The Butcher’s Daughter à New York
photographie lili barbery-coulon

The Butcher’s Daughter à New York

The Butcher’s Daughter à New York

Paris se vide à une vitesse phénoménale. Les bureaux de presse sont injoignables. Mes cernes sont tellement creusés qu’il suffit que je fredonne un air pour qu’on me jette une pièce dans le métro. Même ici, sur Ma Récréation, je me sens un peu seule sans tous vos commentaires. Il est temps de fermer la boutique ! Aujourd’hui, je voulais inaugurer une nouvelle rubrique mais je vais attendre que vous soyez tous rentrés et bien bronzés pour le faire. Courage à ceux qui ne partent pas. J’espère que vous pourrez bientôt, à votre tour, recharger vos batteries.

Photographie Lili Barbery-Coulon

Ce matin, on retourne à New York, dans le sud de Manhattan, chez Butcher’s Daughter, un petit restaurant déjà culte sur Kenmare Street. Colonisé par les hipsters de Nolita et les filles fraichement sorties de leur salle de gym, l’espace dispose d’une terrasse agréable en été. Evidemment, on retrouve toutes les tendances déco du moment : des bocaux en verre à la place de vulgaires verres à jus, des torchons blancs surlignés de vert en guise de serviettes de table, des plantes vertes sur des planches en bois recyclé… Chez Butcher’s Daughter, le chou vert et frisé baptisé « Kale » est sanctifié. Décliné en jus mixé avec du concombre et des épinards, en salade ou en chips, le kale est partout. Ce qui me conduit à m’interroger sur la digestion des vegans new-yorkais : manger autant de chou ne ferait-il pas enfler ? D’autant qu’on vient juste de s’apercevoir qu’en overdose, ce légume vert consommé cru déréglerait la thyroïde. Idem avec les amandes : les New-yorkais sont si extrémistes qu’ils ont décidé de remplacer toutes leurs matières grasses par des amandes. Elles sont partout : en poudre, en lait, en beurre… Jusqu’au jour où ils vont probablement développer des allergies parce que leur corps sera en saturation de ce trop plein.

Photographie Lili Barbery-Coulon
(à l’intérieur de THE BUTCHER’S DAUGHTER)

Je me moque mais j’avoue que The Butcher’s Daughter est fait pour moi. Pas besoin de pleurer pour avoir du pain ou des pâtisseries sans gluten, les salades y sont délicieuses, les jus fraichement pressés et surtout la carte du petit-déjeuner me rend folle : tartines d’avocat écrasé au curry et aux graines de moutarde, bagels à la crème de tofu, tomate et concombre, yaourt au lait de coco avec fruits frais et baies de goji, muesli préparé avec le lait de son choix (pas de lait de vache cependant chez The Butcher’s Daughter), œufs brouillés servis sur un bagel nappé de fromage de noix de cajou… Que des trucs à faire fuir les mecs (d’ailleurs les petits-amis ou maris de mes copines américaines ont horreur de ce restau). Pourtant, en terrasse, il y a un paquet de garçons délicieux à regarder. Sans doute des hommes soucieux de leur santé ou très intéressés par les créatures au corps parfait sortant de leur cours de yoga.

Photographie Lili Barbery-Coulon.
Caro et moi en train de siroter nos jus et café frappé

Merci à mon amie Caroline Wachsmuth, créatrice de cosmétiques bio sur mesure (dont la sublime huile qu’elle vient de concocter pour Cécile Cassel et qui est en vente chez OFR) qui m’a permis de découvrir ce lieu. Je vous donne rendez-vous le 1er septembre pour de nouvelles récréations. Je m’en vais me requinquer ici et là, puis dans mes Cévennes chéries qui m’ont tellement manquées… See you on Instagram in the meantime !

Photographie Lili Barbery-Coulon

The Butcher’s Daughter, 19 Kenmare Street (au coin avec la rue Elisabeth Street), New York, ouvert à 8h tous les matins, Tel : +1 212 219 3434, 581 Hudson Street, New York, Tel : +1 917 388 2132, leur menu est consultable sur leur site et évidemment ils livrent à domicile si vous habitez à New York.
The Butcher’s Daughter s’est également implanté à Los Angeles, 
1205 Abbot Kinney Blvd, Venice, Tel : +1 310 981 3004

Photographie Lili Barbery-Coulon: les deux seules clientes qui n’étaient pas en terrasse ce jour là, terrasse que je n’ai pas osé prendre en photo pour éviter de gêner tous les trentenaires en pleine drague