Mon infusion vient de voir le jour!
Photographie Louise Skadhauge pour L'infuseur

Mon infusion vient de voir le jour!

Mon infusion vient de voir le jour!

Après plusieurs semaines de frémissement sur les réseaux sociaux, l’infusion que j’ai créée en collaboration avec la marque L’infuseur est enfin prête à être dégustée. Elle est bio. Elle est 100% française. Et j’en suis folle… If you are an English-speaking reader and are looking for this herbal tea in the US, go down to the end of the article to find it in your country!

Photographie Louise Skadhauge pour L’infuseur. La plante au premier plan est une lavande et elle n’entre pas dans la composition de mon infusion, le thym est juste à côté à droite mais on ne le voit pas bien

fan assumée de tisanes: call me mamie Lili!

Lorsque Céline Ruffet m’a contactée il y a près d’un an pour me proposer de co-créer avec elle une infusion à mon nom, j’étais ivre de joie. Fondatrice de la marque L’infuseur, Céline est une maniaque des matières premières, à la fois intransigeante sur la provenance et la traçabilité. Nous avions déjà collaboré sur une retraite de yoga pour laquelle elle avait fourni toutes les tisanes adaptées aux différents moments de la journée. Niveau boisson, je suis pourtant une relou de haut vol : je ne bois ni café ni thé (sauf rares occasions dans de très bons restaurants japonais), je trouve les jus de fruits trop sucrés à mon goût, je ne bois pas d’alcool ni de soda et j’ai horreur des boissons gazeuses… Du coup, je suis devenue une pro des plantes infusées, chaudes ou glacées. Lorsque j’ai totalement arrêté le café et le thé il y a cinq ans, je me suis d’abord jetée sur des infusions aux épices découvertes dans les studios de yoga. Bien que labellisés bio ces produits industriels désormais bien connus, ne contiennent pas toujours des plantes de la plus haute qualité. C’est en passant du temps avec des herboristes et des naturopathes que j’ai appris qu’il existait des centaines de variétés d’une même espèce et que le label bio n’était pas suffisant pour en évaluer la qualité. Quant aux tisanes bon marché et non bio, elles ont beau nous vanter mille propriétés pour la santé, elles sont parfois pleines d’arômes artificiels (ce qui n’est pas forcément un problème mais mieux vaut le savoir) ainsi que de résidus de poussière, de morceaux de bois ou de paille (au mieux)… Et je ne vous parle pas des thés non bio hautement pesticidés car il y a de quoi tomber de sa chaise. À l’instar des matières premières utilisées pour la parfumerie fine, les plantes nobles ont un coût et un goût si différents de ceux auxquels les supermarchés nous ont habitués qu’on a parfois l’impression de découvrir de nouveaux végétaux lorsqu’ils sont purs et correctement récoltés. En me présentant ses compositions et la manière dont elle source ses ingrédients, Céline Ruffet n’a fait que confirmer ce que j’avais appris auparavant.

En haut: Céline Ruffet en pleine découverte des champs bio où les plantes de mon infusion ont été sourcées. En bas, Diane Cuny, son associée

sur la route du thym

« De quoi as-tu envie ? » a demandé Céline. Avant même de livrer un brief, j’ai souhaité qu’on se concentre exclusivement sur des plantes récoltées en France issues de champs respectant les principes de l’agriculture biologique. Céline est allée encore plus loin puisqu’elle a réussi à trouver une coopérative de paysans basés en Anjou, Normandie, Argonne-champenoise et dans la Marne qui cultivent des plantes médicinales avec le plus grand soin, allant jusqu’à modifier leur mode de récolte pour garantir la préservation des variétés et toute la chaine du vivant. Je voulais une infusion racée, très marquée en terme de goût (quitte à ne pas plaire au plus grand nombre), bienfaisante et digestive mais qui n’ait pas d’action particulière sur l’énergie afin qu’on puisse en boire à n’importe quel moment de la journée ou de la soirée. J’avais envie de thym car avec la lavande et la bruyère sur mon rebord de fenêtre (ce qui ressemble à du romarin sur la photo est une lavande), c’est la seule plante qui résiste depuis plusieurs années à tous les changements de saisons, du givre à la canicule. Or sa résistance aux intempéries nous laisse imaginer ce qu’elle apporte à l’organisme. J’adore son parfum qui me rappelle celui des Cévennes car le plateau où l’on passe nos étés est recouvert de thym frais et de menthe sauvage. Au printemps, lorsque les fleurs de thym rosissent le sol, ça sent divinement bon. Et puis le thym, c’est le couteau-suisse de mon système immunitaire. Dès que je me sens enrhumée, que je prends un micro coup de froid, que je me sens affaiblie, je me prépare une tisane de thym. C’est mon remède à tout faire depuis toujours. Céline a commencé à travailler autour du thym mais pas question de proposer un mono produit : elle l’a enrichi, sophistiqué, raffiné et rendu extrêmement élégant.

Photographie Louise Skadhauge pour L’infuseur: Céline Ruffet à droite et moi

une composition raffinée

Je pensais que ça prendrait deux secondes trente de finaliser la composition. Céline Ruffet m’avait prévenue : « Sois patiente Lili, c’est long de mettre au point un mélange » m’a-t-elle rappelée à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Bon, la patience, c’est pas trop mon fort. Je ne sais pas combien de versions j’ai goûtées, mais j’ai tout de suite su quelle composition était ma préférée. Le mélange idéal est arrivé, je l’ai laissé infuser et j’ai appelé Céline juste après l’avoir bu : « C’est bon, c’est cet essai, je l’adore, c’est exactement de cette infusion dont je rêvais, ça me ressemble, c’est pile ce que j’imaginais ». Céline m’avait confié un grand nombre de plantes issues de cette coopérative paysanne afin que je goûte chacune d’entre elles de manière isolée. Au bouquet de thym, elle a associé des pétales de pissenlit (connues pour leurs propriétés diurétiques et drainantes), de l’ortie (qui en plus d’être purifiante – on en fait du purin pour éloigner les insectes nuisibles – a des vertus anti-inflammatoires), du fenugrec (qui régulerait la glycémie et renforcerait le confort digestif comme le système immunitaire), du calendula (ou souci dont on connait les effets apaisants sur la digestion) et un peu de sauge (si on l’utilise pour purifier les intérieurs en fumigation, ce n’est pas pour rien : c’est une plante antiseptique et anti-inflammatoire qui est très efficace contre les maux de gorge ; on dit qu’elle aurait aussi une action calmante sur les symptômes menstruelles et ménopause. Attention cependant à ne pas consommer trop de sauge (sauf si c’est recommandé par un conseil médical) mais rien à craindre dans notre mélange, elle n’est là qu’en petite quantité, en soutien des autres plantes. Bref, il n’y a QUE des ingrédients délicieux pour l’organisme !

Photographies Louise Skadhauge

Pas de sachet, du vrac

Pas question de proposer mon infusion en sachets. Il existe désormais plein d’outils très pratiques pour préparer une infusion ou du thé sans sachets jetables : cuillères à thé, pinces, théières avec filtre en métal intégré, filtres en métal à poser directement dans sa tasse, boules à thé… À l’usage au quotidien, je trouve que l’outil le plus pratique est la pince en métal : compter l’équivalent d’une cuillère à café par mug. Si vous souhaitez préparer une grande théière, achetez une plus grosse pince mais n’y logez pas trop d’infusion : notre mélange est puissant et le surdosage inutile. Vous pouvez utiliser de l’eau entre 90 et 100 degrés et laisser infuser jusqu’à 5 minutes. Mais surtout pas plus longtemps sinon vous risquez l’amertume. J’aime cette infusion lorsqu’elle est encore claire, pas trop infusée, surtout pas noire. Une fois infusé, vous pouvez vider l’intérieur de la pince dans votre compost si vous en avez un ou dans la poubelle alimentaire. Lorsque je voyage et que je ne veux pas embarquer ma boîte, je me prépare exceptionnellement des sachets individuels en papier recyclé compostable. Chez L’infuseur, la question des sachets, évidemment plus pratiques pour beaucoup, n’est pas prise à la légère: la marque utilise des sachets en amidon de maïs sans colle ni aluminium et encore moins de plastique, tandis que la surenveloppe en cellulose est compostable à la maison. Et puis leurs produits vendus en sachets ne sont évidemment pas coupés mais mis en sachets à la main dans leur usine à Lille (pas évident quand on veut insérer le même nombre de grains de cassis par exemple dans chaque sachet). Ce n’est pas le cas de tous les autres acteurs. Certains profitent du fait qu’on ne puisse pas voir les plantes à travers le sachet pour y laisser des résidus improbables (lisez cet article au sujet d’une étude de 60 millions de consommateurs dont les résultats ont été publiés en 2022, c’est édifiant). En prime, certaines marques utilisent des sachets dans une matière qui parait beaucoup plus élégante que du papier, légèrement translucide, fabriquée en nylon ou en polymère qui auraient la propriété de mieux diffuser les arômes. Malheureusement, une étude de 2019 menée par l’Université canadienne McGill a démontré que ces matières libéraient des microparticules et nanoparticules de plastique au contact de la chaleur de l’eau. 

Photographie Louise Skadhauge pour L’infuseur. À votre avis combien de litres d’infusion ai-je bu le jour du shooting? 🙂 (ah et j’anticipe: mon pantalon vert vient de MISTER K et mes boucles d’oreilles DE BANGLA BEGUM)

Où la trouver ?

Mon infusion de Lili Barbery et L’infuseur, bio et 100% française, est disponible dès aujourd’hui sur le site internet de L’infuseur au prix de 19 euros la boite de 50grammes (qui dure super longtemps !). Vous pouvez également la trouver chez Merci à Paris, à la Grande Épicerie de Bon Marché, et dans d’autres lieux (contactez l’infuseur sur Instagram pour connaitre les points de vente).

IF YOU LIVE IN THE US, MY HERBAL TEA IS AVAILABLE AT TAKAMICHI BEAUTY ROOM IN NEW YORK, ONLINE (THEY ARE SHIPPING EVERY WHERE IN THE UNITED STATES) OR IN THEIR STORE IN NYC