La récolte du printemps

La récolte du printemps

La récolte du printemps

Pendant que j’étais en Italie (si vous suivez mon feuilleton napolitain, je vous embarque à Sorrento lundi matin) et que je me la coulais douce devant la piscine du Sirenuse, je reçois ce texto : « Dis donc t’es avec Gwyneth dans Grazia ! ». Je me suis dit qu’on avait du me confondre avec quelqu’un d’autre tellement ça me semblait improbable. Quelques secondes plus tard, je reçois une photo de la parution. Je n’en revenais pas ! D’ailleurs, je n’en suis toujours pas revenue. Bon, on sait bien, vous et moi, que je n’ai pas grand chose en commun avec Gwyneth (enfin à part son amour des pancakesmais les mange-t-elle vraiment, elle ?) mais évidemment cet article m’a fait infiniment plaisir. Merci à la journaliste Gabrielle Stérin d’avoir pensé à moi et à Sabine Maida, rédactrice en chef print et digital de Grazia.

Photographies Lili Barbery-Coulon. Bon faut sérieusement que je pense à faire refaire des photos de moi parce que celle-ci date d’il y a deux ans… j’ai vieilli depuis 🙂

En rentrant d’Italie, j’ouvre la tonne de lettres et de factures reçues pendant mon absence. Parmi le paquet d’enveloppes, le magazine Picard que je feuillette toujours en quête de nouvelles idées. Dernière page : je tombe sur une photo d’un de mes petits déjeuners publiés sur Instagram. J’ai eu brusquement l’impression qu’on parlait de mon compte Instagram sur TF1. J’étais hilare. Merci Picard !

Le magazine Picard de ce mois 🙂

Enfin, ce weekend, dans le magazine Point de Vue, il y avait un super dossier parfum et Elsa Wolinski, qui aime beaucoup ce blog et qui s’occupe de la rubrique beauté du magazine depuis plusieurs années, m’a proposé un petit jeu olfactif. Elle m’a demandé de choisir un parfum parmi les nouveautés du moment et de décrire les images personnelles qu’il m’évoquait, sans filtre ni jargon de parfumeur. C’est si difficile de parler de parfum. Pour les experts comme les néophytes. Lister des ingrédients ne sert à rien. Un peu comme si, pour décrire un Saint Honoré, vous livriez la quantité de farine dans la recette. Cette pâtisserie n’a pas le goût de farine, ni de sel, ni de beurre pur. Bref, autant vous dire qu’on s’arrache les cheveux. D’autant qu’on ne parle toujours que de soi quand on décrit une odeur. Elles sont si rattachées à nos projections personnelles, à notre mémoire… Quand j’allais à l’école de parfumerie Givaudan voir Jean Guichard, parfumeur et directeur de l’école, il me disait toujours de lâcher prise et de ne surtout pas essayer de nommer ce qu’il me faisait sentir. Je devais attraper les toutes premières images qui me venaient. Comme lorsqu’on est en analyse et qu’on devient hyper sensible à sa voix intérieure, aux connexions entre les mots, aux liaisons entre les rêves de la veille et une angoisse bien ancrée. Sentir, c’est la même chose. C’est fermer les yeux et entrer à l’intérieur de soi. Un jour, Jean Guichard m’a fait sentir à l’aveugle du clou de girofle. J’approche la mouillette de mon nez et je réponds, sûre de moi : « ah ça, c’est de l’encens ». Il fronce les sourcils et me demande de me concentrer sur les évocations, pas sur la réponse. Je ferme les yeux et je vois de la fumée. De la fumée qui sort d’une boite de conserve. Je lui parle alors de ma grand-mère maternelle, pied-noire, née à Alger et débarquée en France pendant la guerre. Elle avait l’habitude de fabriquer une drôle de mixture qu’elle faisait brûler pour faire « sortir le mauvais œil ». Ca me fascinait enfant, je m’imaginais qu’elle avait des dons de sorcellerie. Dans une vieille boîte de conserve, elle mettait du gros sel, sans doute de l’encens mais je n’en suis pas certaine et probablement des clous de girofle (à moins que ma mémoire ait associé cette senteur à sa cuisine). En tous cas, je me souviens d’une odeur de clou de girofle. En chauffant, le sel faisait des bulles qui finissaient par éclater et elle déclarait triomphante « ma fille, il y a beaucoup de gens qui t’envient, je t’ai fait sortir des yeux énormes » ! Alors que la plupart des gens pensent au cabinet du dentiste quand on leur fait sentir une essence de clou de girofle, mon cerveau répond automatiquement « fumée » donc « encens ». Les voies du cerveau sont si mystérieuses. Pas étonnant qu’on ait tant de difficultés à décrire une fragrance. J’espère que mes réponses au sujet de l’Infusion d’Amande de Prada sauront « parler » à votre mémoire olfactive. Merci Elsa pour ta confiance <3

Le petit texte publié sous ma photo (c’est la même, je vous en fais cadeau) sur The Red List

Et pour clore la session auto-promo, vous avez peut-être vu en mars que j’ai été la « Trendsetter Of The Week » du site The Red List, qui est ma bible iconographique ! Le texte est si bienveillant… J’étais folle de joie. Merci Nathalie Azoulai et The Red List !!! Et si vous ne l’avez pas encore vue, il y a un petit papier sur mes vacances italiennes sur Into The Gloss depuis une semaine. Le lien est juste ici si vous voulez allez me lire sur le temple digital de la beauté. Bon weekend à tous !