Belle au bois dormant
Photographie issue du film Morphé de Lucy McRae pour Aesop

Belle au bois dormant

Belle au bois dormant
Impossible de poster cette semaine. Ce n’est pas l’envie qui manquait pourtant. Mais, depuis lundi, je me suis open-spacisée dans un grand bureau prestigieux du 13e arrondissement et je manque de temps pour ma petite récré quotidienne. Si l’on ajoute un plantage en règle de la babysitter pile le jour de la rentrée des classes, on obtient une sensation assez proche du naufrage (cliquez pour comprendre). Heureusement, mon métier m’offre la chance de rencontrer des créateurs inspirants qui me ressourcent en l’espace d’une conversation comme Dennis Paphitis (encore lui… désolée), fondateur d’Aesop que j’ai vu la semaine dernière. Il est arrivé avec une bouteille de Sauvignon Cabernet qu’il produit en Australie pour ses amis, des photographies hallucinantes de ses dernières boutiques et un film de l’artiste Lucy McRae. Une œuvre étrange à la fois inspirée du conte La Belle au Bois Dormant et du livre Frankenstein de Mary Shelley. Je venais juste de cauchemarder après avoir vu La Piel Que Habito d’Almodovar (sur Canal Plus ce mois-ci) et cette vidéo à l’esthétique clinique m’a réconciliée avec les savants fous. Diffusé en exclusivité sur le site du Monde en début de semaine, puis sur le site entièrement lifté d’Aesop, ce film baptisé Morphé (qui signifie la forme en grec et qui n’a rien à voir avec la divinité des rêves) se situe à des années lumière d’une promotion classique. Il dérange, il questionne, il élève. Et il me donne envie d’être meilleure dans ce que je fais. Bon weekend !