Hotel Martinez à Cannes
Photographie Lili Barbery-Coulon

Hotel Martinez à Cannes

Hotel Martinez à Cannes

Photographies Lili Barbery-Coulon.
En haut, la vue sur la Méditerranée prise de la terrasse du Martinez, en bas: la vue de ma chambre au premier étage sur la piscine de l’hôtel

Mon premier souvenir de Cannes date de mes quinze ans. Le mois précédant le Festival, j’étais partie en vacances avec ma meilleure amie, ma mère et ma grand-mère dans un appartement d’une des nombreuses résidences hideuses de la Croisette. A l’époque, j’espérais apercevoir quelques actrices en train de dorer sur la plage, le staff de Canal Plus en pleine répétition ou même le tapis mythique sur les marches du palais. La déception fut aussi grande que l’âge moyen local. Car Cannes ne se métamorphose en plaque tournante cinématographique que pendant deux petites semaines du mois de mai. Douze jours pendant lesquels on a l’occasion de vivre des scènes lunaires, comme hésiter devant le buffet du petit-déjeuner à côté d’Ewan McGregor, prendre l’ascenseur avec Bruce Willis ou encore voir Eva Longoria montrer ses derniers tweets à Jane Fonda.

Photographies Lili Barbery-Coulon.
Ma chambre, la vue sur le plateau du Grand Journal et ma baignoire gigantesque

Encore faut-il avoir la chance de séjourner dans l’un des hôtels mythiques du Festival, à l’instar du Martinez, du Majectic ou encore du Carlton devant lesquels la foule patiente dès 10h du matin dans l’espoir d’un autographe de leurs stars préférées. Rendu célèbre grâce à Canal Plus qui s’y installe chaque année, le Martinez est aussi le partenaire de L’Oréal Paris qui privatise sa terrasse panoramique au 7e étage pour accueillir ses égéries et quelques journalistes depuis quinze ans. Mercredi, j’avais le privilège de faire partie de ces happy few invités à monter les fameuses marches et assister à la cérémonie d’ouverture. On a beau dire qu’on est au dessus de tout ça et qu’on a passé l’âge d’être des groupies, je ne connais personne qui boude son plaisir une fois sur place. Du coup, plutôt que de vous parler uniquement de l’hôtel et de son breakfast exceptionnel, j’ai préféré partager quelques images des coulisses.

Photographies Lili Barbery-Coulon: en haut à gauche: les jambes des égéries L’Oréal Paris, en haut à droite: mon gourou de la peau Joëlle Ciocco, nouvelle ambassadrice L’Oréal Paris et le génie de la coloration Christophe Robin, ambassadeur L’Oréal Paris. En bas à droite: Freida Pinto, Eva Longoria et Jane Fonda.

Première crise de rire à l’heure du déjeuner lorsqu’Eva Longoria s’est brusquement levée en lâchant « Sorry, I need to tweet » comme si elle devait courir aux toilettes. Puis au moment où on l’a félicité sur sa fraicheur après un long courrier en provenance des Etats Unis, elle nous a répondu : « Vous n’avez pas idée du nombre de personnes qui se sont occupées de moi pour me rendre présentable. Croyez-moi, il faut un village entier pour me reconstruire » ! Des hauteurs de l’hôtel, on entend l’équipe du Grand Journal répéter sur la plage pendant que quelques producteurs déjeunent au bord de la piscine où seuls les étrangers se baignent. A 16h, tout le monde est de retour dans sa chambre et le ballet des maquilleurs et coiffeurs commence dans les couloirs. Deux heures plus tard, on descend devant la piscine, les lèvres rouges et les cils waterproofés pour rejoindre sa voiture officielle. Le Palais est à huit minutes à pieds mais on a interdiction absolue d’y arriver sans chauffeur.

 

Photographies Lili Barbery-Coulon.
Mon chignon (merci à ma coiffeuse Dessange :-), dans la voiture officielle avec Karim Rahman, ambasseur et make-up artiste de L’Oréal Paris, en bas à gauche: Cyril Chapuy, Président de L’Oréal Paris International en train de rire avec les égéries Eva Longoria et Freida Pinto, et la foule devant l’émission du Grand Journal

Inutile de stresser dans la voiture lorsqu’on est anonyme : les flashs s’arrêtent à la seconde où l’on pose le talon au sol et l’on entend « ah non elle, elle est pas connue » ce qui m’amuse toujours énormément. A la télévision, le tapis rouge paraît interminable. Il en fait assez court et les photographes n’ont aucune patience si vous avez le malheur d’être dans le champ d’une célébrité. On vous le dit « vous n’êtes pas connue ! ». Une fois dans la salle surclimatisée, le sport favori du festival peut commencer : scanner chaque look, de la pédicure à l’épingle à chignon des actrices présentes. Celles qui ont trop maigri, celles qui ont choisi la mauvaise couleur, celles qui sont résolument parfaites… A la sortie du film, les privilégiés dînent avec l’équipe du film ou rejoignent les restaurants chics de la Croisette et la nuit se poursuit au rythme des fêtes… Le lendemain, à l’aéroport de Nice, on se sent un peu comme Cendrillon, des souvenirs plein la tête sous un chignon défait. Et l’on décolle en regrettant déjà le bleu impeccable de cette côte légendaire.

Photographies Ma Recreation.
En haut, vous avez sans doute reconnu la “beauté naturelle” de Lana Del Rey, Eva devant les photographes, en bas à gauche: Karim Rahman avec Eva Herzigova et à droite: la horde des photographes

Hôtel Martinez, 73 La Croisette, 06400 Cannes, +33 4 92 98 73 00, à partir de 225€ la nuit (hors période du festival), petit déjeuner 39€ avec accès illimité au buffet aussi gargantuesque que délicieux, wifi inclus dans le prix des chambres