Blueberry
Photographie Lili Barbery-Coulon

Blueberry

Blueberry

Instagram n’est pas seulement un lieu d’autopromo où l’on balance des « selfies » du matin au soir. C’est une mine d’or quand on suit les bonnes personnes. La semaine dernière, deux amis maniaques de cuisine japonaise ont posté simultanément des photos de makis lunaires avec le hashtag « Blueberry » en guise de légende. Je suis donc allée rendre une visite bien réelle à ce temple germanopratin du maki. On m’avait prévenu que c’était la nouvelle cantine de Catherine Deneuve (qui vit dans le quartier et qu’on croise souvent à l’Orient Extrême rue Bernard Palissy). C’est son fils, Christian Vadim, que j’ai trouvé au bar en entrant. L’espace donne l’impression d’être un long couloir minuscule à l’entrée. Il mène en fait à des salles plus spacieuses au fond. Pour compenser le manque de lumière, le designer Gabriel Pistre a multiplié les touches de couleurs vives ici et là. On est loin du Japon minimaliste et du bois clair habituel. Une palette qui donne le ton du menu : chez Blueberry, on met le maki sous LSD. Relevés de roquette, de shiso ou d’écorces de yuzu, mariant la framboise et le bœuf tataki, boostant l’anguille grillée avec un tempura de crevette roulé à l’algue, les makis de Blueberry ont l’énergie d’une nuit blanche. Pourtant, le chef Mr Luu, venu saluer des habitués, est bien asiatique. L’expérience est amusante et elle a le mérite d’être accessible : 18 euros le menu (copieux) le midi avec soupe, salade et makis au choix. Et si Blueberry ne détrônera pas Yen de la liste de mes japonais préférés dans ce quartier, il devrait attirer tous ceux qui ont envie de réveiller leurs papilles à Saint Germain des Près.

Photographie Lili Barbery-Coulon (désolée pour la qualité, je n’avais que mon Iphone ce jour là)

Blueberry, 6 rue du Sabot, Paris 6e, Tel : 01 42 22 21 56, ouvert de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30, à partir de 18€ le menu le midi