Les adresses de Pierre Sauvage
Photographie Lili Barbery-Coulon

Les adresses de Pierre Sauvage

Les adresses de Pierre Sauvage

Je vous avais promis qu’on retournerait chez Pierre Sauvage. Alors qu’Armelle Kergall le photographiait en train de cuisiner sa recette de boulettes de veau à la sauge (testée et approuvée à la maison vendredi dernier), Pierre m’a autorisée à immortaliser son appartement vertigineux. Vous avez peut-être déjà aperçu quelques images de ce lieu dans des magazines de déco ou dans l’émission La Maison de France 5 – qui vient d’ailleurs de dédier un reportage à la maison de campagne de Pierre en Normandie.

Si vous n’avez pas lu mon article sur sa recette de cuisine, vous ne savez probablement pas que Pierre a récemment changé de vie pour se consacrer à la décoration. Ancien associé dans un bureau de presse spécialisé dans le luxe, il réalise désormais son rêve en s’occupant de la marque de tapis et d’art de vivre Casa Lopez, une maison qu’il a repris il y a un peu moins de deux ans. Je lui ai demandé de me raconter comment il a refait cet appartement gigantesque au centre de Paris. Je suis bien consciente qu’on ne dispose pas tous d’espaces de vie aussi vastes, ni des mêmes moyens pour décorer son chez-soi mais Pierre a cependant quelques bonnes astuces à partager !

Photographie lili barbery-coulon, la pièce centrale avec un tapis cannage et des murs gris

Franz Potisek, l’architecte d’intérieur

« C’est lui qui a conçu la rénovation de cet espace, explique Pierre Sauvage. On se connaît depuis longtemps, il avait fait mon premier appartement à Paris et je me suis occupé de la communication de l’hôtel du Vieux Port à Marseille qu’il a décoré. J’avais pour ce lieu une idée précise de ce que je voulais. J’aimais le style de David Hicks, les imprimés iconiques au sol et en particulier le côté aristocratique de certaines demeures des années 1970. L’aspect plexi de cette décennie m’intéressait moins. Comme je voulais des sols avec des motifs dans chaque pièce, il était exclu de surcharger en utilisant du papier peint sur les murs ou des tapisseries. Une fois qu’on a trouvé l’élément fort de sa déco – que ce soit une couleur, un papier peint ou un sol – cela oblige à composer à partir de cet élément et à garder de la cohérence entre les pièces. En outre, comme j’aime beaucoup le bleu et le vert (NDLR: qui sont déclinés dans la cuisine, la salle à manger, la chambre et la bibliothèque qui n’ont pas été photographiées ici, et la salle de bain), il fallait absolument que la pièce centrale qui dessert toutes les autres pièces emploie des tons neutres. C’était impossible de la peindre en améthyste par exemple. On a choisi du gris pour les murs, et des rideaux blancs afin de créer une atmosphère apaisante. A mon sens, c’est le maitre mot quand il s’agit de décorer un appartement. C’est un lieu de repos donc il faut choisir ce qui nous paraît apaisant ». Franz Potisek

Photographie lili barbery-coulon. La salle à manger

Drouot

« Drouot est un lieu formidable pour dénicher des objets formidables à bas prix. En général, je prends rendez-vous pour déjeuner dans l’excellent restaurant italien I Golosi (NDLR: l’un de mes italiens préférés à Paris), juste à côté. A 12h30, juste avant de passer à table, je vais voir les salles d’exposition de Drouot et je laisse des ordres au commissaire-priseur, en lui disant le prix que je suis prêt à payer pour tel ou tel lot. Il suffit de laisser son numéro de carte bleue en caution. Ensuite je pars déjeuner et on m’appelle uniquement si j’ai réussi à acquérir ce que j’avais en vue. Ca m’évite d’avoir une montée d’adrénaline pendant la vente et de finir par surenchérir et payer trop cher un bien que j’avais estimé en dessous. Avec cette méthode, je n’ai que les bénéfices de Drouot : des objets anciens à un prix raisonnable. Evidemment, je loupe parfois des pièces que je désirais mais ce n’est pas grave. C’est ainsi que j’ai trouvé le tapis que j’ai posé dans ma salle de bain comme une moquette. Le style seventies vient cette fois de la laque sur les murs. On me demande souvent si c’est gênant d’avoir de la moquette dans une salle de bain. C’était pourtant très répandu dans les années 1970 et 1980. Ce n’est pas du tout ennuyeux si on ne se sert pas de sa baignoire pour se doucher et qu’on dispose d’une douche fermée. Ca apporte beaucoup de confort lorsqu’on est pieds nus et ça absorbe le bruit. » Hôtel Drouot, Vente aux Enchères, 9 rue Drouot, Paris 9e, Tel : + 33 1 48 00 20 20

Photographie lili barbery-coulon. La salle de bain de Pierre et son tapis chiné à Drouot posé en moquette

Antiquités Arthur Bruet

« J’aime beaucoup cet antiquaire, on trouve toujours des pièces intéressantes et les prix sont corrects. » Antiquités Arthur Bruet, 30 rue Saint Lazare, Paris 9e, Tel : + 33 1 42 80 49 22

Galerie Réfractaire

« C’est une très jolie galerie où je vais également souvent. La sélection est impeccable. » Galerie Réfactaire, 26 boulevard Saint Germain, Paris 5e, Tel : +33 1 43 54 39 90

Photographie lili barbery-coulon. Canapés blancs Jansen et tapis Casa Lopez (les boiseries étaient cérusées à l’origine et elles ont été grattées jusqu’à ce qu’elles retrouvent leur aspect naturel)

Casa Lopez

Evidemment, c’est compliqué pour Pierre de parler de son propre travail. Mais je vous donne l’adresse car si vous aimez les tapis de son appartement, ils viennent tous de chez lui. Et ne vous laissez pas intimider par les photographies de l’appartement de Pierre, ses tapis ne sont pas hors de prix. Son modèle « léopard » que j’adore et qui se marie super bien avec le bleu pâle coûte 350 euros. Casa Lopez, 27 boulevard Raspail, Paris 7e ou 58 avenue de Paul Doumer, Paris 16e ou encore 4 rue du Mail dans le 2e, je vous laisse consulter les différents numéros de téléphone sur le site (qui dispose d’un eshop si vous ne vivez pas à Paris).

Photographie lili barbery-coulon