In the mood for nails
20/01/2012
Qui aurait pu imaginer il y a dix ans que le marché de la manucure allait exploser à ce point ? En 2004, Ji Baek, gourou de la manucure à New York et créatrice de Rescue Beauty Lounge, m’avait confié qu’elle ne croyait absolument pas aux délires colorés sur les mains : « Personne ne veut d’un jaune ou d’un bleu sur les ongles, les new-yorkaises les plus chics misent toujours sur un beau rouge ou un beige rosé ». Huit ans plus tard, la fièvre des ongles vernis a attaqué une bonne partie de la population féminine française qui n’hésite plus à tenter du gris souris ou du bleu marine, les nail bars sont plus nombreux que les boulangeries dans mon quartier et les petites marques de laques branchées (O.P.I, Essie) ont été rachetées par des grands groupes (Coty et L’Oréal respectivement) pour des sommes délirantes. J’avoue d’ailleurs que la découverte de chaque nouvelle collection de vernis me met dans un état d’excitation inquiétant. Pour preuve, ces photos de mes essayages hebdomadaires postés directement sur Twitter. Evidemment, j’adorerais m’offrir une manucure de pro tous les weekends comme certaines rédactrices de mode qui ne conçoivent pas d’aller à un rendez-vous sans avoir les ongles faits (et assortis à leur tenue ou leurs bijoux). Mais ça représente un sacré budget (déjà pulvérisé chez le marchand de graines bio pour ceux qui suivent). D’où l’intérêt de développer la motricité de sa main gauche lorsqu’on est droitière. Autre problème à domicile : le temps de séchage, surtout si l’on respecte la règle du base coat + 2 couches + top coat = les draps froissés systématiquement imprimés à la surface de l’ongle au réveil. Du coup, je me contente de deux couches de couleur, ça sèche très vite, ça ne tient pas plus de trois jours mais ça incite à changer souvent de vernis. Et exceptionnellement, je m’offre une manucure semi permanente (le fameux vernis qui résiste à tout pendant quinze jours). Je vous déconseille les méthodes qui exigent le ponçage avant la pose, car elles peuvent abîmer l’ongle pendant plusieurs mois. De toutes celles que j’ai testées, ma préférée est le Perfect Polish de Nailic chez Manucurist (17 jours sans faille), la seule qui ne m’ait pas bousillé les griffes. Et quelle que soit la marque, n’enlevez JAMAIS ce type de vernis vous-même. Même si l’on vous recommande de tremper les mains dans un dissolvant à l’acétone ou de vous faire des papillotes en alu au bout des doigts. Mieux vaut retourner dans l’institut, les manucuristes sauront comment décoller la carrosserie sans arracher la matrice juste en dessous. Et vous, avez-vous cédé à la maniaquerie unguéale ?
Aujourd’hui et jusqu’au 4 février 2012, Manucurist propose la Manucure Perfect Polish à 49€ au lieu de 58€ à toutes les clientes de Dr Summer (il suffit d’aller faire un tour chez Dr Summer – qui vend aussi une super collection de vernis Essie Pro – et de demander le mot de passe à la caisse, 8 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e, du mardi au samedi de 12h à 19h30 et le dimanche de 14h à 18h)