Galeries d’Anatomie Comparée et de Paléontologie
Photographie Lili Barbery-Coulon

Galeries d’Anatomie Comparée et de Paléontologie

Galeries d’Anatomie Comparée et de Paléontologie

Si vous êtes à Paris avec des enfants en vacances cette semaine et que vous ne savez pas comment les occuper, emmenez-les au Jardin des Plantes. J’y vais tellement régulièrement depuis la naissance de ma fille que j’hésitais à vous parler de ce lieu qui me semble déjà très connu. Pourtant, dimanche dernier, lorsque nous nous sommes réfugiés au Jardin des Plantes après un départ raté pour la campagne (une sombre histoire de travaux sur les voies ferrées, Gare d’Austerlitz), je me suis aperçue que je n’avais jamais visité les galeries d’anatomie comparée et de paléontologie. Comme il commençait à pleuvoir et que j’étais archi énervée de devoir renoncer à un déjeuner au vert à cause de la SNCF, on s’est engouffré dans le musée sans réfléchir. J’étais sûre d’y être déjà allée auparavant. Je faisais la gueule alors que mon mari achetait les billets. Et puis, nous sommes entrés et ma mauvaise humeur s’est dissipée au contact de cette horde de squelettes au galop. C’est comme si cette vision mettait mon cerveau en mode reset.

Photographie Lili Barbery-Coulon, l’entrée du Jardin des Plantes, côté quai, près de la gare d’Austerlitz

Ouverte au public juste avant l’exposition universelle de 1900, la galerie rassemble une collection de 2500 pièces ostéologiques. Des squelettes d’animaux rares et de baleines gigantesques, des crânes de toutes sortes répertoriés du plus petit au plus grand, des viscères dans des bocaux, des animaux plongés dans le formol… Il y a même une vitrine de « monstres » : des sangliers siamois, un chat cyclope, un cochon à deux têtes. La galerie est rythmée par de magnifiques fenêtres donnant sur le jardin. On accède ensuite à la partie dédiée à la paléontologie par un escalier splendide et complètement délabré. Là des squelettes de dinosaures. Ici des silhouettes des ancêtres du cheval. On traverse ainsi 540 millions d’années d’histoire en quelques minutes. Sur la mezzanine à l’étage, on trouve une collection de fossiles qui m’a rappelée ceux que mon père admirait lorsque j’étais enfant. Premières traces du vivant sur la planète qui nous interrogent sur l’empreinte que nous laisserons à notre tour.

Photographies Lili Barbery-Coulon

En sortant de ces galeries, allez faire un tour dans le jardin qui vient d’entrer dans ma saison préférée. Les fleurs sont si lourdes sur les arbres qu’elles les font pencher en avant. Evidemment, on a fini à la ménagerie car notre fille voulait revoir les flamands roses, les panthères et les aras bleus. Alors que les zoos me collent habituellement le moral à zéro, celui-ci me fait l’effet inverse. Seraient-ce les bâtiments de la fin du XVIIIe classés monuments historiques ? Les volières délicates cachées sous les grands arbres ? Ou bien les animaux qui n’y ont pas l’air malheureux ?

Photographie Lili Barbery-Coulon

On a finalement passé plus de trois heures dans le Jardin. On aurait pu y rester la journée entière (c’est là que sont installées La Grande Galerie de L’Evolution ainsi qu’une serre remplie de plantes tropicales)… N’hésitez pas à aller (re)découvrir ce lieu magique, avec un appareil photo et un carnet de croquis. Il fait l’effet d’une longue méditation en pleine conscience : on se sent solaire et léger en sortant.

Photographie Lili Barbery-Coulon

Jardins des plantes à Paris, 7€ l’entrée pour les Galeries d’Anatomie Comparée et de Paléontologie, 5€ le tarif réduit, ouvertes tous les jours de 10h à 17h sauf les mardis et le 1er mai. La ménagerie du Zoo du Jardin des Plantes est ouverte tous les jours de 9h à 17h (jusqu’à 18h l’été, et 18h30 les dimanches et jours fériés). 13€ l’entrée (une blinde, surtout que l’entrée pour les enfants est payante ), 9€ l’entrée en tarif réduit.