Estime de soi fugace
Photographie Lili Barbery-Coulon

Estime de soi fugace

Estime de soi fugace
Je le fais rarement mais je ne résiste pas à l’envie de partager cette photo avec vous. Magie des filtres Instagram, d’une paire de Ray Ban, du bon rouge à lèvres (il s’agit d’un rouge couture Yves Saint Laurent sorti il y a deux ans, couleur n°13 Orange Factory) et d’une nouvelle coupe de cheveux, je me trouve jolie sur cette image. Ca arrive une fois par an donc j’ai presque envie de faire un vœu. Mais cette photo, je vous la montre surtout pour reparler ici de mon salon de coiffure préféré à Paris : David Mallett. C’est Rishi qui m’a coupé les cheveux. Parfois, c’est Fanny, souvent David. Je ne connais pas tous les coiffeurs du salon mais à voir les tronches des clientes ravies (et des clients d’ailleurs car il y a beaucoup d’hommes chez David Mallett), je pense que la prise de risque avec n’importe quel membre de l’équipe est proche du niveau de la mer. En plus d’être gentils et toujours extrêmement élégants, ils ont l’intelligence de ne pas se plier à toutes vos exigences. Exemple : j’avais demandé à Rishi un carré encore plus court et il a refusé. J’ai les cheveux longs depuis de nombreuses années et il m’a recommandé cette longueur pour pouvoir continuer à les attacher quand je serai en vacances. Mais aussi pour m’habituer à ma nouvelle tête. Du coup, il n’y a eu aucun traumatisme. Il faut dire que ce carré, je l’ai porté pendant des années lorsque j’étais adolescente alors j’ai surtout l’impression d’avoir retrouvé mes 15 ans. Et à la rentrée, il le fera un peu évoluer… Il m’a d’ailleurs raconté qu’il avait aussi refusé de couper les cheveux longs d’une de ses clientes qui venait de se séparer de son amoureux la veille. « J’allais pas l’enfoncer dans le trou et la priver de sa longueur en plus de son mec » m’a-t-il confié. Bref, un garçon bienveillant qui n’a qu’une seule envie : vous voir sortir le sourire aux lèvres. David Mallett, 14 rue Notre Dame Des Victoires, Paris 2e, Tel : 01 40 20 00 23
J’ai écrit ce texte samedi soir dans l’euphorie de ce joli moment. Le lendemain matin, on m’appelait pour m’annoncer la mort d’une de mes amies les plus chères. Je ne pense qu’à elle pour le moment et je ne sais pas si j’aurai la force de poster des articles cette semaine avant mon départ en vacances. Je reviendrai ici dès que je le pourrai…