Tout comme Florence Foresti avant d’avoir un enfant, je m’étais promis qu’il mangerait bio et qu’aucun jouet en phtalates ne franchirait la porte de notre appartement. Et comme elle, j’ai finalement cédé à pas mal de cochonneries made in China et autre Kinger Pingui en très peu de temps. Sans parler de la vulgarité des robes de princesses Disney, en chantilly synthétique et paillettes rose vomi, que ma fille préfère largement aux costumes vintage dénichés sur Ebay. Incroyable la vitesse à laquelle Blanche Neige, Cendrillon et Aurore colonisent une chambre d’enfant. Il faut dire que le merchandising Disney est féroce, s’infiltrant même sur des petits marchés perdus au Sri Lanka (véridique) ou chez WH Smith, l’une de mes librairies anglophones préférées qui a récemment ouvert un espace épicerie au premier étage. Entre les boites de soupe Campbell’s et les pots de Lemon Curds, on trouve une collection de préparations à muffins, cupcakes, pancakes et scones. J’ai décidé d’organiser un match princesses versus scones à la crème fraiche et confiture de framboise. La préparation Disney contient douze moules en papier, un mélange à génoise auquel on doit ajouter un œuf et de l’eau, du sucre glace à humidifier pour le nappage, du sucre rose perlé et des illustrations comestibles de Cendrillon et son crew. Réalisation ultra rapide et archi simple. Enorme succès à la clef (la génoise n’est pas mauvaise, le glaçage américain parfaitement superflu mais c’est évidemment ce qui excite le plus les kids). Quant aux scones, il suffit d’avoir un œuf et du lait pour les réaliser en moins de cinq minutes, patienter afin que la pâte monte puis les enfourner seulement 10 minutes pour obtenir ce que je n’avais jamais réussi à faire sans ce genre de préparation : un scone gigantesque aussi appétissant que ceux vendus en Angleterre. Malheureusement, la dégustation n’est pas à la hauteur du choc visuel et il faut des tonnes de crème fraiche pour réhydrater chaque bouchée. Résultat sans surprise : les princesses ont encore gagné ! Une pensée pour Charlene-au-bout-du-rouleau qui a vraiment l’air d’avoir tiré le gros lent ce weekend…