Uka à Tokyo

Uka à Tokyo

Uka à Tokyo

Si les Japonais sont maniaques lorsqu’ils sont en cuisine, imaginez leur état quand il s’agit de manucure. On ne plaisante pas avec les ongles à Tokyo. J’ai bien observé les femmes dans les restaurants, les magasins ou le métro : toutes avaient les ongles soignés. Pas forcément vernis. Mais bien limés et brillants comme si elles venaient de les polir avec une peau de chamois. Dans les transports en commun, vous ne trouverez personne en train de se nettoyer les ongles avec un ticket de métro replié comme on le voit souvent à Paris.

Du coup, j’ai eu envie de tester in situ le « Mont Fuji » de la manucure locale : je suis allée chez Uka. J’avais eu la chance de rencontrer Kiho Watanabe, la fondatrice de cette marque, chez Colette lors d’un lancement presse il y a quelques années. Elle m’avait fait les ongles. J’avais bien compris que c’était un immense privilège à l’époque. Un peu comme si le make-up artiste Tom Pecheux quittait les backstages d’un défilé haute couture pour venir vous faire un œil charbonneux dans votre salle de bain. Je crois d’ailleurs que l’état de mes cuticules l’avait un peu exaspéré (#lesvraisproblèmes) et j’étais repartie avec une cargaison de petits roll-on d’huiles Uka à tester. Blague à part, ces concentrés sont vraiment efficaces. Bien plus que tout ce que j’ai essayé par ailleurs. Ca ne colle pas, ça pénètre vite, ça sent bon, c’est pratique. Et surtout on peut détourner ces huiles essentielles pour faire un exercice de respiration ou se détendre.

Photographie Lili Barbery-Coulon

Uka est une institution à Tokyo. La marque dispose de plusieurs salons. Le plus spectaculaire, à Roppongi, était complet lors de ma visite. Du coup, j’ai testé une version plus petite dans un centre commercial du quartier de Ginza. J’avais une heure devant moi. On m’a proposé du vernis semi-permanent (mais ça, c’est « NOT OVER MY DEAD BODY » car je paie toujours les conséquences d’une manucure de ce type qui date d’il y a trois ans… encore #lesvraisproblèmes). L’intérêt pour les nail artistes, c’est que c’est beaucoup plus précis que du vernis classique pour faire des décors. Mais surtout, ça sèche en quelques secondes avec les lampes UV et on n’a pas besoin d’occuper de l’espace avec une cliente contrainte d’attendre que ses ongles soient bien secs pour partir.

Photographie Lili Barbery-Coulon

Lorsqu’elle a vu mes mains – un ongle cassé, un autre rongé, trois autres ongles beaucoup trop longs – la Japonaise m’a expliqué qu’il valait mieux repartir de zéro, tout aligner et surtout les hydrater. Pas de vernis ce jour-là, juste une manucure avec soin des ongles, massage de la main et polissage non agressif afin qu’ils brillent naturellement pendant plusieurs jours. Le massage était lunaire, aussi musclé qu’extatique. Et mes mains avaient l’air nettement plus sophistiqué en sortant.

Chez Uka, on peut aussi se faire couper les cheveux (Madame Watanabe est la fille d’un coiffeur, c’était donc une évidence pour elle de proposer ce genre de services dans ses salons). La marque vient d’ailleurs de lancer une gamme de soins capillaires que j’ai eu l’occasion de tester. Je me suis précipitée sur le shampooing W pour cheveux fins et sans volume qui sent l’huile essentielle de romarin. En plus du packaging blanc impeccable, la formule est très efficace. A condition d’utiliser un sèche-cheveux après, comme me l’ont recommandé les vendeuses, car c’est la chaleur qui active l’effet « tuteur » de certains actifs au niveau des racines. Les produits devaient arriver en France en décembre mais je ne les vois toujours pas en vente sur les sites du Bon Marché ou de Colette… D’ailleurs, si vous êtes obsédé(es) par les nouveautés rayon capillaire, allez lire l’interview de Michael Gordon, fondateur de Bumble and Bumble, parue hier sur le site Into The Gloss. Il vient de lancer une nouvelle marque – Hair Story – avec un shampooing qui ne mousse pas, conçu comme un démaquillant (un genre de low-poo sur lequel il travaille depuis des années). D’après mes copines du Elle US, du Vogue US et d’Into The Gloss, ce serait une tuerie ! Et moi je déclare que je ne mépriserai aucune source d’excitation en 2016, même celle d’un nouveau shampooing ☺

Photographie Lili Barbery-Coulon

Les produits Uka sont disponibles chez Colette et au Bon Marché (trois heures que je tourne sur le site sans voir les produits mais je suis certaine qu’ils sont vendus au premier étage). La liste des adresses des salons au Japon est disponible sur leur site. Si vous n’avez pas la chance d’être accompagné par une personne qui parle Japonais, je vous recommande d’aller au salon Omotesando où les manucures parlent anglais.