Procida et l’Albergo La Vigna
Photographie Lili Barbery-Coulon

Procida et l’Albergo La Vigna

Procida et l’Albergo La Vigna

Troisième journée du road-trip Naples, sa côte et ses îles. Après avoir tenté d’élucider les énigmes du Purgatoire, nous être promenés dans les ruines de Pompéi, nous quittons le port de Naples pour la petite île de Procida. Je savais que nous n’aurions pas le temps d’aller à la fois sur l’île d’Ischia et celle de Procida. Nous avons choisi, sur les conseils de nos amis, la plus petite, idéale à sillonner à pieds en 24 heures. J’avais vu quelques photos des maisons pastel sur le port. Je croyais qu’il s’agissait de photos filtrées tant les couleurs étaient belles. J’avais tort : Procida est encore plus ahurissante en live. Pure. Authentique. Généreuse. Arc-en-ciel et positive. Elle nous a totalement conquis. Etrangement, elle n’attire pas autant de touristes qu’Ischia ou Capri. Ce dont on ne peut que se réjouir puisqu’on se sent seul au monde sur cette parcelle de paradis.

Photographie lili barbery-coulon.
Les bateaux de pêcheurs à Procida

Emmanuelle Thébaud de l’agence Mon Plus Beau Voyage m’avait cependant mise en garde sur l’hôtel (connaissant mes goûts pour les lieux atypiques ou singuliers) : « J’ai réservé une nuit à La Vigna, mais je préfère te prévenir, c’est très rustique ! ». La plupart des hôtels de l’île étaient encore fermés donc le choix était limité. Nous, on s’en fichait: on savait qu’on allait dormir un peu plus tard dans un palace à Positano, donc c’était plutôt une bonne idée d’équilibrer notre budget avec une nuit abordable à Procida. Mais elle avait si peur que l’hôtel me déplaise que je m’attendais à un taudis. Finalement, on a adoré La Vigna ! Bon d’accord, la décoration dans les chambres n’est pas vraiment à mon goût, mais la vue sur la mer compense largement le miroir bizarroïde et les baldaquins kitch au dessus du lit.

Photographie lili barbery-coulon. En haut la vigne dans le jardin de l’hôtel, la vue de ma chambre au milieu et la vue sur la mer au bout du jardin

Surtout, l’hôtel dispose d’un jardin extraordinaire où pousse la fameuse vigne qui a donné son nom au lieu. On y trouve des bancs, des transats et un hamac répartis sur toute la propriété, avec des panoramas ahurissants sur la mer. Il y a même une terrasse spectaculaire tout en haut du bâtiment où on peut aller bronzer à l’abri des regards. Des fruits frais nous attendaient dans la chambre et des portes coulissantes permettent de séparer l’espace enfant de la chambre adulte (Alléluia !). Quant à la baignoire, elle a l’avantage de se mettre en mode jacuzzi. Un gros kiffe quand il ne fait pas assez chaud pour se baigner en mer.

Photographies lili barbery-coulon.
La petite place centrale de Procida au croisement de tous les chemins. En haut: la vue qu’on a tout en haut de l’île quand on grimpe vers la prison

Le petit-déjeuner n’est pas dingue mais on sent chez les propriétaires une volonté de faire plaisir et de s’améliorer. D’ailleurs, l’hôtel a lancé un grand chantier dans un jardin en contrebas où il y aura bientôt une piscine. Ca fera sans doute augmenter un peu les tarifs qui restent pour le moment plus que raisonnables (rendez-vous en bas de ce post pour tous les détails). Donc n’hésitez pas à profiter de ce bon plan dès maintenant.

Photographie lili barbery-coulon, sans filtre!

Si vous voulez avoir la mer au ras des cils lorsque vous vous réveillez, je vous recommande d’aller au Casa Sul Mare. Cet hôtel situé du côté de la Marina Coricella n’a que des chambres avec vue plongeante sur la Méditerranée (les prix varient de 99 à 170€ la nuit selon la saison pour une chambre double avec petit-déjeuner, sur Hotels.com).

Photographie Bastien Coulon

A Procida, on fait tout à pied. Une petite place avec une église au centre de l’île dessert trois grands chemins. L’un en hauteur mène vers l’ancienne prison abandonnée. L’autre descend vers le port où vous trouverez quelques bons restaurants sans prétention. Le dernier, à pic vers la mer, conduit à la Marina Coricella où se chevauchent de délicieux restaurants de pêcheurs. J’étais tellement heureuse de choisir mon poisson pêché le matin même et de les laisser me le préparer sans arête avec du gros sel et du citron… C’était absolument parfait.

Photographies lili barbery-coulon.
Les poissons chez Il Maestrale qu’on vous laisse choisir avant le repas. La vue de chez Il Maestrale la nuit (désolée pour la qualité, l’Iphone 5 ne fait pas des miracles sans flash)

Vous pouvez aller au Il Maestrale que nous avait recommandé le propriétaire de notre hôtel. C’est bon marché et délicieux. Il y a aussi le restaurant Gorgonia qui a très bonne réputation et qui n’est pas beaucoup plus cher. Ne quittez pas Procida sans avoir mangé un plat de pâtes aux oursins. C’est la journaliste Charlène Favry qui me l’avait conseillé. J’en ai encore le souvenir sur les lèvres. Fuck mon régime #glutenfree, j’ai fait le plein de blé et j’ai adoré chaque nano seconde de mon repas.

Photographie lili barbery-coulon.
Ah si j’étais riche… di guidi-guidi guidi-guidi guidi-guidi di ho… je m’achèterais cette maison en haut de Procida

On croise plus de chats à Procida que d’habitants. Et ça fait du bien après les bains de foule à Naples. N’hésitez pas à revoir Il Postino avant de vous rendre sur l’île (le film a été tourné là-bas) ou bien embarquez dans votre valise le roman L’Ile d’Arturo d’Elsa Morante qui se déroule là-bas. Je ne me lasse pas de regarder ces photos. Quelle chance d’avoir mis autant de couleurs dans mon cerveau. Merci la vie ! Demain, je vous emmène à Positano…

Photographie lili barbery-coulon. Mon petit coin de paradis à l’hôtel La Vigna: ce banc face à la mer

Albergo La Vigna, de 90 à 230€ la nuit (selon la saison et la qualité de la chambre), petit-déjeuner et wifi inclus, sur Hotels.com. Via Principessa Margherita, 46, 80079 Procida, Tel : +39 81 8101736. Il y a un spa dans l’hôtel mais je ne l’ai ni vu ni testé. Et pour le moment, il n’y a pas de restaurant donc ne comptez pas sur le room service.