Lili’s weeklist #15

Lili’s weeklist #15

Lili’s weeklist #15

1. les paniers d’ognon le potager fleuri

mon panier de fruits et légumes d’ognon le potager. Photographie lili barbery-coulon

Si vous me suivez sur Instagram, vous avez dû voir ma récente virée à Ognon dans le potager éponyme qui cultive en permaculture des fruits et des légumes de grande qualité. La chef Marie Chavarot (fondatrice de Marie Made) a compris que le sujet m’intéressait et m’a proposé de m’emmener là où elle se fournit pour préparer les lunch box qu’elle livre aux entreprises parisiennes. On était folles de joie de sortir de Paris pour aller dans l’Oise. On a failli avoir un accident parce que j’ai voulu m’arrêter net prendre en photo la pancarte « Barbery » (oui, oui, une commune porte mon nom de famille!). Maxence, le “farm manager” d’Ognon le Potager Fleuri nous a accueillies et fait visiter ce petit paradis. Mais Maxence et son équipe ne se contentent pas de cultiver des légumes et des fruits vendus en direct à Paris sur abonnement. Ils ont aussi l’ambition de former les fermiers qui ont envie de décliner les principes de la permaculture sur leur surface agricole. Le potager propose même des formations pour les écoliers et les particuliers. Ils n’ont pas le label bio mais pas de panique: leur démarche dépasse largement le cahier des charges du bio et aucun pesticide n’est utilisé. Je suis rentrée à Paris avec l’un de leurs paniers et on s’est régalé pendant une semaine. Avertissement: si vous êtes habitués à acheter vos fruits et légumes au supermarché, vous risquez d’être surpris par le calibre des produits d’Ognon. Ni réguliers, ni cirés, les légumes sont parfois terreux et cabossés. Vous trouverez peut-être même un vers dans une pomme. Réjouissez-vous! C’est le signe qu’elle n’a pas été traitée. 30 à 49€ le panier hebdomadaire (selon sa taille) sur abonnement qu’on peut suspendre à tout moment. Les paniers sont livrés les mardis ou vendredis si vous habitez près de Senlis ou bien à Paris. Ognon Le Potager Fleuri, 4 Rue de la Forêt, 60810 Ognon, ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h, 03 65 65 53 03

2. les déodorants de girl smells

Lors du dernier lancement presse du concept store beauté Oh My Cream! (que je vous ai dévoilé sur Instagram), j’ai rencontré l’une des deux fondatrices de la marque Girl Smells. Basé à Berlin mais créé par une australienne, ce jeune label qui signifie “odeurs de fille” voire même “fille qui pue” en anglais (“smell” ayant une connotation plus négative que notre verbe “sentir”) s’est fait connaître avec une collection de déodorants naturels. L’idée: proposer un roll-on pratique et efficace sans aluminium, ni alcool, sulphates, parfum synthétique, pétrochimie, parabens, huile de palme ou encore bicarbonate de soude (qui provoque beaucoup d’irritations et qui m’a contrainte à arrêter un déodorant bio que j’adorais: j’avais des plaques!). Le sujet du déo n’est vraiment pas simple. Je n’ai toujours pas testé les Schmidt que vous me recommandez souvent dans mes stories et je promets de le faire… mais c’est vrai qu’entre les irritations sous les aisselles et l’odeur beurk après passage de certains déos bio mélangés à la sueur, j’ai fini par revenir vers un bon vieux Narta pas du tout écologique… Je teste le Girl Smells au pamplemousse depuis une semaine et pour le moment, il tient ses promesses. C’est très très PEU parfumé, on sent à peine les différences entre les produits et c’est une volonté de la créatrice que j’ai rencontrée: elle trouve infernal que le déodorant prenne trop de volume olfactif. La formule est douce pour la peau car riche en huiles de coco et tournesol. Pour l’instant, je suis plutôt contente, en plus le packaging est en verre donc recyclable contrairement à plein de déos bio en plastique. Seul bémol, les déos Girl Smells sont super chers! En espérant que ces roll-on durent longtemps… Déodorants Girl Smells, 28€ le déodorant de 50ml, en vente chez Oh My Cream!

3. regain, un journal de campagne

Photographie Lili barbery-coulon

Il y a deux ans, la journaliste Daphné Hézard tombe sur une collection de magazines agricoles italiens datant des années 1950-1960: Progresso Agricolo. Correspondante pour la revue Monocle et ex rédactrice en chef du magazine L’Officiel, Daphné est frappée par la beauté de ces journaux italiens mais s’aperçoit qu’ils font l’éloge de l’agriculture intensive. “J’ai commencé à chercher un équivalent dédié à l’agriculture bio et raisonnée, à la biodiversité et à l’univers des paysans d’aujourd’hui et je me suis aperçue que c’était le néant dans les médias” raconte-t-elle. Elle décide alors de créer Regain “un journal de campagne qui célèbre la nouvelle génération paysanne, les métiers de la ferme, la vie animale et l’art de vivre loin des villes.” Le premier numéro est sorti cet été et je suis passée complètement à côté, sans doute trop occupée à faire du yoga dans les Alpes. J’ai découvert le magazine chez Marie Made qui l’a elle-même trouvé à la Librairie 0fr. Je précise cependant que Regain est distribué dans tous les kiosques: l’équipe derrière Regain veut toucher le plus grand nombre de lecteurs. Le numéro deux de ce trimestriel vient de sortir et il est aussi réjouissant que le premier! En plus de portraits de fermiers engagés dans la défense du vivant, de tutos pour apprendre à jardiner, on trouve un article passionnant sur les effets thérapeutiques du son sur les plantes écrit par François-Marie Dru à l’origine de Sonic Medecine, un autre sur l’importance de la qualité des semences, une galerie de photos de champignons et même un petit carnet pratique illustré pour maîtriser les stars de la saison automnale. Et puis, le magazine est sublime. Un sans faute qui donne envie d’aller passer le weekend en forêt. Bravo à Daphné et ses deux associés Julien Labrousse, Arthur Tutin ainsi qu’à toute l’équipe de talents qui participent à cette aventure. 7,50€ le magazine Regain 2 Automne, disponible en kiosque ou sur abonnement directement sur leur site

4. mélange d’huiles essentielles béatrice d’aesop

Un point d’eau pour se laver les mains. Des étagères où sont parfaitement alignés des centaines de flacons bruns. Quelle que soit l’architecture intérieure d’une boutique Aēsop, sa charte graphique est si forte qu’on l’identifie instantanément. Mais on oublie souvent un autre élément de lecture: l’olfaction. J’adore aller chez Aēsop car le sillage qui imprègne leurs boutiques fait l’illusion d’un massage dans un spa. Des assemblages subtiles d’huiles essentielles qui relaxent ou revigorent par magie. La marque d’origine australienne vient de lancer des mélanges d’huiles essentielles pour la maison. Conçues pour être utilisées dans des diffuseurs ad hoc (celui en laiton d’Aēsop est très beau mais il en existe des moins coûteux chez Muji), ces combinaisons d’essences de plantes peuvent aussi être versées sur des supports qui accrochent le parfum, à l’instar d’une coupelle en céramique si vous ne craignez pas qu’elle soit tâchée. Pas question de les mettre directement sur la peau ni de se shooter les narines en respirant directement le flacon. En revanche, on peut tout à fait imbiber un linge avec quelques gouttes d’huiles essentielles afin qu’il parfume la pièce. Les mélanges Aēsop portent tous des prénoms de femmes – Béatrice, Isabelle, Catherine, Anouk – clin d’oeil évident à nos plus célèbres actrices. Mon mélange préféré s’appelle Béatrice, une association de patchouli, de vétiver, de cèdre, bergamote et citronnelle. Les pieds enracinés dans le sol, la tête tournée vers le ciel… tout ce que j’aime! Mélange Béatrice d’huiles essentielles à brûler Aēsop, flacon en verre ambré, 31€ les 25ml en vente en exclusivité dans les boutiques et sur le site de la marque Aēsop

5. l’art de la cuisine simple de alice waters

alice waters. Photographie amanda marsalis

Mardi, j’ai eu la chance de rencontrer Alice Waters autour d’un déjeuner chez Mokonuts Bakery. Créatrice du célèbre restaurant Chez Panisse à Berkeley, l’auteure du livre de recettes L’Art de La Cuisine Simple (tout juste traduit par la journaliste Camille Labro chez Actes Sud/Keribus Editions) est l’une des pionnières du mouvement Slow Food International dont elle est la vice présidente depuis 2002. Sa philosophie est simple:  toujours manger de saison, local et durable. Faire ses courses en direct auprès des agriculteurs (bizarrement plus facile aux Etats-Unis qu’en France puisqu’on a plus d’intermédiaires sur nos marchés). Planter son propre potager. Apprendre à conserver, composter et recycler. Cuisiner simplement en faisant appel à tous nos sens. Mettre la table avec soin et partager nos repas en famille. Et surtout, cuisiner ensemble! Pour elle, ce point est une clé essentielle si l’on cherche à éduquer les enfants à une alimentation saine. Je lui ai confié que je trouvais difficile de sensibiliser ma fille de 11 ans qui préfère largement les biscuits industriels à mes smoothie bowls aussi jolis soient-ils. Elle m’a donné un truc que je partage avec vous: “ Invite ta fille et quelques copines à dîner et demande lui ce qu’elle aimerait que tu leur cuisines, m’a-t-elle dit. Prépare leur un super repas et laisse-les manger seules entre elles. La fois d’après, invite-les à venir t’aider à cuisiner. Il n’y a rien de plus agréable que de préparer un repas tous ensemble. Au fur et à mesure de ces repas festifs, tu vas réussir à leur donner le goût des légumes et des bons produits, de manière ludique et naturelle. Et tu verras qu’elles finiront par ne plus vouloir quitter ta cuisine.” Pour Alice, l’éducation est une véritable obsession. Elle milite activement pour faire des écoliers des fermiers en herbe. Son idée de génie: intégrer le jardinage et la culture du potager dans les problèmes d’éducation générale afin que chaque école puisse un jour disposer de son propre jardin et d’une cantine gratuite composée avec des produits frais et sains. Les pessimistes diront qu’elle rêve. Et si on rêvait tous avec elle et qu’on essayait de semer ces idées dans les écoles de nos enfants? L’Art De La Cuisine Simple de Alice Waters, Actes Sud/Keribus Editions, 32€

6. viens voir mon taf!

des élèves de 3ème ayant testé le concept. Photographie pauline de chassey

Saviez-vous que les élèves de troisième doivent effectuer un stage d’une semaine en entreprise? Vous avez peut-être déjà été sollicité.e.s par un.e proche vous demandant de prendre sous votre aile son enfant? En effet, les ados les plus chanceux atterrissent bien souvent, avec le piston et le réseau de leurs parents, dans une entreprise sans trop de difficultés. Mais comment font les collégiens dont les parents ne disposent pas de réseau? C’est la question que se sont posées Mélanie Taravant, Gaëlle Frilet et Virginie Salmen lorsqu’elles ont fondé Viens Voir Mon Taf, un site qui met en relation des élèves en zone d’éducation prioritaire avec des entreprises. Or, cette première expérience professionnelle est très importante dans la vie d’un ado. Il arrive que cette semaine passée dans un grand journal, une société de parfums, une ferme bio ou une agence de publicité déclenche une vocation. Le fonctionnement est très simple: il suffit de s’inscrire en tant qu’élève à la recherche d’un stage ou bien en tant qu’entreprise avec un stage à offrir. J’attends que les travaux de mon bureau soient terminés (soupir, longue histoire…) et je m’inscris pour recevoir l’un de ces jeunes. L’idée est fantastique, on n’a plus qu’à s’y mettre pour augmenter l’égalité des chances!  Viens Voir Mon Taf

7. aime, la nouvelle marque de mathilde lacombe

Mathilde Lacombe est passionnée par l’univers de la beauté depuis toujours. Fondatrice du blog La Vie En Blonde rebaptisé Mathildelacombe.com, elle est la première à se lancer dans l’aventure des box beauté sur abonnement avec “Joliebox”. Très vite repérée par l’entreprise américaine Birchbox, sa petite entreprise se fait racheter mais elle décide de rester en tant que salariée chez Birchbox pour développer ce concept particulier en France. Naviguant entre la province où elle habite et son ancien bureau à Paris, elle réussit à mettre au monde trois enfants en un temps record et même un livre (Une Question d’Équilibre, paru aux Editions First en 2017). En plus, cette blonde athlétique au teint frais est sympa! Elle partage même ses batailles avec sa rosacée acceptant de montrer ses joues rouges nues sans fond de teint. Il y a deux ans, alors qu’elle est encore chez Birchbox, elle décide de modifier son style de vie en profondeur pour vaincre son problème cutané récurrent. Elle consulte alors un grand nombre d’experts dont une micronutritionniste qui lui recommande de commencer des cures de compléments alimentaires en plus d’une alimentation équilibrée. Convaincue par la méthode, elle enquête sur le sujet, quitte Birchbox en 2017 et s’associe avec François Morrier (qui était déjà à ses côtés lors de sa première aventure entrepreunariale) pour fonder une nouvelle marque: Aime. La gamme a été lancée en ligne il y a quelques jours et j’ai découvert le pop-up store hier après-midi dans le Haut Marais à Paris. Au programme: trois compléments alimentaires pour la peau à base de probiotiques, de minéraux, de vitamines et de plantes, fabriqués dans un laboratoire dans le sud de la France grâce aux conseils de la micronutritionniste de Mathilde. Les extraits de plantes sont bio mais la législation française interdisant la revendication d’une telle appellation pour les vitamines ou les minéraux, le produit global ne peut être labellisé bio. Dès que j’ai commencé à en parler sur Instagram hier après-midi, j’ai reçu une rafale de messages me demandant mon avis sur les formules et surtout l’intérêt des compléments alimentaires en général. Sur ce point, les avis sont très contrastés. La naturopathe Odile Chabrillac dit toujours que plus on varie son alimentation plus on a de chance de pouvoir se passer de suppléments. Elle dit aussi qu’il arrive cependant que ce ne soit pas suffisant pour combler certaines carences et, dans mon livre, recommande l’ajout de certains “super aliments” dans les smoothies du matin, comme la spiruline, le curcuma ou encore l’açaï en poudre. A titre personnel, je prends régulièrement des compléments alimentaires. Souvent pour mes cheveux, parfois pour ma peau sur les conseils de Joëlle Ciocco (des gélules d’huile de bourrache par exemple)… Je prends aussi pas mal de cures de granions de cuivre, or, argent, sélénium, et j’ai déjà fait plusieurs cures de probiotiques ou d’omega 3. Est-ce que j’ai vu une différence? Oui. Mais c’est très difficile de savoir avec certitude quel est le facteur responsable de l’amélioration de la qualité de la peau ou des cheveux. Etait-ce mon alimentation? Mon activité physique? Mon niveau de stress qui avait chuté? Mon état émotionnel? Il faut deux mois pour voir les effets d’une cure et Mathilde Lacombe ne ment pas sur son site: elle ne promet pas de miracle avec des compléments alimentaires s’ils ne s’inscrivent pas dans un style de vie global et une alimentation équilibrée. Je trouve les formules intéressantes, truffées de vitamines et de minéraux dont on sait qu’on manque régulièrement. Et connaissant la maniaquerie de Mathilde concernant les formules, je doute qu’elle ait négligé ce point. A suivre, donc, dans deux mois! Et si vous voulez avoir le teint rafraîchi en trois minutes chrono, je n’ai qu’un seul secret: respiration du feu! French Glow est conçue pour les peaux déshydratées, Pure Glow pour les peaux souffrant d’imperfections et Urban Glow pour les peaux souhaitant se protéger de la pollution ou en pré ménopause ou ménopause… 30€ la cure d’un mois signée Aime, 60 gélules par mois (deux chaque matin)