Un goûter « Harry Potter » ou « Halloween »
Photographie Lili Barbery-Coulon

Un goûter « Harry Potter » ou « Halloween »

Un goûter « Harry Potter » ou « Halloween »

Dieu merci, ma fille est sortie de sa passion pour La Reine des Neiges. Elle méprise à présent les princesses… et je n’entends quasiment plus parler de Violetta. Ne crions pas victoire trop vite ! Elle a des rollers Soy Luna – je ne sais même pas qui c’est, c’est dramatique, mais il paraît que c’est encore une série Disney venue d’Amérique du Sud – et continue de chanter des tas de tubes pop en phonétique espagnole. Mais… j’ai réussi à la rendre accro à Harry Potter. Il y a plus de vingt ans, je gardais un petit garçon qui disait avoir horreur de l’école, des devoirs et de la lecture. Il était dans une école bilingue très exigeante et je l’aidais aussi à améliorer son niveau d’anglais. J’ai commencé à lui lire Harry Potter dont j’avais entendu parler dans la presse britannique. Je ne sais plus si je lui lisais en français ou en anglais mais un jour, je suis arrivée chez lui et il avait terminé seul une dizaine de chapitres. J’étais super fière et j’avoue avoir espéré obtenir le même résultat avec ma fille qui se décourage vite face aux romans conçus pour son âge. Depuis quelques mois, je lui lis tous les soirs un chapitre d’Harry Potter. On regarde les films ensemble après chaque livre terminé et on en est à présent au cinquième tome. Elle n’en est pas à les dévorer seule mais il arrive que je la surprenne en train de lire une page ou deux. Surtout ce rendez-vous quotidien est devenu un rituel très agréable. On avait déjà éprouvé le même plaisir avec mon mari en lui lisant tous les romans de Roald Dahl. Cette redécouverte des textes à l’âge adulte est aussi réjouissante que le fait de les transmettre.

Photographies Lili Barbery-Coulon. En haut, les enfants avec le kit photobooth araignée trouvé sur My Little Day (j’ai mis le lien plus loin dans l’article). En bas, une image du journal Daily Prophet trouvé sur Pinterest et les sets de tables à rayures de My Little Day

Du coup, on est passé du diadème à la cape de sorcière et des « libérée, délivrée » aux incantations magiques. Il y a six mois, elle parlait d’une après-midi karaoké avec boum, passage au McDo et soirée pyjama à la maison… Je lui avais répondu à l’époque : « Euh, et pourquoi pas un after ? », ce qui avait semblé lui ouvrir de nouvelles perspectives en terme de fantasmes. Je suis ravie que la découverte d’Harry Potter l’ait fait redescendre sur terre. Sauf qu’en dehors de la déco et du gâteau, je n’avais aucune idée de la manière dont nous allions adapter ce thème à un goûter d’anniversaire.

Photographie Lili Barbery-Coulon: j’ai copié une idée trouvé sur Pinterest, coller la photo de Mimi Geignarde, le fantôme des toilettes. J’ai aussi accroché une photo du portrait de La Grosse Dame sur la porte d’entrée.

L’an passé, souvenez-vous, on avait organisé avec mon mari un goûter Koh Lanta dont on a mis un bon mois à se remettre physiquement. Cette année, je ne voulais pas jouer les animatrices et hurler sur les gosses pendant trois heures d’affilée. J’ai donc fait appel à une fille géniale: Salomé Banon. Cette brune ravissante est étudiante et elle a monté avec une bande de copines malignes un service d’animation pour les anniversaires des petits qui s’appelle La Petite Ourse. Elles n’arrivent pas costumées en princesses comme certaines sociétés plus luxueuses mais elles sont géniales et d’une efficacité redoutable pour canaliser l’énergie d’un groupe autour d’un jeu. En plus, les tarifs sont abordables (de 170 à 240€ selon le nombre d’animatrices et la durée de la fête). Comme ma fille n’avait pas envie d’une grosse fête avec vingt copains mais de rester en petit comité, je n’ai eu besoin que de Salomé. Et j’ai pu ainsi profiter de cet anniversaire comme si j’y étais également invitée. Le bonheur pour mes cordes vocales décédées l’an dernier !

Photographies Lili Barbery-Coulon. La jeune fille en haut à droite est Salomé Banon, la reine de l’animation <3

Alors, comment occuper trois heures sur le thème d’Harry Potter ? J’ai vu Salomé avant la fête qui m’a expliqué qu’il était important d’alterner les instants calmes (ex : petit objet à fabriquer) et les moments d’excitations (ex : concours de danse, chaise musicale…) mais aussi, lorsque c’est possible, les jeux à l’intérieur et à l’extérieur (dans une cour d’immeuble, un jardin, ou juste dans la rue). J’ai fouiné dans les images de Pinterest et je suis tombée sur des boards Harry Potter qui m’ont inspiré pas mal d’idées. En découvrant des étiquettes de potions magiques, j’ai proposé à Salomé que les enfants customisent des pots de sauce bolognaise. J’ai préparé des planches d’étiquettes vierges que les enfants ont du découper, puis personnaliser avec le texte le plus dégoûtant possible – l’idée était d’écoeurer leur fratrie à leur retour à la maison – puis de les coller. Ca occupe environ 15 minutes. Je sens déjà votre découragement : il reste 2h45 à remplir jusqu’au retour des parents.

Photographie Lili Barbery-Coulon. Les fameux bocaux de sauce tomate transformés en « vomi de chauve » :-)))

Une autre option trouvée sur Pinterest consiste à fabriquer un vif d’or avec des Ferrero Rochers. Impossible de dénicher des Ferrero dans mon quartier : les commerçants m’ont dit qu’ils n’en recevaient qu’à Noël. Je vous souffle quand même l’idée : on demande aux enfants de découper deux petites ailes en papier calque, en papier blanc ou bien dans un papier métallique dorée. Puis on leur fait coller (avec un pistolet à colle, ça tient mieux) les deux ailes sur le rocher enveloppé d’aluminium doré. Surtout n’enchainez pas l’atelier des bocaux dégoutants avec celui du vif d’or, ils vont se lasser.

Photographies Lili Barbery-Coulon. J’ai trouvé les ballons et la bonbonne d’hélium sur le site de My Little Day

Pour les faire sortir, Dorothée, la co-fondatrice de My Little Day, m’a recommandé de les accompagner à la chasse aux bonbons comme les anglophones le font le soir d’Halloween. Ca demande un peu d’organisation : confiez des bonbons aux commerçants avec qui vous vous entendez bien et embarquez les mômes déguisés dans ces boutiques en essayant de leur faire faire une grande ballade. Ca peut vous sauver une bonne demi-heure ☺ voire même un peu plus… De mon côté, j’avais la flemme d’aller voir les commerçants que je ne connais pas encore très bien. J’ai préféré que Salomé organise une chasse au trésor qui les a conduit dans notre cave lugubre. Elle avait rédigé des énigmes hyper bien ficelées pour les amener en trois étapes dans l’escalier, la cour et enfin dans la cave.

Photographies Lili Barbery-Coulon: pour les couleurs, on décline le noir, le blanc, l’argent et éventuellement l’orange. Je n’ai pas trouvé de citrouille mais des potimarons qu’on a personnalisés avec un marqueur noir.

Rayon jeux, Salomé a adapté tous ses classiques sur le thème d’Harry Potter. Je ne sais pas comment elle fait pour être aussi douce et autoritaire à la fois. Moi, je ressemble à un putois face à un groupe de dix gosses. Elle, elle garde sa grâce habituelle et les dirige au doigt et à l’œil… Du coup, la « statue » est devenue un jeu où à chaque fois que la musique s’arrête, les invités doivent imiter Dumbledore en train de jeter un sort sur Voldemort. Le jeu des mimes s’est transformé en « imite ton personnage préféré » dans Harry Potter. Pour avancer au jeu Un deux Trois Soleil, elle leur a demandé de prendre la démarche de certains personnages… Du coup, les enfants étaient à bloc et trouvaient chaque moment magique.

Photographie Lili Barbery-Coulon. Un vieux souvenir rapporté du Japon, des noiraudes 🙂

N’hésitez pas à faire une pause photo. Vous n’avez pas besoin d’un bon appareil pour cela, un téléphone suffit. J’avais commandé chez My Little Day tout un tas de décorations pour la table (assiettes étoilées, serviettes et guirlande fantôme, pailles araignées, confettis araignéesguirlandes chauve souris et ballons mylar chauve souris…) et j’ai également trouvé sur le site un kit photobooth Halloween : des tas d’accessoires en carton pour permettre aux enfants de se déguiser sur la photo. Les filles ont adoré et l’avantage c’est que vous pouvez aussitôt l’envoyer sur le portable de leurs parents afin qu’elles reçoivent leur propre cliché. Mon mari étant graphiste, on a organisé un truc un poil plus ambitieux qui est tout à fait déclinable si vous êtes à l’aise sur Photoshop. On a photographié chaque invité à son arrivée en lui demandant de prendre l’allure des héros du film, une baguette à la main et une cape sur le dos. Mon mari les a ensuite intégrées dans une affiche du film trouvé sur Internet. Il a personnalisé les photos avec le prénom dans la même typo que le film puis leur a imprimé leur carton pendant que nous étions en pleine chasse au trésor. Elles étaient super heureuses quand elles ont découvert le résultat.

Photographie Lili Barbery-Coulon. Réalisation Bastien Coulon

Quant au gâteau, vous trouverez un paquet d’idées pour réaliser des gâteaux de sorciers sur Pinterest. En grosse flemmarde, j’ai demandé à Anaïs Olmer, la créatrice de Chez Bogato, de réaliser un gâteau sur le thème de Gryffondor. Le gâteau était dingue et il a été dévoré. Cependant, je suis consciente que tout le monde n’a pas le budget (ni la possibilité si vous habitez en dehors de Paris) de s’offrir une pâtisserie de ce prix. Une idée très simple et moins spectaculaire a néanmoins eu beaucoup d’effet : préparez avec votre enfant un gâteau au yaourt (1 pot de yaourt, 2 œufs, 2 pots de sucre, 3 pots de farine, ½ sachet de levure, ½ pot d’huile, 30 minutes à 180°C), nappez-le de chocolat chaud et décorez avec les chapeaux de sorcière en sucre dénichés sur le site de My Little Day. Les jeunes ont évidemment préféré l’imbattable version de Bogato mais le mien a quand même eu son petit succès ☺

Photographie Lili Barbery-Coulon

J’espère que ça vous donnera des idées pour les birthdays de vos enfants ou pour Halloween si vous avez l’intention de fêter cette tradition anglophone! N’hésitez pas à partager vos suggestions pour occuper la marmaille si vous avez déjà organisé une fête dans cet esprit. Merci d’avance xxx

Photographie Salomé Banon