The Mark Hotel à New York
photographie lili barbery-coulon

The Mark Hotel à New York

The Mark Hotel à New York

Vous le savez si vous avez l’habitude de me lire, j’adore aller dormir à l’hôtel. Comme je suis en pleine lecture du livre de Marie Kondo, La Magie du Rangement (Editions First) dont je vous reparlerai à la rentrée, je pense qu’une des raisons qui explique cette passion est ma capacité à oublier tous mes soucis en entrant dans un nouvel espace parfaitement rangé. Le lit fait au carré, les doubles oreillers bien rebondis, le crissement des draps propres, la salle de bain étincelante et les miniatures à tester… tout cela me fait l’effet d’un nouveau départ, d’une page blanche. Cependant, je suis souvent déçue par le manque de personnalité des lieux. Je teste des dizaines d’hôtels à longueur d’année et la plupart n’atterrit pas sur Ma Récréation car je ne les trouve pas au niveau de mes exigences (j’assume totalement mon statut de chieuse). Je ne suis pas à la recherche d’un confort ultime, même si j’aime le luxe. Ce qui compte le plus à mes yeux, ce sont les hôtels qui racontent l’endroit où l’on se trouve. La mégapole, la petite ville ou le bord de mer où l’on séjourne. The Mark Hotel fait partie de ceux-là.

Photographies lili barbery-coulon.
Une des nombreuses chambres, en dessous: le bar de l’hôtel

Ouvert en 2006, je n’avais pourtant encore jamais eu l’occasion d’y séjourner. Entièrement décoré par Jacques Grange, cet hôtel de l’Upper East Side n’a pas de grand lobby surdimensionné comme on en trouve à New York, ni de plafond vertigineux. C’est justement ce qui m’a plu : l’impression d’arriver dans un espace à taille humaine. Situé dans l’Upper East Side, il est à l’image de son quartier : ultra chic et raffiné. On est d’abord frappé par le sol en marbre à grosses rayures noires et blanches, associé à des meubles colorés dans l’entrée. Un éclectisme que je n’oserais probablement pas décliner chez moi mais qui le rend instantanément unique et très new-yorkais. La décoration du bar à gauche de l’entrée vaut d’ailleurs à elle-seule le détour. Toutes les chambres bénéficient d’une baignoire et d’une douche, les prix varient selon la taille et la vue de chaque pièce. C’est un hôtel coûteux (comme pratiquement tous les beaux établissements new-yorkais) mais il mérite largement sa réputation sans faille.

Photographies lili barbery-coulon.
En haut, la vue du Penthouse, en bas, ma salle de bain (j’adore l’association du marbre avec les tiroirs vert d’eau très pâle)

Dans les chambres, on a la vue sur la 77e rue, Madison Avenue ou bien une cour intérieure moins sexy. Plus on grimpe dans les étages, plus le panorama est spectaculaire. J’étais au troisième et cela a suffit à me combler de joie. Au deuxième étage, on trouve une salle de fitness avec coach à disposition de la clientèle ainsi qu’un grand salon de coiffure Frédéric Fekkaï, avec application de maquillage Chantecaille et manucures à la carte. A 8h du matin, lorsque j’ai visité cet espace beauté, j’ai halluciné : il y avait déjà je ne sais combien de clientes en train de se faire lisser leur tignasse blonde. On est vraiment des petites joueuses en France (ou des femmes libres…). Dans l’Upper East Side, dès l’aube, on ne plaisante pas avec la perfection.

Photographies lili barbery-coulon :
en haut la vue du penthouse sur Central Park, en bas, mon petit déjeuner avec pain sans gluten

En sortant de la salle du petit-déjeuner où j’ai été archi raisonnable (opération bikini en vue), malgré les pancakes chantilly blueberry à la carte et autre œufs Bénédicte servis entre deux morceaux de pain gluten full archi moelleux, j’ai croisé le directeur de l’hôtel, Olivier Lordonnois, un français expatrié à New York qui a accepté de me faire visiter quelques chambres. N’hésitez pas à demander à voir d’autres chambres quand vous séjournez dans un endroit qui vous plait. Ça donne envie de revenir et de réserver pile la chambre que l’on veut (je connais des maniaques qui savent quel numéro demander lorsqu’ils bookent leur nuitée). Mais surtout ça permet de rêver et de trouver de nouvelles idées déco. Surtout dans ce genre d’endroits où chaque chambre a sa propre personnalité. Il m’a emmené au dernier étage de l’immeuble, là où ils sont en train d’aménager un penthouse de 1000 mètres carré entouré d’une terrasse ahurissante donnant sur Central Park et le reste de l’Upper East Side. J’étais comme une gosse. Cette vue. Cette ville qui vous tend les bras. Je ne sais pas pourquoi New-York me met dans un tel état. Peut-être parce que j’y suis allée pour la première fois quand j’étais petite avec mon père, qui n’est plus là, et que cet endroit me reconnecte à ces premières émotions enfouies. Sans doute à cause de son architecture et de sa ligne d’horizon qui donnent envie de croire que tout est possible. Quelle énergie. En intraveineuse, je vous dis…

Photographie lili barbery-coulon :
sur le toit du Mark Hotel

The Mark Hotel, Sur la 77e rue au croisement avec Madison Avenue, New York, NY 10075, Tel : + 1 212 744 4300, à partir de $420, soit 380€ la nuit pour une chambre double (j’ai trouvé ces tarifs dans les promos en ligne pour cet été, surveillez les special offers sur le site)