Seaview Hotel à Los Angeles
22/03/2013




Photographies lili barbery-coulon.
En haut, un coucher de soleil sur la plage de Santa Monica, en bas, le Sea View Hotel niché sous les palmiers à deux pas de la plage
Première étape du Los Angeles – San Francisco dont je vous parlais hier, carte à l’appui. Direction Santa Monica, à vingt minutes environ de l’aéroport. Après onze heures de vol et un décalage horaire sévère, mieux vaut éviter un long trajet en voiture. Les options ultra branchées ne manquent pas à Los Angeles. Les plans ruineux non plus. C’est pourquoi je vous recommande ce petit hotel, ex-motel, à deux pas de la plage sur Ocean Avenue. Qui dit motel, dit « no room service » ni restaurant, juste un service de ménage quotidien. Pas l’ombre d’un petit-déjeuner MAIS un établissement à taille humaine avec une terrasse en plein soleil d’où on aperçoit le pacifique. Des chambres propres, un peu sombres mais presque toutes munies d’une terrasse privative avec table de bistrot et cendrier pour les fumeurs. J’ai adoré l’ambiance cinématographique du bâtiment datant des années 1950, les prix raisonnables à quelques mètres du pier de Santa Monica et les couleurs passées de la fête foraine Pacific Park sur la plage. Pardonnez le manque d’image de l’intérieur des chambres, je n’ai pas eu le courage de prendre en photo la notre lorsqu’on est arrivé (avant qu’elle soit pourrie par les jouets de ma fille et mes fringues en bataille). Et le motel était complet, je n’ai pas réussi à m’incruster dans d’autres chambres.



Photographie lili barbery-coulon. La Terrasse du Seaview Hotel en plein soleil. Je vous promets qu’on voit la mer derrière les quelques maisons…
Trois de mes amis (directeurs artistiques de très bon goût) m’en avaient dit le plus grand bien. Je n’ai pas été déçue. Niveau confort, on dispose d’un ventilateur, une grande télévision, une petite salle de bain avec douche (pas de baignoire) et quelques meubles de rangements. La décoration n’a rien d’exceptionnel mais elle a le mérite d’être neutre. L’isolation phonique n’est pas parfaite mais vu notre état de fatigue en arrivant, on n’a jamais été dérangé par la conversation de nos voisins de chambre. En plus de la plage mythique, le charme du Seaview Hotel réside dans sa proximité avec un coffee shop idéal, installé juste à côté. Le « Cora’s » reçoit dès 7h les ventres affamés sur sa terrasse chauffée à l’abri d’une pergola bien fleurie. On y croise des sportifs matinaux après leur footing, des acteurs rêvant d’Hollywood, des familles et quelques ados californiennes qui servent probablement de muses à Hedi Slimane.



Photographie lili barbery-coulon,
le marchand de glaces sur Abbot Kinney
On y mange des pancakes (j’ai testé une version au sarrasin assez douteuse et me suis rabattue sur les bagels à mourir ainsi que les « eggs and sausages » délicieux) mais les dingues de running se contentent d’un grand jus de fruit en vous envoyant leur minceur dans la tronche comme un revers de la main. Je n’ai d’ailleurs jamais vu autant de filles courir dans la rue du matin au soir. Toutes en leggin et en nike, les écouteurs vissés dans les oreilles. Toutes, le mollet excroissant et la cuisse microfine. La rédactrice haute joaillerie de L’Officiel et créatrice de la marque Leetha, Emily Minchella avait pourtant réussi sur Instagram à me donner envie de ses marathons quotidiens (il faut dire que ça paie !). A Los Angeles, elles ont fini par me déprimer à courir non stop, on ne sait vers où.



Photographie lili barbery-coulon. Le coffee-shop “Cora’s” à quelques mètres de l’hôtel Seaview qu’on aperçoit juste derrière sous les palmiers
Parenthèse refermée, voici comment nous avons occupé nos trois jours à L.A. Je n’y avais encore jamais mis les pieds et c’est si tentaculaire que je doute que ce mini programme satisfasse les puristes. J’aurais adoré tester les adresses de Sofia Copolla qu’une amie dont je tairais le nom m’avait confiées sous le manteau. Mais on n’a pas eu le temps. Donc, en trois jours, on a réussi à aller déguster un burger à la fête foraine de Santa Monica en regardant le coucher de soleil. Visiter les studios Universal : à mon sens incontournable si l’on aime le cinéma américain, le parc dispose d’attractions pour les petits et les grands, on y découvre les décors de films cultes (dont la rue de Wisteria Lane), les effets spéciaux en live, des simulateurs géniaux avec écran 3D… Mais ne vous faites pas avoir comme nous et n’achetez pas de front line pass ! En semaine, il n’y a presque personne et vous n’en aurez pas besoin. On est aussi allé sur Melrose Avenue pour voir enfin les boutiques mythiques comme Fred Segal (quelle déception !) et les quelques multimarques branchées tout autour. Le tatouage recouvre toutes les peaux dans la rue. Je me sentais presque nue sans un tatoo de rigueur. Petit passage obligé sur Hollywood Boulevard (là où l’on trouve les fameuses étoiles au sol), histoire de vérifier la plouquerie du quartier, embouteillé d’acteurs de seconde zone déguisés en Spiderman et en Marylin Monroe. Un côté pathétique d’Hollywood que je n’avais pas imaginé.



Photographies lili barbery-coulon. En haut à gauche, le glacier le plus ancien du Farmer’s Market. à droite, le distributeur à cupcakes Sprinkles à Beverly Hills, en bas à gauche: la rue de Wisteria Lane où étaient tournées les épisodes de Desperate Housewives



Photographies lili barbery-coulon : sur Abbot Kinney, on trouve des boutiques branchées à l’image de Milk Made (en bas à gauche), un camel toe gigantesque (en bas à droite), des pharmacies “organiques” où fumer du canabis est thérapeutique et des tas de logos vintage…



Photographies lili barbery-Coulon. En haut à gauche: Mulholland Drive. En haut à droite: le cupcake joli mais dégueulasse de chez Sprinkles. En bas à gauche: le salon de coiffure pour poupées chez American Girl Place. En bas, le café Intelligentsia sur Abbot Kinney