Sous l’emprise de Demy

Sous l’emprise de Demy

Sous l’emprise de Demy
Si vous me suivez sur Instagram, vous savez que j’ai passé ma semaine à penser à Peau d’Ane. D’abord parce que j’ai eu mardi dernier l’occasion de goûter le « cake d’amour » que Dalloyau a mis au point à l’occasion de l’exposition Jacques Demy à la Cinémathèque. Un biscuit simple et dense, bien meilleur que celui que vous pourriez réaliser si vous suiviez la recette chantée par Catherine Deneuve. Et dans lequel le pâtissier a planqué un anneau en céramique blanche et or. De quoi faire la joie de ma fille qui a cru que le prince allait probablement apparaître en collants rouges après ce miracle. Samedi, je suis allée voir cette exposition près de Bercy. L’occasion d’y revoir les extraits des films les plus connus de Demy (Les Demoiselles de Rochefort, Les Parapluies de Cherbourg, Peau d’Ane, Lola…), des photographies inédites, des morceaux de décor, des objets souvenirs… L’ensemble est assez décevant et plutôt cher (10 euros l’entrée le plein tarif) car il y a peu d’éléments vraiment nouveaux pour ceux, qui comme moi, sont déjà fans de ces films. Cependant, la pièce centrale dédiée à Peau d’Ane vaut largement le détour : on y trouve trois répliques des robes que portait Catherine Deneuve devant Jean Marais.
La robe couleur de temps « Quel temps ? Mais le beau temps évidemment ! », la robe couleur de lune avec ses pastilles blanches et la robe couleur soleil. Ma fille était émerveillée. Moi j’étais médusée comme beaucoup d’adultes. Enthousiasmées par les mélodies de Michel Legrand, nous avons rejoint la place de l’Hôtel de Ville où une manifestation éphémère était organisée pour faire honneur à Jacques Demy. De nombreux passants s’étaient habillés en marinières ou en robes pastels. Certains avaient même répété la chorégraphie mise en ligne sur internet car le projet était de danser tous ensemble sur la chanson des sœurs jumelles. Grosse déception au final : les danseurs professionnels ont brusquement bousculé la foule pour faire leur démonstration. Deux fois de suite. Puis ils sont partis et la musique s’est arrêtée. « C’est nul ! » ont hurlé quelques enfants, frustrés de n’avoir rien vu. Il aurait pourtant suffit d’une estrade et d’un micro pour entrainer toute cette motivation. A bon entendeur…

Le Monde Enchanté de Jacques Demy à La Cinémathèque, 51 rue de Bercy, Paris 12e, Tel: 01 71 19 33 33