Photographie LILI BARBERY-COULON

Si une plongée dans l’univers bien déluré des springbreakers vous fait peur, il existe de nombreuses alternatives au Ace Hotel à Palm Springs. Dans la série « hôtels interdits aux enfants », mes amis Camille et Julien ont adoré le magnifique Horizon pendant leur voyage de noces. En moins cher mais pas forcément très reposant niveau déco, je suis allée déjeuner au Saguaro Joie de Vivre que j’ai trouvé très amusant. Cependant, si vous n’êtes pas limité niveau budget, je vous recommande sans hésiter le Parker Hotel. Entièrement lifté par Jonathan Adler en 2004, cet hôtel est une merveille nichée sous les palmiers et les citronniers. Je suis allée le visiter avant de quitter Palm Springs et il m’a fait regretter mon départ. Accueillie par une ribambelle de voituriers en polos rose saumon et sourires peroxydés, je me suis glissée dans le jardin pour prendre quelques photos. Ici, pas de musique autour des piscines, des enfants sortis d’une pub Bonpoint le cheveu bien peigné, des couples sirotant des citronnades à la menthe en feuilletant Vanity Fair et des filles en peignoir en route vers le spa.

Photographies lili barbery-coulon

Le jardin est une splendeur car il est divisé en plusieurs espaces comme s’il s’agissait du labyrinthe d’Alice aux Pays des Merveilles. On y joue au croquet, au ping pong, au tennis ou aux échecs, on bulle dans des hamacs gigantesques. Quant à la décoration, elle est aussi improbable que réussie. Un mélange de références soixante et soixante-dix qui donnent envie de boire de cocktails sophistiqués et de laisser une trace de rouge à lèvres sur le rebord du verre. Au Bon Marché, j’ai trouvé il y a deux semaines un livre de Robert Doisneau qui rassemble une série de photos prises à Palm Springs pendant les années 60. Un petit trésor qui vous donnera sans doute envie d’aller y faire un tour. Quant aux autres, ceux qui connaissent déjà, n’hésitez pas à partager vos bons plans dans les commentaires!

Photographie lili barbery-coulon. Palm Springs 1960 par Robert Doisneau, edition Flammarion