Sur le podium des dont’s capillaires, la coloration ratée arrive loin devant la frange crêpée ou la permanente. Rien de pire qu’une mauvaise teinte de cheveux pour vieillir ou ringardiser l’allure. Pourtant, on prend encore souvent les coloristes pour des shampooineuses (je n’ai rien contre les personnes qui lavent la tête, au contraire je les adore, mais avouez qu’une erreur de leur part n’a pas les mêmes conséquences qu’un blond trop méché). Frédéric Mennetrier fait partie des maestros de la coloration, ceux comme Christophe Robin ou Romain qui passent des heures à fabriquer un brun capuccino ou un doré-retour-de-Portofino. Evidemment, ça coûte un bras. Voire deux. Mais ça en vaut la peine. Même une fois par an, juste pour guider votre coloriste habituel et lui montrer la marche à suivre. Consultant pour de grandes marques comme L’Oréal Professionnel, Frédéric Mennetrier a longtemps réservé ses talents aux shootings mode et aux rédactrices chanceuses dont il s’occupait entre deux photos. Il vient enfin d’ouvrir un espace lacté du sol au plafond pour recevoir ses clientes sur rendez-vous. Un lieu apaisant où il officie aidé de Pierre, tous deux vêtus de noir et d’un tablier en cuir. Une cérémonie quasi religieuse, orchestrée à quatre mains pour obtenir un temps de pose hyper précis sur l’ensemble du crâne. Le must : chaque coloration comprend un diagnostic de l’état du cheveu et un soin sur mesure avec massage délirant du cuir chevelu. « Ce n’est pas seulement la couleur qui est en jeu mais le résultat quasi cosmétique d’une fibre réhydratée explique Frédéric ». Autant s’abstenir si vous êtes du genre pressé car la transformation prend de deux à sept heures (deux heures pour me débarrasser des souvenirs « paillasse » de l’été et retrouver mon brun d’origine). On patiente en écoutant les garçons nous raconter leurs anecdotes de mode et en surfant sur Internet (Frédéric fait profiter à ses clientes de son wifi). Une parenthèse enchantée à se faire offrir pour un anniversaire…

 

Sur cette photo (de grande qualité!), la chorégraphie à quatre mains de Frédéric à gauche et Pierre à droite…