Mon rituel de février
Photographie M/B pour Lili Barbery-Coulon. Le latte per il corpo de Santa Maria Novella au Bon Marché

Mon rituel de février

Mon rituel de février

Je me souviens du jour où je me suis installée dans mon premier deux pièces. Il avait beau être en rez-de-chaussée sur rue, avec des barreaux aux fenêtres et une infiltration d’eau dans le mur collé à mon lit, j’étais en transe : j’avais une baignoire. Je ne travaillais pas encore dans le domaine de la beauté mais j’étais déjà toquée d’ablutions. Dans le livre L’envie de Sophie Fontanel, elle parle divinement bien de cette sensualité toute particulière du corps immergé sous l’eau tiède, de la peau qui s’attendrit, des seins qui remontent à la surface de la mousse. Si j’avais le temps, je prendrais des bains tous les jours. Il paraît que c’est monstrueux pour la circulation des jambes (parce que je les aime brûlants moi les bains, pas tiédasses). Pire encore pour l’environnement (je crois avoir lu que le nombre de litres d’eau contenus dans une baignoire équivaut à quatre douches)… Chacun ses vices. Dans une maison à la campagne où j’ai la chance d’aller de temps en temps, il y a une salle de bain avec une fenêtre qui donne sur une forêt. Le soir en été, vers 18h, le soleil atterrit dans la petite baignoire. On peut se baigner, la fenêtre grande ouverte, seuls les oiseaux peuvent nous voir. C’est magique…

Photographie M/B pour lili barbery-coulon. Le latte per il corpo de Santa Maria Novella au Bon Marché

Evidemment, ce goût pour les bains bouillants s’accompagne de mille maniaqueries cosmétiques. J’ai tout un tas de produits autour de la baignoire que je mélange. Sur le plan olfactif, ce n’est pas toujours réussi car je tente souvent de réunir les effluves relaxants des sels avec le chic d’une huile à l’iris et une tonne de mousse au musc blanc. Alors que je ne teste que très peu de nouveautés sur mon visage (à force de se taper des réactions, on finit par devenir raisonnable), si je reçois un soin pour le bain qui me plait olfactivement – le minimum syndical – je m’empresse de l’essayer.

Photographie M/B pour lili barbery-coulon. Huile pour le Bain Bal d’Afrique de Byredo

Alors aujourd’hui, pour ce deuxième post de la rubrique Wanted (souvenez-vous en décembre, mes copines Marine de Bouchony et Camille de Laurens, fondatrices de l’agence M/B, avaient photographié mes senteurs préférées pour la maison), j’ai décidé de vous parler de mes derniers coups de cœur pour le bain et le corps. D’abord, cette huile Bal d’Afrique de Byredo. Curieusement, ça ne m’évoque rien d’africain. En même temps, c’est vaste comme continent et je n’en connais que d’infimes parties. Mais peu importe, le nom fait la promesse d’un voyage. D’une fête. D’une émotion. Ce parfum est l’un de mes préférés chez Byredo. Il est rond, doux, extrêmement féminin. Inutile d’être capable de distinguer la fleur de tagette, le jasmin, la touche de violette, les muscs ou les bois pour l’apprécier. Cette huile est aussi sensuelle que réconfortante. Elle laisse un voile subtil sur la peau, odorant mais pas trop. Hydratant mais pas gras. Une merveille.

Photographie M/B pour lili barbery-coulon. Les crèmes pour les mains de Byredo

Ensuite, quand je sors du bain (et encore une fois si j’ai le temps !) je me crème des pieds à la tête. C’est là que je dégaine toute la cargaison d’émulsions reçues au cours du mois. J’ai découvert cet hiver les petits tubes blancs pour les mains de Byredo (encore, je sais, désolée…). Sincèrement, avec un packaging aussi réussi et un nom aussi dément (la tulipe : la fleur qui ne sent rien, tout un programme pour notre imagination), il faudrait vraiment que la formule soit complètement pourrie pour résister à ce produit. Et ce n’est pas le cas : la crème est hydratante, pas collante, rapidement absorbée. Comme on l’attend d’un soin pour les mains. A ce tarif, je m’en mets aussi sur les talons. Si c’est bien pour les mains, why not sur les pieds ?

Photographie M/B pour lili barbery-coulon. Les tubes une fois que vous les aurez utilisés, comme de la gouache, ils sont tout tordus et c’est ce qui me plait aussi à leur sujet…

Et là, je passe au flacon que je chéris précieusement comme un trésor. Personne à la maison n’a le droit de s’en approcher, c’est MON lait pour le corps. Santa Maria Novella est ma marque de beauté préférée. Je ne suis pas utilisatrice de leurs produits pour le visage, mais j’aime TOUT le reste. Les onguents, les savons, les baumes, les infusions, les Colognes… Jusqu’ici à Paris, il fallait aller chez Amin Kader pour s’approvisionner en soins florentins. Et on n’était malheureusement pas toujours bien reçu dans cette boutique de la rue de la Paix. A présent, le Bon Marché dispose d’un corner dédié à Santa Maria Novella où vous pourrez trouver la quasi totalité des produits italiens. Avec un sourire et du conseil. Et là, roulement de tambour, pour vous remercier de votre fidélité et accueillir les nouveaux lecteurs (visiblement vous êtes nombreux), il y a aujourd’hui trois laits pour le corps Santa Maria Novella à gagner ! Il s’agit d’un flacon en verre (à collectionner, moi j’en fais des soliflores…) avec une étiquette à tomber, mais surtout une préparation hydratante très fraîche, plutôt liquide, et subtilement parfumée aux fleurs. Pour faire partie des trois gagnants(es), il vous suffit de laisser un commentaire en me livrant vos secrets pour un bain réussi. A vos marques, prêts, go ! Les résultats seront dévoilés vendredi sur la page Facebook de Ma Récréation

Photographie M/B pourlili barbery-coulon

Merci à Marine de Bouchony et Camille de Laurens (fondatrices de l’agence de création visuelle M/B) qui ont réalisé ces images exclusivement pour Ma Récréation. Je les trouve sublimes, j’espère qu’elles vous plaisent autant qu’à moi…