Hilton Iru Fushi aux Maldives
Photographie Lili Barbery-Coulon

Hilton Iru Fushi aux Maldives

Hilton Iru Fushi aux Maldives

Photographies Lili Barbery-Coulon. De haut en bas, de gauche à droite: Les Maldives vues de haut. Le Hilton Iru Fushi avant l’amerrissage, le balcon du lounge à l’arrivée à Malé, les canapés confortables du lounge, la version maldivienne du taxi

Si vous avez peur de vous ennuyer aux Maldives, de vous lasser du sable farineux et du bleu hypnotique, ce post n’est pas fait pour vous. Parcelles paradisiaques vouées à disparaître avec la montée du niveau de la mer, les Maldives sont des îlots perdus au milieu de l’Océan indien au sud du Sri Lanka. Pas de visite culturelle ni de randonnée dans la jungle en vue : la glande se hisse ici au rang de discipline olympique. Les plus actifs iront pêcher à l’aube ou dégoupiller leur appareil photo waterproof devant les coraux multicolores. Les autres passeront leurs journées à paraphraser Saint-John Perse en maillot de bain Erès et à ponctuer chaque heure par un « quel pied ! ». Conçu comme tous les resorts pur luxe de l’archipel, le Hilton Iru Fushi ne propose que des beach villas ou des maisons sur pilotis en guise de chambre. Plus les bungalows sont espacés les uns des autres, plus c’est cher (le Reethi Rah dont j’ai parlé ici étant l’un des plus ruineux et l’on comprend pourquoi). Dépaysé dès l’atterrissage à l’aéroport de Malé, on est accueilli par un guide charmant qui nous conduit dans un lounge parfaitement aménagé (climatisé avec snacks à volonté, canapés moelleux et salle de jeux pour les enfants dézingués par le trajet) avant de monter dans un hydravion. Le genre de taxi qu’on rêverait d’utiliser pour aller du Musée d’Orsay à l’Ile de la Jatte.

Photographies Lili Barbery-Coulon. De haut en bas, de gauche à droite: la salle de bains en plein air, le cabanon de plage, une vue extérieur d’une beach villa deluxe, le king size bed installé dans chaque villa

Une demi-heure plus tard, on aperçoit les contours de l’Iru Fushi – traduction littérale de l’île du soleil. Un cœur émeraude cerclé de blanc et de bleu. Une carte postale à la hauteur de tous les clichés édéniques. Sur place, des dizaines de villas cachées sous les palmiers, disposant d’une grande chambres double, d’une banquette pouvant accueillir un à deux enfants, d’un petit bureau et d’une immense salle de bains en plein air avec jacuzzi au centre. Les couples en quête d’intimité regretteront sans doute l’extrême proximité avec le lit des petits. Heureusement, les villas disposent d’une terrasse ombragée où l’on peut s’isoler le soir ainsi que d’un accès privé vers leur cabanon de plage avec méridienne et transats. Mais l’hôtel Hilton ne s’adresse pas qu’aux familles. Il aimante aussi les honeymooners qui préfèrent en général les villas sur pilotis, un peu trop agglutinées les unes aux autres à mon sens.

Photographies Lili Barbery-Coulon.
De haut en bas, de gauche à droite: la plage qui fait le tour de l’île, la fontaine du spa, la piscine du Fluid Bar conçue pour les familles, les canoés à emprunter pour faire le tour de l’île…

Bizarrement, les jeunes amoureux et les familles avec enfants en bas âge ne se rencontrent que très rarement sur l’île. Il faut dire que le resort a l’intelligence de séparer subtilement les deux groupes. Ainsi, ceux qui ne supportent pas les cris vont se reposer au bord d’une piscine réservée aux adultes pendant que les parents de kids déchainés déjeunent sans complexe au bord d’un bassin sécurisé. Idem, au restaurant le soir, les hôtesses éloignent discrètement les couples, venus seuls, des bambins. Ouvert en 2008 par des Maldiviens, repris en 2009 par le groupe Hilton, le resort décline tout l’attirail des 4 à 5 étoiles : spa dépaysant avec consultation ayurvédique et massages balinais zéro défaut, kids club irréprochable, restaurants de qualité, boutiques de luxe, cours de tennis et diving center à la pointe. Un bémol cependant : les boissons sur place – non comprises, même dans les formules en pension complète – sont si chères que la plupart des clients ont la nausée au moment du check out. Près de 14 dollars pour deux bouteilles d’eau minérale de 75cl à l’heure du déjeuner. Mieux vaut être prévenu ! En outre, les tarifs du spa sont plus élevés qu’à Paris, sans parler des taxes gouvernementales à rajouter systématiquement sur chaque facture. Il faut dire qu’une fois sur son île, on a du mal à faire jouer la concurrence puisqu’il faudrait commander un hydravion ou un bateau privé pour aller tester les offres voisines. Du coup, on a tout intérêt à scruter les promotions des tours opérateurs comme Directours, Voyageurs du Monde ou Un Monde Maldives qui tentent tous de négocier les packs les plus avantageux.

Hilton Iru Fushi aux Maldives, à partir de 2030€ par personne pour 7 nuits sur place en petit déjeuner et aller retour de Paris avec Oman Air sur Directours (attention, prévoyez un gros budget pour vos repas et boissons sur place car les tarifs des repas sont prohibitifs), évidemment les prix varient selon les catégories de villas (celles sur pilotis sont les plus chères) et la saison (l’hiver étant la saison idéale pour y aller car la moins humide)