Les Serres d’Auteuil
Photographie Lili Barbery-Coulon

Les Serres d’Auteuil

Les Serres d’Auteuil

Ca fait vingt-six ans que je vis à Paris et cette ville arrive encore et toujours à me surprendre. Je sais que nos taxis sont odieux, qu’il y fait souvent gris, que notre métro sent la transpiration et les parfums overdosés en sucre dès 8h du matin, qu’on peut se faire piquer son sac en un quart de seconde, qu’on s’y plaint du matin au soir et que pour le prix d’un deux pièces on peut s’acheter un château en province. N’empêche. J’adore ma ville. Parce qu’elle a le don de me surprendre et de se déshabiller au moment où je m’y attends le moins en me montrant une petite cour cachée derrière un édifice haussmannien. Parce qu’elle regorge de trésors à l’instar de ces Serres d’Auteuil dont j’avais entendu parler mais où je n’étais encore jamais allée. Alors, dimanche, en sortant de la Piscine Molitor (dont je vous reparlerai demain), on est allé voir de plus près ces grands bâtiments en fonte et en verre qui surgissent en plein 16e arrondissement.

Photographies Lili Barbery-Coulon

Fondé au 18e siècle par Louis XV, ce jardin botanique est situé en plein Bois de Boulogne, à proximité de Roland Garros et du Parc des Princes. Tout autour d’un jardin à la française sont installées de grandes serres construites à la fin du 19e. Ces bâtiments sont spectaculaires. Ma fille a eu l’impression qu’on arrivait dans le décor du film d’animation Un Monstre à Paris. Moi j’étais soufflée et tellement étonnée de n’être encore jamais entrée dans un jardin aussi mythique ! A l’intérieur des serres, on trouve des centaines de variétés tropicales classées par thèmes et par climat. Ici des palmiers, là des cactus. Il fait très chaud sous les serres et on entend les oiseaux multicolores piailler pendant que les grosses carpes bullent à la recherche de morceaux de pain distribués par les enfants venus en voisins. Une sensation de jungle à Paris. En plein hiver, quel luxe…

Photographies Lili Barbery-Coulon

Allez-y en famille, l’entrée est gratuite et le parc est suffisamment grand pour en profiter toute une après-midi. Certains bâtiments sont laissés à l’abandon, quelques serres sont fermées au public. Je ne suis pas experte du sujet mais j’ai appris qu’une partie du jardin était menacée par l’extension de Roland Garros. Visiblement, ça fait plusieurs mois qu’une association de défenseurs de ce patrimoine botanique tente de résister à la Fédération Française du Tennis qui a réussi, avec le soutien de la mairie de Paris et de Manuel Vals, à faire voter la réalisation de son projet. J’ai évidemment signé la pétition que j’ai trouvée sur Internet pour sauver cet endroit. Je ne comprends absolument quelles raisons pourraient justifier qu’on ampute ce patrimoine classé monument naturel historique. Surtout pour une compétition sportive qui ne dure que deux semaines dans l’année. Mais bon, je n’ai pas enquêté sur le sujet et il me manque probablement des informations pour bien comprendre les enjeux.

Photographies Lili Barbery-Coulon

En attendant, partez en voyage : il vous suffit de prendre le métro jusqu’à la porte d’Auteuil. Allez-y avec des carnets à dessins et un pique-nique. Il y a de quoi remplir ses yeux du meilleur. J’en profite pour vous rappeler qu’il est encore temps de participer au concours Flower Power. Sur Instagram, vous avez jusqu’à ce soir 19h pour publier une photo de fleurs en notant en légende : @lilibarbery @jomalonelondon @atelierfloralvertumne #flowerpowermarecre
Je publierai ce soir sur Instagram les résultats de ce concours. Les neuf gagnants pourront venir samedi après midi (ce samedi13 février !) suivre un cours d’art floral avec Clarisse Béraud de l’Atelier Vertumne, dans un salon privé chez Jo Malone, avec moi et en mangeant des gourmandises de la Guinguette d’Angèle…. Hâte de vous rencontrer !

Photographies Lili Barbery-Coulon

Jardin des Serres d’Auteuil, 3 avenue de la Porte d’Auteuil ou 1 avenue Gordon Bennett, Paris 16e, Métro Porte d’Auteuil