renouer avec son enfant intérieur

renouer avec son enfant intérieur

renouer avec son enfant intérieur

Comme j’ai bien fait de partir me réfugier dans les montagnes que j’aime tant alors que mon livre voyait le jour en librairie le 4 septembre dernier. Je n’étais ni en fuite ni en vacances. J’étais dans mon école de kundalini yoga où je poursuis le niveau deux de ma formation. Je sortais de plusieurs semaines de congés et je m’y rendais confiante. Heureuse de retrouver les élèves avec qui je partage toutes ces expériences et qui sont devenus une seconde famille au fil des mois. Curieuse de voir ce que nos formateurs avaient préparé, cette fois. Le training portait sur la communication consciente et j’ai cru qu’on allait apprendre à mieux nous exprimer, en particulier dans le cadre des cours que nous donnons. Je me disais même que c’était exactement ce dont j’avais besoin pour m’occuper de la promotion de mon livre. Je n’avais pas envisagé un seul instant que j’allais à nouveau plonger dans mes profondeurs, pensant avec prétention que je l’avais suffisamment fait précédemment et qu’il n’y avait plus rien à découvrir que je ne savais déjà. Mon imagination était bien loin de la réalité.

Moi, petite

Comme à chaque retour de formation, je ne peux pas vous raconter précisément ce que nous avons fait. Tout simplement parce que l’effet de surprise est essentiel pour le développement personnel. En donnant trop de détails, je gâcherais alors les bénéfices pour tous ceux qui suivent cette formation mais n’ont pas encore pu assister à cette semaine. Je me contenterai comme je l’ai fait à plusieurs reprises sur le blog de partager avec vous la synthèse de cette semaine et les enseignements que ces expériences m’ont permis d’acquérir.

entendre sa voix authentique

Nous avons travaillé sur notre capacité d’écoute. Or l’écoute de l’autre ne peut se faire si l’on n’a pas affuté l’écoute de soi. Entendre tous nos murmures internes sans les juger n’est pas un exercice aisé. Distinguer ce qui émane de notre esprit des croyances collectives ou des programmes limitants avec lesquels on avance sans s’en apercevoir exige beaucoup d’attention. D’autant que, vous l’aurez remarqué, nous recevons des dizaines et des dizaines de messages – parfois totalement contradictoires – émis par nos douleurs corporelles, nos émotions, nos pensées… Au milieu du bruit parfois chaotique autour de nous et en nous, notre voix véritable essaie de se faire entendre. Une voix sincère et lumineuse, celle qui nous veut du bien en toutes circonstances, celle qui vibre d’un amour inconditionnel et nous pardonne tout. La voix du soi supérieur.

moi en Californie, j’avais déjà une passion pour les chats

Le corps ne ment jamais

Pour la reconnaître, il faut d’abord prendre conscience de toute la pollution qui nous empêche de l’écouter. La méditation quotidienne permet de devenir l’observateur qui sans juger regarde tout ce qui est. On note les tensions dans le corps physique comme un scanner qui passe lentement de la base au sommet. On s’identifie très facilement à nos douleurs et on leur donne des notes sans même s’en rendre compte. Exemple : une courbature abdominale après un exercice physique va être jugée positive avec une association du type « j’ai mal au ventre = parce que j’ai fait du sport = je suis fier.ère de moi = j’ai de la volonté ». Alors que la même tension à cause de crampes dues à une mauvaise digestion peut être interprétée de la manière suivante : « j’ai mal au ventre= normal, j’ai trop mangé hier = j’ai honte de ne pas avoir respecté mon corps = je n’ai aucune volonté ». Le pire c’est que ces pensées sont si furtives qu’on ne les conscientise pas toujours. La méditation va nous aider à 1) prendre conscience de la douleur physique et en prendre soin 2) prendre conscience de la pensée associée 3) prendre conscience de l’émotion liée SANS RIEN JUGER COMME BON NI MAUVAIS car tout est mouvant (sauf vous qui observez). Il ne s’agit plus alors que de messages qui passent sous nos yeux et qui nous permettent de comprendre que dans le premier cas : on tire de la fierté d’une courbature, ce qui signifie qu’on n’est pas déjà convaincu de notre propre valeur inconditionnelle. Dans le second cas : la honte est activée ce qui montre qu’on ne s’est pas suffisamment pardonné.

encore moi

le langage des émotions

Le corps physique nous offre des pistes de compréhension inouïes à condition de ne pas sur-interpréter les messages et de ne pas s’identifier aux douleurs puisque tout est en mouvement permanent. Mais il n’y a pas que lui qui nous renseigne. Le corps émotionnel, comme on le nomme dans le domaine du yoga, aussi. Il détient toutes les émotions que nous expérimentons dans la vie (dans cette incarnation comme dans les précédentes). Les émotions sont les messagers de nos besoins les plus enfouis. Un genre de facteur envoyé par notre “soi supérieur”. Elles nous font réagir et c’est pourquoi on a tendance à les ignorer car on n’a pas envie de les revivre indéfiniment. Pour ne pas les entendre, on dispose de nombreuses stratégies qu’on croit efficaces. Être dans l’action permanente. Ou au contraire, dormir sans cesse. Manger. Se droguer. Faire semblant… Or, plus on court loin d’elles, plus elles reviennent de plus belles, car on ne fait que cavaler en circuit fermé. « Même joueur, joue encore » comme dirait le logiciel d’un jeu vidéo. A l’inverse, on peut s’agripper à une émotion comme le chagrin et ne plus vouloir le laisser partir parce qu’il nous permet d’attirer toute l’attention sur nous…

Quel est ce besoin que nous n’avons pas encore réussi à satisfaire et que nous cherchons partout à l’extérieur de nous-mêmes?

stratégies et manipulations

À un niveau de conscience élevé, il n’y a plus d’émotions « positives » ou « négatives ». Cette polarité amplifie la dualité en nous et nous sépare de notre essence. Il n’y a plus que des messages qu’on regarde comme un film projeté sur un écran. On observe les rôles qu’on a bien voulu jouer. Les différents masques que l’on porte et l’on devient conscient de nos stratégies et de nos manipulations. Combien de fois faisons-nous semblant d’être heureux pour camoufler la panique intérieure ? La liberté émerge lorsqu’on commence à regarder tous nos sois d’ombre sans honte ni tabou. Sommes-nous vraiment prêts à laisser partir les émotions auxquelles on est tellement attaché ?

interpréter les messages

Toute la difficulté réside dans l’interprétation de ces messages et la non identification avec eux. On peut vivre un échec personnel et ressentir l’émotion de la déception ; cela ne fait pas de nous un échec ambulant ni une personne décevante. Les émotions nous parlent des besoins que nous n’avons pas réussi à combler nous-mêmes. Exemple : Une personne ressent une colère archaïque liée à un événement traumatique de son enfance. Pour des tonnes de raison sociétales et familiales, cette colère n’a pas pu s’exprimer lorsqu’elle était enfant (on ne laisse les enfants exprimer leur colère que depuis très peu de temps et encore seulement les enfants dont les parents croient à l’éducation positive). Elle n’a pas été relâchée et la personne s’y est attachée. Elle a même fini par se définir à travers cette rage qu’elle trouve légitime. Sans s’en rendre compte, elle va provoquer ou attirer des situations qui vont lui offrir l’opportunité de se mettre en colère pour des raisons qui n’ont rien à voir avec sa blessure originelle. Tant que la blessure n’est pas guérie de l’intérieur, elle va chercher à l’extérieur le moyen de satisfaire son besoin d’exprimer sa rage. Malheureusement, tout ce qu’on essaie d’obtenir à l’extérieur de nous-mêmes est à peu près aussi efficace qu’un pansement sur une jambe de bois : ça ne tient jamais longtemps et on en veut toujours plus. Ce qui explique très bien les comportements addictifs. Le plus ironique dans tout ça, c’est que lorsque l’on se place au niveau de la conscience, il n’y a aucun manque. Il n’y a jamais eu aucun manque : il ne s’agit que d’une illusion…

observer et guérir

Pour interpréter ces messages, on se sert de notre mental inférieur (« the lower mind ») qui a de grandes qualités analytiques mais qui se fait souvent piéger par des croyances dont nous n’avons pas conscience. Au lieu de voir que le champ des énergies non résolues en nous (on appelle ça des « aspects ») a attiré une expérience POUR nous et non pas CONTRE nous, on cherche des explications pour justifier nos émotions, on blâme l’autre de ce qui nous est arrivé et, se faisant, on crée encore plus d’attachement à l’expérience qui n’était pourtant qu’une… expérience. Plus on médite régulièrement, plus on développe des capacités d’observation qui nous permettent d’être extrêmement honnêtes avec nous-mêmes et de dénouer la pelote de croyances avec laquelle nous raisonnons/résonnons. Mais observer ne suffit pas à guérir. Les programmes avec lesquels nous vivons sont parfois tellement encodés collectivement qu’on a beaucoup de mal à ne pas se laisser piéger. Exemple : « il faut souffrir pour être belle ». « Avoir beaucoup d’argent est le signe que l’on a réussi sa vie ». « Je ne suis pas autorisé.e à exprimer publiquement mes émotions. » etc… Dans nos propres familles, il existe aussi des croyances que l’on transmet d’une génération à l’autre, que l’on absorbe très tôt et que l’on prend pour des vérités absolues. Ces programmes deviennent des filtres avec lesquels nous interprétons la réalité, un peu comme un ophtalmologue qui modifie notre vue avec des verres différents pour vérifier ce que l’on perçoit. Or, une fois qu’on voit ces filtres avec du recul, on peut consciemment choisir de fonctionner avec un nouveau programme et utiliser notre libre arbitre pour affirmer l’inverse de ces filtres: “je suis un être illimité et je choisis de…” “je suis abondant” “je mérite” “j’ai confiance”… etc…

retrouver son enfant intérieur

A chaque fois que je prends conscience d’un programme avec lequel je fonctionnais jusqu’ici, je le vis comme une joie immense. C’est comme si c’était Noël. Et je peux vous dire que la semaine dernière, j’ai été bien gâtée ! En travaillant sur une situation banale qui m’est arrivée récemment, un conflit sans grande importance, j’ai réussi à tirer un fil qui m’a tout droit menée vers une situation récurrente et très ancienne dont je pensais avoir fait le tour. Grâce aux techniques et aux différentes expériences que nous avons vécues en groupe, grâce aussi à la parole exprimée par les autres élèves lors des restitutions, j’ai compris qu’il était temps que je me reconnecte à mon enfant intérieur. J’avais pourtant déjà beaucoup travaillé cet aspect via la psychanalyse, l’EMDR et l’hypnose. Il y a quelques mois, Amélie Clergue qui est kinésiologue et thérapeute experte en ayurveda m’avait fait tester un exercice lors duquel on se connecte à l’enfant que l’on a été pour le réconforter et lui dire que tout ira bien. Cette fois, pendant ma semaine de formation, on a travaillé différemment et beaucoup plus en profondeur. A l’issue de l’exercice, chacun a raconté ce qu’il avait vu, comment son enfant intérieur s’était montré, ce qu’il avait voulu faire. Je ne me suis pas endormie pendant cette méditation mais j’étais très troublée par les témoignages des uns et des autres car de mon côté, je n’avais rien vu. RIEN. Aucune image n’était remontée à la surface. La petite fille que j’ai été n’a pas voulu se montrer. Évidemment, une partie de moi a réagi en me chuchotant que j’étais nulle et que j’avais « raté » l’exercice. Je l’ai aussitôt repéré et je me suis pardonnée de produire un jugement aussi grotesque.

un rêve de bébé abandonné

La nuit qui a suivi, j’ai fait un drôle de rêve : je venais de me rendre compte que j’avais oublié un bébé qui était le mien depuis quelques jours ou quelques semaines à la crèche. J’allais le chercher mais personne ne savait où il était. On me reprochait de l’avoir abandonné. Dans mon rêve, je courais de crèches en crèches à la recherche de cet enfant. Mais c’était très étrange car je ne me souvenais pas avoir été enceinte récemment ni même avoir accouché. Un ancien policier reconverti dans la recherche de bébés perdus m’indiqua un entrepôt où les enfants abandonnés étaient échangés ou vendus. Sans vraiment me juger, il me faisait remarquer que c’était quand même étrange d’oublier son enfant… A la fin du rêve, ma fille qui a 12 ans dans la vraie vie, apparut brusquement et s’exclama « mais c’est moi que tu cherches ? Je n’ai pas disparu et je ne suis plus un bébé ! ». Je ne savais pas quoi lui répondre car il ne s’agissait pas d’elle, et je le savais, mais alors quel était ce bébé que j’avais abandonné au point de ne plus savoir où je l’avais laissé ? Au point de ne plus pouvoir le décrire physiquement ?

déjà un goût immodéré pour les sorcières

lili ou lisa

Quand je me suis réveillée en nage de ce cauchemar, j’ai cherché une explication et je me suis dit que le bébé que je venais de mettre au monde était mon livre La Réconciliation. D’ailleurs c’était pile le jour de sa naissance en librairies. J’ai cru que c’était le signe qu’il fallait absolument que je lui consacre du temps et l’attention qu’il méritait et j’ai aussitôt écrit l’article que j’ai publié pour annoncer sa sortie. Plus tard dans la matinée, un autre de mes formateurs donnait un cours et je ne sais plus pourquoi il a parlé des noms et du fait qu’on ne devrait jamais laisser personne nous réduire à un surnom. J’ai noté scrupuleusement sa phrase dans mon cahier car comme vous le savez peut-être déjà je ne m’appelle pas Lili. Du moins, ce n’est pas mon nom de naissance. Mes parents ont choisi de m’appeler Lisa et j’ai porté ce prénom jusqu’à il y a un peu plus de vingt ans environ. Je suis devenue Lili le jour où j’ai commencé à travailler pour la boutique Colette. Il y avait déjà une fille qui s’appelait Lisa (le plus drôle est que son vrai prénom était Lislotte et qu’elle ne l’aimait pas du coup elle s’est rebaptisée Lisa) et Colette avait peur qu’on ait du mal à nous distinguer. J’ai immédiatement accepté de changer mon prénom. Pas une seconde je n’ai cherché à me battre contre la demande qui m’était faite, d’autant que j’aimais bien le prénom Lili et que cela m’amusait qu’on m’appelle ainsi. Mes amis de l’époque ont continué à m’appeler Lisa et les deux appellations ont cohabité pendant quelques années. Plus tard, lorsque j’ai signé mon premier article pour le magazine Vogue, j’aurais tout à fait pu choisir de signer Lisa Barbery. Mais j’étais tombée amoureuse de Lili, de sa sonorité enfantine, de sa légèreté. Ce prénom me permettait de me décoller de mon passé, il m’offrait une page blanche… d’autant que je l’ai adopté quasiment au moment où j’ai choisi de ne plus voir une large partie de ma famille. Mon mari m’a connue sous le prénom de Lili et il m’appelle Lili. J’ai quelques très rares amis du lycée ou de mon enfance orléanaise qui m’appellent encore Lisa mais aujourd’hui presque tout le monde m’appelle Lili. En formation, la semaine dernière, j’étais dans la montagne bien avant le lever du soleil et je me suis mise à prononcer mon prénom à voix haute. J’étais bouleversée. La petite Lisa que j’ai été s’est redressée. Elle est apparue avec un regard bien triste. Il nous a fallu quelques jours de méditation pour qu’elle reprenne confiance en moi. Chaque matin depuis, je la retrouve dans un lieu secret de ma psyché. Je lui demande ce qu’elle veut faire. De quoi elle a besoin.

petite, sous un cerisier débordant de fruits

auto guérison

Ce bébé dont j’avais rêvé n’était pas mon livre. C’était moi. C’était la petite Lisa en moi. D’un seul coup j’ai pris conscience qu’elle avait tout fait pour que je me souvienne d’elle ces vingt dernières années. J’ai remarqué par exemple que j’avais beaucoup de résistance lorsqu’une personne se permettait de m’appeler Lisa. Un jour où mes neveux avaient découvert que je m’appelais Lisa, ils étaient tellement surpris qu’ils s’étaient mis à m’appeler ainsi toute la journée. Cela m’avait dérangée et je leur avais même répondu « je vous demande de m’appeler Lili ». Idem avec des attachées de presse qui ayant découvert mon prénom en lisant le texte « about » sur mon blog, trouvaient plus juste de m’appeler Lisa plutôt que Lili. Pendant mes vingt premières années, je n’ai pas croisé une seule Lisa dans ma scolarité. Ni à l’école, ni au collège, au lycée ou bien à la Fac. Ni dans mon entourage d’amis ou en Irlande où ce prénom était pourtant très populaire. Pourtant dès que j’ai adopté Lili, des dizaines de Lisa sont apparues dans ma vie. Certaines sont devenues d’ailleurs des amies chères à mon cœur. Comme si la petite Lisa me disait à travers elles « eh ne m’oublie pas ». Dixit la fille qui vient de signer un livre extrêmement personnel avec le prénom Lili en couverture :-). Alors comment est-ce que je souhaite qu’on m’appelle désormais ? Je n’en sais rien, à vrai dire. Lili m’est si familier… mais je ne veux plus ranger la petite Lisa dans un placard. D’autant que les rendez-vous que nous avons chaque matin pendant mes “méditations de l’enfant intérieur” sont réjouissantes. Il s’agit d’un moment d’auto guérison intense puisqu’on demande à son enfant de quoi il a besoin et qu’on comble tous ses désirs. Il a toujours rêvé d’être chanteur.euse de jazz?  On peut lui créer le scénario de ses rêves et le faire chanter avec Billy Holiday et Ella Fitzgerald. Il rêvait d’entrer à l’opéra en tant que danseur.euse étoile ? Pas de problème, il suffit de lui livrer le scénario de ses rêves et le voilà qui s’élance sur la scène du palais Garnier. Ma petite Lisa a une grande soif de jeu. Elle vit dans une cabane sous un cerisier dont les fruits poussent à toutes les saisons. Elle a gardé son camping car et la salle de gym de Barbie ainsi qu’une malle à déguisements. Elle est aussi très gourmande et réclame des gâteaux gigantesques que j’imagine pour elle avec plaisir. Elle rêvait de faire le grand écart, la roue et le poirier ? Un coup de baguette magique, une seconde d’imagination et la voici qui rebondit sur la pelouse comme un Marsupilami. Elle voulait des chaussures rouge vernis? Je lui mets aussitôt aux pieds. Ces quelques minutes de méditation sont résolument jouissives et mes cellules n’ont aucun moyen de savoir si tout ça s’est réellement produit ou non. Elles reçoivent juste le message d’une grande satisfaction. Au fil des jours, on comble ce qu’on croyait être des manques, on réconforte la partie de soi qui pleurait, on lui dit qu’on l’aime telle qu’elle est et on se reconnecte à son innocence. On lui demande pardon de l’avoir abandonnée et on la remercie pour tout ce qu’elle nous transmet. Depuis que j’ai commencé, je me sens remplie d’amour. Un amour que je lui donne et donc que je donne à toutes les parties de moi, y compris celle que je suis devenue aujourd’hui. Un amour que je n’ai pas besoin d’aller chercher à l’extérieur. Je n’avais pas réalisé qu’un exercice aussi simple pourrait être aussi apaisant.

Reste à savoir comment je vais choisir de m’appeler. Je vais me laisser le temps. Je les aime beaucoup ces deux prénoms, je n’ai pas envie de les diviser.

Et vous, avez-vous déjà pris dans vos bras votre enfant intérieur ? L’avez-vous réconforté de ses chagrins passés ? Lui avez-vous dit que tout irait bien et qu’il pouvait relâcher ses peurs comme ses colères ? Avez-vous remarqué quelle tendresse nous ressentons pour ces photos anciennes de nous-mêmes? Sommes-nous capables de nous accorder la même tendresse aujourd’hui?