Hacienda Na Xamena à Ibiza
Photographie Lili Barbery-Coulon

Hacienda Na Xamena à Ibiza

Hacienda Na Xamena à Ibiza

Il y deux semaines, je suis partie en voyage de presse à Ibiza. Je sais, c’est dégueulasse : certains se retrouvent en séminaire au Havre et on m’invite sur une île paradisiaque (Call me #instapute). Pour être tout à fait honnête, même si j’étais super excitée à l’idée de me retrouver au soleil devant une mer azur, Ibiza est le genre de destination qui ne m’a jamais attirée. J’avais beau avoir des amies qui me vantaient les vertus de l’île hors saison depuis des années, je continuais à associer naturellement l’endroit à la boîte de nuit Le Pacha, au couple Ghetta et à des filles en trikini en train de faire bouger leurs faux seins sur la plage. La classe à Dallas en somme. Si cette face de l’île existe en effet, Ibiza dispose aussi d’une multitude d’adresses spectaculaires à l’abri des regards, à l’instar de l’Hacienda Na Xamena.

Photographie Lili Barbery-CouloN

L’arrivée dans cet hôtel construit sur des terrasses creusées dans la roche, face à la mer, est un choc. Cherchez une habitation aux alentours, vous n’en trouverez pas. Niché dans une falaise abrupte, l’hôtel jouit d’une vue ahurissante sur la mer et la côte sauvage. On a instantanément la sensation d’être à l’abri de tout. En effet, l’hôtel étant physiquement éloigné des autres grands spots de l’île, l’isolement n’est pas qu’une impression : il vous faudra en moyenne 20 à 45 minutes pour rejoindre en voiture les sites principaux d’Ibiza. Mais aurez-vous seulement envie de sortir de l’hacienda ?

Photographie Lili Barbery-Coulon

Suspendu à 180 mètres au dessus de la mer dans un parc naturel protégé, l’hôtel dispose d’une immense piscine non chauffée à l’extérieur, une plus petite devant le spa ainsi que d’une grande piscine chauffée à l’intérieur pour les frileux comme moi qui, malgré des entrainements réguliers à Belle-Ile en mer, ont du mal à se baigner en dessous de 24 degrés. Autour de la piscine, on trouve un nombre impressionnant d’excités du bronzage qui dorent du matin jusqu’au coucher du soleil, côté pile puis côté face. Ce n’est pas trop mon truc, d’autant que je souffre d’une déformation professionnelle qui m’empêche de jouir tranquillement sous les rayons sans penser aux taches d’hyperpigmentation et aux séances de laser que je devrais me taper dans 5 ans, aux rides qui vont s’accentuer et même au cancer de la peau (c’est la fête dans ma tête !). Et puis je suis bien trop excitée pour rester posée sur un transat plus d’une demi heure d’affilée. En revanche, l’hôtel dispose d’une multitude de terrasses ombragées, certaines un peu éloignées de la piscine au milieu d’un jardin aromatique irréprochable. Le pied pour dévorer les livres en retard de l’année.

Photographie Lili Barbery-Coulon,
la vue de ma chambre à l’aube, idéale pour méditer avec Headspace

Le plus dingue reste quand même la vue dans la chambre. Où que vous soyez situés dans l’hôtel, votre chambre donne sur la mer et les falaises sauvages qui l’encadrent. Les pièces sont blanches et disposent d’une immense baie vitrée. Le bleu et le soleil inondent ainsi chaque centimètre carré de l’espace au point qu’on est étourdi par la lumière. Au bord de la fenêtre, une baignoire est installée ce qui permet de prendre un bain à remous en méditant sur le coucher de soleil. Je n’avais pas mis assez d’eau dans la baignoire et lorsque j’ai actionné le jacuzzi, j’ai explosé le contenu de mon bain dans toute la chambre, ce qui était hilarant. Il y en avait jusque sur mon oreiller c’est dire la puissance des bulles ! Seul bémol dans les chambres : la piètre qualité du wifi qui marche un jour sur deux et a failli me rendre folle (car contrairement à ce que mon compte Instagram pourrait le laisser croire : je bosse quand même quand je suis en voyage de presse). D’autres chambres, encore plus luxueuses ont des terrasses privées ou des jacuzzis extérieurs. Mais je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure formule car les chambres au dessus ont une vue directe sur ces jardins privatifs.

Photographie Lili Barbery-Coulon, ma chambre

L’hôtel organise des excursions en bateau à Formentera et des trajets en voiture vers le reste de l’île. Moi je vous recommande d’aller absolument diner aux Terrasses, une maison d’hôtes tenue par une famille française. On y mange vraiment bien et tout y est décoré avec élégance. La vieille ville d’Ibiza qu’on appelle la citadelle est aussi à ne pas manquer même si elle est envahie par les échoppes à touristes. Je ne suis pas dingue des plages bien organisées avec transats, musique et restaurant bruyant sous la pinède, je préfère les petites criques sauvages. Mon amie Iris Rey qui va à Ibiza depuis toujours a accepté de me livrer quelques unes de ses adresses préférées :

Photographie Lili Barbery-Coulon,
une autre vue de ma chambre

Le Paloma Café : « un lieu perdu en pleine campagne »
L’Experimental Beach Club : « pour se baigner en juin »
Le marché Las Dalias de Sant Carles de Peralta : « Tous les marchés à Ibiza sont tops. Les puces de San Jordi, le marché bio de San Joan et Las Dalias de San Carles le samedi. On peut trouver des objets en macramé, de l’osier, des paniers, des chapeaux, des espadrilles et du cuir. Bref, de quoi me rendre dingue ! »
Pedro’s à Ibiza : « C’est là où je me ravitaille en panier de cuir depuis quinze ans. Il y a aussi des sandales. C’est rustique chic ! »
Les robes d’Yvonne Sporre : « Je ne porte que ses imprimés l’été ! »
Le jamon du Bar Costa à Santa Gertrudis : « Il faut oublier ses dogmes nutritionnels habituels quand on s’y rend. La charcuterie est tellement bonne qu’on a envie d’en consommer en perfusion ! »

Photographie Lili Barbery-Coulon

Et vous, connaissez-vous bien Ibiza ? Avez-vous des adresses à partager pour enrichir les escapades des uns et des autres ?

Photographie Lili Barbery-Coulon,
le restaurant de Na Xamena à l’heure du petit déjeuner

Hacienda Na Xamena, à partir de 374 euros la nuit en chambre double sans petit-déjeuner mais avec wifi (enfin quand ça marche hein), Na Xamena s/n, E-07815 San Miguel, Ibiza, Tel : +34 971 334 500

Photographie Lili Barbery-Coulon,
les Terrasses où tout est bon et beau