Lili’s weeklist #16

Lili’s weeklist #16

Lili’s weeklist #16

Un livre qui va vous donner envie d’aller marcher pieds nus, la crème de pistache la plus folle du cosmos, un coffret de naissance responsable composée par deux fées, une bible pour tout savoir sur l’industrie du parfum, un dissolvant intelligent et éthique, des Colognes infusées de côte Atlantique: rien que du beau qui fait du bien!

1. Herbarium et son bar à fleurs

Photographie Agathe tissier

Fondée par deux soeurs, Marion et Pauline Ruilhat, la marque Herbarium piège des fleurs et des plantes délicatement séchées dans des cadres en verre. Alors que l’une travaillait dans la finance, l’autre dans la mode, les deux créatrices ont l’idée de moderniser l’herbier traditionnel en se promenant dans le quartier de Notting Hill à Londres. Passionnées de décoration, elles lancent Herbarium en décembre 2016 et multiplient depuis les collaborations. Après avoir imaginé des herbiers pour l’Appartement Sezane avec la complicité du fleuriste Bergamotte, elles vendent désormais leurs créations dans la toute nouvelle boutique de Lisa Gachet dont je vous reparlerai bientôt: Make My Lemonade, 61 Quai de Valmy dans le 10e arrondissement à Paris. Marion et Pauline organisent également des ateliers pour apprendre à réaliser son propre herbier (65€ l’atelier de deux heures) et s’apprêtent à lancer un bar à fleurs au premier étage du Bon Marché le samedi 27 octobre 2018. Le principe est simple: on choisit les variétés de fleurs qu’on préfère, la taille du cadre et l’herbier est élaboré sous vos yeux. Ce bar à fleurs restera installé jusqu’à la fin des fêtes de Noël le 31 décembre 2018. De 75 à 260€ l’herbier encadré selon sa taille (A4, 30x40cm, 60x80cm) et le caractère unique de l’oeuvre, vendu en ligne sur le site de la marque, quant au Bar à fleurs Herbarium du Bon Marché, je rappelle qu’il ouvrira ce samedi au premier étage du 24 rue de Sèvres dans le 7e arrondissement à Paris.

2. eau dissolvante green de manucurist

le flacon de l’eau dissolvante green de manucurist

Experte de l’ongle à Paris depuis 1996, la marque Manucurist forme depuis plus de seize ans des professionnels à la manucure et à toutes les nouvelles techniques de vernis longue durée. Gaëlle Lebrat Personnaz qui a repris en 2015 l’entreprise fondée par sa mère rêvait d’une gamme à la fois saine pour les ongles et l’environnement mais ne voulait faire aucun compromis sur la tenue de ses vernis. Elle a passé des mois à créer la ligne de laques Green, composée à 84% d’ingrédients d’origine naturelle sourcés dans le respect du développement durable. Après avoir lancé une large palette de couleurs pour les ongles en 2017, Gaëlle présente aujourd’hui son dissolvant sans acétone ni acétate d’éthyle. Le produit est très étonnant car non seulement il ne sent pas le solvant qui pourrit habituellement la poubelle de la salle de bain, mais il est super hydratant: il contient de l’huile d’amande douce. Conçu spécifiquement pour retirer les vernis Green de Manucurist, je l’ai quand même testé sur un vernis bien synthétique posé dans un nail bar près de chez moi: c’est beaucoup moins rapide qu’avec un dissolvant classique mais il a fini par faire le job et mes ongles étaient très brillants après le passage du coton. En prime, il laisse un léger parfum floral sur la peau. Eau Dissolvante Green de Manucurist, 18€ le flacon de 100ml, en vente sur le site Manucurist

3. l’homme est un arbre qui marche de gwenn libouban

Photographie Nathalie Beathens

Hier, dans mon article sur les bénéfices de ma formation à l’enseignement du yoga kundalini, je parlais de Gwenn Libouban en expliquant qu’elle avait ouvert en moi des portes cadenassées. Si vous n’avez jamais entendu parler de cette fée, je vous engage à lire l’article que je lui ai consacré il y a près de neuf ans. On s’est connu en 2007 alors qu’elle avait encore un petit cabinet dans le quartier que j’occupe aujourd’hui à Paris. Cette réflexologue plantaire n’est pas une simple masseuse. Elle est capable de se connecter aux énergies les plus subtiles. Celles que nous émettons. Celles auxquelles nous sommes reliées. On s’est vu cet été alors que je rentrais de ma deuxième semaine de formation à l’enseignement du kundalini yoga. Ce qu’elle a perçu en me massant les pieds était si pertinent! Il lui suffit de poser ses mains sur la plante de pieds de ses patients pour les décrypter comme un livre ouvert. On a une chance inouïe d’avoir une thérapeute aussi douée en France. Elle partage sa pratique entre son cabinet de Cancale en Bretagne, le spa La Ferme du Vent de la famille Roellinger et une salle à Paris où elle se rend une fois par mois pour retrouver ses fidèles patients de la région. Elle vient tout juste de sortir son premier livre chez Marabout: L’Homme est Un Arbre qui Marche. Dans cet ouvrage qu’elle a écrit avec la collaboration de son amie et ancienne journaliste Karine Rawyler, Gwenn raconte le chemin qui l’a menée vers le soin des pieds. Des souvenirs d’enfance où elle était convaincue que chaque objet était habité jusqu’à l’apparition d’un indien qu’elle a longtemps pris pour un simple rêve, Gwenn nous confie les instants forts qui ont tracé sa route de la podologie vers la guérison. Je préfère d’ailleurs le mot healer en anglais qui me parait beaucoup plus juste la concernant. Mais ce livre n’est pas une autobiographie. Il permet de comprendre une discipline encore méconnue en France, il met à jour ses vertus et nous rappelle l’importance de nous ancrer dans le sol, même lorsqu’on est assis. Il nous invite à marcher, à respirer avec tout son corps, à lire les messages envoyés par nos organes et à nous enraciner de la terre vers le ciel. Gwenn et moi partageons aujourd’hui le même langage. Je ne sais pas combien de vies elle a vécues avant de s’incarner dans cette silhouette délicate mais elle a dû guérir des milliers d’âmes pour avoir une telle sagesse. Je l’aime infiniment et je me réjouis que ce livre lui permette de faire connaître sa discipline à un plus grand nombre. L’Homme est Un Arbre Qui Marche de Gwenn Libouban, Editions Marabout, 15,90€

4. le coffret naissance whole x la demo

Ce coffret concentre un nombre hallucinant de bonnes vibrations. Créatrice de la marque pour enfants La Demo, Fanny Caillol est obsédée par les matières de qualité et la fabrication française. De son côté, Aurélia Wolff, auteure du sublime livre Teintures Végétales (Editions Eyrolles) est la coloriste la plus juste du textile. Fondatrice de la jolie marque Whole (créée la même année que La Demo), elle a décidé de s’associer avec Fanny pour élaborer avec elle ce trousseau de naissance éthique, preuve que la transition écologique est une voie ultra moderne. Au menu de ce coffret fabriqué en coton et bambou issus de l’agriculture biologique et teinté avec des ingrédients naturels: sept pièces comprenant un cardigan à pressions, un pantapieds, un maxi lange pour changer son bébé sur n’importe quel support, un lange pour éponger la goutte de lait au coin des lèvres, une brosse pour le duvet du bébé, un savon de Marseille pour le bain et un hochet. Il existe aussi une formule mini et plus accessible comprenant les deux langes, le hochet et le savon (29€). Coffret de Naissance La Demo x Whole, le coffret maxi 198€ comprenant 7 pièces, disponible sur le site La Demo

5. le grand livre du parfum

Extrait de l’ouvrage Le Grand Livre du Parfum

Je collectionne les livres dédiés à la parfumerie depuis plus de quinze ans. J’ai commencé à m’intéresser à cette industrie le jour où l’on m’a demandé d’écrire mon tout premier article pour le magazine Vogue. Il s’agissait d’un sujet sur les parfums de la Saint Valentin commandé par Sophie Mazeaud avec qui j’ai tant appris et aimé travailler. Je ne connaissais pas grand chose à cet univers hormis mes archives d’échantillons de parfums accumulés pendant les années 1980 et une curiosité olfactive déjà bien initiée chez Colette, le concept store où j’ai travaillé en tant que très jeune attachée de presse au début des années 2000. Ha ha ha, j’ai l’impression d’avoir vécu cinq vies depuis! J’aurais beaucoup aimé avoir “Le Grand Livre du Parfum” entre les mains lorsque j’ai pondu mon tout premier papier pour Vogue. A l’époque, on avait bien du mal à trouver des informations de qualité sur le sujet. Les blogs dédiés au parfum n’existaient pas et il fallait copiner avec les plus grands nez pour obtenir des réponses un plus authentiques que celles livrées en conférence de presse pendant les lancements commerciaux. Ce qui constituait pour moi une curiosité est devenue une passion et je me suis arrangée pour me former auprès du parfumeur Jean Guichard qui était alors directeur de l’école de parfumerie au sein de la société Givaudan. Au fil du temps, les experts olfactifs se sont multipliés sur la toile et dans la presse et l’information a commencé à circuler grâce à des insiders qui ont accepté de livrer certaines vérités cachées sur des sites comme Auparfum.com fondé par Jeanne Doré (dont j’ai déjà parlé ici). Jeanne (utilise-t-elle désormais sa véritable identité?) a tissé une véritable communauté de dingues du parfum grâce aux forums de son site et a fini par fonder la revue Nez, puis la Box (dont je vous ai déjà parlée sur Instagram). J’avoue que mon intérêt pour le parfum a largement décliné ces deux dernières années. Je me suis lassée des lancements bidons et de toutes ces formules identiques qui pourrissent mon appartement quand j’ai l’audace de les vaporiser sur un morceau de papier. Je me suis lassée des discours marketing qui se ressemblent tous, des publicités qui nous prennent vraiment pour des débiles mentaux, des flacons soit-disant de luxe aux capuchons en plastique. Je me suis lassée du snobisme et de l’entre-soi, du manque de générosité et de connexion avec les clients, les lecteurs, les internautes. Mais quand j’ai reçu cette bible illustrée de 205 pages dont la rédaction a été dirigée par Jeanne Doré, ça m’a redonné envie d’aller me plonger dans une parfumerie. Un collectif de treize auteurs a participé à l’écriture de ce livre préfacé par Jean-Claude Ellena où l’on apprend tout ce qui concerne le parfum, des cellules olfactives nichées derrière le nez à la distribution en passant par le marketing, le design de la bouteille, les matières premières synthétiques et naturelles, la composition et même l’économie en pourcentage dans un flacon. Je connais certains d’entre eux comme Denyse Beaulieu (journaliste, écrivain et auteure du blog), Béatrice Boisserie que j’ai connue au journal Le Monde et qui est aussi l’auteure de livres sur le parfum, la journaliste Sarah Bouasse, Delphine de Swardt qui écrit si bien sur les odeurs ou encore Eleonore de Bonneval dont je vous ai parlée il y a des lustres… Rien que des connaisseurs qualifiés dans lesquels j’ai toute confiance. Si vous vous intéressez à votre sens olfactif et au parfum en général, ce livre devrait beaucoup vous plaire. Il passe en revue tellement de sujets concernant ce métier que je ne vois pas ce qui pourrait y être ajouté. Un ouvrage complet pour saisir tous les enjeux actuels de la parfumerie et dessiner les contours de la poésie olfactive, lorsqu’elle réussit à émerger au milieu du trop plein de nouveautés. Le Grand Livre du Parfum Pour Une Culture Olfactive, Editions Le Contrepoint Collectif Nez Culture, 29€

6. les eaux de cologne de claus porto

Si vous avez l’habitude de me lire, vous savez combien j’aime la marque portugaise Claus Porto. Je l’aimais déjà avant de découvrir son usine à Porto mais le voyage que j’ai fait en 2016 n’a fait que confirmer mes premières impressions. La marque née en 1887 continue à se déployer et a récemment lancé une nouvelle collection de cinq Eaux de Cologne, composées par mon amie parfumeur Lyn Harris. Lyn a sillonné le Portugal avec la directrice artistique de Claus Porto Anne-Margreet Honning (qui co-signe le design des flacons avec França Gomes). Comme j’aurais aimé être embarquée dans la voiture de ce road trip féminin à la recherche des agrumes, des herbes aromatiques, des vapeurs d’océan et des étendues verdoyantes du Portugal! Sur la peau, cinq propositions racées variant de la clémentine infusée dans la lavande (Agua Clementina) au géranium traité comme un parfum masculin (Agua Geranium), des embruns boisés (Agua Porto) au vétiver cru et aromatique (Agua Vetiver). Et puis, pour ceux qui aiment les senteurs de pinèdes au bord de l’Atlantique au caractère bien trempé, Lyn a créé Agua Fougère. Une collection aussi raffinée qu’élégante. La collection Agua de Colonia de Claus Porto est vendue 85€ le flacon de 125ml, en vente sur le site de Claus Porto, au Bon Marché et sur le site du Printemps

7. crème des crèmes

Photographie lili barbery-coulon

Juriste de formation, Faten Boudhina n’a pourtant jamais eu une passion pour le droit. C’est la gastronomie qui l’attirait. Issue d’une lignée turque et syrienne d’un côté, allemande et italienne de l’autre, elle est née et a grandi à Tunis avant de poursuivre ses études en France. “Plongée dans le chaudron du fruit sec” depuis son enfance comme elle aime le raconter, elle a toujours adoré voir comment il rythmait les plats festifs les jours de noces comme le quotidien au petit-déjeuner. Il faut dire que le père de Faten est propriétaire de champs d’amandes et de pistaches à la frontière Tuniso-Algérienne, de champs de noisettes dans le Piémont et de champs de noix berbères et de cacahuètes au Maroc. Un jour, elle prend conscience qu’elle fait fausse route en s’acharnant dans le droit et décide de rejoindre la société de son père. En croquant une noisette tombée d’un arbre, elle a l’idée de lancer une marque de préparations onctueuses à base de fruits secs: Crème des Crèmes est née. Ainsi, depuis deux ans, elle formule des purées souples de noisettes, de pistaches, d’amandes relevées de fleurs, d’épices, de zestes d’agrumes. Jamais de sucre raffiné, elle n’utilise – que lorsque c’est nécessaire – du sucre complet, du miel, de la poudre de caroube ou des fruits secs au goût naturellement sucré. Ces recettes d’une grande pureté se tartinent sur du pain ou peuvent être ajoutées à des granolas, des desserts ou des légumes car il existe aussi des versions dédiées aux plats salés. C’est la collaboration qu’elle a signée avec Ora Créations Paris qui m’a permis de découvrir les produits vertueux de Faten mais vous avez peut-être déjà repéré ces pots magiques chez Claus ou encore chez Otium Paris? Toutes les crèmes sont formulées sans lait ni gluten et Faten qui adore collaborer avec les gens qu’elle aime peut aussi créer votre propre crème, rien que pour vous. Elle propose même de customiser le packaging dans le cadre d’un mariage ou d’un baptême. Personnellement, je préfère mille fois plus recevoir un pot précieux de Crème des Crèmes que des dragées trop sucrées… Seul bémol (en dehors du prix qui bien évidemment n’est pas comparable à celui d’une pâte à tartiner lambda vu que tous les fruits secs sont labellisés bio ou cultivés sans pesticide ni traitement puis ramassés à la main): une fois qu’on a plongé la cuillère dans le pot, c’est un supplice de la retirer. Mieux vaut avoir le foie bien accroché ou la sagesse d’un moine tibétain! C’est si bon que Faten est convaincue que ses recettes pourraient pimper les desserts fadasses des cantines scolaires. Pour l’instant, les portes de la restauration collective restent fermées mais elle n’a pas dit son dernier mot. De 9€ à 15€ un pot de 150grs de Crème des Crèmes selon les variétés, disponible chez Claus Paris et Otium Cold Press

Merci à Fleur Monot pour son aide précieuse dans la réalisation de cet article.