Mes adresses à Porto
3/11/2016
Ca fait des lustres que je n’ai pas publié d’article sur le blog. Et pourtant, je pense à vous chaque jour, à nos échanges, à vos nombreux messages, aux textes qui se tricotent dans ma tête, aux joies que j’aimerais rendre communicatives ici… Je suis restée silencieuse pour me concentrer sur l’enquête du spécial beauté de M, le magazine du Monde qui sortira ce vendredi 4 novembre 2016 (samedi midi en province) puis j’ai pris quelques jours de vacances dans les Cévennes et au bord du lac Léman. Un programme merveilleux qui m’a ressourcée et vraiment reposée. Je reprends le fil de mon escapade de septembre au Portugal car je voulais partager quelques adresses avec vous. D’abord à Porto avec le post de ce jour. Puis à Lisbonne. Ces propositions sont loin d’être exhaustives. Je ne suis restée que quelques heures à Porto que je découvrais pour la première fois, ce qui ne fait pas de moi une experte de la ville. Je laisse le soin à ceux qui connaissent bien Porto de nous faire quelques suggestions en commentaires. Merci par avance !
La Livraria Lello
Vous l’aurez compris depuis le post sur l’anniversaire Harry Potter de ma fille, on est légèrement obsédé par les personnages de J.K Rowling à la maison. Ma fille, qui a 9 ans, vire carrément monomaniaque. Elle connaît les formules magiques par cœur, répète les scènes des différents films qu’elle a déjà vus, ne se déplace jamais en weekend sans sa cape synthétique ni sa baguette magique made in China et compte les jours qui la séparent de notre prochain départ pour les studios d’Harry Potter à Londres (son cadeau d’anniversaire). J’ai donc beaucoup pensé à elle en visitant Porto où l’auteure Joanne Rowling a enseigné l’anglais pendant quelques années avant de rentrer en Angleterre publier le premier tome Harry Potter A L’Ecole des Sorciers. A Porto, les locaux racontent que son expérience portugaise a beaucoup enrichi son histoire et on ne manque pas de souligner dans les rues les uniformes des étudiants qui sont vêtus de longues capes noires. Lorsque les cloches de la Tour des Clercs retentissent sur la Place de la Liberté, on pense aussi à l’atmosphère magique de Poudlard. Mais la gourmandise ultime se trouve un peu plus loin rua das Carmelitas. Impossible de louper la façade de la librairie Lello qui date de 1906 : d’abord parce qu’elle est magnifique mais aussi parce qu’il y a une file d’attente de touristes à l’extérieur de la boutique. Il y a tellement de monde que la librairie a carrément installé un petit kiosque en face où l’on peut acheter son ticket d’entrée (3 à 5 euros par personne selon son âge) : évidemment, on est intégralement remboursé si l’on achète un livre à l’intérieur. Le principe : décourager les touristes armés de selfie sticks d’entrer pour se photographier dans l’escalier et empêcher les vrais amateurs d’ouvrages de circuler dans l’espace. Même si vous ne comptez pas alourdir votre bagage de livres en portugais ou en anglais, je vous recommande vivement de faire la queue et de payer pour voir cette libraire spectaculaire. On dirait un musée ! Le bois sculpté au plafond donne le vertige et l’escalier qui se dédouble au premier étage n’est pas sans rappeler la description de la boutique Flourish and Blotts où les jeunes sorciers de J.K Rowling se fournissent en livres scolaires. Moi, ça m’a aussi fait penser au bureau de Dumbledore. Bref, succès garanti avec des enfants amateurs de la saga Potter. En sortant, sur votre gauche, allez dans la jolie boutique A Vida Portuguesa (je vous en reparlerai lorsque je publierai mes adresses à Lisbonne).
Livraria Lello, R. das Carmelitas 144, 4050-161 Porto, Tel: +351 22 200 2037
La Gare de Porto-Sao Bento
Inutile d’avoir besoin de prendre le train pour aller faire un tour dans cette gare. Ici encore, je vous recommande d’y entrer avec des enfants qui rêveront sans doute longtemps des fresques en azulejos représentant quelques scènes de l’histoire du Portugal. Le contraste avec les passagers modernes courant après leur train est saisissant.
Hôtel Pestana Palacio do Freixo
Ce palais du XVIIIe siècle transformé en hôtel de luxe est légèrement excentré de la ville. Il offre cependant une vue à couper le souffle sur le Douro et mérite qu’on aille y prendre un verre. Le petit-déjeuner n’a aucun intérêt donc je ne vous recommande pas d’y aller à cette heure. Le panaroma sur les jardins à la française, le fleuve et la piscine à gauche devraient suffire à rendre votre voyage à Porto inoubliable. Les sols comme les plafonds sont aussi savoureux que les sculptures sur la façade baroque du palais. Sur la gauche, l’ancienne usine de savons (qui n’a aucun lien avec la marque Claus Porto dont je vous ai déjà parlée mais qui rappelle combien la tradition du savon est ancrée dans l’histoire du pays) est aujourd’hui une extension de l’hôtel. Les chambres à l’intérieur de ce bâtiment moderne ont beau être confortables, elles n’ont d’intérêt que la vue qu’elles offrent sur le palais ou le Douro. Allez-y à l’heure de l’apéro, vous ne le regretterez pas, je vous le promets (je n’y ai pas dîné donc je ne sais pas ce que valent les restaurants de l’hôtel) !
Hotel Pestana Palcio do Freixo Estrada Nacional 108, 4300 Campanhã, Porto, Tel: +351 22 531 1000
Eglise Igreja dos Carmelitas
Porto regorge d’églises, elles fleurissent comme des pâtisseries délicates sur chaque place. Ici encore on retrouve les azulejos bleu et blanc qui viennent se mêler à la pierre comme souvent au Portugal. A l’intérieur, on est saisi par le contraste avec l’austérité de la façade : l’or étincelle sur chaque colonne et jusqu’au plafond. Je ne suis pas croyante donc je n’y ressens sans doute pas la même chose que ceux qui ont la foi mais je suis toujours médusée devant ce genre de décors grandiloquents. On croirait un défilé alta moda de Dolce and Gabbana. Ca donne envie de porter des bijoux scintillants et des robes en lamé or. Vive le bling!
Le Pont Maria Pia
Ce pont qui traverse le Douro a été construit par Gustave Eiffel à la fin du XIXe siècle. C’est une splendeur et on peut en profiter pour l’admirer en dégustant un Porto dans l’un des bars au bord du fleuve.
Quartier de la Ribeira
Je suis restée trop peu de temps à Porto pour vous parler correctement de ce quartier. Cependant, la petite heure passée à sillonner ces ruelles a suffit à me donner envie d’y consacrer un weekend entier. Le quartier longtemps laissé à l’abandon se reconstruit progressivement. Les maisons colorées et souvent recouvertes d’azulejos sont décorées de balcons dégoulinant de feuillages. On se perd en dénichant des pépites et en comptant les guirlandes en papier accrochées d’un balcon à l’autre. Un délice.
Villa Serralves à Porto
Cette maison art déco toute rose est installée dans un parc de plusieurs hectares qui abrite également le musée du même nom. Elle a été dessinée par Charles Siclis, Jacques Emile Ruhlmann et Jacques Gréber, l’architecte chargé d’imaginer le jardin. Nous sommes allés la visiter car elle a appartenu à la famille d’Achiles de Brito, l’héritier de la marque Claus Porto. Depuis la vente de la maison à l’Etat portugais qui l’a transformée en musée, il n’était pas revenu dans cet endroit. C’était très émouvant de l’entendre nous raconter comment il jouait à se cacher dans les allées du jardin. Il a corrigé une ou deux fois la guide qui nous racontait l’histoire du jardin, en livrant quelques souvenirs. Malheureusement, l’intérieur de la maison n’était pas ouverte à la visite ce jour-là et nous n’avons pas eu le temps d’aller voir les œuvres dans le musée d’art moderne. Mais on avait déjà beaucoup à voir en nous concentrant uniquement sur les espèces végétales centenaires dans le jardin et la teinte si particulière de cette maison art déco. A voir absolument !
Serralves Villa, Fundação De Serralves, R. Dom João de Castro 210, 4150-417 Porto, Tel: +351 808 200 543
Tellement hâte de retourner à Porto pour y faire le tour des restaurants, des cafés mais aussi pour aller écouter un concert à la maison de la musique designée par Rem Koolhaas – on dirait un diamant de béton planté en équilibre dans le bitume. J’attends vos bonnes adresses avec impatience !