Les petits yeux qui changent tout
10/12/2013
J’ai la poisse avec la pâtisserie depuis quelques mois. Je ne sais pas pourquoi mais je rate quasiment tout ce que j’ai toujours réussi. Sans doute ai-je été maraboutée par le grand gourou du sucre ? Serait-ce la chaleur tournante de mon four qui n’est plus fiable, la température du beurre pommade qui n’est pas optimale ou de mauvaises ondes au bout de mes doigts ? Quoi qu’il en soit, j’ai perdu le modjo avec le sucré. Samedi soir, ma pâte à chou était trop liquide et mes profiteroles avaient l’air de grands disques avachis dix minutes avant l’arrivée de mes invités. Dimanche, les messages imprimés sur mes sablés ont disparu pendant la cuisson. Et au moment où j’ai voulu préparer le glaçage pour que ma fille puisse décorer ses biscuits de Noël, je me suis aperçue que je n’avais plus de sucre glace. La lose. Pourtant, une petite cochonnerie a réussi à faire illusion : des yeux en sucre achetés chez Bogato. Ils ont métamorphosé mes profiteroles aplaties en monstres gentils. Quant aux sablés, un nappage de chocolat fondu et deux pupilles collées ont suffit à sauver la fournée. Si quelqu’un a une recette de sablés inratable, compatible avec mon kit « message in a cookie », ou une explication qui me permettrait de comprendre ces échecs à répétition, n’hésitez pas à la livrer en commentaire.
En même temps, je dois admettre que c’est merveilleux d’apprendre à transformer ses imperfections. Il y a quelques années, j’aurais sans doute été anéantie par ces plantages. Aujourd’hui, j’y trouve une forme de liberté. L’occasion, si vous êtes du genre perfectionniste compulsif de lire ou de relire Imparfaits, Libres et Heureux du psychiatre Christophe André…