New York super cheap and chic
Photographie Lili Barbery-Coulon

New York super cheap and chic

New York super cheap and chic

Je vais mettre un moment à redescendre de mes skycrapers new-yorkais. Je viens de passer 8 jours absolument galvanisants. Un peu comme si on m’avait transfusé du sang neuf. Je me sens aussi bien que Keith Richards après une rehab ☺. Il faut dire que j’ai enchainé rendez-vous et expériences spirituelles en mode non-stop. Certains jours, j’ai pratiqué trois heures de yoga plus une méditation en groupe dans des centres dédiés. Et plus j’en faisais, plus j’avais envie de tester des choses nouvelles, toujours plus frappées. J’ai crié avec vingt-cinq femmes dans une salle sombre éclairée à la bougie en écoutant Taryn Toomey gueuler « Yes you can, come on and SCREAM, Get It All Out ! Don’t keep this shit inside of you ! You fucking deserve to feel good ». J’ai pris un cours de boxe et de yoga vinyasa (les deux disciplines en fusion), j’ai chanté le même mantra pendant une heure trente dans une salle avec 50 inconnus enturbannés de blanc, j’ai fait du sound healing à grand renfort de gong, j’ai rencontré une guérisseuse à Brooklyn qui masse le visage et lit l’avenir dans la peau, j’ai mangé du kale à faire exploser l’Empire State Building (je sais que je me répète mais je ne suis pas sûre que ces feuilles de choux en overdose soient si géniales pour la santé, rapport aux gargouillis et autre gaz dans le ventre pendant la phase digestive…), j’ai goûté des potions pour booster mon aura dans des nouveaux concept store healthy, j’ai testé un cours de yoga en regardant des images hypnotiques projetées sur les murs tout en recevant une brume d’eau florale sur le visage… et puis j’ai retrouvé mes copines journalistes américaines qui m’ont mis au jus de tout ce qui se passait en ce moment, j’ai trainé dans le plus chic des clubs privées pour femmes (il nous en faut un à Paris, je vous le dis!), je me suis fait un refill de joie et de bienveillance auprès de mes amies les plus chères, installées là-bas. Je me sens si chanceuse. La vie n’a pas toujours été aussi douce avec moi. Elle m’a mise très tôt à l’épreuve. Ca renforce encore plus mon sentiment de gratitude et mon appréciation du bonheur présent.

Photographies Lili Barbery-Coulon. En vol sur Norwegian. La photo du milieu vous montre une vue de la classe « Prémium », les sièges sont inclinables mais pas en version allongée complète. En ce qui me concerne, j’ai trouvé ça super confortable, et bien plus qu’une premium d’une compagnie traditionnelle.

J’entame cette tournée de posts new-yorkais par l’essentiel : comment se rendre à New York pour un tarif raisonnable et où dormir sans se ruiner ? Il y a quelques années, j’avais testé la Compagnie, cette entreprise qui propose une classe business à moindre coût. Cette fois, j’ai essayé une toute nouvelle offre : les avions low cost de Norwegian Airlines. On a tous déjà voyagé au moins une fois sur un moyen courrier low cost. Donc je ne vais pas vous expliquer le principe du service minimum pour un prix avantageux. Mais jusqu’à présent, il n’y avait pas de vol long courrier à petit prix. Norwegian, qui comme son nom l’indique, est une compagnie aérienne scandinave, a ouvert, l’été dernier, des Paris-New York et des Paris-Los Angeles à prix délirant. A partir de 159€ l’aller simple pour New York. A partir de 179€ l’aller simple pour Los Angeles. Oui, oui, vous avez bien lu. Vous allez me dire : où est le binz ? Pour ce prix, ne vous attendez pas à un confort de palace en éco ni à un repas trois étoiles. Tout est en supplément : on paie son bagage en soute, sa location de couverture (5 euros il me semble), ses écouteurs pour regarder un film (mais vous pouvez utiliser les vôtres), son repas (si vous souhaitez manger, moi je trouve que les repas, toute compagnie confondue, sont assez dégueu et j’essaie de ne pas manger en vol ou de me prendre un fruit si je suis vraiment affamée), ses boissons… Comme tout le monde est prévenu, la plupart des passagers en salle d’embarquement se trimbalent avec leur plaid en polaire, leur coussin pour le cou et un repas acheté dans l’aéroport (néanmoins il y a un package eco flex à 140€ l’AR qui comprend tous ces suppléments + le choix de la place dans l’avion). Niveau place, je n’ai pas remarqué de grande différence avec une compagnie traditionnelle (mille fois plus de place en revanche dans le compartiment bagage) et la bonne nouvelle, c’est que contrairement à d’autres, toute la flotte aérienne est neuve. Il s’agit de nouveaux boings qui sont conçus pour simuler une altitude plus basse du coup on a la peau moins flinguée en arrivant et les narines ne sont pas desséchées. Ces nouveaux avions expliquent d’ailleurs le prix dérisoire : ils dépensent moins de kérosène que les autres. C’est plus économique mais c’est aussi plus écologique! J’ai eu la chance de voyager en « prémium », qui n’a rien à voir avec une prémium classique. Ca ressemble plus à une classe business en un peu moins bien (on a quand même accès à un lounge dans chaque aéroport, la couverture, les écouteurs comme le repas sont compris dans le tarif et le siège est inclinable en position quasi allongée). J’étais tellement contente ! Je ne peux pas encore m’offrir une business sur un vol classique. Du coup, j’étais comme une gosse qui vient de rencontrer le père noël. Au retour, la section prémium était gavée de mannequins en partance pour les castings de la fashion week parisienne. C’était très distrayant de voir toutes ces filles d’1m80 avec leur cabas Céline. Un passager a failli se péter une vertèbre en les regardant s’installer. Bilan global : c’est une compagnie que je vais réutiliser régulièrement. Le seul point négatif est qu’il n’y a pas encore de vols quotidiens (c’est pourquoi je suis restée aussi longtemps à NYC) et les horaires sont limités. Au retour c’est génial, car on décolle à 23h55 de JFK et on arrive à 13h à Paris – ce qui signifie qu’on peut dormir tout du long. En revanche, l’aller est hardcore. Décollage à 19h35, arrivée à NYC vers 22h, heure locale (soit 4h du mat pour Paris). Il ne faut surtout pas dormir en vol et tenir jusqu’à NYC. Ca oblige à faire une nuit blanche, mais c’est le seul moyen de se recaler immédiatement. Mes indispensables pour voyager : mon masque pour les yeux, mes boules quiès en cire, mes écouteurs pour me bercer avec ma propre musique, un sérum phy pour les yeux, du baume à lèvres en couche épaisse, des kleenex, ma mini brume Avène pour lutter contre l’air sec, un échantillon d’une bonne crème hydratante ou d’un soin de nuit que j’adore, mes bonbons Ricola à la menthe… Je suis super organisée niveau tenue : leggin qui ne sert ni la taille ni les chevilles, grand débardeur qui descend jusqu’aux fesses, sweat en coton, longues chaussettes en polaire, énorme plaid autour du cou et les cheveux attachés en arrière pour éviter d’avoir l’air d’un zombie à l’arrivée. Pas vraiment glamour l’accoutrement mais je m’en cogne. Pour un vol d’environ 6 heures, même si je suis en éco sans place pour mes jambes, je tiens le coup sans problème. Au delà, c’est un peu plus difficile, surtout quand on doit bosser dès l’arrivée et qu’il y a beaucoup de décalage horaire. Mais bon, c’est tellement excitant d’aller à NY qu’au final, tout le monde se remet très vite des conditions minimales de confort. N’hésitez pas à acheter des bas de contention si vous avez comme moi une circulation lymphatique paresseuse…

Photographies Lili Barbery-Coulon.
Désolée pour la qualité médiocre des photos, j’ai fait ça vite fait avec mon téléphone avant que tout le monde n’embarque afin d’éviter de prendre des passagers à leur insu. En haut, la classe éco, en bas, le repas en prémium, pas délirant, mais de toutes façons, j’essaie de ne pas manger dans l’avion, on digère mal et ce n’est jamais très bon, je préfère emporter des fruits dans mon bagage cabine.

Ayant économisé sur le vol, je me suis offert l’hôtel de mes rêves pour les deux premières nuits (je vous en parle demain). J’adore me sentir attendue lorsque j’arrive à l’hôtel. J’aime la possibilité de me prendre un room service si j’en ai besoin ou d’appeler la réception pour qu’on me réserve une table dans un restaurant le lendemain. C’est mon côté « princesse » que j’assume. Mais dès que je suis acclimatée à la ville, à la langue et au décalage horaire, je n’ai aucun mal à passer à une solution plus économique, comme la location d’un appartement airbnb. J’ai des amis qui ont le réflexe inverse : ils préfèrent commencer par un truc moyen pour finir en beauté dans un palace. Peu importe. Le fait est qu’aujourd’hui, il y a des options pour une grande variété de budgets. Et sur une semaine pleine, je n’avais pas les moyens de rester à l’hôtel ni l’envie de diner au restaurant matin, midi et soir. En questionnant mes copains new-yorkais sur les bons plans airbnb, tout le monde m’a recommandé Brooklyn mais je tenais absolument à rester dans Manhattan. C’était trop compliqué pour moi de circuler d’un rendez-vous Uptown à un café à Tribecca en dormant à Brooklyn. Cependant, Brooklyn n’est qu’à deux ou trois stations de Manhattan en subway et c’est un quartier vaste et archi agréable à vivre. Attention, c’est immense donc réfléchissez bien aux secteurs qui vous intéressent le plus pendant votre séjour. En cherchant sur Airbnb, j’ai fini par trouvé cet appartement : un deux pièces dans l’East Village sur la 9e rue, à quelques pas de la seconde avenue. J’ai deux critères qui m’aident à reconnaître les bons plans airbnb. D’abord, je lis tous les commentaires. Ici, pour cet appart, ils étaient dithyrambiques bien qu’ils mentionnaient tous la difficulté de l’ouverture de la porte d’entrée. Je me suis dit que si c’était le seul problème, ça devait pouvoir s’arranger. Ensuite, je regarde les photos. Si ça fait trop « magazine de décoration », si les images sont trop léchées, méfiance. Il se peut que ces photos ne correspondent pas à la réalité. En outre, tout a un prix et un lieu trop bon marché cache souvent une entourloupe.

Photographies Lili Barbery-Coulon. L’appart airbnb que j’ai trouvé dans l’East Village. Rien de luxueux, mais pratique, confortable, calme et propre. Pour $115 la nuit, difficile de faire mieux!

Lorsque je suis arrivée au point de rendez-vous où je devais récupérer les clés, j’étais un peu flippée : et si je n’arrivais pas à ouvrir la porte d’entrée ? Et si c’était sale ou sordide ? Sans surprise, j’ai ramé pendant 10 minutes avec la clé qui ne cédait pas malgré les explications par email du propriétaire. Et puis, une voisine hyper mignonne est arrivée et m’a ouvert la porte. En montant les trois étages à pieds, je me disais « Punaise mais où je mets les pieds, j’aurais du rester à l’hôtel… » et j’ai découvert l’appart. On entre par une petite cuisine très bien équipée. Le propriétaire m’avait laissé des cartes de NYC, une tablette de chocolat et une lettre avec toutes les informations pratiques (laundry dans le quartier, adresse des grocery stores, guide pour allumer la télé, regarder netflix, se servir du wifi). La cuisine donne sur une petite salle de bain avec baignoire new-yorkaise (pas suffisamment profonde pour prendre un bain bien que je n’aie pas essayé), douche et toilettes. De l’autre côté de la cuisine, l’appart se prolonge en un salon assez sombre dans lequel sont installés canapé, bureau et télé. Enfin, tout au fond derrière deux portes vitrées, une grande chambre lumineuse donne sur la rue avec vue sur des immeubles de briques rouges, un escalier incendie typiquement new-yorkais et un grand arbre. La literie et son matelas à mémoire de forme étaient parfaits, sans compter la douceur des draps en jersey de coton ultra moelleux. Surtout, c’était clean ! On sentait que l’appart venait d’être briqué. La nuit, j’avais peur que la chambre sur rue soit un peu bruyante. Pas du tout. Et puis, au bout de quelques jours, j’ai appris à me servir de cette serrure de l’entrée sans problème. Je me demande d’ailleurs comment elle a pu me poser problème à l’arrivée. Cerise sur le gâteau : la proprio m’a laissé exceptionnellement profiter de l’appartement jusqu’à 20h le soir de mon départ, ce qu’elle n’était absolument pas tenue de faire selon les règlements d’airbnb. Bref, une fille chouette, disponible, sympa… A 115 dollars la nuit pour un appartement pour deux, qui dit mieux ??? (avec les taxes et le forfait ménage obligatoire, ça fait 160€ la nuit, imbattable pour deux dans ce quartier et à NYC)

Photographies Lili Barbery-Coulon.
La vue de la chambre sur les escaliers incendie quand on sort la tête par la fenêtre. Et la cuisine à l’entrée de l’appart (archi sombre mais je n’y ai pas passé beaucoup de temps pour dire la vérité)

En prime, comme je l’ai dit dans mon instastory avant-hier : ce quartier de l’east village mérite vraiment qu’on s’y intéresse. Il n’est pas branché comme le lower east, nolita ou soho. Il n’est pas bourgeois comme le west village ou chelsea. Il n’a rien d’artistocratique comme l’Upper East, il n’est pas boring comme mid town sans être aussi touristique que Time Square. C’est un quartier à un quart d’heure à pied de Soho et Nolita et à un quart d’heure à pied de Union Square. Sur les grandes avenues autour de l’appart, il y a des bornes wifi tous les 100 mètres où l’on peut également recharger son téléphone. Hyper pratique pour appeler un Uber ou checker sa Google map. D’ailleurs, à ce sujet, je vais vous donner pas mal d’adresses dans les jours qui viennent. Voici comment je procède avec les miennes. J’entre tous les bons plans qu’on me donne dans ma Google Map en les enregistrant comme « favoris ». Du coup, lorsque je marche dans la rue, je vois scintiller sur ma carte toutes les petites étoiles qui représentent mes bonnes adresses alentour. C’est très pratique et les new-yorkaises n’utilisent que ça pour partager les coordonnées d’un restau (on peut envoyer ses favoris par email ou sms via la google map). Et même lorsqu’on n’a pas de réseau wifi, la google map reste visible et réussit à vous localiser. Je ne voyage plus sans cet outil. A demain pour la suite !

Photographies Lili Barbery-Coulon. La salle de bains de l’appart avec mes produits Joëlle Ciocco sur le rebord de la salle de bains, mon démaquillant pour les yeux Avène et ma super lotion hydratante de La Mer (elle coûte une blinde mais j’adore son parfum et surtout son effet sur ma peau… super glowy)

J’en profite pour remercier tous les followers sur Instagram qui m’ont envoyé des centaines de messages cette semaine, réagissant à mes stories, me remerciant, m’encourageant. Ce soutien, il me fait du bien, il me pousse à aller plus loin, à ne pas trop écouter ma fatigue et à être encore plus généreuse. Vos likes, vos commentaires, vos réactions, vos messages et votre fidélité me touchent infiniment. Merci à tous ceux qui osent cliquer sur leur écran ou leur clavier pour me le signifier. Je sais que c’est toujours intimidant de commenter le compte d’une personne qu’on ne connait pas personnellement et je sais combien ça coûte de le faire. Alors merci, oui merci, du fond du coeur. Et si vous aimez Ma Récré, n’hésitez pas à en parler à votre entourage, ici ou ailleurs, j’ai vraiment envie qu’on tisse une belle communauté d’hédonistes bienveillants <3. Peace, love, light and health to all (je vous avais prévenu: je suis restée bien perchée sur mon tapis de yoga :-).