Studio Kinétique
photographie lili barbery-coulon

Studio Kinétique

Studio Kinétique

Si vous me lisez régulièrement, vous savez que j’ai une sainte horreur du sport. D’ailleurs, je ne parle pas beaucoup d’activités physiques sur le blog. Cependant, lorsqu’en mai dernier, j’ai expliqué à mon médecin que je n’avais pas le temps de faire du sport « parce que je privilégie mon travail », elle a écarquillé les yeux et m’a répondu : « mais enfin, on ne peut pas réussir sa vie professionnelle sans faire de sport ! ». Cette phrase m’a d’abord laissée perplexe puis j’ai fini par me trouver un coach qui vient chez moi une fois par semaine depuis le printemps. C’est un garçon tellement génial que j’ai décidé de ne PAS vous en parler (call me a bitch) : je ne veux pas le partager, je ne veux pas qu’on se l’arrache, je ne veux pas que ses tarifs s’envolent, je veux qu’il continue à rester disponible pour moi. Je ne me suis pas métamorphosée en Gwyneth Paltrow, loin de là (en même temps, elle fait deux heures de sport par jour et mange sans doute un dixième de ce que j’engloutis quotidiennement), je suis toujours la même avec mes imperfections. Mais j’ai aussi un peu plus de muscles. Surtout dans le dos. Du coup, je n’ai plus du tout mal aux lombaires. On travaille avec des élastiques, des glides (des patins qui glissent au sol), des ballons gonflables. Pas d’haltère, pas de violence, juste une obsession de la posture et du gainage archi verrouillé pendant tous les exercices. C’est beaucoup moins haletant que ce que j’ai pu pratiquer avant. Je ne m’excite pas dans tous les sens. Chaque mouvement est réfléchi. Pourtant, je finis toujours la séance rougeaude et transpirante, et j’ai des courbatures invraisemblables qui durent pendant au moins 3 ou 4 jours.

PHOTOGRAPHIE LILI BARBERY-COULON

Le rapport avec les photos de ce sublime studio ? Une prise de conscience. Pendant des années, j’ai répété les mêmes pour avoir des abdominaux. Ils ne servaient finalement à rien et j’ai appris avec ce coach à me concentrer sur peu de mouvements de grande qualité plutôt qu’une multiplication de gestes insensés. Il y a un an, Moraima Gaetmank a inauguré ce magnifique endroit que vous découvrez sur les photos prises samedi dernier. J’avais lu un sujet sur ce lieu dans la presse féminine, puis quelques copines m’en avaient parlé mais je cours tellement que j’avais fini par oublier d’aller y faire un tour. Moraima ne m’a pas lâchée et à force de recevoir ses invitations chaleureuses, j’ai fini par m’y rendre. Je crois beaucoup aux premières impressions. Cette ex danseuse d’origine argentine a le visage rayonnant. Un sourire si accueillant qu’on se sent instantanément chez soi. Elle a aussi un goût exquis. Son studio est recouvert de photographies inspirantes, de détails soignés comme les meubles vintage dans sa cabine de massage ou encore le joli plateau de fruits secs dans le vestiaire.

Au studio kinétique, on trouve des machines pour faire du Pilates ainsi que d’étranges machines à poulies pour pratiquer deux méthodes : Gyrotonic Method et Gyrokinesis Method. Moraima m’a fait tester sa méthode Gyrokinesis. Assise sur un genre de cheval de bois, les pieds ancrés dans le sol, on utilise la souplesse de son dos et la puissance de sa ceinture abdominale (ainsi que les muscles du périnée) pour faire des mouvements elliptiques avec ses bras, à l’aide de poulies coulissant devant soi. Moraima est très précise, elle appuie sur les épaules, nous fait sortir les omoplates, corrige la cambrure du dos, réaligne les bras. On a l’impression d’être une Aston Martin à qui un mécanicien réserverait les meilleures attentions. Ensuite, on s’allonge sur le « cheval », Moraima accroche nos pieds dans des cordes rattachées à des poids et nous fait pédaler dans le vide, dans un sens puis dans l’autre. On est tellement concentré sur les gestes demandées qu’il est impossible de s’ennuyer. En regardant mes pointes harnachées vers le ciel, j’ai eu une sensation d’apesanteur et de légèreté que je n’ai jamais ressenti dans un cours de Pilates. J’écoutais Moraima en me disant que j’adorerais habiter à côté de son studio pour y aller plusieurs fois dans la semaine.

Photographie Lili Barbery-Coulon.
Le petit balcon soigné du Studio Kinétique 

Et puis, pour finir de me convaincre, les premiers clients sont arrivés, enthousiasmés, se mettant au travail avec bonheur, le corps délié, les muscles étirés et la silhouette kilométrique. A l’étage, Moraima a une petite cabine de massage où l’on peut prendre rendez-vous pour un shiatsu, une séance d’amma ampuku (je ne sais pas ce que c’est, j’irai tester et je vous raconterai) ou un massage avec Daniele Beniamini (à Paris, les filles de la mode se l’arrachent, j’ai déjà parlé de lui sur le blog quand il travaillait au Spa Anne Fontaine, fermé depuis). Evidemment, les tarifs ne sont pas accessibles à tous (en raison de l’investissement de l’enseignant qui ne s’occupe que de vous pendant une heure et aussi à cause du prix des machines encore inconnues à Paris) mais si vous prenez des cours en duo, les prix commencent à être un peu plus souriants. Une chose est sûre : quand on entre au studio kinétique, on n’a plus du tout envie de quitter les lieux.

Séance à l’unité 85€, séance en duo 45€ par personne, il existe aussi des forfaits dégressifs, 75€ le shiatsu d’1h. Studio Kinétique, 15 rue du Sentier, Paris 2e, Tel : 09 67 03 61 62. Merci à Axelle qui a insisté pour que j’aille visiter ce studio : it was indeed a great idea !