Escapade islandaise
Photographie Valérie Benaroch

Escapade islandaise

Escapade islandaise

Photographie Lili Barbery-Coulon

En octobre 2017, je suis allée sur la lune. En tous cas, c’est l’impression que j’ai eue lorsque notre avion a atterri à l’aéroport de Reykjavik, la capitale de celle qu’on appelle l’île de glace. C’était la première fois que je mettais les pieds sur cette terre de lave, il faisait deux degrés et les rafales de vent étaient si puissantes qu’il m’était impossible de tenir mon appareil photo sans trembler. Une horde d’influenceurs venus des quatre coins du monde est montée à bord du van qui nous a conduit de l’aéroport à l’hôtel. On était complètement saisi par le désert volcanique autour de nous. Il était 16h et le ciel semblait aussi dense que de la cendre. Il pleuvait très fort contre les vitres du véhicule. A l’horizon : des champs de lave et de mousse au ras du sol. Pas un seul arbre. Pas une habitation. Je venais juste d’avoir une conversation téléphonique assez désagréable avec une personne à qui je devais rendre un gros projet. Mon émotion faisait écho à l’hostilité manifeste du paysage. Je me suis demandée où j’étais. L’Islande n’est pas un paradis lisse. Elle est rugueuse. Indocile. Elle ne se livre qu’aux courageux, aux marcheurs, aux aventuriers et aux amateurs de sensations vives.

Photographies Lili Barbery-Coulon. La marche de Reykjadalur et ses sources chaudes

Je suis partie à Reykjavik en voyage de presse avec des influenceurs chinois, espagnols, allemands, coréens, anglais et américains pour découvrir la manière dont sont fabriqués les sérums anti-âge de Bio Effect, une marque islandaise recommandée par plusieurs amies journalistes et vendue à l’époque chez Colette (le concept-store parisien fermé en décembre 2017). Bio Effect, c’est la success story cosmétique locale puisque 30% des femmes islandaises utilisent ce sérum : même si c’est un petit pays, avoir conquis un tiers des Islandaises paraît complètement fou. J’ai reçu ce sérum à plusieurs reprises, bien avant ce voyage, mais je me méfie beaucoup des marques que je ne connais pas, du coup, je n’avais pas encore osé le tester. J’ai toujours peur d’une réaction cutanée (j’en ai eu tellement au cours de ces 15 dernières années) ou d’une allergie… Et puis, le story telling de l’ingrédient rare et miraculeux ne suffit pas à me convaincre. De la framboise qui pousse sous la glace à l’huile essentielle bercée par des mantras en passant par le coquelicot rouge de l’Himalaya… j’en ai vu passer des actifs « révolutionnaires » qui n’ont pourtant pas réussi à s’inscrire dans la durée. On le sait : l’industrie cosmétique a une capacité hors du commun à packager beaucoup de bullshit dans un flacon. Néanmoins, plusieurs amies journalistes plus téméraires que moi avaient déjà adopté le sérum Bio Effect et m’en disaient le plus grand bien. L’une d’entre-elles avait même ajouté : « Va voir comment ils fabriquent leurs produits, ils sont aussi passionnants qu’intelligents ». Dont acte.

Photographies Lili Barbery-Coulon. Dans les laboratoires de Bio Effect (ma tronche derrière en plein examen cutané)

Les trois scientifiques qui ont fondé cette marque n’avaient pas imaginé qu’ils créeraient un jour une ligne de soins pour la peau. Ces ingénieurs sont des experts en biotechnologie (sans risque pour l’environnement ou le corps humain) qui traquent des protéines pour la recherche médicale dans des plantes. Il y a quelques années, ils ont trouvé un moyen de fabriquer la réplique d’un facteur de croissance à base d’orge, une céréale qui pousse dans une serre que nous sommes allés visiter, évidemment sans engrais et arrosée d’eau volcanique. Personnellement, ce qui me plait dans la formule, c’est qu’il n’y a que 7 ingrédients (je crois beaucoup aux formules courtes), pas de parfum et qu’il n’y a pas de fioriture marketing (comme des perles nacrées, des paillettes, une couleur improbable… des ajouts forts attractifs mais que les peaux fragiles ne peuvent pas toujours tolérer). Ce produit est à l’image de cette île : cru.

Photographies Lili Barbery-Coulon, la serre où est cultivé l’orge bio qui agit dans la peau comme un facteur de croissance naturel

Le voyage a démarré dans leur bureau/laboratoire à Rejkjavik où ils font absolument tout eux-mêmes : de la réplique du facteur de croissance à base d’orge à la mise en flacon. On a beaucoup ri lorsqu’ils nous ont montré leurs outils pour mesurer l’état de la peau. C’est une machine qui prend plusieurs dizaines de photographies du visage, les analyse et les compare avec les données de personnes du même sexe et du même âge. J’étais trop contente d’apprendre que je faisais officiellement plus jeune que mon âge (YEAH !) un peu moins lorsqu’on m’a dit que la taille de mes pores était trop épaisse… Ils se servent de cette machine pour mesurer les creux formés par les rides avant et après un traitement de 28 jours. Ensuite, on est parti voir la serre de la marque, plantée au milieu de nulle part sur un sol volcanique à quelques kilomètres de Reykjavik. Un bunker de verre dans lequel on plante chaque jour des graines d’orge qui sont sélectionnées et transformées en réplique de facteur de croissance. Les sorties en groupe d’influenceurs – dont je fais partie – donnent lieu à des scènes qui intéresseraient beaucoup des étudiants en anthropologie. Bon, déjà, il y a les looks improbables de certain.e.s en pleine campagne islandaise par une journée de tempête glaciale, ceux qui se mettent en t-shirt allongé.e.s sur les énormes Land Rover pour faire croire que l’Islande et les Maldives c’est presque pareil, celles qui se mettent en travers de la route face à un camion pour faire monter les likes sur Instagram, les chasseurs d’arc-en-ciel qui seraient prêts à assassiner le chauffeur pour qu’il s’arrête et leur laisse prendre une photo… Et puis il y en a toujours une – en l’occurrence moi cette fois-ci – pour faire une posture de yoga sur la mousse glissante. Ce petit cirque ne dure jamais bien longtemps, je vous rassure, et ce qui est amusant c’est que bien que tout le monde y participe, on rit beaucoup de nous-mêmes.

Photographies Lili Barbery-Coulon (en haut) et photo de moi par Valérie Benaroch qui a bien voulu se prêter immortaliser mes asanas à la con 🙂 merci Valérie!

Le lendemain, nous sommes partis assez tôt pour Reykjadalur, une marche qui mène jusqu’à certaines sources d’eau naturellement chaudes. Il faisait gris et froid. J’étais pourtant si heureuse de me retrouver au milieu de cette nature gigantesque. On avait nos maillots sous nos fringues et une petite serviette de bain à la main, mais la température était si basse que personne n’imaginait pouvoir se baigner. Très vite, je me suis retrouvée en tête de randonnée, dans le silence à peine coupé par le clapotis de l’eau bouillonnant sous mes pieds. Je marchais en écoutant ma respiration et je n’arrêtais pas de m’extasier en remerciant le ciel d’être là, ici, maintenant, sur cette terre, en train de découvrir un paysage aussi somptueux. Très vite, je suis arrivée aux sources chaudes où deux touristes courageux se baignaient. Je n’ai pas pu résister et me suis mise en maillot à mon tour (Géraldine qui travaille avec moi me dit de le préciser car elle trouve que j’ai l’air complètement nue sur la photo où je baisse mes bras dans l’eau). Une eau à 40 degrés alors qu’il en fait 4 dehors, c’est magique. Je crois beaucoup à l’effet des vibrations du sol depuis que je fais du yoga kundalini. En Islande, j’ai été servie. J’avais l’impression que chaque pas me rechargeait en énergie vitale. Après l’immersion en eau chaude, on a marché une bonne heure et demi sur une montagne avec des pentes vertigineuses et de bonnes montées qui font les muscles des cuisses. J’ai fini frigorifiée sous la pluie au pas de course 🙂 et j’en garde un souvenir inoubliable. D’ailleurs, je n’ai qu’une envie depuis cette escapade islandaise : y retourner pour un road trip en famille ! Seul bémol : les tarifs pratiqués par ce pays isolé du reste du monde. Tout y est très cher, les hôtels comme les restaurants si on veut manger sainement.

Photographies Lili Barbery-Coulon

Une fois rentrée à l’hôtel à Reykjavik, on a absolument voulu me faire manger de la baleine (non merci, sans façon, ça m’a complètement déprimée qu’on propose ce mammifère somptueux à la carte des restaurants… enfin tout ça est culturel puisque les Indiens, eux-aussi, doivent être indignés par notre consommation de burgers…). Je suis partie en quête de bonnes adresses dans la capitale qui ressemble plutôt à une petite ville de province, je vous les livrerai d’ailleurs demain dans un post dédié. Avant de me coucher, je me suis enfin décidée à tester les produits de la gamme. J’ai beaucoup aimé les patchs pour le contour des yeux que j’ai trouvés efficaces pour un petit coup de frais. Le gommage volcanique ne m’a pas vraiment convaincue mais il faut dire que je ne suis pas une adepte de l’exfoliation mécanique sur le visage (même si ici, les grains sont minuscules). C’est peut-être pour ça que la machine d’analyse cutanée trouve que j’ai les pores trop larges ! La texture du fameux sérum EGF est très agréable car elle pénètre instantanément et on a besoin de très peu de produit pour tout le visage. En même temps, tant mieux parce que le soin est archi coûteux. Je l’ai testé dans les règles de l’art pendant 4 semaines, le soir uniquement sur peau propre. J’ai plutôt une jolie peau à la base donc rares sont les produits qui « métamorphosent » son aspect. J’ai trouvé cependant que ma peau était nettement plus lisse et qu’elle avait beaucoup plus d’éclat qu’avant de commencer. Attention, je précise un point important : la marque ne sera peut-être pas d’accord avec moi mais ce sérum est puissant et il ne me semble pas utile de l’appliquer sur une peau trop jeune. Je pense qu’à partir de 35 ans, c’est top et si vous êtes quadra comme moi, vous allez vraiment profiter des bénéfices. Ils ont aussi lancé une cure de 30 jours enrichie en acide hyaluronique (vous savez, c’est cet acide qui est présent naturellement dans la peau et qui capte l’eau comme une éponge) que j’avoue ne pas avoir testée donc je ne peux pas vous donner mon avis sur ce traitement de choc.

Photographies Lili Barbery-Coulon en haut (photographie de moi par Beautylicieuse en bas… je précise que je ne suis pas nue!)

Voilà, j’espère que ces images vous auront donné envie de partir en Islande. Demain, je vous fais faire un petit tour des adresses repérées à Reykvavik…. Reykjadalur est un point de départ pour une balade dans la vallée des sources d’eau volcanique, les compagnies de tourisme locale organisent des allers retours jusqu’au point de marche dans des énormes 4×4 qui peuvent rouler sur l’eau et sur des pentes glissantes. Plus d’informations sur le site de l’office du tourisme islandais. Quant aux points de vente Bio Effect en France, vous les trouverez juste ici

Photographies Lili Barbery-Coulon. La dernière image est issue de la grotte Raufarhólshellir – the Lava Tunnel, que nous avons visitée