Un rouge qui tue
Photographie Lili Barbery-Coulon

Un rouge qui tue

Un rouge qui tue

Je n’ose jamais vous montrer le résultat in situ de mes tests maquillage. Ce territoire est déjà largement colonisé par un escadron de youtubeuses et autres blogueuses expertes en tuto et je ne sais pas si j’y ai ma place. Cependant ces derniers temps, dans vos commentaires sur Instagram ou sous mes posts, j’ai remarqué que vous réclamiez la preuve par l’image lorsque je vante un produit. Alors je me jette à l’eau… La semaine dernière, je suis allée au lancement presse de la palette Urban Decay qui sortira pour Noël en collaboration avec la chanteuse Gwen Stefani. Je connais mal cette marque américaine (récemment rachetée par le groupe L’Oréal) qui est pourtant l’une des préférée de la blogosphère beauté. C’est d’ailleurs le caractère viral d’Internet qui lui a permis d’avoir autant de succès dans le monde entier. J’ai d’ailleurs écrit des papiers pour décrypter le phénomène. Mais bien qu’étant blogueuse et journaliste spécialisée dans la beauté, je connais encore assez mal leurs produits. Il faut dire que je me maquille peu (enfin beaucoup moins qu’il y a dix ans) et je n’arrive pas à tester tout ce que je reçois (il me faudrait au moins trois visages supplémentaires pour y parvenir). Et puis, en dehors des célèbres palettes Naked, assez minimales, je ne suis pas folle de leur charte graphique ni de leurs packagings violet. Chez Sephora ou dans leur boutique du Marais, leurs vendeuses ont toujours des looks extravagants, overdosés en pigments, ce qui a tendance à me faire peur. Et bien, j’avais sacrément tort. A l’issue de la présentation presse, Ludovic Engrand, make up artiste et attaché de presse de la marque, m’a demandé si je voulais tester un produit en particulier. Mes tiroirs sont déjà trop remplis à la maison, je me suis donc empressée de refuser. Il a insisté et j’ai choisi le rouge à lèvres Révolution F Bomb dont la couleur me semblait très vibrante sur la main. Ce truc est une tuerie. Et je pèse mes mots. Je n’avais jamais testé une matière pareille. Je l’ai appliqué à 9h du matin. Il est 13h sur la photo. Je n’en ai évidemment pas remis de la journée. La couleur n’a pas bougé jusqu’à 18h ! Regardez la tenue de la brillance qui donne l’impression que je viens de l’appliquer. Cette couleur est comme un adhésif, elle s’accroche aux lèvres et elle ne bouge plus. Dingue. Alors évidemment si vous connaissez déjà bien la marque, vous devez vous dire « nan mais elle vivait sur quelle planète ces dernières années » ? Mais si vous ne connaissez pas ou que vous avez les mêmes réticences que moi et que vous cherchez du make-up indéboulonnable, allez jeter un œil sur leurs corners chez Sephora. C’est rare que je sois aussi enthousiaste au sujet d’un rouge à lèvres. Un sujet existentiel hein ?! #lesvraisproblèmes …

Mode d’emploi, step by step :

Sur cette photo, je porte la CC Cream Forever Light Abricot YSL sur l’ensemble du visage, le Perfect Mate concealer n°4 de Dolce and Gabbana sur les cernes, le blush Chubby Stick Robust Rhubarb de Clinique sur les pommettes et le multiple Copacabana de Nars sur l’ossature des joues et une touche sur la partie bombée du front. Sur les paupières, j’ai mis l’hyaluronic eye primer neutral de By Terry puis la couleur Wos de la palette Naked Basics de Urban Decay (pour neutraliser la pigmentation assez foncée de mes paupières au naturel), puis par dessus, au doigt, j’ai posé un peu de la teinte Naked 2 de la même palette. Sur les cils, j’ai mis une tonne de mascara Baby Doll de Yves Saint Laurent qui est assez dément (mais quel enfer à enlever comme tous les mascaras vraiment efficaces). Sur les lèvres, la matière du rouge F Bomb est si pigmentée que j’ai préféré dessiner d’abord le contour de mes lèvres avec le Glide On Lip Pencil 69 d’Urban Decay. Ensuite j’ai mis deux couches de rouge. Après la première couche, j’ai absorbé le surplus avec un kleenex et j’ai appliqué la seconde. Pour fixer le maquillage et éviter les brillances de la zone T, j’ai poudré le front, le nez, le menton et les joues (sans poudrer les zones où j’avais mis du highlighter sinon le résultat est trop mat et ça vieillit un peu). Donc ça m’a pris 10 produits, à peine 10 minutes et ça a tenu toute la journée avec plein de compliments à la clef.

Photographie Lili Barbery-Coulon