Héloïse Brion sur Lilibarbery.TV

Héloïse Brion sur Lilibarbery.TV

Héloïse Brion sur Lilibarbery.TV

Il y a quelques jours, j’ai filé à la gare Saint Lazare rejoindre la maison normande d’Héloïse Brion. Autrice du livre Chez Miss Maggie’s Kitchen, créatrice de la marque Parsley, experte en recette de cuisine festive et en art de la table raffiné, Héloïse est une femme qui m’inspire énormément. Solaire, généreuse, toujours prête à rire de tout, elle aime recevoir ceux qu’elle aime autour de plats simples et faciles à réaliser. Nous nous connaissons peu mais à chaque fois que je la vois, j’ai l’impression de retrouver une soeur, un univers qui m’est familier, une façon de regarder le monde et de s’émerveiller de petits riens. Héloïse crée sans cesse de nouvelles recettes qu’elle partage dans ses newsletters et sur son compte Instagram. Pour les abonné.e.s de ma plateforme Lili Barbery TV, elle a imaginé une recette exclusive – des tartelettes aux légumes de printemps – et a accepté de partagé ses astuces pour pimper une table avec des ronds de serviettes fraichement fleuris. La première vidéo vous attend dans la rubrique FOOD, la seconde dans la rubrique DÉCO. Avec en prime des tonnes d’infos et de références en complément des vidéos… Enjoy!

Photographie Lili Barbery-Coulon

#35 ÉMILIE STEINBACH

#35 ÉMILIE STEINBACH

#35 ÉMILIE STEINBACH

Dans ce nouvel épisode de mon podcast, produit par Les podcasteurs, je reçois Émilie Steinbach, docteure en biologie intégrative et neuroscientifique.

Neuroscientifique, docteure en biologie intégrative et conférencière, cette jeune trentenaire d’origine belge a vécu sa scolarité comme un long cauchemar. Diagnostiquée très tôt « TDAH », elle posait tellement de questions à ses professeurs qu’elle a rapidement été contrainte de suivre un traitement chimique. Pourtant, alors qu’elle n’est encore qu’une jeune adolescente, Émilie a des intuitions alimentaires : elle pressent que ce qu’elle met dans son assiette a un impact sur son cerveau. Une obsession qui ne va plus la quitter. Fondatrice du site Feed your brain ainsi que du compte Instagram The Brain Gut Scientist, Émilie s’est spécialisée dans la compréhension du lien entre le microbiote et la santé mentale. Brillante conférencière et vulgarisatrice scientifique, elle passe son temps à « débunker » les stratégies marketing mensongères dans le domaine du bien-être. Dans cet épisode, elle raconte sa trajectoire scolaire atypique qui devrait redonner le sourire à tous les enfants souffrant de troubles de l’apprentissage (ainsi qu’à leurs parents). En prime, elle livre ses astuces ainsi que des clés scientifiquemet prouvées permettant de se sentir mieux au quotidien.

L’épisode du podcast avec Émilie Steinbach est disponible sur AcastApple podcastsDeezer ou encore SpotifyMerci aux Podcasteurs pour la production de l’épisode et à Laurent Aknin en particulier

Si vous vous intéressez aux troubles de l’apprentissage, vous pouvez écouter l’épisode 26 de mon podcast ou lire mon article « Itinéraire d’une enfant dyslexique« .

La folie sur Lilibarbery TV

La folie sur Lilibarbery TV

La folie sur Lilibarbery TV

Je crois que je suis plutôt douée pour parler du talent des autres. En revanche, je suis très embarrassée lorsqu’il s’agit de faire la promotion de ce que j’ai créé. Qu’il s’agisse de mes livres, de ma plateforme de cours en ligne ou de la newsletter que j’élabore chaque semaine, j’ai toujours l’impression que je vais saouler tout le monde en vantant ces projets. Un peu comme cet ami tout juste rentré du Vietnam qui fait défiler mille vidéos de la même rizière au cours d’un diner, ou de jeunes parents qui, après avoir été priés de montrer une photo de leur bébé, se lancent dans un diaporama de 483 images du premier déplacement à quatre pattes. Cette fois, j’ai pourtant décidé de dépasser ma crainte. Tant pis pour ceux que ça n’intéressera pas. Ma plateforme a tellement évolué que je ne peux pas ne pas vous raconter toutes les nouveautés !

Mille fois plus facile de trouver une vidéo qu’avant !

J’ai fait un boulot de dingue avec Géraldine Couvreur qui collabore avec moi depuis quelques mois pour classer, trier, ranger plus de deux-cents vidéos déjà diffusées sur la plateforme. Vous n’avez plus besoin de scroller pendant des heures. À présent, toutes les rubriques sont réunies sur la page COURS et il vous suffit de cliquer sur la vignette 30 minutes pour voir la liste de toutes les vidéos de cette durée et circuler à l’intérieur de cette liste alors même que vous avez lancé un cours (dans l’éventualité où vous voudriez en changer).

Des vidéos pour les femmes enceintes, les mantras classés par ordre alphabétique, une rubrique « débutants » avec un starter kit

Nous avons supprimé des catégories inutiles et nous avons créé les rubriques que vous attendiez : les femmes enceintes disposent enfin de leur espace avec des conseils et des cours adaptés, les débutants ont un starter kit pour s’y mettre, quant aux fans de mantras : vous pouvez désormais les retrouver classés par ordre alphabétique avec la durée de la méditation. Idéal si vous n’avez pas envie de faire du yoga mais juste envie de méditer en chantant.

Les cours de 90 minutes peuvent désormais être divisés en plusieurs parties

Certains élèves le faisaient naturellement mais beaucoup n’osaient pas. À présent, les cours de 90 minutes sont livrés avec un découpage minuté afin que chacun puisse créer sa combinaison idéale selon le temps dont il/elle dispose. Ainsi, vous pourrez faire uniquement l’échauffement, directement le set de postures complet, la méditation ou la relaxation pour vous détendre. À vous de re-composer le cours comme vous le souhaitez.

Yoga Iyengar avec Stéphane Beillaud

Du yoga Iyengar, du yoga vinyasa et des recettes de cuisine sur la plateforme

Je ne suis pas la seule prof à enseigner sur lilibarbery.tv. À présent, je suis entourée de Stéphane Beillaud, professeur de yoga iyengar et d’Emmanuelle Hutin, professeure de yoga vinyasa. Et puis, il y a également des recettes de cuisine à regarder (avec Alice Roca, Jennifer Hart-Smith et Elvira Masson, Nicolas Conraux, Stéphanie Antoine ou encore Hanh-Claire la fondatrice de la Ferme de Brouage). J’ai même créé une rubrique Talk dans laquelle vous retrouverez certains enregistrements filmés de mes podcasts…

Vous pouvez regarder vos cours offline, sans internet !

Alors ça, c’est la révolution ! Teachable qui est la plateforme américaine que j’utilise pour mon studio en ligne vient de lancer une application IOS (uniquement pour Mac, donc). Vous pouvez la télécharger gratuitement. Ensuite, entrez l’email avec lequel vous vous connectez à lilibarbery.tv. Si vous êtes abonné.e.s, vous aurez ensuite accès à mon contenu via cette appli, ce qui vous permettra de télécharger les vidéos que vous souhaitez voir sans internet. Ça marche comme Netflix en somme. Vous avez accès à ma plateforme offline tant que vous y êtes abonné.e.s. Vous me l’aviez réclamé, ils l’ont fait, j’en suis tellement contente ! Pour vos prochaines vacances dans un coin qui ne capte pas, BAM, je resterai dans votre poche si vous avez envie de méditer ou de cuisiner…

Vous pouvez commenter !

Tous les cours peuvent depuis quelques mois être commentés. Vos anciens commentaires se sont perdus dans le grand tri mais j’ai vu que vous aviez commencé à commenter les derniers cours parus et ça me fait tellement plaisir de vous lire. Vous pouvez écrire une ligne pour vous souvenir de votre ressenti après le cours mais aussi partager une photo de l’endroit où vous vous trouvez, poser vos questions : je réponds à tout ! Et puis, j’adore quand vous discutez entre vous. Ces commentaires sont parfois des espaces pour se rencontrer…

Des sous-titres en français et en anglais

Tous les cours sont désormais sous titrés pour les mal entendants. Une traduction en anglais existe également pour les anglophones. Bon, elle est parfois hasardeuse car générée par une intelligence artificielle. N’empêche que ça fait le job pour suivre un cours ! Et si vous ne voulez pas de sous-titres : supprimez-les d’un clic en cliquant sur le clavier en bas à droite de votre écrant.

Envie d’essayer ? J’ai un cours gratuit

Si vous avez envie d’essayer un cours gratuit de 30 minutes, suivez ce lien ! Choisissez ensuite la formule qui vous convient le mieux : l’abonnement mensuel (résiliable quand vous le souhaitez et renouvelable automatiquement sans action de votre part) à 25€ par mois. L’abonnement pour 6 mois (payable en une fois, résiliable au bout de 6 mois et renouvelable automatiquement sans action de votre part) à 135€. Et l’abonnement d’1 an à 250€ (il est payable en une fois, résiliable à la fin de la première année, et renouvelable automatiquement sans action de votre part). Une fois engagé, vous avez accès à tous les cours de la plateforme aussi souvent que vous le souhaitez, aux nouveautés enregistrées au cours de votre abonnement et ce, pendant toute la durée de votre engagement.

Prêts à essayer ? Let’s go !

#34 CAROLINE WACHSMUTH

#34 CAROLINE WACHSMUTH

#34 CAROLINE WACHSMUTH

Dans ce nouvel épisode, je reçois l’experte du bien-être Caroline Wachsmuth. Ancienne mannequin et journaliste beauté, elle s’est toujours intéressée aux médecines alternatives.

En quête de réparation, Caroline Wachsmuth s’est formée très tôt à l’aromathérapie, ce qui l’a conduite à fonder la toute première cosmétique labellisée bio en France en 2002 : Doux me. Après avoir dédié plusieurs années à cette aventure entrepreneuriale, cette globe-trotteuse d’origine Suisse part s’installer à New York puis à San Francisco. Ashtangi yogini depuis plus de vingt-cinq ans, Caroline se forme assidument à l’enseignement du yoga ashtanga aux États-Unis ainsi qu’à de nombreuses techniques de massage puis au coaching sportif. Elle revend sa marque cosmétique et devient « personal trainer » des californiens les plus exigeants de la Silicon Valley. Passionnée de nutrition et d’ingrédients naturels, elle devient consultante pour de nombreuses marques de soin dont Violette. En 2020, elle quitte la Californie et pose ses valises à Hawaï où elle se met à écrire tout en randonnant quotidiennement. Autrice du livre Seasons (tout juste réédité et déjà en rupture de stock), Caroline partage dans cet épisode son parcours et sa vision du bien-être en France comme aux États-Unis où elle est installée à San Francisco.

La conversation est précédée d’une courte méditation pour se connecter aux personnes qui nous sont chères et qui vivent loin de nous.

L’épisode du podcast avec Caroline Wachsmuth est disponible sur AcastApple podcastsDeezer ou encore SpotifyMerci aux Podcasteurs pour la production de l’épisode et à Laurent Aknin en particulier

Pour suivre Caroline Wachsmuth sur les réseaux sociaux:

https://www.instagram.com/caroline_wachsmuth/

Pour découvrir les produits skincare de Violette:

https://www.violettefr.com/collections/skincare

Pour découvrir la marque de bijoux de Catherine Michiels:

https://www.catherinemichiels.com/

Pour découvrir ma plateforme de cours en ligne :

https://lilibarbery.tv/

pour s’abonner à ma newsletter:

https://urlz.fr/lHpG

Pour me suivre sur Instagram:

https://www.instagram.com/lilibarbery/

LA BUTTE À PLOUIDER

LA BUTTE À PLOUIDER

LA BUTTE À PLOUIDER

Si vous séjournez dans le Finistère, allez visiter le site de Meneham et ses rochers majestueux au bord de l’eau. Et surtout, ne repartez pas sans passer à La Butte pour y petit-déjeuner ou y dîner: le voyage sensoriel vaut le détour…

En haut le salon dans la réception de l’hôtel La Butte avec les fameux tapis saudade, en bas: l’une des petites serres à la disposition de la cuisine pour les herbes fraiches. Photos Lili Barbery-Coulon

Cela faisait plusieurs mois que je voulais rencontrer Nicolas Conraux, chef et co-propriétaire de La Butte, un hôtel restaurant situé à Plouider dans le Finistère nord, entre Morlaix et Brest. J’avais entendu parler du lieu par Laetitia Debeausse, Shira, Marion Graux et Alice Roca. J’étais curieuse de découvrir le petit-déjeuner de l’établissement dont la cheffe Manon Fleury a écrit sous mon post Instagram que c’était « the best petit-dej ». Nicolas est venu me chercher à la gare de Morlaix et a commencé à me raconter l’histoire particulière de ce lieu fondé par les grands-parents de son épouse. Salle de fêtes et de bal, l’établissement a longtemps accueilli des mariages avant d’être repris par Nicolas et Solène au début des années 2000. N’ayant vu aucune image du bâtiment extérieur, j’imaginais une maison en pierre au bord d’une mer déchainée. Je ne vais pas vous mentir : j’ai été un peu déçue lorsque je suis arrivée sur le parking en découvrant la juxtaposition de constructions modernes. Je l’écris car je ne voudrais pas que vos attentes soient contrariées à l’arrivée et qu’elles vous empêchent de profiter de l’expérience sur place qui, elle, vaut le détour !

La vue prise de La Butte à Plouider, Photographie Lili Barbery-Coulon

Un lieu en transition permanente

Alors qu’il est déjà chef du restaurant depuis plusieurs années, Nicolas Conraux se trouve percuté par le confinement de 2020. Pas seulement parce qu’il l’oblige à fermer son établissement. L’épreuve collective à laquelle nous avons tous été soumis lui fait prendre conscience de la nécessité de s’engager à impacter positivement le vivant. Il se met à méditer et souhaite transformer son alimentation. Cette métamorphose personnelle qui le conduit à perdre du poids rejaillit sur La Butte. Il se forme pendant plusieurs mois aux côtés de Shira, une experte en fermentation et en lacto-fermentation et comprend qu’une expérience gustative mémorable ne peut plus se contenter de satisfaire uniquement le palais. Il veut aller plus loin. Respecter le métabolisme. Et même participer à nous faire du bien, en facilitant la digestion et en améliorant le sommeil. Il s’intéresse au microbiote, à la naturopathie, se forme aux nouvelles techniques de management respectueuses de chacun, choisit de soutenir les agriculteurs bio et locaux, transforme la moindre parcelle de terre disponible en réserve potagère, se met à composter tous les déchets du restaurant et éradique le plastique des chambres de l’hôtel. Il fait également appel à la galerie Amélie Maison d’Art qui vient l’aider à transformer les espaces avec des accrochages subtiles disséminés un peu partout et change les uniformes des employés en faisant travailler un artisan local qui recycle des draps de lin ancien. On reconnait aussi les jolis tapis upcyclés de Saudade dans le salon de la réception et des détails bien pensés comme les tisaneries à tous les étages pour fabriquer sa propre infusion. Tout n’est pas parfait dans ce bâtiment aux histoires multiples pourtant on sent clairement la volonté de mieux faire et d’avancer vers une transition écologique consciente. « Si j’étais parti de rien, je me serais sans doute installé dans une longère en pierre au bord de l’eau, confie Nicolas. J’ai préféré honorer le passé tout en me tournant vers l’avenir, montrer qu’on peut changer quel que soit l’endroit où l’on se met en chemin. De toutes façons, rien n’est jamais fini, je suis bien conscient de tout ce qu’il reste à faire » ajoute-t-il en rêvant de transformer la piscine chlorée du spa en bassin écologique.

En haut: mon choix pour le petit-déjeuner, en bas, les tables du comptoir où le petit-déjeuner comme le brunch du weekend sont servis chaque matin

Un petit-déjeuner de haut vol

Le premier soir, dans ma chambre en regardant le grand champ devant la fenêtre de ma chambre et en apercevant la mer à l’horizon (à quelques minutes en voiture), je me suis demandée si le petit-déjeuner serait à la hauteur de sa réputation. Le lendemain, j’ai mieux compris l’enthousiasme collectif. La proposition est délirante. Je n’ai encore rien vu d’à la fois aussi généreux et engagé. D’abord, tout ce qui est servi sur le buffet est fait maison ou issu de producteurs vertueux de la région. Le fromage est breton, la charcuterie proposée en quantité raisonnable a été préparée par des éleveurs du coin, la truite régionale fumée sur place en cuisine. Les pains sont tous issus de la boulangerie de La Butte (située sous l’hôtel): pain au cacao noir, brioche, pain sans gluten, pain au sarrasin fermenté à la bière (ultra digeste), pain aux céréales complètes, fard breton, viennoiseries… TOUT a été fabriqué le matin même, à quelques mètres seulement, avec des farines tracées de grande qualité. Idem pour les granolas maison parfumés aux graines de fenouil, au chocolat ou aux oléagineux en libre service. On trouve aussi des miels qui ont été activés avec des ferments, ce qui les rend encore meilleurs pour l’organisme tout en leur offrant une saveur que je n’avais encore jamais expérimentée. Mais ce qui m’a le plus soufflé se trouve au centre de la salle: un buffet de yaourts maison, à base de boisson végétale maison (lait d’amande, lait d’avoine) ou de lait fermier (brebis, vache) de très grande qualité. Il y a aussi un porridge fermenté, des pickles pour ceux qui préfèrent les saveurs salés, un bar à oeufs, galettes bretonnes et pains perdus ainsi que des jus centrifugés minute à base de légumes, de fruits de saison, de gingembre et de curcuma. JE N’AI JAMAIS VU ÇA! Vous ne trouverez aucun marqueur habituel du petit-déjeuner (fruits rouges servis hors saison, jus d’orange pressé, banane, avocat) car Nicolas Conraux est certain qu’on peut passer un moment d’exception à table sans produits venus du bout du monde. Lorsqu’il a annoncé à ses équipes qu’il allait cesser de servir du jus d’orange à ses clients, on l’a pris pour un fou. Aujourd’hui, tout le monde reconnait qu’il a bien fait d’écouter son intuition. Cerise sur le gâteau : la proposition de La Butte ne fait pas de leçon nutritionnelle. Chaque habitude alimentaire est respectée, qu’on soit friand d’assiettes sucrées au réveil, qu’on suive un régime sans lactose ou qu’on ait envie de salé: tous les goûts peuvent s’unir autour d’une même table sans complexe ni jugement.

Photographies Lili Barbery-Coulon, la boulangerie de la butte qui propose pains, pâtisseries maison et une petite « épicerie fine » avec quelques produits de la cuisine de la butte

À ne pas manquer : le diner à la table de la Butte

Après ce petit-déjeuner anthologique, j’aurais bien testé la « dream machine » d’Ho Karan qui vient de lancer une collaboration avec le spa de l’hôtel mais l’équipe était en cours de formation du protocole.  Je suis partie me promener sur le site de Meneham à Kerlouan, un lieu spectaculaire à voir absolument si vous séjournez à Plouider. Voici une petite vidéo publiée sur Instagram pour vous donner une idée de la beauté de cette côte. Le soir, j’ai expérimenté la table gastronomique du chef qui propose deux menus, une version découverte en cinq plats et un programme plus sophistiquée en sept étapes. L’équipe en salle s’enrichit alors – fait rare – des cuisiniers qui viennent tour à tour présenter leurs réalisations directement aux clients à table. Nicolas Conraux se prête aussi au jeu en toute discrétion. Il m’a d’ailleurs permis d’observer sa brigade en cuisine: j’étais très surprise par le silence qui rompt avec l’ambiance agressive des coups de feu auxquels j’ai assisté ailleurs.  » Je ne voulais pas d’une cuisine où l’on se hurle dessus, dit Nicolas. On a beaucoup travaillé à équilibrer nos forces et nos talents complémentaires avec l’aide d’une coach afin qu’on puisse identifier rapidement ce qui nous met en danger sur le plan émotionnel et, à l’inverse, ce qui nous permet de nous déployer. » De cette sérénité collective émerge une expérience jouissive à table. Après la présentation des pains maison et des quatre beurres parfumés – dont une variété fouettée aux algues qui a fait mon bonheur – on découvre une dentelle de sarrasin croustillante et délicatement garnie, galette bretonne revisitée en guise d’amuse-bouche. Suivront ce soir-là une nage de légumes pimpée avec des algues, une crème de chanvre et du miso blanc servi dans un bol rugueux de la céramiste Marion Graux ; un céléri rave roti et son émulsion aérienne ; des Saint-Jacques en tartate acidulé ; un chou packchoï fondant accompagné d’une trésor de chair de poisson nacrée ; une raviole en cuir de betterave truffée à la tomate lacto-fermentée dans de l’eau de mer ; et des ormeaux de l’élevage de Sylvain, un producteur cher au coeur de Nicolas. Je n’avais plus faim pour le dessert composé de fruits préservés qui m’a moins convaincue que le reste du dîner ( je suis très difficile avec les desserts). J’ai pris le temps d’observer les autres clients dans la salle feutrée – seulement vingt-huit couverts chaque soir – et les mines semblaient aussi réjouies que la mienne avec en prime, une sensation de légèreté à la fin du repas. Et c’est bien l’intention de Nicolas Conraux et sa brigade: nous combler de plaisir en respectant les besoins du corps.

Photographies Lili Barbery-Coulon, la salle du restaurant gastronomique, les petites galettes revisitées et nicolas conraux. On reconnait à droite la signature céramique de marion graux

Vous l’aurez compris, c’est pour la cuisine du chef, auteur du livre de recettes Ma Cuisine Bretonne (Éditions du Val de Grâce) qu’il faut passer à La Butte. Elle donne envie de prendre soin de soi et de s’intéresser aux aliments qui améliorent la digestion et rendent le pas léger. Elle donne envie d’aller marcher au bord des rochers et de respirer pleinement le vent puissant du Finistère. Si vous voulez en savoir plus sur la démarche du chef et sa transformation personnelle, écoutez l’épisode du podcast qui lui est consacré : disponible sur Acast, Apple podcasts, Deezer ou encore Spotify. Vous pouvez également retrouver notre rencontre filmée précédée d’une courte méditation si vous êtes abonnés à ma plateforme de cours en ligne lilibarbery.tv, dans la rubrique TALK. Dans la rubrique FOOD, Nicolas Conraux nous livre, en exclusivité pour lilibarbery.tv, la recette de son plat signature : un bouillon de légumes aux algues fraiches, à la crème de chanvre, au miso blanc. Un délice !

Photographie Géraldine Couvreur: Nicolas Conraux et moi sur le site de Meneham à quelques minutes en voiture de La Butte

Tarifs et réservation

A partir de 120€ la nuit pour deux dans une chambre standard, 25€ par personne le petit-déjeuner (indispensable), 98€ par personne pour le menu découverte ou 148€ par personne pour le menu expérience par Nicolas Conraux à la table gastronomique. La Butte, 12 rue de la Mer, 29269 Plouider. Téléphone : 02 98 25 40 54. À 30 minutes de la gare SNCF de Morlaix ou de Brest.

#33 NICOLAS CONRAUX

#33 NICOLAS CONRAUX

#33 NICOLAS CONRAUX

Dans ce nouvel épisode de mon podcast, je reçois le chef étoilé Nicolas Conraux de La Butte, un établissement situé à Plouider dans le Finistère. Auréolé d’une étoile verte – en plus de la rouge – pour son engagement écologique, il réinvente sa cuisine depuis plus de quatre ans.

Percuté par le confinement de 2020, Nicolas Conraux se met en quête de sens et de cohérence et part à la rencontre d’experts de la santé telle que Shira qui l’initie aux bienfaits de la fermentation. À mesure que sa carte se transforme, le restaurant et l’hôtel La Butte, dont il est co-propriétaire avec son épouse, se métamorphosent également. Exit le plastique dans les chambres de l’hôtel, recyclage et compostage de tous les déchets, création d’un jardin potager… Et une expérience culinaire au petit-déjeuner complètement inédite avec une proposition locale, de saison, aussi gourmande que respectueuse du métabolisme de chacun.

La conversation avec Nicolas Conraux est précédée d’une courte méditation inspirée par le vent du Finistère :  de quoi aérer vos poumons en profondeur et vous rafraîchir ! L’épisode du podcast est disponible sur Acast, Apple podcasts, Deezer ou encore Spotify. Merci aux Podcasteurs pour la production de l’épisode et à Laurent Aknin en particulier

Vous pouvez également retrouver notre rencontre filmée précédée d’une courte méditation si vous êtes abonnés à ma plateforme de cours en ligne lilibarbery.tv, dans la rubrique TALK. Dans la rubrique FOOD, Nicolas Conraux nous livre, en exclusivité pour lilibarbery.tv, la recette de son plat signature : un bouillon de légumes aux algues fraiches, à la crème de chanvre, au miso blanc. Un délice !

#32 MATHILDE LAURENT

#32 MATHILDE LAURENT

#32 MATHILDE LAURENT

Dans ce nouvel épisode, je reçois le parfumeur Mathilde Laurent. Diplômée de l’Isipca, Mathilde a commencé sa carrière au sein de la Maison Guerlain et a ensuite rejoint Cartier. Parfumeur maison de la célèbre marque de joaillerie depuis presque vingt ans, elle est l’un des nez les plus talentueux de sa génération. Créatrice de la collection « Les Heures » ainsi que de « La Panthère » ou « Baiser Volé », elle est aussi l’autrice du récit Sentir le Sens publié en 2022 aux Éditions Nez.

En 2011, il y a déjà treize ans, je vous embarquais dans son laboratoire de création situé rue Boissy d’Anglas. Depuis, Mathilde Laurent, parfumeur maison de Cartier, a déménagé deux fois, créé je ne sais combien de fragrances rares et est retournée dans la même rue, à quelques numéros près, au dernier étage d’un immeuble qui surplombe le VIIIe arrondissement. Son bureau est plus grand ; son laboratoire aussi. Elle dispose désormais d’une terrasse remplie de plantes aromatiques qu’elle aime servir infusées dans de l’eau bouillante lors de ses rendez-vous. Mais cet espace vertigineux ne lui a pas donné la grosse tête. Je suis devenue journaliste pour Vogue en 2003. Elle est arrivée chez Cartier en 2005 après plusieurs années chez Guerlain. Et, depuis notre première rencontre il y a vingt ans, nous ne nous sommes jamais perdues de vue. En plus de partager la même passion pour les beaux ingrédients, la subtilité olfactive et l’autodérision, nous avons toutes les deux une obsession pour les rivières – elle en Corse, moi dans les Cévennes – et la nature à l’état sauvage. Lorsque j’ai quitté la presse écrite en 2016 ainsi que l’analyse de l’industrie de la beauté pour m’intéresser au yoga et à la méditation, je me suis éloignée sans le vouloir d’un grand nombre de parfumeurs que j’adorais. Mais Mathilde a suivi avec attention mes pérégrinations spirituelles sans les juger. Elle prend d’ailleurs régulièrement des cours en ligne avec moi depuis quelques années. Je suis très heureuse qu’elle ait accepté de venir dans mon podcast répondre à mes questions. Nous avons médité ensemble au début de l’épisode puis je lui ai demandé de me raconter son quotidien de parfumeur, la manière dont elle compose, sa quête de sens et d’essences… Vous allez voir, ce podcast va vous ouvrir les narines et réveiller vos cellules olfactives. D’autant que Mathilde a le don du mot choisi avec soin, c’est un plaisir pour les oreilles.

L’épisode du podcast avec Mathilde Laurent, accompagné d’une courte méditation, est disponible sur Acast, Apple podcasts, Deezer ou encore Spotify. Merci aux Podcasteurs pour la production de l’épisode et à Laurent Aknin en particulier

#31 SANDRA MIELENHAUSEN

#31 SANDRA MIELENHAUSEN

#31 SANDRA MIELENHAUSEN

Je ne bois pas d’alcool ni de café, je ne fume pas mais privez-moi de chocolat noir et je me transforme en Gremlins. Or, quand on est aussi toqué de cacao que moi, on repère vite les variétés les plus savoureuses. C’est pourquoi j’ai eu envie d’inviter la co-fondatrice de la manufacture de chocolat Plaq dans mon podcast. Préparez un carré de chocolat, vous allez en avoir besoin pour méditer!

LA FÈVE, LE GOÛT, LES ARTISANS

Après une carrière dans le marketing pour des maisons de luxe, Sandra Mielenhausen a tout quitté pour fonder Plaq avec Nicolas Rozier-Chabert en 2019, une chocolaterie rêvée. Chez eux, les meilleures fèves de cacao du monde déboulent en direct des producteurs et sont transformées in situ en plaque de chocolat devant la clientèle qui peut ainsi suivre toutes les étapes en transparence. Les anglo-saxons appellent ce genre de manufactures des « bean to bar » (de la fève au carré). On (re)découvre ainsi les nuances fruitées ou boisées des différentes variétés de cacao agrémenté de sucre de canne. D’ailleurs, leur boutique rue du Nil est facile à repérer: il suffit de se laisser mener par le nez. Le parfum de chocolat embaume irrésistiblement. Accent toasté du grué – cet arôme enveloppant du cacao torréfié – effluves de chocolat fondu, parfum de noisette et de pistache, fraicheur du sorbet cacao en été et texture lissée du chocolat chaud en hiver… Dès que je suis entre ces murs, je me comporte comme une jeune maman en train de sniffer la tête de son nourrisson. Une vraie droguée!

photographie Plaq

Dans cet épisode, on a parlé de gourmandise mais aussi du coût réel d’un produit de qualité comme de l’importance du cultivateur correctement rémunéré. Un sujet sur lequel on a tout intérêt à s’éduquer.

Dans ce podcast, sont évoqués :

  •  La Manufacture Plaq, 4 rue du Nil 75002 Paris
  • Le film Animal de Cyril Dion

L’épisode du podcast avec Sandra Mielenhausen, accompagné d’une courte méditation, est disponible sur Acast, Apple podcasts, Deezer ou encore Spotify. Une production Les Podcasteurs. La vidéo de cet entretien est disponible en ligne pour les abonnés à lilibarbery.tv avec un bonus : la recette de la sauce au chocolat de Sandra ! Un délice !

Pour rester au courant des nouveaux épisodes du podcast, vous pouvez vous abonner à ma newsletter.

La torréfaction de la fève de cacao.

NEW ! DU YOGA IYENGAR AVEC STÉPHANE BEILLAUD SUR LILIBARBERY.TV

NEW ! DU YOGA IYENGAR AVEC STÉPHANE BEILLAUD SUR LILIBARBERY.TV

NEW ! DU YOGA IYENGAR AVEC STÉPHANE BEILLAUD SUR LILIBARBERY.TV

Je suis à la fois heureuse et honorée de vous présenter Stéphane Beillaud, professeur de yoga Iyengar qui a accepté de venir enrichir la plateforme lilibarbery.tv que j’ai lancée en mars 2022. En effet, j’ai commencé à diffuser ce matin le premier d’une série de six cours formulés spécialement pour les abonnés de ma chaine. 

SIX COURS POUR AMÉLIORER SON ALIGNEMENT

La pratique que j’enseigne – libre association de kundalini yoga, de techniques de méditation en pleine conscience, de visualisation, parfois de yogas plus connus comme le vinyasa yoga et d’autres outils que je combine à ma sauce – est fantastique mais on ne peut pas dire qu’elle soit centrée sur la rigueur posturale. Or, si vous avez envie d’améliorer la façon dont vous vous tenez lorsque vous marchez ou parlez en public, que vous avez envie d’allonger votre colonne vertébrale et chacun de vos muscles, la pratique du yoga Iyengar devrait beaucoup vous y aider. Stéphane Beillaud a conçu six cours géniaux, avec un niveau progressif, qui vont vous permettre d’explorer un ressenti corporel inédit. Mais le yoga Iyengar ne se contente pas d’assouplir ni de viser la perfection posturale. En cherchant l’harmonie vertueuse, la géométrie nous enseigne au delà de la chair. Des prises de conscience invisibles émergent. La connaissance de soi évolue. POUR REGARDER LE PREMIER COURS DE LA SÉRIE, C’EST ICI.

Cours de yoga Iyengar avec Stéphane Beillaud 

QU’EST-CE QUE LE YOGA IYENGAR?

Imaginé par son fondateur indien B.K.S Iyengar (1918-2014), le yoga Iyengar est une discipline du yoga qui vise l’alignement. Chaque posture est explorée rigoureusement en détails afin d’en conscientiser les bénéfices profonds. À l’aide de sangles, de briques ou d’une chaise, on apprend la juste posture en tournant subtilement un muscle vers l’extérieur ou en orientant légèrement une articulation dans une direction indiquée. Un jeu subtil et sensible qui engage intensément dans l’effort. Le corps se déploie, s’allonge et s’assouplit. Et l’esprit retrouve son épicentre. Une magnifique pratique complémentaire du yoga enseigné par Lili Barbery et du vinyasa yoga enseigné par Emmanuelle Hutin sur cette plateforme.

Yoga Iyengar avec Stéphane Beillaud

QUI EST STÉPHANE BEILLAUD?

C’est en 2013 que Stéphane Beillaud rencontre le yoga Iyengar. Fasciné par les bénéfices de la pratique dans la prise de conscience de soi, l’éveil de l’énergie et l’apport de plus d’équilibre au quotidien, il n’a pas cessé de pratiquer depuis. Toujours en quête de progression, en tant qu’élève d’abord, puis en assistant ses professeurs, il est enseignant diplômé de Yoga Iyengar après avoir suivi la formation de Faeq Biria. Il poursuit sa formation continue auprès de Corine Biria. Stéphane a travaillé dans la musique puis dans les médias, avant d’embrasser le chemin de la connaissance de soi et du développement du contrôle du corps et de l’esprit. Un professeur enthousiaste et bienveillant qui enseigne à Paris. Pour connaitre son programme, suivez-le sur Instagram.

Merci infiniment à Charlotte Muller de nous avoir accueillis pour le tournage de ces cours dans son magnifique studio éponyme

#30 OLIVIA VINDRY

#30 OLIVIA VINDRY

#30 OLIVIA VINDRY

Cette femme a changé ma vie. Je l’ai d’ailleurs interviewée dans mon récit La Réconciliation publié aux Editions Marabout en septembre 2019. Je suis très heureuse de vous proposer de la rencontrer à travers mon podcast. Ce nouvel épisode est déculpabilisant, gourmand, totalement connecté aux SENS et au plaisir…

Dans ce nouvel épisode de mon podcast, je reçois Olivia Vindry, coach comportementaliste depuis 14 ans. L’épisode débute par une très courte méditation qui va vous permettre d’identifier dans votre corps où se situent la faim et la satiété. Peut-être savez-vous reconnaître ces sensations ? Ou au contraire, vous trouvez peut-être cela difficile ? Ce chemin d’interrogation corporelle est celui qu’Olivia Vindry a choisi pour accompagner les femmes qui souhaitent transformer leur relation à leur alimentation et à leur corps.

Après une carrière dans le luxe et la publicité, Olivia Vindry a totalement changé de vie et s’est mise à travailler par un hasard improbable pour la société Weight Watchers en tant qu’animatrice de réunion. Elle a quitté cette société il y a déjà plusieurs années pour créer une méthode plus en lien avec ses convictions. Dans cet épisode, il n’est jamais question de poids ni de qualité des aliments, encore moins de bilan nutritionnel ou d’injonctions diététiques mais bien de retrouver du plaisir à table et d’interrompre les restrictions cognitives qui nous coupent de nos sensations corporelles. Le corps est très bien fait et sait nous alerter lorsqu’il a faim ou est rassasié. Les dysfonctionnements commencent lorsqu’on n’arrive plus à l’écouter. Non, il n’y a pas d’aliments gentils et magiques qui font maigrir ni d’ingrédients méchants qui cherchent à nous détruire. Cet épisode est réconfortant, gourmand, déculpabilisant et d’une grande bienveillance pour toutes celles et ceux qui cherchent à aimer leur corps un peu plus chaque jour.

L’épisode du podcast avec Olivia Vindry, accompagné d’une courte méditation, est disponible sur AcastApple podcastsDeezer ou encore Spotify. Une production Les Podcasteurs.

Olivia Vindry fait partie des personnes interviewées par Lili Barbery dans son livre La Réconciliation (Marabout).

Olivia Vindry est installée dans le Morbihan à Vannes mais elle accompagne également les personnes qui le souhaitent en visioconférence.

Pour vous faire du bien et pour vous sentir mieux, vous pouvez suivre les cours de Lili Barbery sur sa plateforme de cours en ligne lilibarbery.tv.

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UNE RECETTE D’ALICE ROCA SUR LILIBARBERY.TV

UNE RECETTE D’ALICE ROCA SUR LILIBARBERY.TV

UNE RECETTE D’ALICE ROCA SUR LILIBARBERY.TV

Depuis quelques semaines, sur ma plateforme lilibarbery.tv, il y a des recettes de cuisine en plus du yoga et des cours de méditation. Il y a même de la déco ! Après Elvira Masson, Jennifer Hart-Smith, Stéphanie Antoine et Hanh-Claire Levêque, c’est au tour d’Alice Roca de nous confier une recette et son goût pour l’art de la table.

Les scones à la courge imaginés par Alice Roca. Un délice !!! Photographie Géraldine Couvreur

Cheffe, directrice artistique, autrice et rédactrice de contenus intelligents comme sa géniale newsletter, Alice Roca a déjà été l’invitée de mon podcast en mars 2022. Cette fois, je me suis incrustée chez elle afin qu’elle nous présente l’une des recettes de son dernier livre Réunir qui vient d’être publié aux éditions First. Je suis donc partie en Normandie avec ma collaboratrice Géraldine Couvreur et nous nous sommes régalées à tourner deux vidéos. Dans la première, Alice nous dévoile les secrets de ses scones à la courge. Une recette irrésistible qui devrait plaire à toute la famille (y compris à ceux qui n’ont pas une passion pour les légumes). Dans une seconde vidéo, Alice partage ses astuces de recyclage pour une table hyper élégante. J’espère que cette leçon d’art de vivre vous plaira. Les deux vidéos sont disponibles dès à présent sur lilibarbery.tv pour tous les abonnés. Si vous souhaitez en savoir plus sur les formules d’abonnement, elles sont juste ici. Bonne lecture à tous!

Alice dévoile ses secrets d’une jolie table. Photographies Géraldine Couvreur

Et si la déco était une méditation en soi?

Nous nous sommes tellement amusées à tourner ces vidéos pour vous ! Photographie Géraldine Couvreur

LA ROUTINE POUR MA PEAU

LA ROUTINE POUR MA PEAU

LA ROUTINE POUR MA PEAU

Chaque semaine, je reçois des questions au sujet de ce que je fais pour ma peau. J’aimerais vous dire que j’ai des recettes magiques ou des produits miraculeux à partager. Au risque de vous décevoir je balance TOUT.

J’ai 47 ans et franchement, depuis quelques mois, je le sens : je vieillis. C’est normal et cela signifie que je suis vivante et c’est une chance. « Il n’y a qu’un seul âge, vivante » disait Agnès Varda. N’empêche que rayon épiderme, je perçois des signes nouveaux que je ne connaissais pas sur mon visage. Par exemple, les marques laissées par le pli de l’oreiller partent de plus en plus lentement chaque matin. Les petites taches de rousseur que je trouvais si mignonnes après un séjour au soleil ont grandi et ne disparaissent plus systématiquement en hiver. J’ai l’air plus fatigué qu’avant, même quand je suis en pleine forme. C’est la vie et je n’ai aucune envie de courir après quelque chose qui n’est plus. Je n’ai jamais fait d’injection ni de chirurgie mais je ne me suis posée aucun interdit à ce sujet et je n’ai pas l’intention de juger celles et ceux qui utilisent ces outils. Globalement, je me trouve veinarde et je reçois beaucoup de compliments au sujet de mon teint. Vous m’avez demandé de vous livrer mes secrets. J’ai cru que je n’avais rien à dire. Finalement… si.

à gauche sans filtre, à droite avec le filtre Paris

L’Iphone + Instagram

Vous me voyez à travers un écran. Même lorsque je n’utilise pas le filtre Paris dans mes stories sur Instagram (meilleur filtre au monde, c’est LA BASE sur Instagram, tout le monde l’utilise TOUT LE TEMPS), mon visage est légèrement modifié par mon Iphone et c’est encore plus flagrant en story. Vous voulez juger de la différence ? Prenez une photo de vous avec votre téléphone. Puis allez sur Instagram, fonction « story », prenez une photo de vous et enregistrez-la sans la publier. Comparez les deux. J’ai déjà fait cette démonstration dans l’une de mes newsletters : sans utiliser le moindre filtre, j’ai l’air plus mince, plus lumineuse et plus jeune en story qu’en vrai. Ne vous y trompez pas : je suis moins fraiche dans la vraie vie que sur un écran ! J’en suis consciente et tant mieux pour ma santé mentale. Ces outils peuvent créer de la dysmorphophobie : on finit par se préférer en virtuel plutôt que dans le réel.

Zéro clope, zéro alcool

Attention, c’est le moment où vous allez vous dire que je suis la fille la plus chiante de la planète. Je ne fume pas (ni clope ni joint). Et je n’ai pas bu d’alcool depuis 2016. J’ai arrêté la cigarette en 2007 lorsque je suis tombée enceinte. Avant ça, j’aspirais plus d’un paquet par jour de Marlboro Light. Un vrai pompier. J’ai eu de la chance car ma grossesse m’a coupé l’envie de fumer à nouveau. Je me méfie des joints pour plein de raisons. D’abord parce que j’ai peur que cela me redonne le goût de la clope. Aussi parce que ça modifie complètement mon énergie, mon sommeil et ma libido. Quant à l’alcool, je n’ai jamais été très portée sur la bouteille. Je n’aime pas avoir mal au foie, j’ai la phobie de vomir, donc en dehors de quelques exploits lycéens peu glorieux, je ne me suis jamais mise minable avec l’alcool. Je n’ai pas connu mes grands-pères qui ont chacun eu des problèmes d’alcool. L’un d’entre eux est mort d’une cirrhose du foie, c’est dire. Je crois que ça a beaucoup marqué mon père qui nous a poussés à nous méfier de l’apéro quotidien. Un jour, je me suis aperçue que je n’avais jamais aimé le goût de l’alcool. Je me forçais pour être acceptée socialement. J’ai décidé de me libérer de cette injonction en l’évinçant de ma vie et ça ne m’a jamais manqué depuis. Ma décision n’a rien à voir avec ma peau (ni avec ma pratique du yoga). Cependant, les études scientifiques ont largement démontré les effets de l’alcool sur les rougeurs, les poches sous les yeux, la coloration des cernes… Quant à la clope, je ne vais pas dresser la liste des effets sur le teint. Le tabac assèche la peau, diminue la production de collagène, réduit l’apport d’oxygène dans les cellules de l’épiderme ainsi que leur élasticité. Néanmoins, je me souviens aussi du plaisir immense que je ressentais lorsque je tirais sur ma cigarette en inspirant profondément la fumée dans mes poumons. Bref, si contrairement à moi, vous aimez le goût de l’alcool, que vous buvez raisonnablement, que vous arrivez à gérer un tout petit nombre de cigarettes par semaine, c’est peut-être que vous avez trouvé votre équilibre et qu’il n’y a rien à y changer. Tant pis pour les rides.

Photographie Lili Barbery-Coulon (en l’occurence c’est de l’eau avec un jus de citron)

Rien que de l’eau, de l’eau de pluie, de l’eau de là-haut

Dans la série « elle n’est vraiment pas marrante et n’a aucun secret miraculeux », je bois l’équivalent d’un litre et demi d’eau plate par jour. De l’eau du robinet filtrée. Parfois de l’eau minérale (la moins minéralisée possible) parce que j’ai oublié ma gourde ou parce qu’on me recommande de faire attention depuis que j’ai eu des problèmes de santé et les reins très fatigués en 2022. Vraiment, si vous ne buvez pas assez d’eau chaque jour, faites l’expérience pendant deux semaines d’affilée et regardez l’effet sur votre peau, sur votre forme, votre transit, vos douleurs musculaires ou articulaires (si vous en souffrez), votre circulation lymphatique (qui se lit aussi au niveau du visage). À l’époque où je souffrais régulièrement du dos, ma super généraliste m’avait dit « Buvez de l’eau ! ». Je ne voyais pas le rapport avec mes lumbagos à répétition. Bon, ben, elle avait raison. On a encore plus mal lorsque les cellules sont déshydratées. Au niveau du visage, on voit rapidement les effets ! Sur les mille cinq cents millilitres d’eau recommandés, on ne compte ni le thé ni les tisanes ni les sodas ni le café bien sûr. Attention en revanche à ne pas dépasser les recommandations quotidiennes : trop d’eau (plus de 3 à 5 litres par jour) peut se révéler dangereux pour la santé.

Le pied post-effort physique (une capture d’écran issue de ma plateforme LILIBARBERY.TV

SI T’ES FORT T’ES SIROP SPORT

Je n’ai jamais trouvé un produit de maquillage qui sache imiter la fraicheur du glow après un effort physique. Comment ça marche ? L’exercice physique améliore la circulation sanguine, la circulation lymphatique et les cellules de la peau bénéficient de ce brassage. En prime, la transpiration facilite l’élimination des toxines (donc moins de points noirs et d’imperfections). Et puis, en sécrétant des hormones comme la dopamine, on diminue le niveau de stress, ce qui, à terme, va se lire sur le visage qui aura l’air moins crispé. Cependant, tout est encore une question de mesure : un excès de sport peut générer trop de radicaux libres et provoquer une accélération du vieillissement.

Photographie Lili Barbery-Coulon (obsession jolies tables, peu importe ce que l’on va manger)

L’alimentation bla bla bla

Je n’ai pas grand-chose à ajouter sur le sujet que vous ne sachiez déjà. À chaque fois que je mange moins varié, plus gras et plus sucré (j’ai mes phases comme tout le monde), je le vois sur ma peau. Au contraire, dès qu’il y a de la couleur dans mon assiette, que je prends soin d’écouter mes sensations corporelles (ma faim, mon envie, mes besoins), ma peau est plus fraiche. Je vous avais prévenus : je n’ai aucune recette miraculeuse… Mais je ne me vois pas me priver d’une raclette, d’un super dessert ou d’une viennoiserie pour avoir l’air jeune. Il y a des périodes où j’ai peu d’invitations à l’extérieur, j’ai le temps de faire des courses qui me font envie et je cuisine. Et puis des phases apocalyptiques où je laisse mon mari prendre les commandes de mon assiette et ça se termine en pizza-burger-merveilleux. Rien de grave. La vie en somme.

Le sommeil, tout ça…

On se doute que le sommeil a un effet sur la jeunesse de la peau. Mais comment faire lorsqu’on est insomniaque ou que l’on est privé de sommeil par de jeunes enfants, un boulot trop prenant, des horaires pourris ? On fait comme on peut. La vie n’est pas parfaite et il y a des périodes sans sommeil avec des grosses cernes le matin, c’est ainsi. J’avais écrit un papier sur le sommeil pendant le confinement avec quelques trucs qui peuvent aider (mais qui ne sont pas miraculeux non plus). N’hésitez pas à vous faire aider par des experts du sommeil, pas pour l’effet sur la peau (ce n’est clairement pas la priorité quand on fait de l’insomnie) mais pour les bénéfices sur la santé mentale.

Les compléments alimentaires

En ce moment, je prends quotidiennement du magnésium, des omégas 3 (laboratoires Nutrixeal recommandés par de nombreuses naturopathes) et de la vitamine D (DK-Mulsion de Biotics Research) et je fais des cures pour la peau et les cheveux (je change régulièrement de marque, je teste les cures qu’on m’envoie avec la même conviction que celle qui m’anime quand je lis les interprétations astrologiques du moment : proche du niveau de la mer… n’empêche que je vais au bout de chaque cure, pour voir). Je ne sais pas si ça a un effet sur la peau mais je remarque surtout un effet du magnésium et des oméga 3 sur mon énergie, mon système immunitaire et mon humeur générale. De temps en temps, ça me prend et j’ajoute du collagène en poudre dans mon yaourt (celui d’Aromazone n’est pas cher, celui d’Aime au matcha a très bon goût si on aime le thé vert). Je ne sais absolument pas si c’est aussi efficace qu’on le dit. Ça me plait de l’espérer. J’ai trouvé une étude scientifique menée en 2019 qui a prouvé l’efficacité de la supplémentation orale de collagène marin sur l’élasticité de la peau. Mais je n’y pense pas tous les jours. J’ai cependant beaucoup d’élèves qui disent voir la différence depuis qu’elles en prennent quotidiennement… à vous de faire votre expérience tout en tenant compte des réserves de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation au sujet des compléments alimentaires. Surtout : faites appel à un professionnel de la santé en vous basant sur un bilan sanguin qui saura identifier vos éventuelles carences avant d’adopter une routine de compléments dont vous n’avez pas forcément besoin.

SPF 50 au soleil

Je n’utilise pas de protection solaire au quotidien pour sortir de chez moi, aller faire des courses ou passer du temps dans les transports en commun. Quand il commence à faire beau, je glisse un flacon de SPF 50 dans mon sac au cas où j’aurais envie de squatter une terrasse ou un jardin (j’aime beaucoup le Fluide Invisible Anthelios de la Roche Posay, pratique, fiable niveau protection et imperceptible. Attention, pour qu’une crème solaire à base de filtres chimiques soit efficace, il faut bien l’étaler, en quantité suffisante, et patienter une dizaine de minutes. On croyait qu’il en fallait 30 or une étude scientifique datant de 2017 a prouvé que 10 suffisaient). En tous cas, même si j’adore l’effet du soleil sur mon humeur, vous me trouverez plus souvent à l’ombre qu’en plein cagnard. En vacances au soleil, je ne sors jamais sans un SPF 50 sur ma peau, même lorsque je compte rester à l’ombre avec une casquette sur la tête. C’est l’effet de quinze ans de journalisme dans l’industrie de la beauté : je sais ce que le soleil fait à la peau et…c’est moche. Je bronze quand même un peu et ça me suffit. La crème que je préfère et qui m’a été recommandée par plusieurs experts de la peau dont des dermatologues et des pharmaciennes est Fotoker de la marque Hyfac. Il s’agit d’un dispositif médical vendu en pharmacie. Elle s’étale très bien, ne dessèche pas ma peau, ne laisse aucune marque blanche et est d’une efficacité redoutable contre les coups de soleil, même dans des conditions extrêmes (ski ou bateau).

L’INJUSTICE GÉNÉTIQUE

Vous faites déjà tout ce que j’ai listé plus haut pourtant vous trouvez que votre peau plisse autant qu’une robe Issey Miyake et que votre teint est aussi glauque que la ligne 13 du métro parisien ? Appelez immédiatement vos parents pour vous plaindre. Je plaisante bien sûr. N’empêche que je me souviens qu’adolescente, je fumais, je buvais exclusivement du coca zéro, je ne me démaquillais pas tous les soirs, je mangeais n’importe quoi, je détestais le sport, je ne me protégeais jamais du soleil, je manquais tout le temps de sommeil et je n’ai jamais eu un seul bouton. La baraka génétique. J’aurais bien aimé tirer aussi le gros lot chromosomique du corps de Christy Turlington et les cheveux épais de Julia Roberts. Il y en a qui ont visiblement fait un hacking de fées au-dessus de leur berceau : « Mettez-moi tout s’il-vous-plait. Avec en prime, un grand cœur, de l’empathie, une fibre artistique et l’intelligence d’un astrophysicien. En vous remerciant ». Plus sérieusement, la génétique joue un rôle évident dans le vieillissement prématuré mais elle n’est pas responsable de tout. Je cherchais un chiffre pour illustrer et je suis tombée sur un papier que j’ai écrit pour M le magazine du Monde. À l’époque, une directrice de communication scientifique (docteure et chercheuse aussi par ailleurs) affirmait que la génétique n’était responsable que de 30% du vieillissement prématuré. Les 70% restants seraient à attribuer à l’environnement (comportement, climat, pollution…). Ces chiffres sont basés sur l’étude de l’épigénétique. Pour un même ADN (imaginez deux jumelles) on peut obtenir selon l’environnement et le comportement de l’individu, des expressions épigénétiques différentes. On a d’ailleurs plein d’exemples avec des couples gémellaires qui n’ont pas du tout vieilli de la même manière selon l’ensoleillement du pays où ils ont habité, la pénibilité de leur travail, la différence de leurs régimes alimentaires, etc… La partition génétique héritée à la naissance est la même mais certaines notes sont jouées plus fortes dans un cas alors que dans l’autre, les mêmes gènes sont restés en sourdine. Donc, non, il n’y a pas que les gènes qui déterminent à l’avance la manière dont la peau va s’exprimer en vieillissant.

Photographie Lili Barbery-Coulon: quelques produits, je n’utilise pas TOUT ÇA EN UNE JOURNÉE, CE SONT JUSTE DES EXEMPLES DE PRODUITS QUI ME CONVIENNENT

ET LES CRÈMES AU QUOTIDIEN ?

Mon intuition – je n’ai aucune preuve de ce que j’avance – est que si on ne fume pas, qu’on ne boit pas d’alcool, qu’on mange varié, qu’on dort bien, qu’on fait du sport, qu’on se protège du soleil et qu’on boit suffisamment d’eau (« c’est qu’on a une vie ennuyeuse ? » oh hé je vous entends d’ici hein), la cosmétique va jouer un rôle assez mesuré. J’ai eu des phases où j’utilisais énormément de produits. Faut dire que je ne les payais pas puisque je recevais toutes les nouveautés gratuitement. Forcément, ça rend boulimique. Et puis j’ai développé des overdoses et des allergies. Par conséquent, je me suis calmée. Lorsque j’ai quitté la presse écrite, j’ai demandé à ne plus recevoir ce flot continu de cosmétiques dont je ne savais plus quoi faire. Qu’ai-je conservé après toutes ces années ? Le nettoyage quotidien le soir et une l’hydratation matin et soir. Tout ce que je m’apprête à lister ne constitue pas une recommandation pour tous. Vous m’avez demandé ce que je fais pour ma peau en ce moment donc je vous réponds en détails. N’oubliez pas que nous n’avons peut-être pas du tout la même nature de peau. Ni les mêmes besoins. La mienne est normale à tendance sèche, sensible et ne supporte ni les huiles essentielles (trop puissantes sur mon visage, en revanche je tolère bien les hydrolats de plantes) ni les tensioactifs. Pour me laver/démaquiller/nettoyer le visage, je préfère les laits ou gels/gelées démaquillant.e.s qui se massent et se rincent. Un baume gras qui se dilue dans l’eau à la rigueur. Je ne suis pas fan des huiles démaquillantes, elles sont soit trop huileuses (du coup j’ai l’impression d’étaler du gras), soit trop vite dissolues dans l’eau. Je n’utilise jamais de produits moussants ni d’eaux micellaires. JAMAIS. Parce que les tensioactifs dans ces agents nettoyants ne me conviennent pas : rougeurs et sensations de tiraillement à tous les coups. Je n’utilise pas non plus de savon (sauf rares exceptions non moussantes à base d’huile d’avocat et conçus pour le visage) mais en général j’évite car là encore je sens ma peau qui tire après. Je ne fais pas de double nettoyage (trop long, trop pénible) sauf lorsque j’ai appliqué plusieurs couches de crème solaire dans la journée. Lorsque j’ai un bouton, je vaporise un peu de Serozinc de La Roche Posay ou bien des Catalyons de cuivre-or-argent sur un coton (pas cher et ça se conserve longtemps). Rayon soins hydratants, j’adore appliquer la nuit une texture ultra riche et épaisse (ma référence au sujet de la texture : le pot vintage bleu marine de Nivea). En ce moment, j’aime bien l’Extra-Firming Nuit de Clarins, j’aime aussi la Resveratrol-lift nuit de Caudalie qu’on m’a offertes. C’est officiel : après les avoir snobées pendant des années, les crèmes « de vieille » m’intéressent… Sinon une huile Oden bien riche comble mes attentes. Le matin, j’applique une crème hydratante et basta. Ni lotion, ni nettoyant, ni spray d’eau thermale, juste une bonne couche de crème hydratante. Parfois la version jour de la crème du soir. J’aime aussi la crème Mon Soin Visage d’Anne Millois et la Crème de jour d’On the wild side. S’il fait très froid, j’ajoute une goutte d’huile végétale d’Oden dans ma crème et je mélange dans le creux de ma main avant d’appliquer. Je préfère briller qu’avoir la peau dénutrie. Par phases, je mets un sérum (plutôt avec un actif hydratant comme de l’acide hyaluronique, il y en a à tous les prix, du moins cher, chez Aroma Zone à what millions dollars chez les marques de luxe). L’été dernier, j’ai testé le coffret de sérums de Violette avec une préférence pour son sérum Dullness Rescue. Je n’ai jamais testé Augustinus Bader parce que c’est trop cher pour moi mais je connais beaucoup de femmes qui travaillent dans la beauté qui me disent que les résultats sont dingues. Parmi les récentes marques testées (beaucoup moins qu’avant) : j’ai bien aimé les produits Ulé (leur sérum hydratant est top), une crème ultra chère offerte par une amie américaine Balancing Collagen Cream de Surya (folie de senteur à la rose), la ligne sans parfum Hypersensitive de Susanne Kaufmann, la ligne Superkind de Tata Harper. Et dans le genre crème basique très épaisse à tout faire : le baume Cocoon de Glossier (un peu comme une cold cream).

Photographie Lili Barbery-Coulon. LE NETTOYANT EN BAUME MIMÉTIQUE, LA GELÉE NETTOYANTE ON THE WILD SIDE, LE NETTOYANT PURIFIANT DAYS OF CONFIDENCe. Tous ces produits se rincent facilement. Mon préféré de tous les temps reste le lait onctueux capital (celles qui l’ont connu savent de quoi je parle)

Ah et je n’utilise aucun « beauty tool » (gua sha etc…). J’en ai un paquet, envoyé par différentes marques, ils sont posés sur une étagère dans ma salle de bain. Je ne pense jamais à me masser avec. Je n’ai pas non plus de masques à LED. Je ne peux pas vous faire de retour sur ce genre de produits. Je ne fais pas non plus de yoga du visage ni d’automassage compliqué. Je suis certaine que ça doit être top car le visage comprend plus de 50 muscles, mais j’ai la flemme.

Photographie Lili Barbery-Coulon: du make up (fond de teint les beiges de Chanel, blush crème cloud paint de Glossier) et le masque exfoliant d’On The Wild Side que je fais de temps en temps

UN PEU DE MAKE-UP MAIS TRÈS PEU

Quand j’avais vingt ans, je ne pouvais pas descendre chercher une baguette de pain sans anti-cerne. Quand j’y repense, je me dis que j’étais complètement cintrée. Désormais, il m’arrive de ne pas mettre une trace de maquillage pendant toute une semaine. Ce qui ne m’empêche pas d’adorer le make-up. J’aime les beaux rouges à lèvres, les ombres à paupières que je collectionne mais que je ne porte jamais. Quand j’ai un rendez-vous ou que je dois être filmée ou photographiée, je fais le minimum syndical : un peu d’anti cerne sur les zones d’ombres (j’aime celui de Glossier qui n’est pas très couvrant), un peu de blush (j’adore le Cloud Paint Beam de Glossier, le Rose Hermès fard à joues rose blush totalement ruineux mais la couleur est belle) et un coup de brosse sur les sourcils. Si vraiment mon teint est terne, j’utilise une touche de fond de teint Les Beiges de Chanel (teinte B40). Je ne porte plus de highlighter car maintenant que j’ai des petites rides sur les joues et autour des yeux, ça a tendance à attirer l’attention pile dans les sillons. Je ne supporte aucun mascara mais je mets parfois un trait de crayon noir sous les yeux ou de poudre sombre appliquée au pinceau fin (j’ai une vielle palette Pat McGrath qui est top et j’aime bien les produits Black Up). Parfois, folie, je sors une ombre à paupière de Violette que j’applique au doigt.

Photographie Lili Barbery-Coulon. la très jolie cabine de Jeanne Casimir au Bon Marché (avec le couvre lit des Composantes)

UN SOIN COUP D’ÉCLAT DE TEMPS EN TEMPS

J’ai longtemps eu la chance d’être invitée à tester des soins pour le visage ou le corps. C’est plus rare aujourd’hui et je refuse la plupart des sollicitations parce que j’ai peu d’occasions d’en parler et je ne veux pas me retrouver coincée et me sentir obligée de remercier si c’est nul. Néanmoins, si vous souhaitez vous offrir un soin pour le visage, je recommande les yeux fermés l’institut Jane de Busset pour un nettoyage de peau à l’ancienne. On ressort avec une sensation de netteté incroyable. Si vous voulez un massage du visage sur mesure conçu comme une chorégraphie de danseuse étoile, accompagnée d’une bande son irréprochable, allez voir Jeanne Casimir (en résidence au Bon Marché cette année ou à domicile sur Paris). Pour un coup d’éclat bluffant, l’hydrafacial est très efficace (et ruineux). Attention, ce soin est interdit aux femmes enceintes, allaitantes et aux personnes allergiques à l’aspirine.

mais que vois-je par ma fenêtre? rien? ah oui, c’est vrai rien du tout… argh pas facile la vie d’influenceuse

Voilà j’ai fait le tour. J’aurais pu ajouter que je consulte régulièrement une psy avec laquelle je fais de l’EMDR pour m’aider à me réparer de tout un tas de traumas. Le rapport avec la peau ? Je crois qu’il y a plein de manières d’en prendre soin et les impacts de la santé mentale se lisent aussi sur le visage. J’aurais aussi du ajouter le rire. Ok ça ride le visage de se marrer mais c’est la meilleure thérapie au monde et dans toutes les situations. Mieux vaut paraitre dix ans de plus et se sentir bien dans sa peau plutôt que de faire de la quête d’une jeunesse évanouie son obsession. C’est mort, ça ne reviendra plus ! Peu importe le nombre de rides ou la coloration du teint, « Il n’y a qu’un seul âge : vivante » …

MES ADRESSES À MARRAKECH

MES ADRESSES À MARRAKECH

MES ADRESSES À MARRAKECH

Où dormir et manger à Marrakech ? Comment panacher son séjour entre médina effervescente et nature apaisante ? Je vous livre ici mes dernières découvertes.

Si vous me suivez sur Instagram, vous savez que j’ai eu la chance d’enterrer l’année 2023 au Maroc et de célébrer les premières secondes de janvier baignée dans cette douceur. Je ressens un attachement très fort au Maroc. Peut-être parce que ma mère est née en Algérie et que toutes mes cellules s’animent lorsque je mets un pied au Nord de l’Afrique. Sans doute parce que la cuisine marocaine est exceptionnelle, que leur artisanat traditionnel est d’un grand raffinement et leur sens de l’accueil inégalé. Et puis, il y a cette lumière. Ce rapport entre l’azur du ciel et la terre ocre. Le soleil qui allège les chagrins et met le sourire sur la peau. Ce pays est une merveille. À chaque fois que j’ai eu la chance d’y aller, j’ai eu le sentiment d’y puiser une énergie nouvelle, réparatrice et bienfaisante. Pour des tonnes de raisons, j’ai ressenti l’appel de ce continent en décembre. Les bénéfices de ce voyage ont largement dépassé mes attentes.

Photographie Lili Barbery-Coulon. La place des épices

PEUT-ON PARTIR EN TRAIN À MARRAKECH DE PARIS ? OUI, C’EST POSSIBLE.

Si vous souhaitez partir en train pour Marrakech de Paris, c’est possible. L’application Trainlines ou le site Rail vous aideront à trouver le trajet idéal (à faire en deux ou trois jours pour profiter des villes d’escale en chemin) : Paris-Barcelone (6h49 via SNCF), puis Barcelone-Madrid (2h30) et Madrid-Algesiras (sud de l’Espagne, 6h de train), ferry Algesiras-Tanger (1h30 de traversée), puis Tanger-Marrakech en train (5h14). Vous trouverez également le trajet complet et plus détaillé avec la possibilité d’acheter vos billets sur Hourrail. Ça me fait rêver de voir autant de paysages différents. Ce n’était pas possible à organiser pour nous trois cette fois mais j’ai aimé visualiser la faisabilité d’une autre façon de voyager.

Photographie Lili Barbery-Coulon. Pétanque Social Club

OÙ DORMIR DANS LA MÉDINA ? RIAD OU HÔTEL ?

Une fois à Marrakech, où dormir ? Si vous avez envie de sillonner la ville librement à pied, de profiter de ses musées, de ses palais, de ses nombreux restaurants et de son énergie, je vous recommande de trouver un riad ou un hôtel dans la médina (pour les deux ou trois premières nuits au minimum) puis de panacher votre séjour à l’extérieur de la ville. Je n’ai pas adoré l’hébergement trouvé en décembre donc je n’en ferai pas la promo ici (beaucoup trop cher et pas à mon goût sur le plan de la déco) en revanche, j’ai beaucoup aimé le quartier peu touristique dans lequel nous séjournions (au Nord-Est de la médina). Un quartier populaire, plus modeste qu’au Sud, où l’on voit les enfants se presser pour aller à l’école le matin et les conversations sans fin autour des échoppes de pain. Un bémol que deux internautes m’ont signalé : en se promenant seules le soir dans certaines parties isolées de la médina, elles se sont faites emmerder et ne se sont pas senties en sécurité. Je n’ai pas du tout ressenti cela à Marrakech, cependant on était toujours en trio. Plus vous vous rapprochez du centre, plus l’activité touristique s’intensifie. C’est excitant mais à la longue cela devient fatiguant d’avancer à deux à l’heure au milieu des souks et de la pollution des mobylettes qui sillonnent entre les ânes et les marchands de poulets vivants. Il y a beaucoup de choix dans la médina, je n’ai pas testé ces lieux qui étaient déjà complets mais j’aurais beaucoup aimé essayer : Le Riad Rosemary qui a l’air magnifique et qui jouit d’une très bonne réputation. Il y a le petit Riad Pompon qui a ouvert récemment. On m’a aussi dit du bien du Riad 42, près du musée de la Photographie (si vous avez une grande famille, vous pouvez le privatiser entièrement). J’ai également repéré le Riad Dar K et le Riad Jardin Secret. Plus au sud, il y a aussi le Ksar Kashbah. La liste des riads est sans fin à Marrakech, à vous de chercher votre pépite. Si vous préférez aller à l’hôtel, on m’a recommandé la terrasse du El Fenn pour un verre au coucher du soleil (je n’ai finalement pas eu le temps de le visiter) et la très luxueuse Mamounia qui n’est pas dans mon budget. J’avoue préférer les lieux plus intimes.

Photographie Lili Barbery-Coulon. Pétanque Social Club à Marrakech

OÙ DORMIR À L’EXTÉRIEUR DE LA MÉDINA (ET TROUVER DU CALME) ?

Après une immersion de 72h dans les souks et les musées, vous aurez sans doute envie d’une pause au calme. Lorsque nous avons séjourné à Marrakech en 2012 alors que notre fille n’avait que six ans, nous avons choisi un hôtel dans la Palmeraie qui nous avait beaucoup plu : le Dar Zemora. C’est une super adresse installée dans un jardin luxuriant avec une piscine (non chauffée) et de nombreux clients reviennent d’une année sur l’autre donc mieux vaut réserver votre chambre en amont. La Palmeraie est un quartier résidentiel réunissant plus de cent mille palmiers, quelques dromadaires, beaucoup d’hôtels ainsi que des terrains de golf. Vous ne croiserez pas grand monde dans la rue car une fois dans leur hôtel, les touristes n’en bougent plus. Pour se rendre au centre de Marrakech, il y a des calèches (à négocier en direct via votre hôtel) ou des taxis abordables. À noter : on m’a conseillé le Jname Tamsna (mais j’ai été découragée par les critiques sur Trip Advisor) ainsi que Les Palmiers ouvert par un couple français. Notez que vous pouvez tout à fait réserver un déjeuner et la journée dans l’un de ces lieux sans y dormir. Au sud de Marrakech, à une bonne vingtaine de minutes de la Médina, il y a le Beldi Country Club qui pourrait entrer dans la rubrique du Fooding « voir et être vu ». J’y consacrerai un post entier car le jardin de cet hôtel est sensationnel. Tout près, si vous cherchez un palace, on m’a parlé du Selman que je ne suis pas allée visiter.

Photographies Lili Barbery-Coulon. Les roches noires dans le désert d’agafay

AUTRES OPTIONS À 1H DE MARRAKECH : AGAFAY ET LA VALLÉE DE L’OURIKA

Toujours dans l’idée de panacher votre hébergement, vous pouvez planifier deux ou trois nuits dans la médina, puis vous dépayser complètement avec une nuit dans le désert d’Agafay, situé à une heure de Marrakech. Les deux lieux qui m’ont le plus époustouflée dans le désert sont Scarabeo et Terre des étoiles. Très connue aussi à Agafay et l’un des premiers à avoir construit un hôtel dans ce décor : La Pause. Personnellement, je préfère le charme du campement léger et élégant de Scarabeo. Néanmoins, l’équipe de Scarabeo semble débordée par le succès. Elle peine à être réactive lorsqu’on les contacte par email sans compter le manque de chaleur humaine qui est inhabituel au Maroc. Comme Scarabeo était complet, je suis allée découvrir leur nouveau lieu : Les Roches Noires. C’est un peu plus loin de Marrakech (surtout : réservez un taxi qui dispose d’un 4 x 4 car il y a plusieurs kilomètres de piste non goudronnée avec des trous). Le site n’est pas aussi spectaculaire que Scarabeo mais le déjeuner était absolument délicieux (salades marocaines, grillades, desserts pas trop gras ni sucrés). On a adoré notre journée sur place. Je n’y ai pas dormi car je craignais d’avoir trop froid le 2 janvier : les tentes sont réchauffées le soir par des feux de bois mais quand on se réveille le matin, ça caille ! Enfin, si vous avez envie de découvrir la vallée de l’Ourika, je vous recommande cet hôtel sublime, Kasbah Babourika, où une amie a eu la chance de séjourner deux nuits en janvier. Ses photos et son récit m’ont fait rêver. Il faut compter une heure de route pour rejoindre cette vallée en partant de Marrakech. Enfin, si vous sentez l’appel d’un séjour plus long dans le désert, authentique et hors sentiers touristiques, contactez Sophie Heremans qui tient le compte Sahar_attitude sur Instagram. Ses programmes ont l’air magique !

Photographie Lili Barbery-Coulon

COMMENT NÉGOCIER UN TAXI À MARRAKECH ? AVEC QUI PRÉVOIR LES TRANSFERTS D’UN LIEU À L’AUTRE ?

À Marrakech, les prix ne sont pas affichés au compteur (enfin dans aucun des taxis que nous avons été amenés à prendre). Il faut se mettre d’accord sur un tarif avant de faire la course. Souvent, les hôtels négocient pour vous et vous donneront une idée des tarifs pratiqués. Aucun problème pour régler en euros si vous n’avez pas pensé à changer de l’argent, quasiment tout le monde accepte les billets de l’Union. L’hôtel Jardin des Douars près d’Essaouira m’a recommandé de passer par la société Transport Nawras Mogador via l’email suivant [email protected]. Ultra efficace, l’entreprise peut organiser les transferts aéroport dans tout le pays, les trajets d’une ville à l’autre ou d’un hôtel à l’autre ainsi que les locations de voiture. Je vous les recommande vivement. Ils sont honnêtes, ponctuels, respectueux des normes de vitesse, leurs véhicules sont bien entretenus et tous les chauffeurs que nous avons rencontrés, travaillant pour cette société, à Marrakech ou à Essaouira, étaient adorables. Mieux vaut avoir Whatsapp pour communiquer avec eux sur place. Évidemment, pour les petits trajets imprévus, faites appel aux taxis locaux.

Photographie Lili Barbery-Coulon

MUSÉES, RESTAURANTS, PALAIS, ARTISANAT LOCAL : MARRAKECH DÉBORDE DE TRÉSORS

J’avais déjà partagé plusieurs adresses dans cet article. En dehors du Jardin Majorelle où je suis retournée (voir plus bas) et du Palais de la Bahia (qui ne m’a pas époustouflée comme à ma première visite), j’ai tenté d’aller voir des lieux que je ne connaissais pas déjà. Ne comptez pas sur moi pour le shopping, je voyage très léger et j’ai horreur de négocier, ce qui rend les achats quasi impossibles au Maroc. Et puis j’ai l’impression d’avoir déjà mille fois trop d’objets chez moi… J’ai cependant gardé un paragraphe à la fin pour les recommandations de qualité envoyées par des connaisseurs que je n’ai pas eu le temps de tester.

Photographie Lili Barbery-Coulon. Le jardin majorelle

Le jardin Majorelle

Initié par le peintre Jacques Majorelle il y a cent ans, ce jardin est une splendeur, réunissant des variétés rares de cactus autour de palmiers et de plans d’eau parfaitement dessinés. N’y allez pas sans avoir préalablement acheté vos billets (en ligne uniquement) car la billetterie de l’entrée a fermé en janvier 2023. J’avais un souvenir merveilleux de l’orchestration végétale, des murs du célèbre bleu portant le nom du peintre tranchant avec le sol laqué rouge et les grandes céramiques jaunes. Malheureusement, nos comportements névrotiques avec les réseaux sociaux ont rendu la visite insupportable. Toutes les demi-heures, un nombre limité de touristes entrent armés de leur téléphone et attendent que les autres se poussent ou bien font arrêter la file derrière eux pour se prendre en selfie devant les plantes. Ça m’a coupé l’envie de sortir mon objectif. J’avais l’impression d’avoir un paquet de clopes dans la poche et de visiter des malades du cancer du poumon en phase terminale. Je n’ai donc aucune photo du Jardin à vous montrer (vous n’aurez pas de mal à en trouver). J’imagine que ça doit être plus agréable hors vacances scolaires. Dommage, le lieu est vraiment magnifique. Le Jardin Majorelle, rue Yves St Laurent, 40090 Marrakech. Ouvert tous les jours de 8h30 à 18h (dernier accès à 17h30).

Photographie Lili Barbery-Coulon. Le musée YSL

Le musée YSL

Inauguré en octobre 2017, ce musée est signé du duo d’architectes Studio KO. On sortait du Jardin Majorelle, un peu saoulé par la foule. Merveilleuse surprise : d’abord il y a moins de monde et les photos à l’intérieur de l’exposition sont proscrites. Franchement, ça devrait être le cas partout où il y a trop de touristes. On garderait une zone pour prendre des photos librement. Et une partie complètement protégée. Quel repos pour chacun. L’attention des visiteurs est décuplée, le plaisir de la visite également. L’exposition du moment (Line and Expression jusqu’au 28 janvier 2024) dont je ne peux donc rien vous montrer réunissait des robes du soir que je n’avais vues qu’en photo. L’éclairage dans l’espace d’exposition est d’une grande subtilité. Installées sur des mannequins noir mat, les robes en soie prennent vie dans la pénombre. On a la sensation que le tissu vibre à mesure qu’on l’observe. Je manque de vocabulaire couture pour décrire ce qui m’a bouleversé dans le détail des manches, les nœuds dans le dos, les noirs transparents et les pastels délicats. On rêverait de pouvoir un jour porter un fourreau aussi subtilement conçu. Ou juste de croiser une femme vêtue d’autant de grâce. Nous sommes ressortis songeurs et enchantés par la découverte de ce musée. Réservations uniquement en ligne, comme le Jardin Majorelle : ne vous pointez pas sur place sans billet. Le Musée YSL, rue Yves St Laurent, 40000 Marrakech. Ouvert tous les jours de 10h à 18h, sauf le mercredi (dernier accès 17h45).

Photographie Lili Barbery-Coulon. Le concept-store, hôtel et restaurant MORO

Moro

Situé juste derrière le Jardin Majorelle, Moro est un concept-store, mais aussi un restaurant et un hôtel. Même si vous n’avez pas le budget pour acheter les vêtements de créateurs proposés par le magasin, passez au moins une tête en sortant du Jardin. L’architecture des bâtiments ocre autour de la piscine extérieure vaut le détour. Le concept-store décline une sélection de produits marocains raffinés – épicerie fine, parfums pour la maison et pour le corps – et on peut s’installer dans la cour pour un café ou un déjeuner. Le lieu est vraiment étonnant ! Moro, rue Yves St Laurent, 40000 Marrakech. Ouvert tous les jours de 10h à 19h. 

Photographie Lili Barbery-Coulon. Musée dar el basha et son café

MUSEE DAR EL BACHA ET SON CAFÉ MYTHIQUE POUR LES PÂTISSERIES

Ce palais, appelé la maison du pacha (Dar El Bacha), date du début du XXe siècle et réunit les caractéristiques traditionnelles du riad marocain : un jardin rectangulaire desservant six pièces sur ses quatre côtés. Les plafonds en bois entièrement sculptés et peints à la main sont sensés porter les prières et les élever vers le ciel ; les stucs sont aussi délicats que de la dentelle autour des colonnes et vous apprécierez également la collection de portes somptueuses autour du jardin, ponctué de points d’eau et d’enchevêtrements de céramiques graphiques. Au fond du jardin à gauche, vous trouverez une échoppe qui distribue le café éponyme du lieu ainsi qu’un salon de thé avec des pâtisseries françaises (Mont-Blanc, religieuse, tarte au citron…). On ne peut pas y réserver de table et en période de vacances scolaires, il faudra patienter au moins deux heures pour s’installer. Musée Dar El Bacha, rue Fatima Zahra, 40000 Marrakech. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h.

Photographie Lili Barbery-Coulon. Musée de la photographie

MAISON DE LA PHOTOGRAPHIE

Le Maroc a beaucoup inspiré les photographes européens. Ce petit musée installé dans une maison du 19e décline des photos principalement datées de 1880 aux années 1930. En découvrant ces clichés noir et blanc, on est frappé par le caractère inchangé des visages et des paysages de Marrakech. Et c’est justement ce qui est magique dans cette médina. Même si la ville évolue et que les routes environnantes se goudronnent au fil des années, on croise encore quotidiennement des hommes à dos d’âne et des boutiques minuscules où l’on vend des épices et des herbes fraiches dans de grandes bassines. Sur le toit, une terrasse de poche offre un joli panorama de Marrakech. Maison de la Photographie, rue Ahl Fes, 46 Rue Bin Lafnadek, 40030 Marrakech. Ouvert tous les jours de 9h30 à 19h.

Photographie Lili Barbery-Coulon. Le jardin secret

LE JARDIN SECRET

Ce jardin est une merveille. Vous y trouverez de la lavande, des agrumes, des herbes folles, et quelques points d’eau. Pendant que les touristes font la queue pour se prendre en photo devant le même point de vue au bout de la première cour, profitez des bancs à l’ombre et installez-vous dans le second jardin, encore plus grand. Tout au bout, vous trouverez une terrasse avec un restaurant que nous n’avons pas testé qui sert aussi des rafraichissements. De quoi refaire le plein de sérénité avant de s’immerger à nouveau dans la médina. Le Jardin Secret, 121 Rue Mouassine, 40030 Marrakech. Ouvert tous les jours, de 9h30 à 18h. 

Photographie Lili Barbery-Coulon. Restaurant Le Jardin

RESTAURANT LE JARDIN

Tout près du Jardin Secret, ce restaurant tapissé de céramiques est installé dans une cour verdoyante. On déjeune au milieu des bambous et des palmiers, au rez-de-chaussée ou sur l’une des deux terrasses. J’ai trouvé le couscous végétarien pas mal mais pas dingue. En revanche, mon mari et ma fille salivent encore en repensant à la qualité de l’agneau mijoté pendant des heures. Une bonne adresse qui plaira aux ados comme aux adultes (en prime, il y a du wifi et plein de prises pour recharger son téléphone). Le Jardin, 32 Souk Sidi Abdelaziz, Marrakech Medina. Ouvert tous les jours de 11h à 23h. 

Photographie Lili Barbery-Coulon. Restaurant Sahbi Sahbi

RESTAURANT SAHBI SAHBI

Encore une œuvre architecturale du Studio KO ! D’ailleurs, j’ai appris qu’ils ont construit une villa ahurissante de beauté qu’ils louent et privatisent pour des événements, des shootings et… des retraites de yoga ! Allez voir le site ou leur compte Instagram, c’est dingue de beauté. Quant à ce restaurant, c’est mon coup de cœur de cette virée à Marrakech ! Si vous séjournez dans cette ville, vous devez absolument réserver une table dans ce lieu. Situé à l’extérieur de la médina, dans le quartier Gueliz, Sahbi Sahbi qui signifie âme sœur met les femmes à l’honneur. Souvent cachées dans des cuisines fermées, les femmes ici tiennent la cuisine ouverte devant la clientèle et s’occupent également du service. La vaisselle comme les recettes marocaines traditionnelles sont aussi raffinées que le mobilier. J’y ai diné le soir du 31 décembre et notre repas est l’un de mes meilleurs souvenirs de ce voyage ! Les propriétaires Helena Paraboschi et Pierre Pirajean sont également à la tête du Grand Café de la Poste (dans le même quartier) et de Bô Zin au sud de la ville. Sahbi Sahbi, 37 Boulevard Mansour Eddahbi, Gueliz, 40 000 Marrakech. Ouvert du mardi au dimanche de 19h à 1h.

Photographie Lili Barbery-Coulon. Pétanque Social Club

PÉTANQUE SOCIAL CLUB

Ouvert en 2023 dans le quartier de Gueliz, à quelques pas de l’iconique Grand Café de la Poste et dans la même rue que le restaurant Sahbi Sahbi, ce bar-restaurant se déploie autour d’une cour arborée, gorgée de citronniers et d’orangers. Le soir, optez pour les espaces intérieurs. Chaque salon décline un décor aussi singulier que spectaculaire pensé par le duo Alexeja Pozzoni et Diego Alonso : de quoi exciter n’importe quel influenceur en quêtes de nouveaux abonnés. La carte a plus d’accent européen que marocain (tartare d’avocat délicieux, poulet rôti bien gras comme on l’attend, burger, frites croustillantes, courge butternut fondante…). De quoi plaire à toute la famille. Le midi, réservez une table à l’extérieur : en janvier on y a déjeuné en t-shirt ! Pétanque Social Club, 70 Bd el Mansour Eddahbi, 40000 Marrakech. Ouvert tous les jours de 8h30 à 1h et les vendredi et samedi de 8h30 à 2h. 

Photographie Lili Barbery-Coulon. Restaurant L’mida

RESTAURANT L’MIDA

Quand vous réserverez, demandez à être installés en terrasse sur le rooftop. J’ai adoré ce restaurant. Bon marché et savoureux, sans prétention et extrêmement joyeux. Les assiettes rayonnent de couleurs et de saveurs épicées, tandis que la bande son fait dodeliner les têtes et battre les pieds en rythme sous les tables. Une fusion réussie entre la cuisine marocaine et les saveurs européennes. En prime, les serveurs sont tous adorables ! L’Mida, NKHEL, 78 bis D.El Maâden, 40030 Marrakech. Ouvert tous les jours de 12h à 22h30. 

Photographie Lili Barbery-Coulon. La famille

RESTAURANT LA FAMILLE

J’aurais aimé vous raconter en détails mon déjeuner sur place mais je n’ai pas eu la chance de trouver une table disponible au cours de mon séjour à Marrakech. Je suis quand même allée voir ce lieu situé en plein cœur de la médina dans une cour arborée. Il suffit de passer l’entrée pour se sentir totalement dépaysé. Ici, comme chez Sahbi Sahbi, seules les femmes servent et cuisinent. La carte est végétarienne et tout a l’air délicieux. J’ai insisté, voyant des tables vides à la fin du service, pour demander à goûter un morceau de tarte aux fruits en feuilletant le livre de cuisine de la maison. Je n’ai pas été exaucée. Dommage, le lieu a l’air parfait. Restaurant La Famille, 34 Derb Jdid, 40040 Marrakech. Ouvert du lundi au samedi pour le déjeuner, de 12h à 16h, et du jeudi au samedi pour le diner, de 19h30 à 22h.

Photographie Lili Barbery-Coulon. Pétanque social club

D’AUTRES ADRESSES À DÉCOUVRIR (QUE JE N’AI PAS TESTÉES)

J’ai plusieurs amies qui par goût ou pour leur travail passent la moitié de leur temps à Marrakech. Voici en vrac quelques adresses (en plus de celles citées plus haut et de celles déjà conseillées dans cet article). Pour faire du SHOPPING : La boutique de déco LNRCE de la designer belge Laurence Leenaert dans le quartier industriel Sidi Ghanem. Non loin, dans le même arrondissement, le magasin de mode Topolina. Toujours à Sidi Ghanem si vous aimez le mobilier et une ambiance digne du film mythique Out of Africa : le Magasin Général. À Sidi Ghanem également, la galerie d’art MCC pour voir leur sélection d’art contemporain. On m’a également parlé de la galerie du photographe Hassan Hajjaj « Jajjah » dans laquelle on peut déjeuner (le vendredi, il faut venir pour le couscous). Dans la médina, toujours pour du shopping : pour les caftans marocains et les babouches, on me conseille l’institution Au fil d’or dans le souk Semmarine. L’adresse a vu défiler toute la jet-set lors de ses séjours à Marrakech. Si vous rêvez d’un panier (que vous pouvez personnaliser) ou d’épices, faites un tour place des épices bien sûr. Même si vous n’achetez rien, les montagnes d’épices et de pigments valent le détour. Tout le monde m’a recommandé le magasin de déco de Corinne Bensimon au 104 dar el bacha dans la médina. Je n’ai pas eu le temps. Dans le quartier Gueliz, si vous aimez la mode pointue et la photo : Maison ArtC. Pour MANGER : Plusieurs m’ont recommandé un déjeuner au Nomad (où l’on ne sert pas d’alcool et où le gâteau à l’orange est – parait-il – à tomber). Envie d’une fusion entre l’Australie, des ingrédients locaux marocains et un twist italien ? Allez essayer + 61 dans le quartier Gueliz. Au contraire, si vous voulez un restaurant traditionnel marocain de haut vol, réservez une table chez Dar Yacout (les menus sont coûteux, 70€ par personne) : cliché, décadent et incontournable d’après l’une de mes connaissances. Envie d’une assiette veggie et abordable dans la médina ? Allez au Mart. Et puis, en vrac : Le jardin du Lotus, Chez Lamine pour les viandards (végétariens s’abstenir), Le Selman (si vous avez envie d’un palace avec Jean-François Piège aux commandes), Berber Lodge pour déjeuner ou dormir à l’extérieur de Marrakech (40 minutes du centre). À VOIR, À VISITER : Non loin du palais de la Bahia, le palais El Badi. J’en ai parlé dans mon article précédent sur Marrakech : les jardins de la Menara, l’école coranique Medersa Ben Youssef, le musée du parfum de Marrakech…

Et vous, quelles sont vos adresses préférées à Marrakech?

#29 Les fondateurs de la Ferme de Brouage

#29 Les fondateurs de la Ferme de Brouage

#29 Les fondateurs de la Ferme de Brouage

Hanh-Claire et Antoine Lévêque sont les fondateurs de la Ferme de Brouage en Charente-Maritime. Juste avant le début de la crise sanitaire, ils ont quitté leur vie parisienne et se sont installés avec leurs cinq enfants dans un ancien domaine viticole qu’ils ont entièrement transformé. Un couple inspirant au micro de mon podcast.

Au programme de ce 29e épisode de mon podcast : une très courte méditation (qui prend fin à 4minutes11) puis une conversation avec Hanh-Claire et Antoine Lévêque, les deux fondateurs de la Ferme de Brouage. Vous pouvez écouter ce podcast produit par Les Podcasteurs sur Acast, Apple Podcasts, Deezer ou Spotify. La musique de l’introduction a été créé par DJ Cam et celle de la méditation par Laurent Aknin.
Durant notre échange, nous évoquons :
– le Schumacher College, créé par Satish Kumar
– mon podcast avec Camille Labro, fondatrice de l’association École Comestible
– mon podcast avec la cheffe Alice Waters, fondatrice de l’association The Edible Schoolyard

Si vous voulez regarder ce podcast, la vidéo est disponible pour les abonnés de lilibarbery.tv juste ici. Il y a également deux recettes de cuisine d’Hanh-Claire à découvrir sur ma chaine (toujours pour les abonnés) : le pesto de roquette et le gâteau à la courgette et au chocolat noir.

Photographie Lili Barbery-Coulon

UN LIEU POUR SE METTRE AU VERT

Située à trente minutes de la côte sauvage et de spots de surf, la ferme de Brouage est installée à la Gripperie Saint Symphorien, tout près de Rochefort. Pour y aller, vous pouvez prendre le train jusqu’à Rochefort (ou Surgères en TGV direct de Paris, par exemple) mais il faudra organiser ensuite votre transport en taxi jusqu’à la Ferme. Ou louer une voiture dans la région. Une fois vos bagages posés dans l’un des gites entièrement rénovés, vous n’aurez plus envie de quitter les lieux, je vous le garantis…

Photographie Lili Barbery-Coulon

UN LIEU POUR RALENTIR

Lorsqu’on fait pousser des légumes, que l’on prend soin de la terre, lorsqu’on plante un arbre ou qu’on cueille des fruits, on est obligé de se mettre au rythme de la nature. Or, les smartphones, la profusion permanente de nouveautés, les informations en continue, le télétravail et les boites mail qui débordent nous poussent sans cesse à accélérer. Dans une ferme, on est condamné à accepter la lenteur et les saisons. À la Ferme de Brouage, si vous séjournez sur place, vous pourrez, si vous le souhaiter, participer au maraichage. Les mains plongées dans l’humus, vous allez lâcher vos écrans. L’occasion aussi de profiter d’une conversation avec Hanh-Claire, Antoine et leurs enfants et d’en apprendre sur leur nouvelle vie d’agriculteurs bio.

Photographie Lili Barbery-Coulon

UN LIEU POUR CRÉER

Hanh-Claire et Antoine ont mis un point d’honneur à faire de la lumière un élément majeur dans leurs gites. Lorsque j’y ai séjourné en octobre, le ciel était lourd pourtant les pièces étaient toutes baignées de lumière. Ça donne envie de lire, de dessiner, de cuisiner ou de jouer ensemble. D’ailleurs, les bibliothèques sont remplies de lectures pour les adultes et les petits. Mais ce qui m’a le plus séduite ce sont les cuisines ouvertes dans chaque gite. Tout est fait pour vous donner envie de transformer les légumes que vous aurez récoltés dans la journée (c’est inclus dans le prix d’une nuit sur place). La ferme de Brouage accueille parfois des artistes en résidence. Ils ont reçu par exemple pendant plusieurs mois la tisseuse Camille Mugnier, des musiciens pour des concerts improvisés sous la pépinière, des comédiens de la Comédie Française pour des lectures en public… Forcément à regarder les légumes pousser, on finit par retrouver sa sève créative.

Photographie Lili Barbery-Coulon

UN LIEU POUR DÉCOUVRIR LA RÉGION

Si la piscine et le maraichage ne suffisent pas à vous occuper, la ferme se tient à proximité de nombreux lieux à visiter. Le bord de mer, à seulement trente minutes, avec des vagues où Antoine va surfer à longueur d’années. Les marais et les ostréiculteurs où organiser un apéro vin blanc et huitres fraiches. Et toutes les bonnes adresses du couple !

Photographie Lili Barbery-Coulon

LES TARIFS

La Ferme de Brouage, A partir de 175€ la nuit hors vacances scolaires et ponts de printemps pour le gite pour 4 personnes qui contient 2 chambres, une salle de bain, une grande cuisine avec un salon et une terrasse privative, idéal pour un couple et deux enfants. J’étais dans le gite pour 5 personnes et il est tout aussi confortable. Un bémol cependant : les canalisations sentent fort dans la salle de bain, comme bien souvent dans les maisons de campagne. Légumes de la ferme à récolter à volonté pendant votre séjour. Frais de ménage et linge de maison (draps et serviettes) à ajouter : 14€ par personne. Wifi et bois de chauffage gratuit. Borne véhicule électrique et grande piscine à dispo. Malheureusement, les animaux domestiques ne sont pas encore admis à la ferme de Brouage.

Photographie Lili Barbery-Coulon

UNE NOUVELLE VERSION POUR MON PODCAST

UNE NOUVELLE VERSION POUR MON PODCAST

UNE NOUVELLE VERSION POUR MON PODCAST

Je suis fière et heureuse de vous présenter la nouvelle version de mon podcast ! Nouveau nom, nouvel arrangement musical, nouvelle énergie. Je vous présente Le podcast de Lili Barbery !

UN NOUVEAU SON

J’ai lancé mon podcast en novembre 2021 sous le nom de Pleine Présence avec une introduction musicale créée exclusivement pour moi par l’artiste Laurent Aknin. Vous êtes nombreux à me demander les références de ce morceau que j’adore et j’espère qu’un jour il sera sur une plateforme d’écoute car il continue à me mettre la chair de poule. Deux ans après ce lancement, beaucoup de choses ont changé dans ma vie et j’avais envie que mon podcast reflète mon énergie. J’ai donc contacté DJ Cam, un artiste que j’ai commencé à écouté dans les années 1990 et que j’ai eu la chance de rencontrer bien plus tard grâce à Juliet Lancelot qui me l’a présenté. Pour celles et ceux qui suivent mes cours, vous aurez probablement reconnu son titre Hey Love que je passe souvent pendant les échauffements ! Merci infiniment à DJ Cam d’avoir accepté que ce morceau soit la nouvelle signature sonore de mon podcast. Quant à la musique planante qui accompagne le temps de méditation, elle n’a pas changé : c’est toujours une création de Laurent Aknin.

UN NOUVEAU NOM

Depuis deux ans, je me suis aperçue que vous étiez nombreux à ne pas me trouver sur les plateformes de podcast. Et impossible pour la plupart de mémoriser son nom. Pleine Conscience ? Pleine Présence ? Beaucoup ont cru qu’il s’agissait d’un podcast dédié à la méditation alors que c’est un podcast de rencontres et d’échanges qui débute par une courte méditation. En cherchant à simplifier les différents canaux avec lesquels je communique, j’ai décidé de rebaptiser ce rendez-vous audio « Le podcast de Lili Barbery« . Pas d’inquiétude, la musique change, le nom évolue mais la ligne éditoriale reste identique. Je continuerai à vous présenter des personnalités qui m’inspirent et qui participent à changer le monde à leur échelle.

Ma rencontre avec Olivier Roellinger lors de l’enregistrement de mon podcast à la Ferme du Vent.

UN NOUVEL ÉPISODE AVEC OLIVIER ROELLINGER

Pour inaugurer cette nouvelle saison, je vous emmène avec moi au bord de la baie du Mont-Saint-Michel, à la rencontre du chef étoilé Olivier Roellinger. Nous avons enregistré ce podcast à la Ferme du Vent, un lieu qui me tient particulièrement à cœur et qui m’accompagne depuis sept ans. Les personnes qui me suivent savent à quel point cet endroit a été transformateur pour moi. J’avais d’ailleurs écrit une série d’articles en 2016, sur mon premier séjour aux Maisons de Bricourt (vous pouvez les retrouver ici : épisode 1, épisode 2, épisode 3) et j’ai consacré un chapitre de mon livre La Réconciliation à l’impact que ma rencontre avec Olivier Roellinger a eu sur moi. Olivier Roellinger dédie désormais son temps à militer pour un droit inaliénable à bien manger. Toujours aussi engagé dans la protection du vivant, l’auteur du livre Pour une révolution délicieuse (Éditions Fayard) est convaincu que le soin consacré à notre alimentation pourrait bien transformer la société. Et sa ferveur est communicative. Cette rencontre devrait vous offrir une bouffée d’air, d’iode et d’énergie !

Et, NOUVEAUTÉ pour les abonnés à lilibarbery.tv, vous pouvez retrouver la vidéo de notre échange juste ici. Je vous réserve de nombreuses surprises à venir dans cette catégorie TALK, lancée aujourd’hui. Patience !

L’épisode de mon podcast avec Olivier Roellinger, accompagné d’une courte méditation, est disponible sur Acast, Apple podcasts, Deezer ou encore Spotify. Une production Les Podcasteurs. 

#28 OLIVIER ROELLINGER

#28 OLIVIER ROELLINGER

#28 OLIVIER ROELLINGER

Le podcast de Lili Barbery donne envie de se mettre en mouvement. Chaque épisode débute par une courte méditation et se poursuit par un entretien avec une personnalité qui inspire Lili parce qu’elle change le monde à son échelle. Une source d’inspiration pour tous ceux qui ont besoin de nouveaux récits.

Pour inaugurer cette nouvelle saison de mon podcast, je vous embarque au bord de la baie du Mont Saint-Michel, et plus précisément à Saint-Méloir-des-Ondes où je suis partie à la rencontre du chef étoilé Olivier Roellinger. Fondateur des Maisons de Bricourt, il ne se tient plus derrière les fourneaux mais dédie désormais son temps à militer pour un droit inaliénable à bien manger. Toujours aussi engagé dans la protection du vivant, l’auteur du livre Pour une révolution délicieuse (Éditions Fayard) est convaincu que le soin consacré à notre alimentation pourrait bien changer le monde. Et sa ferveur est communicative. Une bouffée d’air, d’iode et d’énergie !

Retrouvez l’épisode de mon podcast avec Olivier Roellinger, accompagné d’une courte méditation, sur AcastApple podcastsDeezer et sur Spotify. Une production Les Podcasteurs.

Ma rencontre avec Olivier Roellinger lors de l’enregistrement de mon podcast

Pour les abonnés à ma plateforme lilibarbery.tv, je vous dévoile en images l’intégralité de notre rencontre dans une vidéo tournée à la Ferme du Vent, à retrouver juste ici.

Lors de cette rencontre, nous évoquons :

– Les Maisons de Bricourt
– Mon livre La Réconciliation (Éditions Marabout), dans lequel je consacre une interview à Olivier Roellinger
– Mes trois articles sur les Maisons de Bricourt publiés sur lilibarbery.com : épisode 1épisode 2épisode 3.
– Je vous parle également d’Hugo Roellinger, fils d’Olivier Roellinger et chef du restaurant Le Coquillage
– Nous évoquons Camille Labro, fondatrice de L’école comestible, que j’avais reçue dans mon podcast (l’épisode est ici). Si vous souhaitez faire un don pour soutenir l’association, voici le lien.

Vous pouvez retrouver Lili Barbery au quotidien sur Instagram, sur son site et sur sa plateforme en ligne.

Les recettes de Jennifer Hart-Smith et Elvira Masson

Les recettes de Jennifer Hart-Smith et Elvira Masson

Les recettes de Jennifer Hart-Smith et Elvira Masson

Peut-on parler de la ménopause sans carte vermeille? Existe-t-il dans l’alimentation des ingrédients à privilégier lorsqu’on est en train de traverser ce moment de la vie? La cheffe naturopathe Jennifer Hart-Smith et la journaliste experte en gastronomie Elvira Masson ont des réponses joyeuses à proposer.

Elles se sont longtemps demandées si elles étaient légitimes pour faire un livre de recette dédiée à cette période de la vie. Elles ne sont ni médecins ni ménopausées. Pourtant, lorsque leur éditeur leur a proposé cette aventure, Jennifer et Elvira ont eu envie de relever le défi. Pas question de se substituer à des gynécologues ou des nutritionnistes. Juste trouver du plaisir dans l’alimentation avec des ingrédients adaptés à cette période particulière de la vie des femmes.

Elvira Masson à gauche, Jennifer Hart Smith à droite. Photographie Géraldine Couvreur

J’ai enregistré une vidéo avec une recette de cuisine que Jennifer et Elvira ont préparée spécialement pour moi. Un dip vert délicieux, un vrai shoot de chlorophylle. Vous pouvez découvrir le résultat ainsi que  l’interview des deux autrices sur lilibarbery.tv. Leur livre, Le manuel gourmand de la ménopause (éditions du Seuil, sortie le 20 octobre 2023), n’est pas réservé aux femmes en pré ou en ménopause mais à tous ceux qui souhaitent trouver des idées pour mieux s’alimenter. Il est documenté et enrichi en entretiens. Et je sais, car je connais Elvira et Jennifer et que je les ai vues travailler pendant des mois sur ce projet, qu’elles l’ont préparé avec beaucoup de sérieux. Il bénéficie à la fois de leur gourmandise commune, de l’expertise naturopathique de Jennifer qui en est diplômée, des qualités journalistiques d’Elvira Masson, de l’obsession esthétique de Jennifer et de leur volonté de mieux comprendre cette phase de la vie longtemps restée tabou. Une pépite!

Le manuel gourmand de la ménopause de Jennifer Hart-Smith et Elvira Masson aux Éditions du Seuil sortira le 20 octobre 2023 au prix de 29,90€. On peut le commander chez n’importe quel libraire indépendant ou bien le trouver sur les sites habituels

C’EST QUOI LA SANTÉ INTÉGRATIVE ?

C’EST QUOI LA SANTÉ INTÉGRATIVE ?

C’EST QUOI LA SANTÉ INTÉGRATIVE ?

Jeudi 28 septembre 2023, Cloé Brami, médecin cancérologue et docteure en psychologie et science de la « pensée méditante », a célébré le lancement de Mû, son école de médecine et santé intégrative à destination des professionnels de la santé. Mais c’est quoi la santé intégrative? 

Où commence la santé ? Dans l’assiette ? Dans un champ ? Chez son médecin ? Lorsque le sommeil est tendre et que le mental est léger ? Quand j’étais petite et que je souffrais constamment d’asthme et de bien d’autres infections chroniques, la santé signifiait « ne pas être malade ». Dans mon esprit, c’était également un système de soutien fiable et quasiment gratuit constitué d’une toile d’experts en blouse blanche – généralistes, gynécologues, dentistes, orthophonistes, radiologues, kinésithérapeutes… La fierté de mon pays. L’exception culturelle que le reste du monde nous enviait.

La souffrance de ceux qui soignent ne peut plus être ignorée

Les différents documentaires récemment sortis sur le quotidien des soignants ainsi que la libération de leur parole sur les réseaux sociaux, m’ont fait prendre conscience d’une souffrance que j’avais commencé à entrevoir en lisant « La maladie de Sachs » de Martin Winckler à la fin des années 1990. Broyés par un système défaillant qui se comporte comme une moissonneuse aux dents rouillées, avec eux comme avec nous, un grand nombre parmi ceux qui suivent mes cours, me racontent leur épuisement, leur chagrin, leur désespoir même, de ne plus pouvoir honorer leur vocation. Pas assez de temps pour leurs patients. Pas assez d’argent pour vivre ni soigner dignement. Je ne compte plus les généralistes, psychiatres, sage-femmes ou infirmières qui font le même récit par email : cette profession qu’ils ont choisie et pour laquelle ils ont senti un appel viscéral les rend désormais malades. Au point qu’ils envisagent de la quitter.

Illustration Carla Talopp pour Mû médecine

Vers qui se tourner ?

Chaque mois, je reçois un rappel de la Sécurité sociale me demandant de trouver un médecin traitant pour être mieux remboursée. Depuis que ma généraliste extraordinaire a pris sa retraite, je n’ai trouvé personne pour la remplacer. Elle était pourtant une boussole précieuse et mesurée lorsque je lui parlais des derniers compléments alimentaires ou d’une cure nutritionnelle en vogue. C’est elle qui m’a déconseillée de me faire opérer du dos il y a douze ans. C’est elle aussi qui m’a rassurée au sujet du stérilet et de la contraception hormonale lorsque je me faisais laver le cerveau par certains profs de yoga. Quant à mon gynécologue qui continue à travailler deux jours par semaine alors qu’il est à la retraite, je sais bien que je vais avoir un mal de chien à trouver un.e remplaçant.e lorsqu’il décidera de s’arrêter. Les errances médicales des patients et les difficultés légitimes rencontrées par le corps soignant conduisent de plus en plus d’individus à s’intéresser aux médecines alternatives. C’est en cherchant à éviter une opération chirurgicale des vertèbres lombaires que j’ai découvert l’acuponcture, l’ostéopathie, la réflexologie et le yoga. C’est avec l’arrivée d’un cancer que la plupart de mes amies touchées par cette maladie se sont intéressées à la nutrition, la naturopathie, la méditation ou la médecine chinoise traditionnelle, en complément de leurs soins médicaux. Cette intégration de nouvelles pratiques peut se révéler salutaire. Mais lorsqu’elle se substitue totalement à la médecine, elle devient dangereuse. À un niveau moins grave que le cancer, je vois de plus en plus de femmes confier leurs problèmes de santé – problèmes digestifs, acné, troubles de la ménopause, endométriose… – à des naturopathes. Soit parce qu’elles n’ont pas trouvé de solutions dans le secteur de la médecine dite « classique » qui bien souvent les a méprisées. Soit parce qu’elles n’ont pas réussi à obtenir un rendez-vous chez un dermatologue ou un gastro sur le site de Doctolib. Du coup (et c’est trop fréquent pour que je manque de le signaler), elles s’en remettent totalement à des naturopathes qui leur diagnostiquent candidose, intolérance au gluten, au lactose ou au sucre (parfois aux trois réunis), dérèglement hormonal sans la moindre analyse sanguine avec en prime des prescriptions de compléments alimentaires ruineux et des régimes très difficiles à suivre socialement, conduisant à l’apparition de troubles du comportement. Évidemment, il existe des naturopathes formidables et sérieux. Mais ces dérives existent et elles se sont malheureusement banalisées. Je pourrais écrire un bouquin réunissant les propos douteux entendus chez des énergéticiens, masseurs et autres « guérisseurs » autoproclamés… Difficile de garder son discernement lorsqu’on a besoin d’aide et que l’on cherche des réponses pour se sentir mieux.

Réconcilier les différents acteurs du soin

Lorsque mes glandes surrénales ont brûlé en 2022 et que je me suis retrouvée alitée, auréolée d’un diagnostic de burn-out, totalement dépossédée de mon énergie vitale, j’ai consulté à la fois un généraliste, un endocrinologue et une naturopathe. J’ai enchainé les bilans sanguins et hormonaux, réintroduit les protéines animales dans mon assiette, bu des litres de plantes infusées, frotté mes pieds et mes reins d’huiles essentielles et avalé une cargaison de compléments alimentaires adaptés à chaque résultat d’analyse. J’ai aussi repris un travail thérapeutique avec ma psychologue, j’ai arrêté le sport (cela m’a été interdit pendant un temps), je me suis fait masser et j’ai accepté de ne pas travailler pendant plus de quatre mois. Prendre soin de ma santé est alors devenu un travail à plein temps. Je suis consciente que ce temps et l’argent investis dans ma « réparation » sont des privilèges auxquels trop peu de gens ont accès. Après m’en être sortie, j’ai reçu beaucoup de mails de personnes souffrant de burn-out. 95% d’entre elles ont été diagnostiquées par leur généraliste sans prescription d’analyse de sang, sans suivi nutritionnel ou psychologique, sans autre recommandation médicale qu’une prescription d’antidépresseurs et un arrêt de travail. Or, si l’épuisement peut engendrer un état dépressif, c’est tout l’organisme qui doit passer au tamis de nos besoins. Sans oublier d’investiguer les causes afin d’en tirer les enseignements. Contrairement à ce que l’on imagine quand on ne l’a pas vécu, le burn-out n’est pas un « gros coup de fatigue passager » lié à un excès de travail ou une activité trop intense (même si l’hyperactivité n’arrange rien au problème). C’est un état d’urgence qui exige de réconcilier toutes les disciplines du soin.

La santé, un parcours ininterrompu

En observant les femmes de mon entourage qui ont eu des cancers, je me suis aperçue que la fin du protocole de soins n’est pas synonyme de résolution. C’est au moment où « la lutte » cesse, où tout le monde célèbre le soulagement tant attendu, qu’un autre travail commence pour les soignés. Plus rien n’est comme avant après une épreuve pareille. Celles qui l’ont traversée me disent combien cette période de l’après est difficile sur le plan émotionnel et psychologique. Surtout lorsque l’on reprend le travail. La santé n’est donc pas l’absence de la maladie dans le corps physique. Elle est complexe et nécessite une attention ininterrompue à des niveaux subtils.

Cloé Brami

Intégrer plutôt que de confronter

Cancérologue, docteure en psychologie et science de la pensée méditante, Cloé Brami est la première à m’avoir initiée au concept de médecine intégrative. Je l’ai découverte sur Instagram. Elle parlait de méditation pleine conscience et d’oncologie. J’étais bluffée par le parcours de cette femme, qui, très jeune, a réussi à s’imposer à la faculté de médecine de Paris pour enseigner la méditation aux futurs soignants. À force d’échanger sur les réseaux, nous nous sommes rencontrées. Cloé a suivi pas mal de cours avec moi avant la crise sanitaire, ainsi qu’une retraite que j’ai organisée dans les Cévennes en 2020. Je l’ai interviewée pour mon podcast Pleine Présence et je l’ai également invitée aux journées que j’ai organisées l’an dernier à l’hôtel de Crillon afin qu’elle nous raconte sa trajectoire. Très vite, elle a compris l’intérêt de réunir les disciplines plutôt que de les opposer. D’abord pour le soignant qui apprend ainsi à connaitre des outils qu’on ne lui a pas transmis lors de ses études à la faculté de médecine. Cet enrichissement de connaissances est multiple car il est à la fois au service du patient et du soignant qui pourra utiliser ces outils pour son propre mieux-être. Quant aux médecines parallèles, elles ont aussi tout intérêt à s’intéresser et à collaborer avec la médecine d’urgence et la recherche scientifique. Sur un plan humain, cela permet de remettre de l’horizontalité dans la relation entre celui qui soigne et celui qui reçoit le soin. Plutôt qu’une toute puissance versus une pseudo-ignorance du patient, chacun est renvoyé à sa place d’être faillible et vulnérable. La santé s’envisage alors comme une construction collective.

Photographie Géraldine Couvreur. Cloé Brami et moi, le jour de la conférence sur la médecine intégrative À l’hôtel de crillon en novembre 2022

Réparer les soignants autant que les soignés

Ainsi Cloé Brami a décidé de fonder la première école de médecine intégrative à l’attention des soignants : . Avec l’équipe qu’elle a constituée, Cloé va proposer trois types de formations – longue, immersive ou courte – dans des formats digitaux et présentiels. Le projet : ouvrir un espace de recherche pour les soignants afin qu’ils.elles puissent entamer la mue que notre époque exige. Jeudi dernier, le 28 septembre 2023, elle célébrait le lancement de son école entourée des 25 femmes qui ont participé, à leur manière, à la création de Mû. Elle nous a dit humblement et en souriant : « Je ne veux pas vous décevoir mais je le dis d’emblée : je n’ai aucun plan ». Traduction : je ne serai pas une femme providentielle. C’est ensemble, soignants et soignés, que nous allons devoir initier cette transformation de notre rapport à la santé, à la mort et à la fragilité de l’être. En espérant que nos prises de conscience individuelles nous amènent à placer la santé au cœur de nos priorités politiques afin que nous puissions ensemble réenchanter notre système de soin.

Plus une tune pour se soigner

Au-delà de la transformation nécessaire de notre approche de la santé, la question du financement est capitale. Sinon, la santé intégrative sera un énième truc réservé aux ultra riches.  Depuis le 1er octobre 2023, par exemple, les soins dentaires sont moins remboursés par la sécurité sociale qu’avant. De 70%, ils vont passer à 65 voire 55% d’un tarif conventionné qui ne correspond pas à la réalité des prix pratiqués en cabinet. Cela pourrait sembler anecdotique mais je suis certaine qu’il y a des personnes parmi vous qui, comme moi, ne vont pas soigner leurs dents pour des raisons financières. Les projets d’implants, les caries vieillissantes, le tartre recouvrant l’émail, les racines dévitalisées en manque de couronne attendent… que la douleur jaillisse, en espérant que ce soit le plus tard possible. Et cela ne concerne pas que les plus fragiles. Même dans les milieux privilégiés, beaucoup se privent de soins élémentaires pour des raisons financières. Il n’est pas rare, par exemple, que j’entende des élèves dire qu’ils.elles n’ont pas les moyens d’entamer une thérapie régulière avec un.e psychologue alors que le désir d’un travail sur soi comme le besoin sont manifestes. Il y a quelques années, j’avais écrit un texte qui disait que prendre soin de sa santé était un acte militant. Je n’étais pas mal intentionnée en le publiant : je voulais démontrer que la santé, l’écologie, l’humanité et l’intérêt général sont interreliés. Je m’aperçois cependant aujourd’hui de l’arrogance de mon propos. Prendre soin de sa santé, qui plus est de manière intégrative, est devenu un luxe. Pour réformer nos systèmes défaillants en profondeur, il va nous falloir du pognon et une sacrée volonté politique. Je cherche à m’éduquer sur ces sujets et si vous avez des rapports ou des études à me recommander, je serais heureuse de les lire. Par exemple, j’aimerais bien savoir combien cette médecine intégrative (et préventive) coûterait si elle était ouverte au plus grand nombre? Est-ce qu’on a déjà réfléchi à son financement? Peut-on envisager qu’elle soit rentable sur le long terme (dans l’éventualité où elle permettrait de réduire le nombre de rechutes ou de maladies graves)? La comédienne Hélène Medigue m’avait par exemple un jour expliqué que les maisons de soin intégratif pour adultes atteints de troubles autistiques telles que les Maisons de Vincent qu’elle a créées sont plus intéressantes sur le plan financier que les sommes actuellement dépensées pour « accompagner » ces mêmes adultes en hôpital psychiatrique dans des conditions qu’elle juge indignes (NB: « 700€ le prix d’une journée en hôpital psychiatrique financé par l’État, moins de 200€ aux Maisons de Vincent » précise Hélène). Avis aux experts en économie, je suis toute ouïe!

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