Une matinée entre femmes
Photographie Bastien Coulon

Une matinée entre femmes

Une matinée entre femmes

Au tout début du mois de juin, j’ai invité les gagnantes du concours L’Odaïtès à me retrouver pour un petit-déjeuner chez Maisie Café afin de discuter de transmission et de puissance féminine. L’occasion d’échanger avec Nabila Chemillier, fondatrice de la marque de cosmétiques naturels L’Odaïtès, Isabella Capece co-créatrice de Maisie Café et Camille Sfez psychologue et auteure du brillant livre La Puissance du Féminin paru aux Editions Leduc.

Photographies Bastien Coulon. La table de notre atelier chez Maisie Café et les produits naturels L’Odaïtès

Un chemin de réconciliation

Je ne sais pas si vous avez réussi à dormir correctement la nuit dernière. Si vous êtes sensibles aux énergies de la lune, vous savez sans doute qu’elle est pleine aujourd’hui et qu’elle chahute pas mal de monde depuis quelques jours. Il y a deux ans pile, je n’aurais jamais pu écrire ces deux premières lignes. Je me foutais royalement de la lune que je n’observais jamais avec attention. Quel chemin depuis ma découverte de l’horloge lunaire chez Olivier Roellinger à La Ferme du Vent près de Cancale. Lorsqu’il m’avait parlé du pouvoir de la lune et du cosmos sur les marées, les légumes dans les champs et les humains, il ne savait pas qu’il semait une graine dans mon cerveau qui n’allait plus jamais cessé de grandir. Deux ans pile que je chemine sur cette reconnexion essentielle entre moi et la nature, l’infiniment petit à l’intérieur de mes cellules et l’infiniment grand juste au dessus de nos têtes. Ce chemin ne m’a pas seulement mise sur la route des saisons, des solstices et des équinoxes, des planètes, des astres et de leurs mystères. En m’inspirant du pouvoir des éléments extérieurs sur mon équilibre, je me suis R-éveillée. J’ai repris contact avec mes mémoires familiales et cellulaires, celles que j’avais passé tant d’années à tenter d’effacer, d’arracher, d’extraire comme on enlève une écharde avec une pince à épiler et beaucoup d’alcool à 90°. Hum. Ça ne marche pas. Elles vous reviennent toujours en pleine figure. J’ai passé ces deux dernières années à reprendre contact avec mes profondeurs, à travers le yoga, la méditation, l’alimentation en pleine conscience et une variété de techniques pour apprendre à moins juger les autres et à gagner en estime pour moi-même. Sur ce chemin, j’ai renoué avec la lignée de femmes dont je suis issue. J’ai revu ma mère que j’ai refusé de voir depuis vingt ans et j’ai appris à accueillir les histoires des corps malmenées, les abus, la violence et les colères dont je suis héritière. Laisser couler ce flot d’ombres en moi alors que j’avais tout essayé pour le vomir de toutes mes forces. Les regarder comme des volutes de fumée qui dansent, se courbent et finissent par disparaître au contact de l’air. Tout n’est pas résolu mais je suis sur une route nouvelle. Elle n’est pas facile. Il faut parfois sautiller sur des ponts de singe ou enjamber des marécages. Mais ce chemin est le seul qui me semble aujourd’hui le bon. Cette voie m’a rendue beaucoup plus sensible aux histoires de transmission féminine. Avant, j’avais toujours un regard suspicieux lorsque des femmes me confiaient qu’elles s’entendaient très bien avec leurs mères, leurs sœurs, leurs grand-mères. Ma famille est si dysfonctionnelle que le conflit me paraissait être la norme. Désormais, je suis touchée lorsque je vois des femmes se comporter comme une fratrie, sans envie ni compétition. En reconnaissant les transmissions positives au sein de ma famille, j’ai fait grandir mon émotion naturelle lorsque j’entends parler des héritages bienveillants chez les autres. Et c’est de ça dont il s’agit dans cet article. Célébrer le féminin. Célébrer la transmission. Célébrer le lien qui nous unit et qui nous rend plus fortes ensemble.

Photographies Bastien Coulon. En bas: moi entourée d’Isabella Capece et Nabila Chemillier

Nabila et ses sœurs

L’idée de cette matinée chez Maisie Café est née d’une discussion avec Nabila Chemillier, co-fondatrice de la marque de cosmétiques naturels L’Odaïtès. Nabila est née en Tunisie dans une maison qui jouissait d’un jardin luxuriant. Sa grand-mère connaissait parfaitement le rythme des récoltes et savait transformer n’importe quelle plante en soin pour la peau ou les cheveux. Elle connaissait les fleurs qui guérissent et les massages qui libèrent de la toux. Ses trois petites filles ne la quittaient pas et se pliaient à ses ordres lorsqu’il fallait récolter la fleur d’oranger à l’aube ou presser les huiles vierges à froid. En grandissant, l’une est devenue biologiste, l’autre docteur en pharmacie. Nabila, elle, a pris une autre voie. Et puis sa grand-mère a disparu et avec elle la perspective de voir s’évaporer des milliers de secrets de beauté a commencé à terrasser Nabila. D’ailleurs, elle qui avait toujours eu des problèmes de santé a reçu une alerte un peu plus grande il y a quelques années. Le genre d’alarme qui nous fait prendre conscience de l’urgence de faire ce que l’on aime. Alors, elle a abandonné son métier, s’est rapprochée de ses sœurs et ensemble, elles ont créé une ligne de soins issus des savoirs de leur grand-mère. Au cœur des formules, une qualité d’huiles vierges hors du commun. Et c’est justement d’huiles dont Nabila a souhaité nous parler ce matin-là chez Maisie.

Photographies Bastien Coulon. Nabila juste au dessus, au milieu: Isabella de dos avec ses cheveux longs, Camille Sfez en face et moi sur le côté entourée de toutes les femmes, comme des soeurs, toutes reliées

L’importance des huiles dans vos soins

J’ai appris avec mon amie naturopathe Odile Chabrillac que la qualité des huiles que nous consommons dans notre alimentation est capitale. J’avais déjà appris chez Weight Watchers a varier sans cesse les huiles que j’utilise en cuisine (huile de sésame, olive, colza, noisette, coco, noix, noisette, chanvre, maïs, tournesol… toutes bio bien sûr). Mais je ne suis pas aussi attentive concernant les huiles qui entrent dans les formules que j’utilise pour mon visage ou pour ma peau (ma seule quête étant d’abord la sécurité et la tolérance). Nabila nous a fait tester deux variétés d’huiles végétales sur la peau afin qu’on fasse l’expérience de leurs différences : certaines huiles brillent plus sur la peau que d’autres, certaines sont plus rapidement absorbées, d’autres paraissent plus épaisses, plus enveloppantes, plus denses… En fait, il n’y a pas une huile qui ressemble à une autre, elles ont chacune leurs propriétés propres. Attention cependant à toujours choisir des huiles vierges pressées à froid car Nabila est convaincue que les huiles qui ont été chauffées ont perdu une grande partie de leur principe actif. Celles qui ont été désodorisées aussi. Le problème : plus une huile est vierge, moins elle est stable. Par souci de bonne conservation, la plupart des formulations cosmétiques utilisent des huiles plus stables mais moins riches en principes actifs. Nabila nous a dit que les packagings des huiles ne devraient jamais être transparents (et ça vaut aussi pour les huiles alimentaires : évitez les flacons de verre qui laissent passer trop la lumière) car ces produits sont sensibles au soleil. Pour elle, la règle est de mettre les flacons le moins en contact possible avec l’air ambiant. C’est pourquoi il faut privilégier les flacons à pompe qui évitent d’ouvrir tout le temps le flacon et de faire entrer beaucoup d’air oxydant l’huile. Autre recommandation de Nabila : attention aux huiles « sèches ». D’après elle, ces huiles qui ont été transformées pour être les moins grasses possible au contact de la peau ne sont pas très riches en principes actifs. J’ai cependant rappelé au cours de notre rendez-vous que l’huile minérale (paraffine, vaseline et tout ce qui est issu de la pétrochimie) qui est une huile morte synthétique, c’est à dire qu’elle n’a aucune action sur la peau autre que de former un film qui empêche la perte insensible en eau, présente quand même quelques avantages. On la retrouve dans de nombreux cosmétiques pour peaux intolérantes ou atopiques vendus en pharmacie. Sur le plan écologique, on ne peut pas vraiment les défendre puisqu’elles sont issues d’énergies fossiles non renouvelables. Mais elles ont une immense vertu : elles sont tolérées par toutes les peaux et ne provoquent aucune réaction cutanée (contrairement à certaines huiles végétales qui même lorsqu’elles sont bio et de la plus grande qualité peuvent être incompatibles avec certaines personnes. C’est rare mais ça arrive). Conclusion : si vous tolérez bien les huiles végétales par voie orale ou topique, choisissez les meilleures qualités dans des flacons en verre sombre et si possible avec des pompes afin de ne pas avoir à ouvrir le flacon chaque matin. Et si elles entrent dans la composition d’un soin, privilégiez aussi les flacons bien protégés à l’instar du sérum L’Odaïtès (ses crèmes qui contiennent de l’eau sont logées dans des packagings airless).

Photographies Bastien Coulon

Les dattes à la place du sucre

Inspirée par les ingrédients des soins L’Odaïtès, Isabella Capece que je vous avais déjà présentée à l’occasion d’un autre événement chez Kshanti, a concocté avec son équipe des petites gourmandises à base de dattes et de fleurs d’oranger. Fondatrice de Maisie Café qu’elle a créé avec son mari, Isabella fait très attention à son alimentation. Sa pratique régulière du yoga Iyengar a modifié la façon dont elle se nourrit et comme elle est sujette à des intolérances, on ne trouve pas de gluten ni de lactose dans sa cantine végétarienne. Ces ajustements ne l’empêchent pas d’être gourmande. Elle adore préparer des energy balls à base de datte, de chocolat cru, d’huile de coco et de graines qu’elle passe au blender. Avec cette pâte elle forme de petites boules qu’elle roule ensuite dans du thé matcha, des graines de chia, ou bien de la poudre de cacao selon les envies. Le goût sucré ne provient que des dattes qui constituent une grande réserve énergétique. Attention, ça reste un encas très calorique à privilégier les jours où l’on sait qu’on va se dépenser physiquement. Ce serait une erreur de croire que parce qu’il n’y a pas de sucre ajouté, il n’y a pas de calorie ! Quant à la fleur d’oranger, elle l’a transformée en café blanc, une recette de Nabila : il suffit de parfumer de l’eau chaude avec un peu d’eau de fleur d’oranger (ajoutez-en petit à petit jusqu’à ce que l’eau soit suffisamment parfumée à votre goût). Pour sucrer, ajouter un peu de mélasse de datte, du miel ou bien du sirop d’agave à l’indice glycémique un peu plus faible. C’est délicieux et ça change du thé et du café. J’adore la fleur d’oranger dans les salades de fruit, les pâtisseries et les boissons (dans de l’eau fraîche infusée aux fruits frais, c’est délicieux également). Et je suis également une adepte des dattes que je mixe pour ne pas avoir à ajouter du sucre. J’en parle beaucoup dans mon livre de recettes Pimp My Breakfast.

Photographies Bastien Coulon. De haut en bas: les energy balls de Maisie Café, Isabella Capece la fondatrice du lieu et mon livre présenté chez Maisie (il y a une recette d’Isabella dans mon livre)

La magie des rituels au service du féminin sacré

Lorsque Nabila m’a parlé de sa grand-mère, j’ai eu l’impression qu’elle me parlait d’une guérisseuse. Un genre de sorcière bienveillante qui sait comment on panse les plaies, comment on cicatrise, comment on embellit les petits et les grands maux. Ce lien qui unit ces trois sœurs à leur grand-mère, l’empreinte qu’elle a laissée sur leur famille m’a fait penser au livre que je venais de finir : La Puissance du Féminin de Camille Sfez (Editions Leduc). Et puis, il y avait aussi dans les mots de Nabila le rapport aux saisons qui faisaient écho avec le rythme du cycle féminin et la manière on peut s’inspirer de l’un pour mieux comprendre l’autre. J’ai donc demandé à Camille si elle serait d’accord pour venir nous parler de son livre et des rituels qu’elle propose. Elle a répondu oui immédiatement. J’avais très envie de la rencontrer. Nous nous suivons sur les réseaux sociaux mais nous ne connaissions pas. Je n’ai pas été déçue : j’ai adoré l’énergie et la douceur de cette jeune femme. Camille qui est psychologue de formation organise des cercles de paroles de femmes depuis 2010. C’est la lecture du livre The Red Tent d’Anita Diamant qui a conduit Camille à créer des « tentes rouges » à Paris. Ces huttes de menstruation dont l’auteure Anita Diamant parle dans son ouvrage sont des lieux où les femmes se réunissent pour échanger et se ressourcer. Chaque mois, depuis 2011, Camille organise des cercles d’une douzaine de femmes qui viennent pour se soutenir et partager leurs expériences. Ou juste écouter dans la bienveillance ce que chacune veut bien livrer. Ainsi, le livre de Camille Sfez, La Puissance du Féminin, explore le féminin sous toutes ses formes et propose des rituels selon les moments importants de la vie (les premières règles, les grossesses, mais aussi les fausses couches, les naissances, la ménopause, le non désir d’enfant…). Il aborde des sujets qui ont longtemps été traités avec honte ou dégoût comme les règles, la sexualité, le désir, la connexion avec son ventre et ses organes de reproduction… Et Camille arrive à passer d’un sujet sérieux à l’autre sans aucune vulgarité ni ridicule, elle est juste, tout au long de son livre. On apprend beaucoup. Et même quand on sait déjà, ça ne fait pas de mal de se remettre à l’écoute de son intérieur le plus sacré. Il y a une phrase qui m’a bien secouée : « N’oubliez pas que vous êtes née, en tant qu’ovocyte dans le ventre de votre grand-mère »… Que vivez votre grand-mère lorsqu’elle était enceinte de votre mère ? Était-elle comblée de bonheur ? Heureuse avec son homme ? L’avait-elle choisie ? Est-ce qu’elle l’aimait ? Et cette grossesse comment l’a-t-elle vécue lorsque vous étiez en train de grandir en tant que micro cellule dans son ventre ? …. Camille offre aussi un autre éclairage sur nos cycles personnels en les comparant aux saisons. Novembre et décembre, période où l’on plante les graines, puis le besoin d’hibernation, de retour sur soi, de se mettre dans sa coquille, enfin le printemps où toutes les fleurs s’épanouissent, le solstice d’été et son apogée énergétique qui annonce aussi le déclin et l’automne, saison pendant laquelle il faut bien accepter de laisse aller ce dont on n’a plus besoin… A quel endroit des saisons est-ce que je peux me situer en ce moment ? Je trouve très intéressant de se poser ces questions. On ne peut pas toujours être à l’apogée ou en train de récolter les fruits de son travail. Parfois, il faut aussi accepter d’être en retrait. Ce recul est nécessaire pour être au service de sa créativité.

J’espère que les participantes ne m’en voudront pas de publier ce souvenir (si c’est le cas, contactez moi et je la retirerai) je nous trouve si belles, si puissantes toutes ensemble! A gauche et en haut: Camille Sfez, l’auteure de La Puissance du Féminin. Photographies Bastien coulon

Un rituel de pleine lune

Vous trouverez dans le livre de Camille de magnifiques idées pour créer des rituels. Et si vous la suivez sur Instagram, elle organise parfois des méditations en direct live. La dernière a eu lieu le jour du solstice d’été, c’était vraiment inspirant. Je vis désormais au rythme des lunes, je suis le calendrier lunaire avec beaucoup d’attention. Lorsqu’une nouvelle lune apparaît, je pose des intentions pour les deux semaines à venir. Il m’arrive d’aller à des méditations en groupe (Caroline Benezet en organise pas mal au Tigre Yoga, chez Rasa Yoga ou au Studio Keller, suivez-la si vous voulez en savoir plus). Mais lorsque je ne peux pas m’y rendre, j’essaie toujours de prendre quelques instants pour me connecter à l’énergie de la lune, qu’elle soit nouvelle ou pleine. Avant de préparer, je lis les indications de l’astrologue et psychologue jungienne Sophie Keller qui donne toujours des directions intéressantes pour mieux comprendre ce que la lune en présence vient nous apporter. Je ne comprends pas tout de son jargon mais j’y puise de l’inspiration. Ensuite, je cherche un mantra dans les musiques que j’écoute ou dans les livres que je lis sur le yoga kundalini. Je m’installe dans une pièce calme (ma salle de bain), je mets des bougies, et j’installe des fleurs ou des éléments végétaux que je trouve jolis. Quelques pierres… ce qui m’inspire, il n’y a pas de check list parfaite, c’est toujours une invention. Je fais bruler un peu de sauge ou du bois de palo santo (sur Internet, on en trouve à tous les prix). Attention de ne pas mettre le feu à votre appartement, soyez vigilent.e.s! Ensuite, je réfléchis à mes besoins ici et maintenant. De quoi ai-je besoin pour me réaliser en ce moment ? Qu’est-ce que j’appelle pour être plus proche de mon intuition ? Je peux aussi me servir d’une méditation autour de la lune pour demander la guérison. La mienne ou celle d’une personne que j’aime. Ensuite, je me connecte par la respiration et le mantra ong namo guru dev namo (je m’incline face à la divine sagesse qui est en moi) et je fais quelques exercices de pranayama (respiration) pour m’installer à l’intérieur de moi. Puis je chante. J’adore Ra ma da sa, j’aime aussi Wahe Guru Wahe Jio… Je ne suis pas de règle, juste mon instinct et quelques bouquins… mais même sans livre, si vous comprenez l’anglais vous trouverez des idées sur le site Spirit Voyage ou leur page Facebook. Je vous assure qu’on ne se sent pas le.la même après avoir chanté quelques minutes (5, 11 ou 31 minutes, à vous de voir ce qui est possible selon votre envie). Évidemment c’est beaucoup plus puissant quand on pratique en groupe. Alors et si vous chantiez en imaginant le cosmos ce soir avant de vous coucher pour voir l’effet ? 🙂

Photographies Bastien Coulon. Moi et Camille Sfez juste en dessous

Merci infiniment à L’Odaïtès pour la confiance que la marque a su m’accorder, merci à Maisie Café pour son accueil et à l’éditeur de Camille Sfez d’avoir permis à ma communauté de repartir avec un livre La Puissance du Féminin. Merci infiniment à la marque bordelaise Maison Fondée pour ses sublimes cahiers qui nous ont accompagnés pendant l’événement et qui nous ont permis de noter tous ces secrets partagés. Merci aux gagnantes de cette matinée pour leur joie et leur enthousiasme.

Photographie Lili Barbery-Coulon. Voici le contenu du goodie bag avec lequel les lectrices sont reparties ce dimanche matin: un sérum L’Odaïtes et du miel familial de Nabila, un cahier Maison Fondée, le livre La Puissance du Féminin de Camille Sfez