Centre de bien-être du Tibet Mont Kailash
Photographie Lili Barbery-Coulon. Dans la salle d'attente du Centre de Bien-être du Tibet Mont Kailash

Centre de bien-être du Tibet Mont Kailash

Centre de bien-être du Tibet Mont Kailash

Un massage, c’est comme un film. Il me semble qu’on sait dès les premières minutes si l’on va s’ennuyer et perdre son temps en ressassant tous ses problèmes à régler. Il suffit d’une main molle et hésitante pour faire l’effet d’un mauvais dialogue. Au contraire, lorsque le geste est sûr, que le thérapeute approche instinctivement le nœud qui nous faisait souffrir sans qu’on ait besoin de lui dire où il se situe, c’est une autre histoire qui commence. Au Mont Kailash, un centre de soins tibétains qui vient de fêter son deuxième anniversaire, quelques secondes m’ont permis de juger de l’hyper compétence de ma masseuse. J’avais entendu parler de ce lieu dans plusieurs magazines (Elle, Vogue, Madame Figaro…) mais c’est Béatrice Braun qui a attiré mon attention au sujet de Tseten, la propriétaire d’origine tibétaine. Attachée de presse de la marque brésilienne Natura, Béatrice Braun a le don pour repérer les thérapeutes d’exception. C’est elle qui m’a d’ailleurs mise sur le chemin de Gwenn Libouban il y a bientôt six ans, ce qui lui vaut mon respect pour l’éternité.

Photographie Lili Barbery-Coulon. Une oeuvre tibétaine en sable coloré dans la salle d’attente

Pas question ici de papouilles ou de « modelage » en douceur. Au Mont Kailash, qui porte le nom d’une montagne sacrée où les bouddhistes se rendent en pèlerinage, on ne vient pas seulement pour se détendre mais surtout pour se réparer. Ex nonne tibétaine, Yangzom, qui s’est occupé de mon rituel « art traditionnel du Tibet » ne parle que quelques mots d’anglais. Pourtant elle a mieux compris mon dos que les vingt-cinq derniers thérapeutes, kinés, radiologues et médecins que j’ai croisés ces derniers mois. Je suis entrée voutée dans la cabine en pierres. Soixante-dix minutes plus tard, je suis sortie verticale. Evidemment, mes deux disques écrasés ne se sont pas miraculeusement décollés pendant la séance mais j’avais nettement moins mal. En prime, mon visage avait changé. Déridé, détendu, plus serein. Si vous êtes adepte de « deep tissue massage » qu’on pratique beaucoup à l’étranger (la France est tellement nulle en massage, encombrée par la sémantique réservée aux kinésithérapeutes…), si vous aimez les thérapies profondes, les mains qui scannent les tensions et les chassent une par une, si vous raffolez des soins asiatiques et que vous n’avez pas peur d’avoir un peu mal, vous devriez adorer.

Photographie Lili Barbery-Coulon.
La cabine monacale au sous-sol

Si, en prime, vous avez déjà eu la chance d’aller en Chine et que les massages des pieds vous manquent, je vous recommande de tester une réflexologie tibétaine avec Phuntsok. Attention, il ne s’agit pas de quelques points de pression mais d’une thérapie musclée. Pour être tout à fait honnête, je me suis accrochée à ma respiration pour supporter les pics de douleur sous la plante du pied. Cependant, au bout d’un quart d’heure, je me suis habituée et j’ai même fini par me relaxer. A la fin, je me suis sentie flottante, comme en apesanteur. Une adresse formidable pour les parisiens qui rêvent de dépaysement et de métamorphose durable.

Photographie Lili Barbery-Coulon

Massage du corps « Art Traditionnel du Tibet », 117€ les 70 minutes, 75€ la réflexologie de 45 minutes, massage « Norling, anti rétention d’eau » 105 euros les 60 minutes. Au Centre de Bien-être du Tibet Mont Kailash, 19 rue Pierre Leroux, Paris 7e, Tel : 01 53 86 94 73, email : bienê[email protected]