Positano et la Villa Tre Ville
Photographie Lili Barbery-Coulon

Positano et la Villa Tre Ville

Positano et la Villa Tre Ville

Après une petite pause beauté hier, on repart sur la côte amalfitaine pour un nouvel épisode du road-trip autour de Naples. Souvenez-vous, vendredi on se réveillait à Positano au Sirenuse et on passait la journée à buller autour de la piscine. Aujourd’hui, après un petit-déjeuner gargantuesque à l’hôtel sous un soleil radieux, on part en balade dans le village. Du Sirenuse, on est redescendu vers l’entrée du village par la route principale (qui ne cesse de remonter ensuite). Sur le chemin, vous croiserez plusieurs banques, beaucoup de magasins de chemises en lin, quelques boutiques de luxe et des vendeurs de limoncello.

Photographie Bastien Coulon, la terrasse du Sirenuse juste avant notre promenade dans Positano

On vous dira sans doute que Positano est moisi par le fric et les américains aux pourboires trop garnis. Ce village est d’une telle beauté que je n’ai voulu voir que ça. Qu’on regarde vers la montagne ou vers la méditerranée, tout est stupéfiant de beauté. Sur la route, j’ai trouvé un bar à jus frais qui détonnait avec le reste des trattorias. Casa e Bottega, un café lifestyle dans lequel la propriétaire (qui tient un autre restaurant un peu plus haut dans Positano) vend des sacs en toile, de la vaisselle et sert des gâteaux maison et des salades composées (Via Pasitea 100, Tel : +39 089 875225).

Photographies lili barbery-coulon, en haut, la vue vers la montagne quand on marche sur la route qui traverse le village. En bas, les sacs à la Casa e Bottega

Après quelques tournants dans la même rue, surveillez un petit chemin bordé d’escaliers sur la gauche. Il descend droit vers une plage de galets à droite de la plage de sable noir quand on regarde la mer. En avril, il n’y avait personne en dehors de deux américaines et d’un loueur de transats, ma fille s’est baignée dans l’eau encore glacée (enfin toujours moins froide qu’en Bretagne en plein été)… Le vrai bonheur.

Photographies lili barbery-coulon. La Casa e Bottega

Pour regagner le centre de Positano, ne remontez pas toutes les marches, sauf bien sûr si vous en quête d’effort cardiaque. Passez plutôt par la côte sur la gauche en direction de la plage de sable noir et vous tomberez sur Lo Guarracino, un restaurant de poissons délicieux et pas cher. Comme partout, on vous montre d’abord l’assiette des poissons pêchés le matin même, on choisit celui qui nous plait le plus et il revient grillé ou frit, à votre convenance. Les salades de tomates servies avec de l’huile d’olive et du basilic sont réjouissantes, tout comme les pizzas que mon mari et ma fille ont dévorées (Via Positanesi d’America, 12, Tel : +39 089 875 794).

Photographies Bastien Coulon.
La petite route côtière entre les deux plages et la terrasse avec vue du Guarracino

L’ambiance sur la plage de sable noire est nettement plus animée. Mon amie Sophie Fontanel m’avait indiqué une boutique de fringues à ne pas manquer. Cherchez le petit magasin de sandales sur mesure qui s’appelle Safari en remontant dans le village. Juste en face sur la droite, il y a une boutique de sweats shirts labellisés Positano (complètement cultes, j’en ai ramené un). Il y a un mélange de sapes improbables à l’intérieur : des tuniques de plage à frange, des chemises synthétiques, des jupes froufrouteuses et Sophie m’a aussi parlé de pièces des années 60 mais je ne les ai pas vues. Demandez aux vendeuses qu’elles vous montrent les maillots pour enfants. Elles vous ouvriront des tiroirs de trésors en popeline de coton à 7 euros pièce. J’ai en ai acheté un en vichy bleu taille 8 ans, celui qu’on rêverait de porter adulte mais qui n’a l’air mignon que sur les moins de douze ans.

Photographie lili barbery-coulon,
la glycine à la Villa Tre Ville

Le soir, j’ai voulu aller visiter la Villa Tre Ville qu’une lectrice (merci Violette) et une journaliste (merci Alice d’Orgeval) m’avaient recommandée. Pendant des années, je n’ai pas osé entrer dans des lieux aussi luxueux que je croyais strictement réservés aux clients qui y dormaient. Surtout, ne vous privez pas de ce plaisir ! En revanche, pour être bien reçus, n’y allez ni à l’improviste ni en tongs. Demandez à votre hôtel de les prévenir que vous souhaitez venir prendre un verre ou diner.

Photographie lili barbery-coulon :
le couloir quand on sort de l’ascenseur

Cet hôtel hors norme a longtemps été la maison privée du réalisateur et metteur en scène italien Franco Zeffirelli. Je dis LA maison mais je devrais dire LES maisons. Contrairement à ce que le nom l’indique, il ne s’agit pas de trois villas mais de cinq villas. Pour y accéder, longez la route de Positano en direction de Praiano. Vous pouvez y aller à pied, ça nous a pris quinze à vingt minutes en partant du Sirenuse et le chemin est spectaculaire. Pour repérer l’entrée, surveillez le drapeau avec le logo de l’hôtel car on ne voit pas les bâtiments de la route. La réception est dingue. Une petite maison avec vue sur la mer, un bureau et un ascenseur qui ne laissent rien deviner de ce qui se cache en dessous. L’ascenseur nous emmène 35 mètres en dessous du sol. On atterrit au cœur de la roche dans un couloir digne d’un James Bond. Au bout de ce tunnel de mosaïques, on entre dans la bibliothèque délirante de Zeffirelli. Imaginez que ces murs sont encore hantés par la présence d’Elisabeth Taylor, Maria Callas ou encore de Leonard Bernstein.

Photographie lili barbery-coulon.
La bibliothèque de Zeffirelli

J’ai demandé à visiter la seule villa qui n’était pas louée (il y a en tout quinze suites réparties dans les cinq villas). La salle de bains est, comme vous pouvez le voir, complètement folle : une baignoire face à la mer. Le salon (enfin les différents salons) tout aussi délirant. On a l’impression que Sean Connery pourrait débouler avec Docteur No à tout instant. Et puis derrière, dans le jardin face à la mer, une piscine privée bleu marine rien que pour soi.

Photographie lili barbery-coulon. La baignoire avec vue

L’hôtel dispose d’un potager gigantesque, mais aussi d’un poulailler qui produit les oeufs bio de la carte du restaurant. En bas du potager, on aperçoit la salle de sport avec terrasse ouverte et vue sur la mer. Un peu plus loin encore, on distingue les transats sur les rochers au bord de l’eau. Le spa est juste à côté. Après la visite, on est remonté prendre un verre. Même si vous n’avez pas les moyens de diner sur place, allez boire un cocktail dans cet endroit improbable. On a le sentiment d’être sur le lieu d’un tournage et on regarde Positano et l’île de Noureev comme s’il s’agissait d’un tableau. Si vous restez dîner, il faudra compter entre 70 et 100€ par personne (les entrées sont autour de 25€, les plats entre 30 et 40€…). Mais ça en vaut vraiment la peine!

Photographie lili barbery-coulon,
une partie du potager de la Villa Tre Ville

Si la pleine saison est déjà entamée (malheureusement pour nous, c’était encore fermé) allez déjeuner chez Da Adolfo, un restaurant perdu dans une crique isolée : réservez et on viendra vous chercher en bateau sur la plage pour rejoindre le restaurant. Le site internet est très prometteur et plusieurs lectrices me l’ont vivement recommandé sur Instagram. Demain, on va à Praiano se perdre sous les orangers, mais n’hésitez pas à livrer ci-dessous, dans les commentaires, vos adresses préférées à Positano ! Please, tous les lecteurs seront heureux d’en profiter !

Photographie lili barbery-coulon,
l’une des villas de la Villa Tre Ville

Villa Tre Ville, 30, Via Arienzo, 84017 Positano, Tel : +39 089 81 22 401. En avril et en octobre (saison basse), les prix varient de 715€ la chambre deluxe supérieure à 3300€ la nuit pour la villa Zeffirelli qui contient trois chambres double. Les prix comprennent le petit-déjeuner, les boissons dans le mini bar, les allers retours en bateau vers Positano mais aussi les boissons alcoolisées ou non dans le lounge bar où les clients se servent eux-mêmes quand le bar man n’est pas là, ambiance faites comme chez vous.

Photographie lili barbery-coulon,
ça vaut la peine de venir profiter de cette vue, non?