Marbella Club Hotel
Photographie Lili Barbery-Coulon

Marbella Club Hotel

Marbella Club Hotel

Si la présence d’enfants vous angoisse lorsque vous êtes en vacances, ce post n’est pas pour vous. Si en revanche, vous avez toujours rêvé d’un lieu où vos gosses passeraient leurs journées à tester des ateliers aussi intelligents qu’amusants pendant que vous vous la coulez douce dans un spa au bord d’une plage paradisiaque, cet article va vous plaire. La semaine dernière, je suis partie pour la première fois seule en vacances avec ma fille. Mon mari avait trop de boulot pour nous suivre et j’avais vraiment besoin d’une pause au soleil. J’avais envie de profiter de cette semaine entre filles pour prendre soin de moi. Malheureusement, la plupart des programmes bien-être sont incompatibles avec les enfants. Difficile de se radiner à la Sha Wellness ou chez Buchinger avec ses mômes. Certains hôtels de luxe proposent des services de babysitting. Parfois des clubs pour les petits (j’exclue de la conversation le Club Med qui ressemble à mon pire cauchemar de vacances, malgré mes quelques tentatives à la neige ou à la mer). Mais rien qui n’arrive à la cheville du Marbella Club Hotel, un resort mythique situé, comme son nom l’indique, au bord de la plage de Marbella, à quarante minutes de l’aéroport de Malaga. A deux heures trente de Paris en avion low cost (40 euros l’aller, c’est à dire pas plus que pour aller à Orly en Uber), j’ai laissé la neige, la pluie et les températures en dessous de tout pour le paradis sur terre…

Photographies Lili barbery-coulon. La piscine d’eau
de mer chauffée et le restaurant Beach Club
du Marbella Club Hotel

Evidemment, il n’était pas question de passer des vacances chacune de notre côté en larguant ma fille au kids club du matin jusqu’au soir. J’ai simplement profité de trois ou quatre heures pour moi, chaque jour, pour tester un programme wellness. Je n’en attendais pas grand chose car ces cures sont souvent très moyennes dans les lieux qui ne sont pas spécialisés en la matière. Et puis, je n’ai pas été au régime depuis le 13 novembre 2014 (lire Comment je me suis disputée avec mon corps), j’ai pris du poids, j’en suis consciente et je ne voulais pas de diktat nutritionnel trop restrictif qui irait à l’encontre de la lente réconciliation que j’essaie d’entreprendre avec ma silhouette. Le programme commence par un rendez-vous avec un médecin que j’ai trouvé à la fois sympathique et sérieux. Il m’a mesuré dans tous les sens, m’a pesée (ce que je n’avais pas fait depuis le mois de décembre, j’ai donc eu un léger choc), m’a posé une tonne de questions sur mon alimentation, ma digestion, mon sommeil, mes intolérances… Il m’a rappelé que ce que j’avais oublié : je suis en bonne santé et mes prétendus problèmes ne sont qu’esthétiques et pas médicaux. Ca a l’air idiot mais ça fait du bien de l’entendre.

Photographies Lili barbery-coulon

Le médecin m’a fait quelques prescriptions pour mon retour à Paris : des probiotiques pour booster ma flore intestinale et des veinotoniques pour relancer ma circulation sanguine. Il m’a aussi recommandé du drainage lymphatique manuel (je vous en reparlerai dans un autre post). Et m’a dit « on va vous proposer un programme alimentaire sans trop de restrictions, sans limiter les quantités ou bien exclure un aliment en particulier et surtout profitez bien de ces quelques jours pour vous faire du bien ». J’ai ensuite rencontré la nutritionniste. Je pense qu’elle a à la fois halluciné sur mon niveau de connaissance des différentes méthodes d’amaigrissement et mon refus catégorique de m’y soumettre. Elle a vite compris qu’il fallait mieux faire preuve de souplesse avec moi. Elle a cependant concocté un menu healthy (pas de sucre rapide en dehors des fruits, moins de féculents), une carte qui change chaque jour et permet de choisir son repas parmi des propositions faibles en calories tout en laissant les autres membres de la famille choisir ce qu’ils veulent (de la pizza pour ma fille par exemple). Je n’ai jamais eu faim (les menus sont très riches en protéine animale d’où la sensation constante de satiété) mais j’ai eu du mal à manger autant de viande et de poisson.

Photographies Lili barbery-coulon,
la plage privée du Marbella Club Hotel 

Après le rendez-vous avec la nutritionniste qui se trouve toujours sur votre chemin dans les différents restaurants du resort (ce qui crée quelques situations cocasses au moment de choisir ce qu’on va manger), les curistes wellness doivent rencontrer l’un des coachs de la salle de gym pour évaluer leur condition physique. La bonne nouvelle c’est que je suis suffisamment en forme pour faire du sport à outrance (mon cœur redescend vite après l’effort, j’ai une bonne endurance et une bonne base musculaire…). Je le savais déjà grâce à mon prof de sport que j’insulte chaque semaine à la maison quand il me dit que je peux faire dix pompes de plus. Mon problème est que j’ai la motivation d’un mollusque quand il s’agit d’un effort physique. Ca me saoule de faire des exercices… Mais à un point… Je voudrais une pilule magique pour avoir le même corps qu’Elle Macpherson tout en restant dans mon transat à bouquiner. Je dois cependant reconnaître que le coach du Marbella Club Hotel, a été parfait et que je n’ai pas vu l’heure passer avec lui. D’ailleurs, au lieu de me faire travailler bêtement mes abdos, il m’a proposé de m’apprendre quelques exercices basiques qui peuvent changer la silhouette si on les répète 10 minutes chaque matin. Ca m’a presque donné envie de m’y mettre !

Photographies Lili barbery-coulon,
la salle de gym, la piscine du spa, et une partie du jardin du Marbella Club Hotel

Tous les rendez-vous ne s’enchainent pas les uns après les autres. Le kids club étant juste à côté de la salle de gym et du spa, je pouvais venir la retrouver juste après. Elle s’amusait tellement qu’il lui est arrivé de me chasser me suppliant de la laisser plus longtemps au kids club. Du jamais vu ! Imaginez un espace gigantesque où vous avez une salle pour fabriquer des parfums, une cuisine ouverte sur le jardin pour préparer des gâteaux, un potager à entretenir, une fausse salle de classes avec des pupitres et un grand tableau noir, une table de ping pong, une salle de poterie, une autre pour danser comme des fous… La perfection, je vous dis ! Du coup, ce jour-là, je suis repartie au spa tester le parcours thalasso dans la piscine d’eau de mer chauffée à 34 degrés, un parcours gratuit ouvert à tous les clients de l’hôtel. Il y a dix mille jets pour relancer la circulation sanguine ou la lymphe paresseuse… En prime, on a vu sur la plage : le paradis !

Photographies Lili barbery-coulon.
Le Kids club…

Le lendemain, j’ai testé une thérapie hyper étrange qui s’appelle Psych-K. Je vais avoir beaucoup de mal à vous l’expliquer tellement l’expérience m’a chamboulée. Je pensais qu’il s’agissait d’un massage avec une dimension holistique. Pas du tout. Inutile de se déshabiller, la séance se déroule assis ou debout et n’a rien à voir avec un massage. L’idée est de changer nos croyances subconscientes un peu comme si on appuyait sur le bouton reset du cerveau. La thérapeute dont j’ai oubliée le nom m’a fait un long exposé de la méthode dans un anglais peu compréhensible et on est ensuite passé à la pratique. Elle m’a demandé sur quoi je voulais travailler. Euh comment vous dire Madame que si on doit modifier mon cerveau, il y a du boulot ! Elle a fini par me proposer de travailler sur ma relation à mes parents. Ben, oui, pourquoi pas, ce sera pas la première fois. Vu que ça fait PLUS DE 20 ANS que je bosse là-dessus. Ensuite elle m’a posé une série de questions simples en demandant à mon bras de réagir (Junnon Merigoux fait des machins bizarres comme ça dans son cabinet à Paris). Elle m’a demandé de penser à tous les reproches que j’avais à faire à ma mère, puis à mon père. Et aussi à toutes les bonnes choses qu’ils avaient fait pour moi afin de les en remercier. En l’espace de cinq minutes pour chaque parent. C’est un exercice intérieur, on ferme les yeux, elle s’occupe du reste. Elle m’a ensuite fait croiser les jambes, les mains, a tiré sur mes bras et a déclaré « c’est bon, ça y est, c’est réglé ». Je lui ai répondu « euh comme il reste du temps, on peut faire la même chose avec mon rapport à l’alimentation, je voudrais que vous fassiez vos bidules sur moi et que je maigrisse miraculeusement sans effort ». Immense déception en retour : « Ca prendrait plusieurs séances mais on peut y arriver, ce n’est qu’une question de perception ». Est-ce que la séance m’a métamorphosée ? C’est difficile à dire. En tous cas, j’en suis sortie légère et apaisée.

Photographies Lili barbery-coulon.
Toujours le Kids Club

En dehors du menu pléthorique de soins proposés au spa et des différents cours de sport (j’ai fait une séance de yoga face aux côtes africaines, sur le grand ponton du club), on peut aussi profiter de deux piscines chauffées (dont une remplie d’eau de mer), louer des vélos pour la journée (20 euros la location par personne), partir en randonnée dans la montagne juste derrière l’hôtel, ou faire un footing le long de la plage comme la plupart des gens en vacances à Marbella. Je mentirais si je vous disais que j’ai pris le temps d’aller visiter Marbella pour dénicher de bonnes adresses. Je ne suis sortie de l’hôtel que pour aller sur la plage et faire du vélo sur la promenade. On vit en vase clos, à l’abri de tout, et c’est agréable car on sait que ça ne va pas durer.

Photographies Lili barbery-coulon.
Notre chambre et la vue sur la piscine

L’hôtel, quant à lui, détonne avec le reste des bâtiments de la côte. Ouvert en 1954 par le Prince Alfonso von Hohenlohe, ce resort où Brigitte Bardot a passé quelques étés est le premier à proposer une architecture rappelant les motels américains (alors que la plupart des hôtels aux alentours sont de grands immeubles typiques de la Costa Del Sol). Les bâtiments blancs sont répartis dans un jardin luxuriant ponctué de fontaines, de bancs anciens et de bougainvilliers fuchsia. Les chambres spacieuses et confortables disposent de vue sur jardin, sur mer ou sur piscine. Il y a plusieurs restaurants sur la propriété, mon préféré étant le Beach Club au bord de la mer et son buffet de légumes et de grillades. Mais vous pouvez sortir manger dans des restaurants moins chers si vous ne suivez pas une cure amincissante. Le resort qui aimante pas mal de golfeurs est si grand que même lorsqu’il est plein, on n’a jamais la sensation d’être les uns sur les autres.

Photographies Lili barbery-coulon. Le restaurant du petit-déjeuner (assez décevant quand on est glutenfree ou dairyfree mais ils m’ont dit qu’ils étaient justement en train d’améliorer leur offre) et le kids club

Autant vous dire que cet Eden espagnol est loin d’être bon marché (d’où l’intérêt de voyager serré dans un avion Easy Jet). Trois jours m’ont suffi à me redonner envie de prendre soin de moi, j’ai maigri un peu, mais ce n’était pas mon but premier. J’avais surtout besoin de faire à nouveau de moi une priorité. Et ce que je trouve génial dans cet endroit c’est qu’il est compatible avec toute la famille : le curiste n’est pas obligé d’imposer son menu healthy à tout le monde et les enfants s’amusent comme des fous pendant que vous tentez de faire bonne figure dans la salle de gym. Demain, je vous embarque pour une autre destination, dans le parc naturel de la Sierra Norte, à une heure de Seville. Une ambiance complètement différente, vous verrez.

Photographie Lili barbery-coulon.
Le détail du citron dans la gaze…

A partir de 299€ la nuit en chambre double (comptez plutôt le double en haute saison), sans les soins au spa ni les repas healthy. Cure wellness à partir de 690€ par personne pour 2 jours, Cure amincissante de 7 jours (avec moult soins quotidiens, coaching sportif, massage et repas healthy) 3550€. N’hésitez pas à les contacter par email pour avoir plus d’infos sur les programmes wellness. Marbella Club Hotel, Bulevar Principe Alfonso von Hohenlohe, s/n 29600 Marbella, Malaga, Espagne

Ma tronche de ravie sur Snapchat
après trois jours de cure