concours: une masterclass dans la plus belle ferme bio urbaine de Paris
Photographie Lili Barbery-Coulon

concours: une masterclass dans la plus belle ferme bio urbaine de Paris

concours: une masterclass dans la plus belle ferme bio urbaine de Paris

Ce matin, sur Instagram, je mets en ligne un concours démentiel pour gagner une expérience singulière : une initiation à la permaculture avec les jardiniers de Sous Les Fraises sur les toits des Galeries Lafayette pour apprendre à faire pousser des plantes comestibles sur le rebord de sa fenêtre ou de son balcon…

Photographie Lili Barbery-Coulon

renouer avec la terre, même lorsqu’on habite en ville

Souvenez-vous, il y a un an déjà, je rencontrais Marie Dehaene de l’entreprise Sous Les Fraises experte en permaculture sur les toits urbains. Dans le cadre de l’opération Go For Good, les Galeries Lafayette m’avaient invitée à visiter le potager biologique cultivé dans le respect de la permaculture sur les toits de leur magasin légendaire boulevard Haussmann. Je ne connaissais pas l’existence de ce jardin en suspension et j’ai d’abord cru à une ruse marketing. Jusqu’à ce que je rencontre Marie dont l’implication et l’engagement sont si grands et si sincères qu’elle m’a profondément donné envie de bousculer mes habitudes. J’étais déjà consciente de l’urgence climatique et de la surexploitation des sols. Marie m’a permis de comprendre que j’avais un rôle à jouer, même à mon petit niveau d’urbaine. Connaître la réalité scientifique est nécessaire (lire le dernier rapport du GIEC). A condition de ne pas se laisser figer par la peur. Or, l’une des actions (je n’ai pas dit la seule) que nous pouvons mener – en plus de consommer en conscience – est de cultiver notre lien avec la terre. Surtout lorsqu’on vit en ville. Car plus on se déconnecte de celle qui nous soutient et nous nourrit quotidiennement, moins on ressent le besoin d’avoir un impact positif sur notre environnement.

Photographie Lili Barbery-Coulon (Marie Dehaene à droite, avec deux gagnantes de l’apéro permaculture l’an passé)

un éden bio avec vue sur le sacré coeur et la tour eiffel

L’an dernier, après avoir découvert ce jardin gigantesque qui pousse à la verticale sur des couvertures en chanvre (un système inventif beaucoup plus léger que des pots en terre et tout aussi naturel et efficace) et produit des centaines de plantes utilisées par de grands chefs parisiens, j’ai eu l’idée d’organiser un apéro. Nous étions un petit groupe et nous nous sommes promenés dans les allers de ce potager qui donne à la fois sur la Tour Eiffel, l’Opéra Garnier et le Sacré Cœur. Un éden où les abeilles butinent et où le houblon dégringole en cascade sur les structures en métal. Nous avons pu déguster des produits exclusivement conçus avec des plantes ayant grandi sur ces toits, c’était magique.

Photographie Lili Barbery-Coulon

carte blanche sur les toits de Paris

Cette année, les Galeries Lafayette m’ont offert une carte blanche pour imaginer un événement pour ma communauté et j’ai eu une autre idée. Comment cultiver son lien à la terre lorsqu’on vit entouré de bitume ? Il y a bien sûr les jardins publics où les enfants ramassent déjà les marrons tombés des arbres encore gorgés d’été. A Paris, cependant, on est loin d’avoir des espaces aussi gigantesques que les grands parcs londoniens ou bien les potagers partagés dont j’ai le souvenir au Canada… Quelques privilégiés ont la chance de pouvoir se ressourcer régulièrement à la campagne le weekend mais ce n’est pas le cas de la majorité des urbains. Il existe pourtant un moyen formidable de rester sensible aux cycles des saisons et au monde végétal : en jardinant. Qu’il s’agisse d’un rebord de fenêtre, d’un balcon, d’un simple pot dans une cour collective, tous les espaces vacants sont bons à coloniser avec du vert. Or, lorsqu’on se promène dans les rues à Paris, on observe que la plupart des immeubles sont encore vierges de plantes.

Photographie Bastien Coulon

La masterclass du jardinier urbain

J’ai donc demandé à Marie de nous concocter un atelier pour apprendre à prendre soin des petits espaces à notre disposition. Ainsi, lundi 30 septembre 2019, de 18h30 à 20h, nous grimperons au sommet des Galeries Lafayette dans le jardin potager tenu par Sous les Fraises, habituellement fermé au public. Nous pourrons le visiter en tout petit comité, poser nos questions à Marie. Puis, elle nous expliquera comment nous y mettre ! Quelle terre acheter ? Où trouver des graines de qualité ? Dans quel genre de pot planter ? Quels végétaux comestibles ou mellifères planter selon l’orientation du soleil sur nos fenêtres ? Quel est l’intérêt des fleurs mellifères en ville ? Pourquoi est-il essentiel d’apprendre à cultiver ce que l’on va retrouver dans nos assiettes ? Quelles sont les bases des bons gestes selon les saisons ? La revue des erreurs les plus communes chez les jardiniers en herbe ?… Chaque participant.e repartira avec un cahier pour prendre des notes, mon livre La Réconciliation (publié aux Editions Marabout) dédicacé et des mains probablement recouvertes de terre fraiche 🙂

la table de notre apéro composé avec des produits issus du potager situé au dessus des Galeries Lafayette présentés dans les céramiques de Marion Graux

au delà de l’objectif ornemental, des bénéfices majeurs

Ce sera aussi l’occasion de voir comment on peut, chacun à notre niveau, décliner les principes de la permaculture, même sur une surface microscopique. La canicule cet été a eu raison des plantes dont je m’occupais sur mes rebords de fenêtre et je veux profiter de cette saison d’automne pour repartir sur de nouvelles bases. Me situant au niveau zéro du jardinage, je vais profiter de cet apéro pour poser toutes les questions qui me traversent. Mon intention est de donner envie à chacun.e de s’y mettre : imaginez l’allure que pourraient prendre les grandes agglomérations si nous plantions tous des végétaux au bord de nos fenêtres. Et puis, à l’heure où la cause paysanne devient un sujet essentiel (j’en profite pour vous inciter à aller voir le film Au Nom de La Terre d’Edouard Bergeon ainsi qu’à lire Pour une révolution délicieuse du chef Olivier Roellinger aux Editions Fayard), il est temps de retisser le lien avec la terre nourricière. Les bénéfices du jardinage en ville dépassent un simple objectif ornemental ou relaxant. Il s’agit aussi de prendre conscience du rôle essentiel de ces femmes et de ces hommes anonymes qui font pousser ce que nous trouvons dans nos assiettes. Alice Waters, cheffe et auteure du livre L’Art de La Cuisine Simple (Actes Sud, 2018) milite déjà activement sur le sujet depuis de nombreuses années. C’est elle qui est à l’origine des tous premiers potagers bio implantés dans des écoles primaires aux États-Unis afin de sensibiliser les enfants à l’éveil écologique et au bien manger. Si on trouve l’idée formidable pour les enfants, pourquoi ne pas commencer à l’appliquer nous-mêmes ?

Photographie Lili Barbery-Coulon

comment participer au concours?

Il n’y a que douze places à gagner et ça se passe sur Instagram. C’est très simple pour participer, il vous suffit de « liker » la photo du concours, de laisser un commentaire en identifiant (c’est à dire en « taggant ») deux comptes Instagram de votre entourage. Je livrerai les résultats du tirage au sort samedi matin en commentaire sous la photo du concours. GO GO GO !

Photographie Bastien Coulon (moi en plein préparatifs avant l’arrivée des gagnants l’an passé)

Au sujet de Sous Les Fraises

L’entreprise Sous les Fraises est née en 2014. A l’origine, il s’agissait d’une association grenobloise initiée il y a seize ans déjà par le biologiste Yohan Hubert et l’architecte Laure-Line Jacquier. Désormais, l’entreprise compte quinze employés permanents ainsi que des collaborateurs saisonniers pour gérer les récoltes, la logistique et la sensibilisation. Leur mission : transformer la ville en offrant aux citoyens les moyens de s’engager dans la transition environnementale. L’existence de leurs fermes bio plantées sur les toits des Galeries Lafayette, du BHV mais aussi à Levallois, Annecy et Lyon est une illustration concrète de ce que nous devons imaginer pour nos villes de demain. Il ne s’agit plus de croire que la permaculture concerne une poignée d’illuminés coupés du monde « réel ». Le collectif Sous Les Fraises démontre que les grands centres urbains sont capables de produire des richesses comestibles sans utilisation de pesticides ni risque d’appauvrissement des sols. Et sans risque de surpoids sur les toits car leur méthode de culture à la verticale est révolutionnaire ! Ils ont d’ailleurs créé un livre pour permettre à chaque citoyen de végétaliser son balcon ou sa terrasse. Ils sont aussi en charge d’un grand nombre de programmes de sensibilisation et de transmission dans les écoles des villes où ils sont implantés. Vous l’aurez compris : je suis très fière qu’ils m’accueillent et invitent mes abonné.e.s à partager cette masterclass. Pas de panique si vous n’êtes pas disponibles lundi soir ou si vous ne remportez pas ce concours : je promets d’écrire un post complet après l’événement pour que vous puissiez vous mettre à jardiner le plus rapidement possible.

Photographie Bastien Coulon, en plein coeur des plantes comestibles qui fournissent des fleurs et des herbes fraiches, des tomates et autres merveilles à de grands chefs à Paris