Mon objet fétiche sur Recto Verso Magazine
3/11/2015
Il y a peu de temps, le magazine en ligne Recto Verso m’a demandé de lui parler de mon objet fétiche. J’ai mis des plombes à leur répondre car je n’arrivais pas à choisir un objet en particulier. Je suis attachée à plein de choses : des dessins d’artistes accrochés dans le salon, une sculpture offerte par l’oncle de mon mari Jean-Louis Sauvat, mes céramiques d’Astier de Villatte, une pierre rapportée du Mexique, ma collection de livres de poésie anglaise qui datent de la fac, ma « touche du bois de poche », un petit morceau de bois imaginé par Anne-Margreet Honing, les dents de lait de ma fille, son bracelet de naissance, mes épices d’Olivier Roellinger, mes flacons de parfums anciens, et ceux de Lutens aussi. Quand j’étais petite, l’idée d’un feu qui emporterait tous mes souvenirs, tous mes jouets, me terrorisait. Etrangement, en vieillissant, je me détache progressivement des objets. Je tiens à eux bien sûr. Je les chérie. Mais je ne suis plus dépendante d’eux. Après des semaines à réfléchir, j’ai choisi de parler de la bague que je porte constamment. Une topaze bleue qui ressemble à une aigue marine, créée par Marie-Hélène de Taillac. Une bague qui a une drôle d’histoire puisqu’elle s’est substituée à ma bague de fiançailles égarée et jamais retrouvée, 15 jours avant mon mariage (rien que de l’écrire, mon cœur s’arrache à nouveau de ma poitrine, dixit la fille totalement détachée des objets qui l’entourent). Je vous invite à lire ici le texte publié dans ce magazine fondé par la journaliste Marie Hocepied. Basée à Bruxelles, cette jeune maman de deux enfants offre, avec Recto Verso, une carte blanche à des artistes issus d’univers différents (le fleuriste Thierry Boutemy, le peintre Julien Colombier, l’illustratrice Jeanne Detallante…) et propose des portraits détournés de personnalités à travers ses rubriques « dans les casseroles de », « l’animal de » (j’aurais pu lui parler de mon chat obèse… j’aurais pu tenir facile sur 10 000 signes !), « le jardin de… ». Recto, on découvre les coups de cœur éditoriaux du magazine. Verso, les coulisses des shootings, la fabrication du magazine.
Son magazine dispose d’une version papier annuelle, un genre de best of distribué chez Colette, 0fr et au Palais de Tokyo. Mais c’est en ligne qu’il se développe vraiment. Il y aura bientôt une version bilingue. ET ON NOUS DIT QUE LA PRESSE EST CONDAMNÉE ! La preuve qu’il y a de l’espace pour des jolis projets, qu’ils soient à lire en ligne ou sur papier, who cares ?
Pour en revenir à ma bague, j’aimerais savoir s’il vous est déjà arrivé à vous aussi de perdre un objet que vous aimiez plus que tout ? Si on vous demandait d’écrire sur votre objet fétiche absolu, lequel choisiriez-vous ?