Bienvenue aux lectrices du Elle!
1/09/2016
Ouais, ouais, ouais… Je sais. Je suis rentrée dimanche soir et on est déjà jeudi 1er septembre et ça fait trois jours que je reçois des messages tous azimuts me priant de reprendre le rythme habituel de mes posts « puisque je suis rentrée » et qu’il suffit de regarder Instagram ou Facebook pour le savoir. Notez que même sur Snapchat que j’adore (et que je ne compte pas du tout quitter au profit des stories d’Instagram qui n’ont, à mon avis, pas du tout le même esprit de déconne) je n’ai pas vraiment repris la parole. J’ai l’énergie d’un mollusque alors qu’il est difficile d’être plus reposée que moi : quatre semaines de vacances. 31 jours de bonheur, de glande, de fous rires et de grandes émotions avec mes amis les plus proches avec qui je partage tout depuis près de 15 ans. Je rentre pleinement consciente de ma chance, soucieuse de la santé de ceux que j’aime car l’été ne met pas à l’abri des mauvaises nouvelles et l’une de mes personnes préférées au monde s’apprête à boxer une saloperie logée dans son corps. Du coup, les 2143 mails dans ma boite de réception dont 523 toujours non ouverts me paraissent bien relatifs. Et puis, la lenteur de l’été m’a fait prendre conscience (et cette année plus que jamais auparavant) qu’il n’était pas question de me remettre en apnée comme je l’ai été ces derniers mois. Je ne sais pas après quoi je/nous cours/courons mais j’ai bien l’intention de savourer mon présent plutôt que d’attendre le vendredi soir dès le lundi matin (alors que ma vie est truffée de moments privilégiées dont je n’arrive même pas à profiter pleinement).
Bref, j’ai décidé de ralentir et de faire du présent une priorité. Je l’écris ici en espérant offrir un caractère officiel à cette résolution afin qu’elle résonne longtemps dans mon comportement. Je suis aussi retournée chez les alcooliques anonymes de la bouffe (aka weight watchers). L’expérience « je-mange-tout-ce-que-je-veux-sans-frustration-à-tous-les-moments-de-la-journée-comme-si-c’était-le-dernier-jour-de-ma-vie » m’a, certes, bien ancrée dans le présent. Mais elle n’a pas vraiment été fructueuse. Enfin si : il semble que mon cul en ait vraiment bien profité. J’avais espéré qu’un miracle se produirait au bout d’un certain laps de temps et que, satisfaite par toutes ces tentations que je considérais interdites jusqu’alors, je me mettrais à manger raisonnablement comme toutes mes copines minces qui ont envie de carottes après s’être enfilé un apéro saucissons-pelardons (seuls les gens qui aiment les Cévennes comprendront). Ben, en fait, non. Mais alors pas du tout (bon j’exagère un peu, j’ai quand même appris plein de choses ces derniers mois). L’expérience ayant été menée avec le plus grand sérieux, de mi novembre à fin août, je suis au regret de vous dire qu’elle ne m’a pas rendue heureuse et épanouie comme je le souhaitais. Donc, rebelote, je me suis remise à compter les puntos (désolée, seuls celles et ceux qui connaissent ce programme comprendront…). Et puis, faut aussi que je me trouve une activité physique et ça, c’est pas gagné… mais on en reparlera au fil des tests que je compte effectuer dans les semaines qui viennent. Avis aux habitants du 9e : je cherche un super cours de yoga genre kundalini (il paraît que ça va régler tous mes problèmes) ou un super cours de danse qui fout la pêche pour me lâcher comme Margareth Qualley dans la dernière pub parfum de Kenzo (à regarder, re-regarder et encore regarder pour se coller la pêche) !
Ah oui, et j’ai eu 40 ans cet été aussi. Si vous êtes plus vieux/vieille que moi, vous devez vous dire « ha ha, cocotte, attends d’en avoir 50 et on va rigoler ». N’empêche que cette étape m’a mis une claque tout au long de l’année 2016 et que je me sens assez soulagée que ce soit derrière moi. Dans la série « les événements incontournables de l’été », on parle de moi dans le Special Mode du Elle sorti la semaine dernière. J’ai un peu le nez de Liane Foly sur la photo (je vous rassure, sans photoshop, il est nettement plus gros ☺) et je ne suis pas sûre que le titre « Ego trip » corresponde bien à ce que je fais sur Instagram mais peu importe. Dans le papier, je dis que j’essaie de ne pas être trop « parfaite » sur Instagram. On a du mal se comprendre avec le journaliste car c’est exactement le contraire que je souhaitais exprimer : sur Instagram, je soigne, je cadre, je triche et je ne montre que ce que je trouve beau (ou enthousiasmant). Je m’interdis souvent de poster certaines photos car je ne veux pas afficher une forme d’arrogance à la sauce « my life is better than yours », mais ce que je publie sur Instagram est à l’image de ce réseau : esthétisant et sophistiqué. Si on cherche de l’imperfection, c’est sur mon compte Snapchat qu’on la trouvera, même si, comme je l’ai déjà souvent dit déjà ici ou dans d’autres journaux : la réalité n’est pas sur les réseaux sociaux. Ces différents outils n’offrent qu’une perception tronquée de ce que je suis. Et c’est tant mieux car je suis nettement moins intéressante en vraie ☺
En tous cas, bienvenue à tous ceux qui m’ont découverte grâce à cet article (et je sais que vous êtes nombreux) et merci à l’équipe du Elle qui a pensé à moi pour ce sujet ! Par ailleurs, j’ai aussi livré une sélection de news beauté pour les mamans et les enfants dans le Milk de la rentrée, j’espère qu’elles vous plairont. Voilà pour cette journée de rentrée scolaire (courage à tous les parents qui ont du conduire leurs enfants en larmes ce matin ou bien à ceux qui ont du consoler celles et ceux qui n’étaient pas dans la même classe que leurs copains de l’an passé…). J’ai plein de trésors à vous livrer dans mon ordi. Demain, je vous embarque à Essaouira dans un lieu idéal pour un weekend dépaysant en amoureux. Bonne rentrée à tous <3