Atelier Green Factory

Atelier Green Factory

Atelier Green Factory

Lundi, je vous promettais une solution pour mettre du vert dans votre appartement, même s’il est minuscule et que vous êtes nul(le) en jardinage. La voici. Récemment, j’ai été contactée par Atelier Green Factory qui vient tout juste d’inaugurer sa boutique. Elle a ouvert il y a quelques mois dans le tronçon le plus hipster de Paris – la rue Lucien Sampaix – entre feu Tuck Shop (et oui, les Australiennes sont déjà parties et ont été remplacées par un nouveau café qui s’appelle Le Poutch) et Holybelly, à quelques pas de la délicieuse pâtisserie Liberté. Si vous êtes allergique aux filles à buns et aux garçons à barbes, je vous déconseille d’y faire un tour : magnitude neuf garantie sur l’échelle de la branchitude. Bon, j’arrête de faire la maligne parce j’imagine que je fais – sociologiquement – partie de ce groupe. D’ailleurs, comme eux, en arrivant devant l’atelier, je me suis extasiée avec mon Iphone devant tous les éléments urbains recyclés en plantes vertes, un peu comme Marie-Anne Chazel qui débarque chez des Savoyards dans les Bronzés Font Du Ski et s’exclame « Mais regardez-moi la finesse de cette dentelle ».

Photographies Lili Barbery-Coulon

Le nom de ce lieu vous est peut-être familier ? Son fondateur, Noam Levy, avait déjà ouvert une boutique éponyme dans le haut marais en 2009. Obsédé par les plantes depuis l’âge de 8 ans, ce citadin s’amuse depuis toujours à bouturer ce qui pousse. Son premier espace lui permet de comprendre le besoin des Parisiens : « Vous n’êtes pas la seule à vous plaindre de ne pas avoir la main verte, me dit-il. J’ai toujours aimé conseiller mes clients pour les aider à choisir les plantes qui pouvaient correspondre à leur style de vie. Et puis, j’ai fini par mettre au point ces petits mondes végétaux qui ne demandent quasiment aucun entretien ». Autour de lui, dans cet atelier de poche, des dizaines de bocaux en verre renferment des arbres, de la mousse, des petits graviers blanc ou noir. Ces jardins minuscules m’ont rappelé les œuvres de Replanter à Kyoto dont je vous avais parlées à l’occasion du récit de mon voyage au Japon, en version moins sophistiquée et plus accessible.

Photographies Lili Barbery-Coulon. En haut, Noam Levy en plein explication, en bas le treeki réalisé ce jour là.

La boutique compte bien proposer des ateliers aux enfants et aux adultes mais, pour le moment, elle en est encore au stade expérimental. On a eu la chance de tester en avant première et en famille la création de deux objets végétaux. Un treeki – la signature de la boutique – un petit jardin sous cloche muni d’une lampe à LED qui s’allume la nuit et qui se recharge au soleil (enfin qui se recharge surtout pendant plusieurs heures sur l’ordi avec une prise USB car il n’y a pas suffisamment d’ensoleillement en ce moment). Et une autre création en mousse qui se suspend au plafond avec un câble. De quoi émerveiller autant les enfants qui peuvent se servir du treeki comme d’une veilleuse et qui se réjouissent de construire le jardin de leur rêve. En attendant que les ateliers soient disponibles, on peut dès à présent commander des objets personnalisés, en choisissant l’arbre ou les éléments qui entreront dans la composition. Noam ne compte d’ailleurs pas s’arrêter là. Il a bien l’intention de coloniser toute la maison en créant des meubles en verre dans lesquels pousseront des bonzaïs et des mini ficus, comme des tables basse par exemple. Je n’ai pas encore testé la résistance de mon treeki. Il a été conçu samedi dernier et il est sensé durer très longtemps sans arrosage ni découpe particulière. Je croise les doigts. Si même celui-là meurt, je prends illico rendez-vous avec mon énergéticienne afin qu’elle remette mes chakras en place…

Atelier Green Factory, 17 rue Lucien Sampaix, Paris 10e, Tel : 01 74 64 56 15, 65 euros le treeki mais il y a d’autres objets végétaux beaucoup moins chers