Dar Zemora à Marrakech
Photographie Lili Barbery-Coulon

Dar Zemora à Marrakech

Dar Zemora à Marrakech

Photographies Lili Barbery-Coulon.
En haut la terrasse de la suite La Perla,
en bas, le salon de l’hôtel Dar Zemora

Aujourd’hui, je vous sors de ce froid et je vous emmène au paradis. Et je pèse mes mots. Un éden à trois heures de vol de Paris. Une tuerie qui mérite qu’on commence à économiser dès maintenant, qu’on abandonne les cadeaux de noël des cousins, qu’on méprise les soldes de janvier… Et qu’on supporte le confort relatif d’un vol low cost pour compenser (les compagnies du genre qui proposent des trajets Paris-Marrakech ne manquent pas). Repéré dans la presse anglaise et déniché sur le formidable site I-escape, le Dar Zemora n’a rien d’un hôtel classique. Située dans la palmeraie, c’est à dire dans les quartiers chics à l’extérieur de la ville, cette maison rachetée par un couple anglais a été transformée en hôtel il y a dix ans.

Photographie Lili Barbery-Coulon.
Le toit de la maison Dar Zemora au coucher du soleil

Pas de télévision ni de mini bar dans les chambres. Le luxe, au Dar Zemora, se trouve ailleurs. Où que l’on soit dans l’hôtel, même lorsqu’il est plein, on a l’impression d’être seul au monde. Chez soi. Comme si on avait emprunté la maison d’un ami. La raison : plutôt que de construire le maximum de chambres, les propriétaires ont choisi de limiter leur capacité d’accueil à trois chambres et trois suites. Des pièces toutes différentes, décorées avec de l’artisanat local sans tomber dans la kitscherie des souks à souvenirs.

Photographie Lili Barbery-Coulon.
Les transats autour de la piscine tous équipés en chapeaux de paille à pompons…

A l’heure des repas, il n’y a pas de carte mais un menu unique (qui s’adapte cependant au désir des enfants) préparé par Ahmina avec les fruits et les légumes récoltés dans le potager du jardin. On se régale avec ses petits pains maison, ses crêpes marocaines au petit-déjeuner, ses salades parfumées le midi et ses tajines aux agrumes le soir. Je n’ai jamais autant mangé en une semaine. Tout était délicieux, typique sans être gras, raffiné et servi dans des portions raisonnables. Chaque jour, vers 16h, le personnel propose aux clients autour de la piscine et à ceux qui jouent aux échecs dans le jardin un tea-time : les biscuits à la fleur d’oranger d’Ahmina sont accompagnés de thé à la menthe fraiche, ramassée dans le jardin.

Photographie Lili Barbery-Coulon.
Evidemment, j’ai photographié la piscine pile le seul matin où c’était couvert…

Certaines suites disposent d’une terrasse privée si grande qu’on peut bronzer, petit-déjeuner ou faire des salutations au soleil à l’abri des regards. Dans la suite Pavillion, qui ressemble à une maison privée, il y a même une piscine chauffée rien que pour soi. Impossible de dresser la liste de toutes les attentions du personnel tellement elles sont nombreuses. On se sent si bien qu’on n’a d’ailleurs pas du tout envie de sortir de l’hôtel.

Photographie Lili Barbery-Coulon.
La terrasse de la suite La Perla

Cependant, Youssef et son équipe, aussi discrète qu’efficace, organise les journées de ses clients selon leurs désirs : ils s’occupent de tout ! Trouver un chauffeur fiable pour un tarif défiant la concurrence et négocié à l’avance, réserver un restaurant délicieux, faire venir un chameau pour une promenade dans la Palmeraie, proposer des activités ludiques aux sportifs, appeler une calèche pour une visite touristique de Marrakech… Mon idée du luxe véritable : ne plus rien organiser, écarter mes orteils vernis en écoutant les oiseaux chanter dans les dattiers.

Photographie Lili barbery-coulon

Si vous êtes du genre à pinailler (j’en connais), vous trouverez sans doute que l’eau de la piscine est trop froide (au mois de novembre, il faisait encore 30 degrés vers 12h mais les températures chutent brusquement la nuit), que le personnel est parfois difficile à traquer (surtout à 15h quand ils déjeunent) et qu’il fait un peu trop frais pour installer la table du petit-déjeuner dehors en automne.

Photographie Lili Barbery-Coulon. Le bâtiment principal où se trouvent plusieurs salons, la salle à manger, un coin apéro, un bureau pour travailler (quelle idée?), une mini boutique et la cuisine

Moi qui suis une grande pinailleuse, pour ne pas dire une reloue de l’extrême, je n’ai RIEN eu à redire. Je n’ai fait que sourire en répétant en boucle que tout était parfait. Moralité, je suis résolument faite pour le luxe. Il semblerait que ma progéniture aussi puisqu’elle a tenté pendant 5 jours de nous convaincre d’abandonner appartement parisien, chat et boulots respectifs pour nous installer au Dar Zemora. Pour de bon.

Photographie Lili Barbery-CoulOn.
La terrasse de la suite La Perla

Evidemment, le luxe a un prix… Les chambres doubles sont à partir de 203euros la nuit, les suites Perla ou Zahara sont à partir de 311euros la nuit (suffisamment grandes pour loger un enfant en plus d’un couple), la maison privée Pavillion qui comprendre deux chambres double est à partir de 371€ la nuit. Le tout avec wifi et petits déjeuners compris. Je sais, c’est cher mais ça les vaut vraiment!. Dar Zemora Rue Al Andalib, Marrakech, Maroc, Tel: +212 5243 28200

Photographie Lili Barbery-Coulon. Cette photo ne rend pas grâce à la suite La Perla, la chambre est très grande, avec un salon, un dressing, suffisamment d’espace pour un lit simple et un bureau…