Capri en bateau et en Airbnb
photographie Lili Barbery-Coulon

Capri en bateau et en Airbnb

Capri en bateau et en Airbnb

Ca y est, c’est la fin. Dernière journée à Capri et on a bien du mal à se décoller Hervé Vilard du cerveau. Après un petit-déjeuner gargantuesque au Capri Palace Hotel, on a pris un petit bus pour le village de Capri. La course en taxi entre Anacapri et Capri coûte 15 euros (pour moins de 10 minutes de route). Je n’ose même pas imaginer les prix en pleine saison. Donc on s’est serré dans le bus local. Surtout qu’à Capri, autant avoir le cœur bien accroché niveau tarifs : le citron pressé est à 8 euros et même le troquet le plus pourri sur le port n’a aucun complexe à réclamer 15 euros pour deux boules de glace. Pendant notre road-trip, on a croisé une famille avec trois enfants à Procida qu’on a retrouvée à Capri par hasard sur un chemin. Ils se sont fait plaisir avec de jolis hôtels d’île en île mais ont préféré louer une maison à Capri sur Airbnb. Ils avaient l’air ravi de leur choix, d’autant que cela leur a permis de faire à manger chez eux le soir et donc d’économiser un peu. J’ai fouiné sur le site et je vous ai dégoté trois jolies locations : une maison avec vue sur la mer sur la Marina Picolla (la petite marina où l’on trouve les beach houses de tous les hôtels haut de gamme), une autre idéale pour les randonneurs ainsi qu’une maison de rêve (plus chère) avec deux chambres doubles. Il y a également le Bed and Breakfast Caprisuite à Anacapri (avec des chambres à 143 euros la nuit).

Photographie lili barbery-coulon

Dans le village de Capri (je ne sais pas si on doit dire ville, c’est si petit), on s’est amusé à se perdre. On a marché sans but précis. Enfin si : fuir les meutes de touristes qui polluent le paysage avec leurs perches à selfie. De la piazzetta, la célèbre place qui figure sur toutes les cartes postales de Capri, on est passé devant le Quisisana puis on a récupéré Via Tragara. Ce chemin piéton fait tout le tour de la côte. Il offre un point de vue ahurissant sur le rocher Fariglioni, puis sur la Villa Malaparte, la fameuse maison où a été tourné Le Mépris de Godard.

Photographie lili barbery-coulon, la Villa Malaparte

On a marché sans se rendre compte de ce qu’on s’apprêtait à parcourir. Ca grimpe, ça redescend, puis ça ne cesse plus de grimper. On passe devant des grottes, on aperçoit des fleurs sauvages de toute beauté sans compter les sublimes villas perchées sur les falaises. Je ne sais pas combien de temps on a marché. C’était tellement beau qu’on a arrêté de regarder nos montres. Et puis, au moment où nous commencions à manquer d’eau et d’énergie, on est tombé sur un restaurant comme une oasis dans le désert : le Grottelle (Via Arche Naturale 3, Tel: +39 081 837 5719).

Photographie lili barbery-coulon,
la vue du restaurant Le Grottelle

On s’est dit que c’était sans doute un piège à touristes mais on était trop fatigué pour aller plus loin. On n’a pas regretté ! Servie sur la terrasse face à la mer, mon assiette de pâtes à la dorade a eu un goût de paradis. J’ai lu des commentaires épouvantables sur ce restaurant sur Trip Advisor. Je ne vais pas vous mentir : c’est loin d’être la cuisine la plus sophistiquée de l’île néanmoins ils n’ont pas de quoi rougir et on a été extrêmement bien reçu. Si vous marchez derrière le restaurant vers la côte, vous apercevrez l’arche naturelle dans l’une des falaises, en pleine restauration actuellement. Du Grottelle, vous pourrez regagner le centre de Capri en quelques minutes. Une autre option consiste à aller déjeuner tout en bas des falaises à La Fontelina, juste en face de Faraglioni. Attention cet endroit de rêve dépend beaucoup de la météo, donc appelez avant de vous y rendre. Après le dessert, vous pourrez profiter de leur « plage » (il n’y a pas de sable à Capri mais des transats installés sur les rochers) et vous baigner dans ce bleu cristallin.

Photographie lili barbery-coulon.
en haut: la vue de la côte du petit chemin de Capri dont je vous parle ci dessus. En bas, photographie Bastien Coulon (la vue du Monte Solare, voir mon post d’hier)

L’après-midi, je tenais absolument à aller faire un tour de l’île en bateau. La réception de notre hôtel nous avait prévenu que la mer était trop forte ce jour-là. Ma fille et moi ne nous sommes pas laissées décourager et nous avons embarqué sur un bateau de la compagnie Laser (sur le port à gauche), recommandée par le Capri Palace. Pour 17 euros (12 euros le tarif enfant), on part une heure en mer faire un tour complet de Capri. Enfin, quand les vents le permettent. Nous sommes allés jusqu’au niveau du Monte Solaro et nous n’avons pas pu visiter la grotte bleue car la mer nous aurait plaqués contre les rochers.

Photographies lili barbery-coulon.
Le port de Capri d’où on prend son bateau, et l’eau de la mer si cristalline

On n’a pas du tout souffert du mal de mer et je vous recommande vivement cette promenade en bateau, c’est un MUST-DO ! On passe devant de minuscules statues plantées sur des rochers qu’on ne pourrait jamais apercevoir du haut des falaises, on entre dans des grottes (il y la blanche, la verte, la bleue…) aux reflets extraordinaires. En prime, on a une vue imprenable sur les villas mythiques de Capri, comme la Malaparte qui est désormais fermée au public. On nous épargne aucun truc de touristes : les petites histoires superstitieuses de l’île, les bisous qu’on doit s’échanger sous les rochers pour s’aimer toute la vie. Je n’ai pas boudé mon plaisir, je me suis sentie la fille la plus heureuse au monde. D’ailleurs, même si vous n’avez pas les moyens de dormir à Capri, venez passer une journée et offrez-vous cette heure de bateau autour de l’île, vous ne le regretterez pas.

Photographie lili barbery-coulon,
la Villa Malaparte vue de la mer

Le soir, on est rentré à Naples dormir une dernière fois au Purgatoire et on a retrouvé la vraie vie dans l’Easy Jet qui nous a ramenés à Orly le lendemain matin. C’était il y a un mois déjà et ce voyage continue de me bercer… Merci de m’avoir suivie avec autant de curiosité et d’enthousiasme. J’ai déjà envie de repartir ailleurs avec un nouveau carnet de notes…

Photographie lili barbery-coulon,
sous se rocher, en bateau, embrassez-vous!