Tokyo-Kyoto #5: un super plan pour dormir à Kyoto
2/06/2014
Suite du feuilleton Tokyo/Kyoto. Après quatre jours passés à Tokyo (voir l’épisode n°1, le n°2, le N°3, ou le n°4), nous sommes partis pour Kyoto. Notre logement n’était disponible qu’à partir de 15h, nous avons donc décidé de profiter de la matinée à Tokyo pour aller visiter le quartier de Ginza, tout autour de la gare Tokyo Station d’où partent les trains à grande vitesse Shinkansen (2h30 seulement pour aller jusqu’à Kyoto). Je ne vais pas m’attarder sur Ginza. Sans doute parce qu’il faisait froid ce matin-là ou bien parce que je n’y ai vu que des grandes enseignes mondialement connues, Ginza m’a laissé de marbre. Le magasin Dover Street Market de Comme des Garçons vaut cependant le détour et si vous êtes des dingues de prêt-à-porter de luxe, vous trouverez sûrement de quoi vous mettre en transe.
La gare Tokyo Station nous a paru beaucoup plus exotique. Tellement bien organisée, tellement propre. On y achète des billets en quelques minutes sans file d’attente et il y a des trains pour Kyoto toutes les demi heures. Pas de bousculade ni d’agressivité. En quelques secondes, on passe de la billetterie à la voie de départ et l’on patiente dans la file d’attente en face de sa voiture. Car, contrairement aux trains en France, tous les Shinkansen sont conçus de la même manière afin que les voitures arrivent toujours à quai au même endroit (ce qui évite la course du repère A au repère X à la dernière minute…). Plutôt qu’un sandwich, achetez une bento box pour déjeuner dans le train. Comptez 5 à 10 euros pour un repas sain et délicieux. Tout semble si simple et si parfait qu’on a presque honte lorsqu’on pense à nos TGV surchargés arrivant avec deux heures de retard sans explication…
Le grand luxe en somme, avec wifi gratuit et un téléphone à disposition programmé pour appeler l’intendant qui, fait exceptionnel, parle anglais et met des cartes de Kyoto et quelques bonnes adresses à l’attention des touristes de passage. On a été accueillis avec des biscuits japonais, des oiseaux en origami et un mot adorable en anglais. Un super plan dont voici le lien, très au calme malgré sa situation géographique, annoncé à partir de 89 euros la nuit (on a payé plus cher que ça en avril, sans doute parce que c’est la saison haute avec les cerisiers en fleurs, mais je suis certaine que ce n’était pas plus de 130 euros la nuit, ménage compris).
A peine installés, nous sommes sortis nous promener dans le quartier de Gion, le district des geishas (je crois qu’on dit « geiko » mais si je me trompe, prévenez-moi). Vous en croiserez peut-être dans la rue, se rendant dans les maisons où l’on peut faire l’expérience d’une cérémonie du thé en les regardant danser. En avril, nous avons croisé des dizaines de japonais en kimonos. Il paraît que c’est très fréquent pendant la floraison des cerisiers et des pruniers. Les personnes les plus âgées sont les plus élégantes. Je ne me suis pas lassée de les observer sans jamais oser les photographier. Ce quartier est truffé de machiyas, ces petites maisons de bois aussi ravissantes qu’épurées. Traversez ensuite la rivière et rejoignez le Nishiki Food Market avant sa fermeture. Il s’agit d’une longue halle où des dizaines de boutiques proposent des spécialités locales : brochettes de poulpes, légumes saumurés, graines de sésame parfumées à la prune séchée, paillettes de bonite déshydratée, sucres en forme de fleurs pastel… Il y a des trésors à rapporter pour mettre du Japon dans n’importe quelle salade et métamorphoser du riz blanc en plat raffiné. Après avoir sillonné le marché, nous sommes rentrés sur les rotules, impatients de découvrir les temples et les jardins qui nous attendaient le lendemain matin. Suite au prochain épisode.
Toutes les adresses citées dans cet article ont été ajoutées dans la Google Map que je mets à votre disposition (cliquez ici) hormis le quartier de Gion qui ne dispose pas d’un point précis. Cependant, si vous regardez n’importe quel guide de Kyoto, vous devriez le situer aisément.