Manucure Uka au Bon Marché
Photographie Lili Barbery-Coulon. Les huiles Uka dans l'espace dédiée à la manucure au 2e étage du Bon Marché

Manucure Uka au Bon Marché

Manucure Uka au Bon Marché

Si vous habitez à Paris, vous avez peut-être déjà fait un tour au Bon Marché pour voir l’exposition Japon Rive Gauche ? Ils auraient du l’appeler « l’expo pour Lili Barbery-Coulon » – en toute modestie bien sûr, ha ha ha – tellement j’ai l’impression en m’y promenant que chaque centimètre carré est fait pour moi. Le rayon épicerie est à tomber par terre (rappelez-vous d’un article très ancien que j’avais consacré à l’épicerie Kioko). La salle dédiée à Naoshima avec l’œuvre de Tadao Ando me donne illico envie de repartir au Japon (mes douze milliard de posts sur mon voyage en avril sont toujours en ligne dans la sous-rubrique Worldtour).

Photographie lili barbery-coulon. Juste avant la projection du film… dans l’espace dédié au Benesse Museum de Naoshima

Quant à l’espace beauté, il décline toutes les marques que j’aime et les gadgets dont on ne se servira peut-être jamais mais qui donnent l’impression d’être instantanément plus soigné. Le must au deuxième étage consiste à prendre rendez-vous pour tester une manucure Uka. Je vous ai déjà parlé de cette ligne pour les ongles créée par la manucuriste la plus maniaque au monde : Kiho Watanabe. Elle a mis au point une collection de mini roll-ons d’huiles bio pour les cuticules. J’oublie souvent d’en mettre, mais quand j’ai des phases maniaques (rassurez-vous, c’est rare) et que je me décide à prendre soin de mes cuticules (cette phrase est magique), les huiles Uka sont les seules à avoir cet effet. Pire, j’ai absolument voulu faire tester le produit à un guitariste qui a besoin d’avoir les ongles archi solides. Même cet homme n’ayant jamais fait une manucure de sa vie a trouvé le résultat bluffant. J’avais déjà testé un soin des mains avec Madame Watanabe herself chez Colette il y a quelques années (et c’était dingue). Cette fois, le Bon Marché propose, pendant tout le temps de l’exposition, un espace manucure Uka où deux nail artistes japonaises officient du matin au soir.

Photographie lili barbery-coulon (désolée pour la qualité, c’est une photo avec Iphone, je ne pouvais plus toucher à mon reflex avec mes mains vernies)

C’est Yumi qui s’est occupée de mes mains. Je serais capable d’y retourner juste pour avoir la chance de me refaire masser les paumes par cette japonaise ultra douée. Yumi ne plaisante pas avec le soin de l’ongle, on sent qu’elle en fait une affaire personnelle : chaque ongle doit avoir l’air parfait après son passage. Elle repousse les cuticules, découpe, lime, lisse, huile, lustre les extrémités sans jamais vous faire mal (fait rarissime, je finirai d’ailleurs par écrire un post sur le sadisme ambiant dans les nail bars). Ensuite, le « show » peut commencer : Yumi est une nail artiste qui adore relever des défis avec du vernis. Experte en semi permanent, elle peut cependant s’adapter aux casse-pieds comme moi qui ne jurent que par la laque traditionnelle : celle qui s’écaille en trois jours et qu’on peut enlever avec du dissolvant de base sans avoir à faire des papillotes d’acétone pur. J’avais envie d’un rouge orangé avec une lunule vide. C’est très difficile à réaliser avec du vernis normal. En général, les manucuristes utilisent des pochoirs et ce n’est pas parfait. Yumi a réalisé mon vœu en cinq minutes. Le résultat a tenu 5 jours. Evidemment, il y a un bémol : le prix. La maniaquerie de ces japonaises n’est pas accessible à tous. Il faut compter 50 euros pour une manucure, donc deux fois plus cher qu’ailleurs à Paris. En même temps, ce n’est pas le même service non plus…

Photographie lili barbery-coulon. Quelques jours après la manucure à la présentation presse de Fornasetti (quelle beauté cette bougie, non?) 

Manucures Uka, au 2e étage du Bon Marché, 24 rue de Sèvres, 75007 Paris, réservations au 01 44 39 80 00. 50€ la manucure avec vernis classique (comptez une heure de rendez-vous). Le semi permanent est un peu plus cher… Attention, ce service n’est pas illimité dans le temps, il devrait disparaître avec la fin de l’exposition le 18 octobre 2014.