Lili’s weeklist #12

Lili’s weeklist #12

Lili’s weeklist #12

Cette semaine dans ma #lilisweeklist : des patins à roulettes, les pensées olfactives du parfumeur Dominique Ropion, le nouveau site La Maison du Commerce, des tablettes de chocolat pour croquer les clichés, des senteurs d’amande et de forêt suédoise ainsi que les box DIY d’Elsa Muse… C’est parti!

1. La box DIY d’Elsa Muse

Elsa Muse

J’ai rencontré Elsa Muse en décembre 2017 à New York lors d’un voyage de presse organisé par Atelier Cologne. Je l’avais découverte sur le blog de Mai Hua en 2016 puis repérée dans de nombreux films d’animation pour des marques de beauté comme L’Oréal Paris mais nous n’avions pas encore eu l’occasion de nous croiser. Cette jeune entrepreneuse de 31 ans m’a complètement enthousiasmée. Discrète et déterminée, souriante et sensuelle, vaporeuse et racée, elle a tellement de casquettes qu’il est impossible de la ranger dans une seule case. Créatrice du Studio Mumuse, Elsa Snackers (de son vrai nom) imagine avec son équipe des histoires en stop motion, des gifs ou des photos pour des marques allant de Petit Bateau à Yves Rocher. Depuis 2017, elle propose une box mensuelle à son image réunissant trois DIY sur un thème de son choix. Après la box « Prendre son pied » autour du plaisir féminin, « Noël au balcon », et la box « Se serrer la ceinture », elle a lancé le thème « Bas Les Masques » en février 2018 pour se jouer des petits arrangements que chacun fait avec la vérité. Au programme de cette box presque complètement écoulée : des fards primaires pour se maquiller, un foulard en soie et des cartes postales pour dévoiler ses secrets. La prochaine qui sortira le 26 mars s’appelle “Bon Sang de Bonsoir”. Elle s’attaque au sujet des règles et de l’endométriose. Preuve qu’on peut aborder des sujets importants et graves avec humour et beaucoup de fraîcheur. Box DIY « Bon Sang de Bonsoir », à partir du 26 mars, édition limitée à 100 exemplaires, 27.90€ à récupérer au studio Mumuse à Paris ou 29.90€ avec les frais de port. La Box Bas Les Masques ! est disponible jusqu’au 25 mars 2018, dépêchez-vous…

2. La collection White Forest Björk and Berries

White Forest Body Wash de Björk & Berries

J’ai découvert cette marque cosmétique suédoise au premier étage du Bon Marché dans l’espace beauté lorsque le grand magasin a repensé toute sa surface en 2015. A l’époque, j’avais juste repéré les jolis packagings de leurs produits mais je n’avais pas eu le temps de m’attarder : il y avait tellement de labels à découvrir pendant la présentation presse que j’en ai loupé la moitié. D’ailleurs, si vous habitez à Paris et que vous êtes en quête d’alternatives cosmétiques, je vous recommande d’aller faire un tour dans cet espace rebaptisé La Petite Epicerie de la Beauté : je vous l’ai montré rapidement dans l’une de mes Instastories, la sélection est vraiment géniale ! Björk and Berries puise la plupart de ses actifs dans les forêts suédoises et a fait des vertus du bois de bouleau l’argument phare de sa gamme. Les produits sont naturels à plus de 95% et le pourcentage d’ingrédients bio varie de 10 à 75% selon les formules. Mais vous savez que même si je reste convaincue que c’est une bonne nouvelle sur le plan écologique, je me méfie des produits naturels qui ont tendance à irriter ma peau. Or, les soins Björk and Berries présentent plusieurs avantages. Je les tolère parfaitement (attention, mon avis ne constitue pas une vérité absolue), ils sentent bon (là encore c’est tout à fait subjectif, mais je trouve que les parfums sont délicats et élaborés) et leurs packagings sont vraiment jolis. Par ailleurs, les prix restent abordables. Bref, une marque à découvrir… White Forest Body Wash de Björk and Berries, 22€ les 250ml, en vente à La Petite Epicerie du Bon Marché, 24 rue de Sèvres, Paris 7e, Tel : 01 44 39 80 00

3. Baiser de Russie de Guerlain

Baiser de Russie de Guerlain

Moins connue que la Petite Robe Noire, la collection Les Parisiennes de Guerlain décline dans le même flacon abeille des parfums oubliés ou disparus de la maison. J’ai beaucoup de tendresse pour ces jus désuets qui, faute d’avoir plu au plus grand nombre, finissent à l’Osmothèque, archives officielles des compositions olfactives. J’avais écrit il y a de nombreuses années un article sur une parfumerie, alors située rue des Capucines à Paris, qui recelait de trésors déchus et de vieux stocks de parfums pour des âmes désespérées par la disparition soudaine de leur fragrance adorée. Après Nuit d’Amour, Promenade des Anglais ou encore Liu, Guerlain réédite le parfum Moscou sorti en 2009 sous un nouveau nom : Baiser de Russie. Je ne vais pas vous mentir, je ne me souvenais pas du tout de cette composition. Ni son flacon ni son concept ne m’avaient marquée à l’époque. Si la marque me l’a envoyé quand il est sorti, je n’ai pas du prendre le temps de le sentir car je n’en ai aucun souvenir. Pourtant, ce parfum sent rudement bon. C’est un jasmin gourmand ce qui devrait avoir tout pour me déplaire. Or, je ne me lasse pas de le sentir depuis que je l’ai reçu dans ses nouveaux habits. Il y a d’abord un départ bien frais comme je les aime avec une brassée de notes hespéridées. Puis le parfum devient un lait d’amande onctueux, crémeux, hyper addictif; on sent le jasmin, une touche de vert absinthe et un effet baies rouges en contre champ. Mais sur la durée, c’est la fève tonka, la vanille et le santal qui dominent. La formule rassemble une quantité d’ingrédients que je déteste individuellement. Mais l’ensemble m’évoque un doudou réconfortant. Il est sur mon bureau depuis des semaines et je n’arrête pas d’ouvrir son flacon pour le sentir et le sentir encore. Dommage qu’il soit aussi cher… Baiser de Russie de Guerlain, 230€ les 125ml

4. Instagram x Le Chocolat des Français

La collaboration Instagram x Le Chocolat des Français avec les illustrations d’Elsa Wolinski, Karishma Chugani, Adèle Labo et Agathe Sorlet

Souhaitant valoriser l’engagement et la diversité, le réseau de partage de photos Instagram s’est récemment associé à la marque Le Chocolat des Français pour une collaboration éphémère. Ils ont demandé à quatre personnalités connues pour leur engagement sur Instagram de livrer une illustration sur le thème : #croquonslesclichés. Vous allez lever vos boucliers et hurler : « Encore une exploitation de l’engagement féministe à des fins commerciales ! ». Pas tout à fait et pour plusieurs raisons. D’abord, tous les bénéfices de ce projet sont reversés à l’association Keys qui lutte contre les troubles du comportement alimentaire. Ensuite, les quatre femmes qui ont été invitées à travailler sur ce projet ont eu l’occasion de s’exprimer chez Merci le 7 mars dernier à l’occasion de la journée des droits de la femme. Ce matin-là, la jeune artiste Adèle Labo, la conteuse touche à tout Karishma Chugani, l’illustratrice Agathe Sorlet et la journaliste Elsa Wolinski ont partagé leurs inquiétudes concernant l’impact des réseaux sociaux sur la perception du corps féminin et les évocations négatives de produits caloriques comme le chocolat. Chacune a créé un emballage de tablette inspiré par le hashtag « Croquons les Clichés ». Elsa qui dit ne pas savoir dessiner s’est servie d’une célèbre illustration de son père Georges Wolinski. J’en profite d’ailleurs pour vous informer que l’exposition qui lui est dédiée débutera au Palais de Tokyo le 13 avril 2018. On sent bien que tous ces sujets autour de la réappropriation du corps des femmes sont en train de gagner du terrain. Bien sûr, les marques de mode ultra luxueuse continuent à nous imposer un seul modèle, plutôt blanc et souvent maigre. Mais l’introduction de ces débats commence à faire bouger les curseurs. Après Outdoor Voices et Glossier, de plus en plus de marques (Wear Lemonade x Les Glorieuses par exemple) réussissent à valoriser les corps des femmes qu’on croise chaque jour dans la rue. Les rondes, les maigres, les minces avec culotte de cheval, les musclées avec cellulite, les courtes sur pattes et les grandes girafes, les gonflées d’eau, les fils de fer, les fesses dodues, les mini culs, les seins qui tombent et les œufs au plat. Je ne sais pas si une tablette de chocolat y changera grand chose. Mais peu à peu, on prend conscience qu’il n’est plus acceptable de nous vendre un seul modèle corporel, inatteignable et retouché à la truelle par des palettes graphiques. Édition limitée Instagram x Le Chocolat des Français, 25€ les 4 tablettes en vente chez Merci, 111 Boulevard Beaumarchais, Paris 3e, Tel : 01 42 77 00 33 et en ligne

5. Aphorismes d’un parfumeur

Image du haut : Aphorismes d’un Parfumeur de Dominique Ropion, image du bas : L’Écrivain d’Odeurs de Jean-Claude Ellena

Si vous aimez la rubrique « In The Lab » dans laquelle je demande aux parfumeurs de me raconter leur métier et leurs inspirations, vous devriez adorer le dernier livre du nez Dominique Ropion, préfacé par Frédéric Malle. Ce livre est le second opus d’une collection démarrée il y a quelques mois avec Ecrivains d’Odeurs de Jean-Claude Ellena, un autre génie du parfum. Chacun à leur manière, ils expliquent les liens qu’ils nourrissent avec le monde olfactif, la manière dont ils architecturent leurs formules et se dévoilent au travers du récit de leurs parcours respectifs. Aphorismes d’un Parfumeur est la suite d’une conversation entamée avec la journaliste Marie-Bénédicte Gauthier. Cette passionnée de parfums a commencé il y a déjà plusieurs saisons à mettre en forme de longs entretiens avec le parfumeur Dominique Ropion. Ensemble, ils ont d’abord lancé un livre objet en 2016 édité en 120 exemplaires. Deux ans plus tard, voici la version longue et enrichie. Un régal pour tous ceux qui s’intéressent à ce métier fascinant. Aphorismes d’un parfumeur de Dominique Ropion, aux Éditions le Contrepoint, 17€, L’écrivain d’odeurs de Jean-Claude Ellena, aux Éditions le Contrepoint, 17€

6. Patins à roulettes Rookie

Les patins Rookie

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais les patins sont de retour. Je ne parle pas des baisers avec  langues emmêlées. Ni des rollerblades qui ont connu leur heure de gloire à la fin des années 1990. Non, non, je parle des bons vieux rollers à quatre roues que je portais pour frimer le weekend quand j’étais encore à l’école primaire dans les années 1980. Serait-ce la faute de Soy Luna, ce personnage d’une série télé éponyme diffusée sur Disney Channel, que des milliers de petites filles adulent à travers le monde entier ? Ou celle de l’esthétique eighties à la sauce Punky Brewster qui colonise la mode enfantine comme celles des adultes ? Je ne connais pas la réponse précise mais j’ai remarqué que les autocollants en forme de patins à roulettes sont en train de réinvestir les cours de récré et que l’image de Vic Beretton à la Main Jaune dans la Boum 2 fait fantasmer un grand nombre de trentenaires et de quadras. Sans parler de Farrah Fawcett en rollers qui tourne en boucle sur Pinterest. J’annonce des ventes records d’Hemoclar l’été prochain quand tout le monde se sera fait des genoux myrtille sur le bitume 🙂 Je fais la maligne mais je n’échappe pas du tout au désir collectif : moi aussi je veux des genoux écorchés, un mini short en jean et des rollers blancs pour aller avec mon sweat Patine rose Malabar ! Quant à ma fille, lorsqu’elle a vu la collection de patins de la marque anglaise Rookie, j’ai cru qu’elle allait s’évanouir. Entre les modèles arc-en-ciel et les versions à paillettes, il y a de quoi faire grimper l’excitation… Patins à roulettes Rookie à partir de 49.90€, disponible du 29 au 40.5

7. La Maison de Commerce

Photo d’un voyage dans les Cyclades de La Maison de Commerce

Pauline Lévêque aime voyager. Miquel Matas i Ferrer aussi. D’ailleurs ces deux globe-trotteurs se sont rencontrés à Barcelone il y a deux ans. C’est en conseillant une fabrique d’espadrilles catalane qu’ils ont appris à partager leurs idées. Aujourd’hui, ils développent une entreprise d’un genre nouveau avec pour vitrine un site Internet et un magasin à Paris. Lorsque j’ai découvert leur site lancé la semaine dernière, j’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’un recueil de carnets de voyage. A gauche, la colonne nous permet de passer de la Grèce à l’Ecosse, de la Roumanie aux Cévennes, et de la Catalogne à l’Aveyron. Quand on clique sur l’une des photos, la colonne de droite déroule une série d’images, de vidéos et de textes poétiques sur les régions traversées. Partout où ils vont, ces deux amoureux d’artisanat local se mettent en quête de céramistes, d’experts en maille, en coutellerie ou en broderie. L’idée : rapporter les trésors dénichés sur leur chemin et valoriser le travail des artisans en racontant la manière dont ils travaillent. Dans leur boutique rue de Luynes dans le 7e à Paris, on trouve ainsi des fait-tout en céramique issus de Catalogne, des chewing-gums des Cyclades, des gravures écossaises et des couteaux de pêcheurs. Des produits luxueux ou bon marché. Pauline et Miquel s’occupent aussi de faire la promotion des artisans, en développant leur distribution ou en mettant des marques en relation avec eux afin de réaliser des collaborations avec du sens. Encore un peu de patience et ils mettront bientôt leur eshop en ligne. Allez voir ce site : je vous promets qu’il va vous dépayser et vous donner envie de prendre la route ! La Maison de Commerce, 2 rue de Luynes, Paris 7e, ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h, Tel : +33 1 43 21 04 64